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Les problèmes des nouveaux rythmes


Florent

Messages recommandés

Si c'était si super que ça, les témoignages positifs différents se bousculeraient au portillon.

Essayer de se rassurer c'est bien pour votre moral ; on se donne rendez-vous dans un an et on verra la fréquentation de ton fil...déjà que vous n'êtes que quelques indéfectibles pessimistes ; dès que l'on apporte un avis positif on se fait descendre en flèche par une propagande agressive. Comme le dit Rudy, autant regarder ce qui se fait de bien pour le confort des collègues et des enfants au lieu de jouer aux vieux grincheux.

Zarko, 97% sur un sondage Sud Radio où tous les anti se sont rués...tu commences à t'accrocher à des brindilles! Tu crois vraiment que le gvt va reculer ? Il va adapter des situations et faire jouer la carotte et le bâton pour imposer des horaires à des endroits récalcitrants ; dès que les maires auront les euros désirés tout le monde rentrera dans sa mairie faire ses emplois du temps du personnel communal.

Problème , ils ne les auront pas ! :)

Rythmes scolaires: le gouvernement zappe l'aide aux communes

Par Laurent Martinet, publié le

14/10/2014 à 13:04 , mis à jour à 13:19 Scandale dans les mairies. Le fonds d'amorçage des rythmes scolaires mis en place en 2013-2014 pour aider les communes à accueillir les enfants est drastiquement réduit dans le budget 2015.

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Le gouvernement ne veut pas pérenniser l'aide aux communes pour les nouveaux rythmes scolaires.

REUTERS/Charles Platiau

Mauvaise surprise pour les maires à la lecture attentive du projet de budget 2015. Le fonds d'amorçage mis en place en 2013 pour aider les communes à accueillir les enfants après la réforme des rythmes scolaires a pris un coup de hache. L'article 55 du projet de loi de finances, traitant de sa "prorogation", mentionne dans un alinéa que "ce montant n'est pas versé au titre de l'année scolaire 2015-2016." Seule est prorogée "sa composante majorée destinée aux communes éligibles à la dotation de solidarité" et aux communes d'outre-mer. Avec cette prorogation tronquée, c'est "le socle de base" du fonds qui disparaît. Il s'élevait à 50 euros par élève pour 24 000 communes, quand la composante majorée ne s'élève qu'à 40 euros pour 7000 communes. Soit 100 millionspour l'année pleine 2015, au lieu des 400 millions qui y étaient consacrés pour l'année pleine 2014, confirme le ministère du Budget à L'Expansion. "Le fonds d'amorçage, comme son nom l'indique, n'avait pas vocation à être pérennisé", explique-t-on au ministère.

Fonds "d'amorçage" ou "durable"?

L'alinéa passe mal à l'association des maires de France (AMF), alors que les collectivités font déjà face à une baisse de leur dotation de 3,7 milliards. La réforme "demande aux communes en moyenne 200 € par élève", précise l'AMF dans un communiqué. Elle demande l'amendement de l'article 55 du PLF "pour donner au fonds d'amorçage un caractère durable et général et pour lui affecter des crédits permettant de l'adapter au coût de la réforme." L'association des maires de France "demande à être reçue sans délai par la ministre de l'Education nationale" tandis que son vice-président délégué André Laignel dénonce "une véritable rupture de confiance entre les maires et l'État."

"C'est tout de même paradoxal", relève pour L'Expansion Philippe Laurent, vice-président de l'AMF: "Même s'il ne s'agit que d'un fonds dit 'd'amorçage', il signifie bien que la réforme a un coût pour les communes. Où alors c'est la réforme qu'il faut arrêter?" Le maire de Sceaux accuse le gouvernement, "pris à la gorge par Bruxelles", de vouloir "montrer qu'il fait des choses". Pourtant, même les maires socialistes de Paris et du Mans, note-t-il, dénoncent cette façon de faire des économies sur le dos des collectivités locales: "Nous sommes des boucs émissaires, forcés d'augmenter les impôts ou de faire baisser la qualité des services rendus aux habitants."

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/rythmes-scolaires-le-gouvernement-zappe-l-aide-aux-communes_1611234.html

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/rythmes-scolaires-le-gouvernement-zappe-l-aide-aux-communes_1611234.html#bYPhu6edCBht2L78.99

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Si c'était si super que ça, les témoignages positifs différents se bousculeraient au portillon.

