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Posté(e)

Malgré sa généralisation lors de la rentrée 2014, la réforme des rythmes scolaires au primaire continue de faire des remous. Si un fonds d’aide continue d’être abondé par l’Etat pour soutenir les communes les plus limitées financièrement, c’est au tour des grandes villes de France de monter au créneau, par la voix de leur association.

L’AMGVF (Association des Maires de Grandes Villes de France) vient en effet de rendre publique une enquête réalisée dans 22 villes : Amiens, Argenteuil, Besançon, Bourges, Caen, Cannes, Grenoble, Le Mans, Limoges, Marseille, Montpellier, Nancy, Nice, Nîmes, Orléans, Rennes, Roubaix, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Villeneuve d'Ascq et Lyon.

La moyenne estimée du surcoût occasionné par la mise en place des nouveaux rythmes scolaires sur le budget de chaque ville se situe à trois millions d’euros, après aides du fond d’amorçage, prestations de la CAF et participation des parents.

Cette moyenne se situe dans une fourchette allant de 0 euro (les aides de l’Etat compensent intégralement les dépenses) à 22 millions d’euros. Ces deux sommes ne sont toutefois pas représentatives de la majorité des villes : la moyenne du surcoût se situe plutôt à deux millions d’euros si l’on écrête ces deux valeurs extrêmes.

Selon cette enquête, près de 60% des maires se disent insatisfaits des procédures de gestion des aides financières. Celles-ci ne représentent dans certains cas qu'un tiers de la dépense supplémentaire. Ils regrettent par ailleurs que le fonds de soutien ne soit pas pérennisé.

A la lumière des données collectées, la réforme des rythmes scolaires implique des difficultés de trois ordres pour les villes : des difficultés budgétaires, des difficultés organisationnelles (le recrutement, la répartition des enfants, la crispation de certains personnels municipaux, le manque de locaux, la transition école / centres de loisirs) et des difficultés relationnelles (la distorsion entre le discours national sur les activités et les réalités de terrain, la gestion du mécontentement de familles confrontées aux modifications de leur quotidien).

Un peu plus d’un tiers des grandes villes sollicitent les parents pour participer au financement des activités périscolaires. Mais, dans le cas où l’Etat se désengagerait, les maires pourraient remettre en cause la gratuité des activités périscolaires.

L'Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF) est une association d'élus créée en 1974. Elle rassemble 95 membres, villes-centre et intercommunalités. Elle est présidée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole.

https://savoir.actualitte.com/article/scolarite/442/rythmes-scolaires-une-reforme-qui-coute-cher

Posté(e)

Réforme des rythmes scolaires : “désastreux” selon Jack Lang

L’ANCIEN MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ÉTAIT L’INVITÉ DE SUD RADIO À 8H10 CE VENDREDI MATIN. INTERROGÉ SUR LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES, IL A ÉTÉ TRÈS CRITIQUE VIS-À-VIS DE LA SITUATION DE LYON ET DE MARSEILLE.

"La réforme des rythmes scolaire était-elle nécessaire ?" l’interroge Christophe Bordet, rédacteur en chef de Sud Radio.

Jack-Lang_image-gauchesud.png
Ecoutez Jack Lang : 174"
"Non, ce qui était nécessaire, c’était le rétablissement de la demi-journée d’école supprimée par Xavier Darcos et le gouvernement Fillon (...), répond Jack Lang. "En revanche, je n’aurais pas procédé ainsi. Selon moi, l’art, les sports, doivent s’organiser dans le temps scolaire, à l’intérieur de l’école, et non pas être pris en charge par les communes. Sur le terrain, la situation n'est parfois pas très brillante. À Lyon, par exemple, ces activités n’ont lieu que le vendredi. À partir de vendredi midi, les élèves quittent donc l’école pour ne la retrouver que le lundi matin, étrange harmonisation du temps scolaire. Et je ne parle pas de Marseille et des quartiers nord, c’est désastreux, désastreux… ", a réagi l’ancien ministre de l’Education nationale, actuel président de l’Institut du monde arabe à Paris.
Posté(e)

Je suis assez d'accord avec Jack Lang.

Deux bémols :

- on a pas enlevé le sport de notre programme donc les élèves en font encore et pas que le vendredi après midi.

- Comment il aurait convaincu les enseignants de faire une demie journée de plus sans enlever du temps aux autres journées ?

On fait 3 heures de plus bénévolement ? C'est pas les 60 heures d'APC annuels qui auraient été enlevées qui compenseraient....

Déjà que cette réforme fait énormément perdre à notre profession, demander en plus du temps supplémentaire ça me paraît compliqué.

Posté(e)

- Comment il aurait convaincu les enseignants de faire une demie journée de plus sans enlever du temps aux autres journées ?

On fait 3 heures de plus bénévolement ? C'est pas les 60 heures d'APC annuels qui auraient été enlevées qui compenseraient....

Déjà que cette réforme fait énormément perdre à notre profession, demander en plus du temps supplémentaire ça me paraît compliqué.

Il suffit, dans ce cas de figure, d'annuler les 108 heures.

Posté(e)

On fait 3 heures de plus bénévolement ?

Le bénévolat, c'est une tradition chez nous, non?

Tu voudrais pas être payé(e) en plus (correctement). Le biendeszenfants, alors!

Posté(e)

Oui enfin annuler les 108 heures pourquoi pas mais déjà ça implique de ne pas travailler devant les élèves un mercredi sur 3 (à mon avis ce n'est pas le propos de jack Lang).

Et sincèrement, moi les 108 heures (APC en moins ça je suis preneuse) ben ça permet un tout petit peu de faire reconnaître le travail d'équipe, les rencontres avec les parents etc... Même si comme une majorité écrasante de PE je dépasse allègrement les 108 heures.

Les enlever c'est

- dire qu'officiellement on ne fait plus du tout ce travail (aux yeux de l'opinion publique)

- exit les animations pédagogiques (j'en ai eu des pas si mal même si des catastrophiques aussi)

- faire un bordel monstrueux si pour faire des conseils des maîtres il faut dégager un mercredi sur 3 (ce qui était plus simple à mon avis avec les samedis).

C'est aussi dire aux enseignants du primaire : vous allez venir un jour de plus, payer des frais de garde en plus, payer de l'essence en plus, pour préparer plus de travail, avoir votre classe entière plus longtemps, etc... Mais pas un rond ! Mais ne vous inquiétez pas : on vous enlève le temps prévu pour vos réunions de parents et animations pédagogiques !

Réellement vous croyez que la majorité des PE aurait été plus content avec un projet de ce genre (pour leur statut je parle) ?

Posté(e)

Pourquoi parle tu du mercredi?

Le statu quo ante, c'est le samedi matin.

Avec ce luxe du samedi off de temps en temps...

Posté(e)

et si on déconnectait le temps de service des enseignants et le temps d'école des élèves ?

les élèves pourraient de nouveau avoir 27h de classe et nous PE on verrait enfin nos conditions de travail s'améliorer .... et s'équilibrer par rapport à nos collègues du second degré!!

Posté(e)

et si on déconnectait le temps de service des enseignants et le temps d'école des élèves ?

les élèves pourraient de nouveau avoir 27h de classe et nous PE on verrait enfin nos conditions de travail s'améliorer .... et s'équilibrer par rapport à nos collègues du second degré!!

mais ma p'tite dame, c'est que ça coûte votre truc et pis y a plus de sous ! :idontno:

Posté(e)

pas forcément plus que leur co**** du périscolaire !! seule différence c'est pas les mêmes qui payent mais bon !!

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