Essayer de se rassurer c'est bien pour votre moral ; on se donne rendez-vous dans un an et on verra la fréquentation de ton fil...déjà que vous n'êtes que quelques indéfectibles pessimistes ; dès que l'on apporte un avis positif on se fait descendre en flèche par une propagande agressive. Comme le dit Rudy, autant regarder ce qui se fait de bien pour le confort des collègues et des enfants au lieu de jouer aux vieux grincheux.

Zarko, 97% sur un sondage Sud Radio où tous les anti se sont rués...tu commences à t'accrocher à des brindilles! Tu crois vraiment que le gvt va reculer ? Il va adapter des situations et faire jouer la carotte et le bâton pour imposer des horaires à des endroits récalcitrants ; dès que les maires auront les euros désirés tout le monde rentrera dans sa mairie faire ses emplois du temps du personnel communal.

Je ne sais de quoi l'avenir sera fait.

Par contre, je connais les retours des collègues proches, de membres des réseaux d'aide et de remplaçants de mon département.

Les avis sont sans équivoques et ils sont très majoritairement négatifs tant pour les enfants que pour les enseignants.

Maintenant, là où Rudy a parfaitement raison, c'est qu'aujourd'hui, nous n'avons pas le choix et qu'il faut faire avec et pour le mieux.

Mais cela n'empêche pas la situation de ne pas être bonne dans l'ensemble.

Et malgré ce que tu peux dire, ce n'est pas que l'avis de quelques récalcitrants ici présents.

Nier la réalité n'aide pas à mieux la voir.

Mais chacun peut choisir de la regarder en face ou non.

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Précision : témoignage à notre syndicat dont voici les questions auxquelles ils nous a été demandé de répondre ...

Quelles sont les incidences de cette réforme sur votre travail, votre vie personnelle, votre budget, ... ?

Notre réponse :

Synthèse de notre équipe concernant les rythmes scolaires (j'ai effacé toutes données sur les lieux et identité de mes collègues et je le publie en mon nom et non en leur nom ...)

Vous trouverez ci-dessous nos constatations concernant les nouveaux rythmes scolaires et les conséquences sur notre travail et vie personnelle.

Nous sommes enseignantes de maternelle et appartenons à un groupe scolaire.

Nos horaires sont les suivants : 8h25 - 11h35 et 13h50 - 15h50, et le mercredi 8h15 - 11h35

Nous avons calculé que l'an passé la matinée durait 4 heures (avec temps d’accueil de 30 mn) contre 3h10 cette année(avec un temps d’accueil réduit à 25 mn). Voici le détail des impondérables liés aux spécificités de la maternelle : petite collation du matin 15 min, passage rapide aux toilettes 10 min, récréation 40 min (incluant le temps d'habillage et déshabillage) ce qui fait un total d’1h15 minimum que l'on ne peut diminuer. Il nous reste 1h30 pour le "travail scolaire" dont 30 minutes en salle de motricité, 30 minutes de rituels. Au final, il nous reste donc 30 minutes de temps d'atelier.... alors que l’an passé nous pouvions consacrer 1 heure à cette forme de travail essentielle en maternelle.

On nous a donc rajouté une matinée de travail, c’est à dire un temps d’atelier de 30 min alors que dans les faits nous avons perdu 2h de travail formateur (30 mn par matinée). Nous sommes conscients que les apprentissages n’ont pas lieu uniquement lors des ateliers mais ils permettent de formaliser tous les apprentissages oraux et les différentes notions abordées au cours de la journée scolaire. Nous avons donc un sentiment d’enseignement dispersé, peu efficace et surtout mal organisé dans le déroulement de la journée.

En effet, nous sommes contraintes de reporter le temps des ateliers l'après-midi, alors que les élèves sont fatigués et que cela nous parait en contradiction avec les préconisations de la réforme : respect du rythme biologique de l'enfant, et temps de travail supplémentaire le matin. Nous remarquons qu'en général, deux après-midis par semaine sont inexploitées en raison d'une très grande fatigue des élèves ( et ce particulièrement en fin de semaine).

En conclusion, le temps de travail scolaire a diminué fortement en quantité et en qualité.

A noter que les maternelles des groupes scolaires de la ville travaillent une demi-journée de plus par semaine que tous les élèves de primaires, or il s'agit là d'enfants âgés de 2 à 6 ans !!!!

Par ailleurs, nous avons également été contraintes de mettre en place un cahier de retards certainement liés aux horaires compliqués du groupe scolaire : 3 horaires différents (TPS, Maternelle, élémentaire).

Nous cumulons ainsi depuis septembre 2014, près de 6h30 de retard supérieurs à 10 minutes !!!

Nous pouvons affirmer sans exagérer que chaque enseignante cumule env. 15 min. de retard par jour pour sa classe.

De plus, la mise en place de l'APC (horaires entre midi imposés) a révélé de grandes difficultés d'organisation pour les parents à fratrie qui doivent revenir chercher un enfant à l'école seulement 30 minutes après avoir cherché le premier enfant et ce à trois reprises dans la semaine (APC les lundis, mardis et jeudis de 11h35 à 12h05).

Enfin, en tant qu'enseignant, notre amplitude horaire quotidienne n'a quasi pas changée alors que nous avons une demi-journée de présence supplémentaire : retard des parents, préparation du mardi soir pour le mercredi, déplacement du mercredi et l'accueil de 10 minutes "offertes" tous les matins ainsi qu'un temps d'accueil supplémentaire par semaine (pour le mercredi matin) SANS AUCUNE COMPENSATION !

Après calcul : le mercredi nous demande donc 1h30 de travail hebdomadaire supplémentaire sans compter le temps d'enseignement (45 min de préparation le mardi soir, 30 minutes de déplacements min. /jour, 10 min d’accueil, 15 minutes de retard des parents).

La réforme des rythmes scolaires telle qu'elle a été appliquée voir pensée ne nous parait satisfaisante ni pour les élèves, ni pour les parents, ni pour la communauté éducative. Nous craignons une aggravation des relations parents-enseignants qui nous font porter la responsabilité des difficultés rencontrées au quotidien.

https://www.facebook.com/groups/609556085733767/

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On voit mal en quoi cette réforme constitue une amélioration de notre situation. Quant aux résultats des élèves, ils sont évalués encore sur des cohortes qui n'ont connu que les 4 jours avec moins de vacances ou les 4,5 jours. Aucune étude internationale n'a jamais identifié les rythmes scolaires comme facteur de réussite ou d'échec des élèves.

Mais bien sûr, il faut continuer à gober la propagande d'une poignée d'organisations en perte de vitesse et de quelques chercheurs médiatiques (Rufo, au hasard), pas tous d'accord entre eux, et qui n'ont aucune crédibilité internationale dans le domaine de l'éducation.

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J'aime l'expression "premières grognes" ! Il faut combien de mois pour se rendre compte que les gens sont mécontents ?

Sinon, avez-vous remarqué que le sujet parallèle à celui-ci, pour les gens satisfaits, est resté arrêté au 6 octobre et encore, parce que ce sont des "anti" qui l'ont réalimenté ?

Ça parait logique au bout de 6 semaines d'école de pointer les dysfonctionnements et de manifester son mécontentement pour les écoles passées aux nouveaux rythmes en septembre, non ? C'est vrai que toi et d'autres avez commencé à grogner avant même d'avoir mal... Les gens sont mécontents, non. Des gens oui. Et même s'ils sont plus nombreux, cela ne fait pas l'unanimité. Le fil dont tu parles n'a pas été ouvert par et pour les gens satisfaits. Il parle des bénéfices des nouveaux rythmes. Le raccourci est trop facile. Tirer des enseignements sur les bénéfices de l'étalement des apprentissages pour les élèves passés à la semaine de 4 jours et demi en septembre est bien peu pertinent, et même au bout d'un an d'essai. Il aurait été probablement plus judicieux de mettre en avant ce qui a été fait ici ou là pour faciliter l'articulation entre scolaire et périscolaire, de souligner les projets de telle ou telle commune permettant un fonctionnement intéressant. Tout ça, les anti purs et durs, ça ne vous intéresse pas et pourtant vous trustez toutes les discussions autour de ce sujet. On ne peux débattre sereinement sans se faire cataloguer de pro ou d'anti, comme s'il n'y avait que deux alternatives. C'en est même risible, notamment quand tu te méprends sur le collègues a priori contre les rythmes mais qui ose remettre en cause l'action d'un maire... Pas étonnant que vous vous retrouviez entre vous.

Au bout d'un an d'essai, j'affirme sans hésiter n'avoir constaté aucun bénéfice pour l'apprentissage des élèves de ma classe. Combien d'années supplémentaires faudrait-il attendre pour avoir la légitimité de l'exprimer ?

Très clairement, je ne souhaite pas un mélange école centre de loisirs. L'articulation entre scolaire et périscolaire c'est dialoguer entre professionnels pour que les choses se passent pour le mieux. Parce que de toute façon, tout ça nous est imposé, c'est déjà là. Alors on peut râler éternellement parce que les animateurs laissent les gamins courir dans les couloirs. On peut discuter avec eux pour qu'ils comprennent nos attentes, qu'ils fassent respecter des règles propres à l'école. On a quand même des arguments à avancer, une légitimité. Je ne dis pas que c'est facile et que ça marchera pour tous et partout. Je ne me verrais pas rester les bras ballants... Pour le péri éducatif mis à mal, c'est clairement un argument contre la mise en place de la réforme. Mais preuve que les deux coexistaient déjà au sein de l'école avant même la réforme.

Dans mon école, pas de gros couacs avec le périscolaire, l'entente avec les animateurs de la Ville de Paris est restée satisfaisante. Le dialogue n'a jamais été rompu.

C'est bien pourquoi je vais me permettre de rapporter leur opinion : cette réforme a modifié de manière négative leur travail du mercredi en réduisant leur possibilité de sorties -et donc celles des enfants-, a augmenté leurs responsabilités car, sur le temps d'ARE, ils doivent non seulement gérer les enfants, mais également... les intervenants extérieurs, souvent inexpérimentés, ainsi que les problèmes matériels ; tout cela, agrémenté d'une tendance à la réunionite aigüe incluse dans un volume d'heures prévues à cet effet (ça ne vous rappelle rien?).

Au passage, de manière générale, ce sont paradoxalement les élèves les plus modestes qui ne restent pas aux activités censées pourtant les "épanouir". Quant aux plus aisés, qui restent, peu importe au fond la qualité de la chorale et des "jeux sportifs" : ça ne les empêchera finalement pas de suivre leurs cours de violon au conservatoire ni leurs séance de gymnastique en club -même si ça complique un peu les choses...

Et ceux qui pensent que la variété de l'offre périscolaire va augmenter se fourvoient...

A Paris, la proportion d'ateliers tenus par des associations a baissé (économies inside ?) entre l'an dernier et cette année ; l'Usep -et donc les enseignants volontaires- a été retoquée (trop chère) ; l'aide de l'état risque de disparaître ; et on peut supposer que le "paquet" a été budgétairement mis par la municipalité socialiste pour éviter une déroute politique au gouvernement. Le contribuable parisien n'est sans doute pas au bout de ses surprises... on ne rase pas gratis éternellement.

À titre personnel, j'aimais bien la coupure du mercredi. À titre professionnel, je préfère la semaine de 4 jours et demi avec des journées de classe moins longues. Ce ne sont que deux paramètres parmi d'autres. Je n'ai pas encore tranché.

Avant la mise en place de la réforme, je croyais que je "l'aimais bien".

A présent, je sais à quel point j'en avais besoin.

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À titre personnel, j'aimais bien la coupure du mercredi. À titre professionnel, je préfère la semaine de 4 jours et demi avec des journées de classe moins longues. Ce ne sont que deux paramètres parmi d'autres. Je n'ai pas encore tranché.

Avant la mise en place de la réforme, je croyais que je "l'aimais bien".

A présent, je sais à quel point j'en avais besoin.

La question est : pourquoi avoir besoin de cette coupure?

En toute logique, la réforme des rythmes scolaires devait OBLIGATOIREMENT améliorer le rythme de vie de l'enfant et, assez logiquement, celle des adultes autour.

Pour l'instant, je n'ai pas vraiment vu d'exemples où c'était le cas.

J'ai lu des messages où le périscolaire se passait bien et c'est bien. Mais, en quoi, cela améliore le rythme de vie de l'enfant : il reste autant de temps qu'avant en collectivité comme auparavant lors de la semaine de 4 jours et nous ajoutons une demi-journée. Quel est le progrès? Quelle est l'amélioration de son rythme de vie?

Je suis peut-être obtus et fermé, mais comment expliquer une position comme celle de Christine Passerieux (Il y a confusion entre rythmes scolaires et biologiques). Pourtant, elle ne peut être taxée d'être contre cette réforme, elle en est l'une des instigatrices.

Comment en est-on arrivés là?

Modifié par ColdTurkey
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Si c'était si super que ça, les témoignages positifs différents se bousculeraient au portillon.

Essayer de se rassurer c'est bien pour votre moral ; on se donne rendez-vous dans un an et on verra la fréquentation de ton fil...déjà que vous n'êtes que quelques indéfectibles pessimistes ; dès que l'on apporte un avis positif on se fait descendre en flèche par une propagande agressive. Comme le dit Rudy, autant regarder ce qui se fait de bien pour le confort des collègues et des enfants au lieu de jouer aux vieux grincheux.

Zarko, 97% sur un sondage Sud Radio où tous les anti se sont rués...tu commences à t'accrocher à des brindilles! Tu crois vraiment que le gvt va reculer ? Il va adapter des situations et faire jouer la carotte et le bâton pour imposer des horaires à des endroits récalcitrants ; dès que les maires auront les euros désirés tout le monde rentrera dans sa mairie faire ses emplois du temps du personnel communal.

En quoi ce que tu écris est positif?

Non, nous ne croyons pas que le gouvernement va reculer. Oui, nous croyons qu'il va tout faire quitte à mettre la main à la poche alors qu'il n'a plus un sou. Oui, il va manier la carotte et la bâton pour imposer cette réforme.

Et alors, est-ce que cela rend soudain cette réforme meilleure et apporte un réel bénéfice aux enfants?

Je ne vois pas en quoi.

Et ce n'est pas être grincheux que de dire cela.

Expliquez-nous pourquoi des personnalités, au départ totalement favorables à cette réforme (Christine Passerieux ou Jean-Paul Delahaye, entre autres) se sont désolidarisées.

Sont-elles seulement grincheuses ou ont-elles, elles aussi, un point de vue respectable?

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Plusieurs sondages donnent jusqu'à 97 % d'insatisfaction, c'est énorme. Honnêtement, je n'en ai pas connaissance. Perso je ne les prends pas les sondages pour argent comptant. Je ne les conteste pas mais il serait cependant intéressant de connaître les questions posées et de savoir à qui on les a posées. Bon et puis 97 % d'insatisfaits signifie-t-il 97 % de personnes qui souhaitent revenir aux 4 jours ? Je peux me tromper mais j'imagine qu'on puisse être insatisfait et cependant souhaiter que ce qui est mis en place fonctionne mieux.

Très clairement, je ne souhaite pas un mélange école centre de loisirs. L'articulation entre scolaire et périscolaire c'est dialoguer entre professionnels pour que les choses se passent pour le mieux. Parce que de toute façon, tout ça nous est imposé, c'est déjà là. Alors on peut râler éternellement parce que les animateurs laissent les gamins courir dans les couloirs. On peut discuter avec eux pour qu'ils comprennent nos attentes, qu'ils fassent respecter des règles propres à l'école. On a quand même des arguments à avancer, une légitimité. Je ne dis pas que c'est facile et que ça marchera pour tous et partout. Je ne me verrais pas rester les bras ballants... Pour le péri éducatif mis à mal, c'est clairement un argument contre la mise en place de la réforme. Mais preuve que les deux coexistaient déjà au sein de l'école avant même la réforme.

À titre personnel, j'aimais bien la coupure du mercredi. À titre professionnel, je préfère la semaine de 4 jours et demi avec des journées de classe moins longues. Ce ne sont que deux paramètres parmi d'autres. Je n'ai pas encore tranché.

Ce que tu dépeints c'est hélas l'état d'esprit général où l'on impose aux gens des décisions prises par des politiques à la bottes de lobbyistes! Mais le plus affligeant c'est le fait de ne plus avoir envie de lutter d'être résigné! De montrer aussi que nous avons un avis pour le bien collectif et pas pour celui de quelques nantis avides de plus de pognons en détruisant ce qu'il reste d'administration publique!

Heureusement que notre génération n'a pas vécu la guerre et le Régime de Vichy car nous y serions encore avec de tels propos aussi fatalistes! Pourtant les moyens de com nous permettent plus qu'avant d'être au courant et nous ne sommes pas capables d'imaginer autre chose que ce que nous ponde les mêmes qui ont créés cette crise, les mêmes qui veulent un monde sous contrôle du libéralisme sans Etast ni contraintes!

Nous sommes une génération de mollusques élevés à la TV débilisante et à la désinformation médiatique.

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Au bout d'un an d'essai, j'affirme sans hésiter n'avoir constaté aucun bénéfice pour l'apprentissage des élèves de ma classe. Combien d'années supplémentaires faudrait-il attendre pour avoir la légitimité de l'exprimer ?

Dans mon école, pas de gros couacs avec le périscolaire, l'entente avec les animateurs de la Ville de Paris est restée satisfaisante. Le dialogue n'a jamais été rompu.

C'est bien pourquoi je vais me permettre de rapporter leur opinion : cette réforme a modifié de manière négative leur travail du mercredi en réduisant leur possibilité de sorties -et donc celles des enfants-, a augmenté leurs responsabilités car, sur le temps d'ARE, ils doivent non seulement gérer les enfants, mais également... les intervenants extérieurs, souvent inexpérimentés, ainsi que les problèmes matériels ; tout cela, agrémenté d'une tendance à la réunionite aigüe incluse dans un volume d'heures prévues à cet effet (ça ne vous rappelle rien?).

Au passage, de manière générale, ce sont paradoxalement les élèves les plus modestes qui ne restent pas aux activités censées pourtant les "épanouir". Quant aux plus aisés, qui restent, peu importe au fond la qualité de la chorale et des "jeux sportifs" : ça ne les empêchera finalement pas de suivre leurs cours de violon au conservatoire ni leurs séance de gymnastique en club -même si ça complique un peu les choses...

Et ceux qui pensent que la variété de l'offre périscolaire va augmenter se fourvoient...

A Paris, la proportion d'ateliers tenus par des associations a baissé (économies inside ?) entre l'an dernier et cette année ; l'Usep -et donc les enseignants volontaires- a été retoquée (trop chère) ; l'aide de l'état risque de disparaître ; et on peut supposer que le "paquet" a été budgétairement mis par la municipalité socialiste pour éviter une déroute politique au gouvernement. Le contribuable parisien n'est sans doute pas au bout de ses surprises... on ne rase pas gratis éternellement.

Je teste aussi depuis un an, je ne saurais dire si la une matinée supplémentaire est bénéfique aux apprentissages. Je ne suis pas persuadé que l'on puisse le mesurer dans une classe à notre niveau, ni que l'on puisse étendre des conclusions à l'ensemble des écoles du pays.

Ce que tu dis sur la relation scolaire/périscolaire dans ton école est intéressante. Je comprends mieux ta position quand tu décris les conditions de travail des uns et des autres. Si c'est ingérable sur le plan humain et matériel, soit le projet est mauvais et à revoir, soit il est simplement impossible de le mettre en oeuvre avec satisfaction et dans ce cas la réforme est inapplicable. Je suis dans une petite école de campagne, avec 5 classes et une centaine d'élèves, avec deux personnes à temps plein dans l'école pour le périscolaire (garderie, cantine et gestion des TAP). Ce que tu décris est bien loin de ma réalité, le contexte y fait. Les élèves ne restent pas tous aux TAP, il y a bonne moitié qui reste aux TAP, les autres sont récupérés par les familles. L'offre des TAP est plutôt diversifiée, il n'y en a pas tous les jours. Je fais le même constat en ce qui concerne le profil des élèves qui participent aux TAP. Parmi ceux qui pourraient tirer un peu de bénéfices en découvrant et en pratiquant des activités périscolaires, certains rentrent chez eux, les parents ne travaillant pas, et puis les TAP c'est encore trop cher pour eux. Et ceux-là n'ont pas d'activité le mercredi après-midi, ni sport ni musique, rien. On ne nous a jamais promis du poney ou de la voile, mais ce qui avait été suggéré a été mis en place. Là aussi la communauté d'agglo chargée de la compétence périscolaire (PS à l'époque) a mis les moyens. Cette année, ils ne sont plus aux manettes mais la nouvelle équipe a fait en sorte de poursuivre ce qui avait été engagé.

Au passage, je constate que tu t'exprimes mieux depuis la mise en place des nouveaux rythmes. C'est un point positif ça non ?

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À titre personnel, j'aimais bien la coupure du mercredi. À titre professionnel, je préfère la semaine de 4 jours et demi avec des journées de classe moins longues. Ce ne sont que deux paramètres parmi d'autres. Je n'ai pas encore tranché.

Avant la mise en place de la réforme, je croyais que je "l'aimais bien".

A présent, je sais à quel point j'en avais besoin.

La question est : pourquoi avoir besoin de cette coupure?

En toute logique, la réforme des rythmes scolaires devait OBLIGATOIREMENT améliorer le rythme de vie de l'enfant et, assez logiquement, celle des adultes autour.

Pour l'instant, je n'ai pas vraiment vu d'exemples où c'était le cas.

J'ai lu des messages où le périscolaire se passait bien et c'est bien. Mais, en quoi, cela améliore le rythme de vie de l'enfant : il reste autant de temps qu'avant en collectivité comme auparavant lors de la semaine de 4 jours et nous ajoutons une demi-journée. Quel est le progrès? Quelle est l'amélioration de son rythme de vie?

Je suis peut-être obtus et fermé, mais comment expliquer une position comme celle de Christine Passerieux (Il y a confusion entre rythmes scolaires et biologiques). Pourtant, elle ne peut être taxée d'être contre cette réforme, elle en est l'une des instigatrices.

Comment en est-on arrivés là?

Par chez moi, tout le monde ne reste pas aux TAP. Mais ceux qui pourraient découvrir autre chose que la TV n'y restent pas.

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Plusieurs sondages donnent jusqu'à 97 % d'insatisfaction, c'est énorme. Honnêtement, je n'en ai pas connaissance. Perso je ne les prends pas les sondages pour argent comptant. Je ne les conteste pas mais il serait cependant intéressant de connaître les questions posées et de savoir à qui on les a posées. Bon et puis 97 % d'insatisfaits signifie-t-il 97 % de personnes qui souhaitent revenir aux 4 jours ? Je peux me tromper mais j'imagine qu'on puisse être insatisfait et cependant souhaiter que ce qui est mis en place fonctionne mieux.

Très clairement, je ne souhaite pas un mélange école centre de loisirs. L'articulation entre scolaire et périscolaire c'est dialoguer entre professionnels pour que les choses se passent pour le mieux. Parce que de toute façon, tout ça nous est imposé, c'est déjà là. Alors on peut râler éternellement parce que les animateurs laissent les gamins courir dans les couloirs. On peut discuter avec eux pour qu'ils comprennent nos attentes, qu'ils fassent respecter des règles propres à l'école. On a quand même des arguments à avancer, une légitimité. Je ne dis pas que c'est facile et que ça marchera pour tous et partout. Je ne me verrais pas rester les bras ballants... Pour le péri éducatif mis à mal, c'est clairement un argument contre la mise en place de la réforme. Mais preuve que les deux coexistaient déjà au sein de l'école avant même la réforme.

À titre personnel, j'aimais bien la coupure du mercredi. À titre professionnel, je préfère la semaine de 4 jours et demi avec des journées de classe moins longues. Ce ne sont que deux paramètres parmi d'autres. Je n'ai pas encore tranché.

Ce que tu dépeints c'est hélas l'état d'esprit général où l'on impose aux gens des décisions prises par des politiques à la bottes de lobbyistes! Mais le plus affligeant c'est le fait de ne plus avoir envie de lutter d'être résigné! De montrer aussi que nous avons un avis pour le bien collectif et pas pour celui de quelques nantis avides de plus de pognons en détruisant ce qu'il reste d'administration publique!

Heureusement que notre génération n'a pas vécu la guerre et le Régime de Vichy car nous y serions encore avec de tels propos aussi fatalistes! Pourtant les moyens de com nous permettent plus qu'avant d'être au courant et nous ne sommes pas capables d'imaginer autre chose que ce que nous ponde les mêmes qui ont créés cette crise, les mêmes qui veulent un monde sous contrôle du libéralisme sans Etast ni contraintes!

Nous sommes une génération de mollusques élevés à la TV débilisante et à la désinformation médiatique.

Rien que ça ?

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Ce que tu dis sur la relation scolaire/périscolaire dans ton école est intéressante. Je comprends mieux ta position quand tu décris les conditions de travail des uns et des autres. Si c'est ingérable sur le plan humain et matériel, soit le projet est mauvais et à revoir, soit il est simplement impossible de le mettre en oeuvre avec satisfaction et dans ce cas la réforme est inapplicable.

Attention toutefois : je n'ai pas dit que c'était ingérable dans mon école, et d'ailleurs c'est plutôt bien géré. Mais force est de constater que la réforme qui devait a priori constituer une opportunité de valorisation de l'animation n'est pas ressentie ainsi par les personnels permanents de la Ville de Paris, car précisément, ils gèrent peut-être plus qu'ils n'animent.

Ils étaient d'ailleurs en grève aujourd'hui car refusent de servir de "bouche-trous", pour reprendre leur expression.

Au bout d'un an d'essai, j'affirme sans hésiter n'avoir constaté aucun bénéfice pour l'apprentissage des élèves de ma classe. Combien d'années supplémentaires faudrait-il attendre pour avoir la légitimité de l'exprimer ?

Je teste aussi depuis un an, je ne saurais dire si la une matinée supplémentaire est bénéfique aux apprentissages. Je ne suis pas persuadé que l'on puisse le mesurer dans une classe à notre niveau, ni que l'on puisse étendre des conclusions à l'ensemble des écoles du pays.

Non, il faudrait pour cela des études statistiques. Mais rappelons au passage que la seule étude -datant de 2002- comparative entre les quelques départements qui pratiquaient déjà la semaine à quatre jours et les autres n'avait absolument pas permis de conclure quoi que ce soit en faveur de la semaine à 4,5 jours.

Mon ressenti se base sur quelques constats simples :

- classe "endormie" le lundi matin, "excitée" le vendredi ; ben, comme avant...

- les jours raccourcis -mardi ou vendredi à Paris- le sont de fait à l'extrême quand viennent se greffer la piscine ou l'intervention d'un Professeur de la ville (EPS, Musique, Arts visuels) de Paris ces matins-là... c'est alors la course pour caser d'autres séances.

Et domine alors l'impression de journée "escamotée", du point de vue français/maths. Le mercredi compense ça... et pas plus. A ce moment-là s'impose le constat amer "tout ça pour ça".

- j'imaginais au moins pouvoir boucler le programme sans cavaler l'an dernier, compte tenu du nombre de jours accrus... eh bien non.

- A titre personnel, je suis plus fatigué et démotivé. J'espère que mes élèves ne le ressentent pas ni le subissent, mais j'en doute.

Et puis, les difficultés des élèves sont toujours là, bien présentes. Tout le discours lénifiant quant aux 4,5 jours n'en paraît que plus futile face à l'absence d'aide adéquate...

. Ce que tu décris est bien loin de ma réalité, le contexte y fait. Les élèves ne restent pas tous aux TAP, il y a bonne moitié qui reste aux TAP, les autres sont récupérés par les familles. L'offre des TAP est plutôt diversifiée, il n'y en a pas tous les jours. Je fais le même constat en ce qui concerne le profil des élèves qui participent aux TAP. Parmi ceux qui pourraient tirer un peu de bénéfices en découvrant et en pratiquant des activités périscolaires, certains rentrent chez eux, les parents ne travaillant pas, et puis les TAP c'est encore trop cher pour eux. Et ceux-là n'ont pas d'activité le mercredi après-midi, ni sport ni musique, rien.

Et pourtant, à Paris, les TAP (ARE) sont gratuits... Je n'ose pas imaginer le jour où il faudra payer.

Au passage, je constate que tu t'exprimes mieux depuis la mise en place des nouveaux rythmes. C'est un point positif ça non ?

Encore une ou deux réformes comme ça et je pourrai même aller dormir comme un loir avec une bonne infusion à la camomille juste après le journal régional...

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