Goëllette Posté(e) 5 décembre 2014 Posté(e) 5 décembre 2014 Le vote électronique est de toute manière discriminatoire: le MEN est le seul employeur public ou privé à l'imposer à ses employés. Je ne vois pas pourquoi. Je pense même que c'est vachement plus pratique que le vote sur place ou par correspondance. J'ai été directrice une année électorale et ça a été un calvaire, car j'avais des militants de plusieurs syndicats dans mon équipe et, alors qu'ils savaient que je ne vendais la soupe d'aucune liste et que j'avais la classe le jour des élections, ils ont passé la journée à épier les dysfonctionnements. Et comme on ne pouvait pas clôturer le scrutin tant que tout le monde n'était pas venu voter, vu que ma décharge travaillait à 20 minutes de là, que j'avais un psy, un Brigade et un maître E rattaché à mon école et que 2 collègues étaient en congé maternité, j'ai dû attendre la fin pour tout mettre sous pli et aller le poster. Je me souviens aussi qu'au début de ma carrière, je ne savais même pas que je devais voter et donc, pour au moins deux scrutins, soit je me suis abstenue "à l'insu de mon plein gré" car mes directeurs de l'époque ne m'ont jamais transmis les infos, soit ... on a voté à ma place !
ronin Posté(e) 5 décembre 2014 Posté(e) 5 décembre 2014 Le SNALC n'a pas soutenu la loi Peillon, il n'avait pas de siège au CTM entre 2011 et 2014...
Goëllette Posté(e) 5 décembre 2014 Posté(e) 5 décembre 2014 Le SNALC, je ne sais pas, mais le SNE s'est clairement déterminé contre la réforme des rythmes, dès qu'on a commencé à en parler, et a mis en ligne la première pétition dont j'ai eu connaissance.
Paul Getty Posté(e) 5 décembre 2014 Posté(e) 5 décembre 2014 Je parle du vote du SNALC au CSE du 14 décembre 2012 : Le projet de loi pour la refondation de l'école a reçu vendredi un avis "largement favorable" du Conseil supérieur de l'éducation (CSE, instance consultative), franchissant "une étape importante", s'est félicité le ministère de l'Education dans un communiqué. Le texte a été adopté par 41 voix pour, 9 voix contre et 16 abstentions. "Le CSE témoigne de l'adhésion de la communauté éducative aux priorités de la refondation. Une étape importante est ainsi franchie", écrit le ministère dans un communiqué. Le texte, examiné par plusieurs instances dont le Conseil d'Etat, doit être présenté en Conseil des ministres à la fin janvier. Il a été approuvé par les syndicats Unsa, CFDT, Snalc, par la fédération de parents d'élèves FCPE, les lycéens de l'UNL, les étudiants de l'Unef et la Ligue de l'enseignement, selon des sources syndicales. Ont voté contre FO, la CGT, le Medef et SUD. Se sont abstenues la FSU et la fédération de parents d'élèves Peep."
LouisBarthas Posté(e) 5 décembre 2014 Posté(e) 5 décembre 2014 Concernant le vote du SNALC de 2012, un de leurs représentants s'en est expliqué à l'époque : (source : forum "enseignants-du-primaire.info", page 8 : "CSE 14 décembre : avis favorable au projet de loi sur la refondation de l'école (détail des votes)" (lien direct impossible) "Revenons au point central, à savoir le vote sur la loi d'orientation. J'ai assisté tout l'été à la grande concertation ; j'ai lu le rapport, et d'aucuns ont rappelé que je n'en ai pas dit du bien. Je tiens donc à signaler ceci : la loi d'orientation qui nous a été présentée est incroyablement mesurée — j'irais même jusqu'à dire qu'elle est globalement indolore — par rapport au contenu de ce document qui nous laissait craindre le pire. En gros, que s'est-il passé depuis le changement de majorité, dans les faits (et non sur les médias et dans les beaux discours divers et variés, qui n'engagent que ceux qui veulent bien y croire) ? 1) On réembauche. 2) on remet l'HG en TS (on le fait horriblement mal, mais là, permettez-moi de signaler que ce n'est pas ma faute, et que certains qui attaquent violemment sur ce sujet pourraient s'intéresser à la manière de voter de leurs représentants avant de nous donner des leçons sur la nôtre). 3) on NE TOUCHE PAS dans la loi aux statuts de 50. Les seuls personnels qui sont légèrement (parce qu'il ne faut pas exagérer non plus) remis en cause sont les COP, et vous me permettrez d'assumer le fait que je n'en ferai pas d'insomnie. 4) on NE TOUCHE PAS pour le moment aux programmes de 2008 dans le primaire, et on n'est pas revenu en hâte à ceux de 2002 comme c'était pourtant demandé par la majorité des syndicats (et quand je dis majorité, le mot est faible). 5) On REMET une formation professionnelle avec une entrée progressive dans le métier. J'espère que tout un chacun ici est convaincu que je ne suis pas un grand défenseur (ni même un petit) des IUFM. Mais la situation actuelle est intenable pour les collègues qui entrent dans le métier, et pour le moment, comme beaucoup d'autres choses annoncées, les futurs ESPE sont à définir et remplir, et je n'ai jamais aimé faire de procès d'intention, ce qui ne veut pas dire non plus que je suis un gros naïf à qui l'on peut raconter n'importe quoi. 6) on NE TOUCHE PAS à la structure du système : pas d'école du socle, pas de lycée modulaire à la SGEN ; tout juste un conseil école/collège qui ne fera probablement que formaliser les réunions CM2/6e que nous faisons déjà. Mais pas d'attaque sur la différence de métier entre un PE et un PLC, pas d'expérimentation d'échanges de service possible, et ça, j'en sais quelque chose : j'ai négocié dessus pied à pied jusqu'à plus d'une heure du matin, et je rappelle qu'on a obtenu gain de cause, et j'ajoute même penser ne pas y être pour rien. Pensez à la possibilité qui était laissée de vous faire effectuer tout ou partie de votre service en collège, cher PE, ou en primaire, cher PLC — le tout sans avoir à vous demander votre avis — et remerciez-nous plutôt que de nous engueuler. 7) on LAISSE l'essentiel à définir. Là aussi, j'espère que vous me croyez quand je vous dit que je ne suis pas heureux de voir toujours le mot socle dans la loi. En revanche, je suis moins malheureux que la définition du contenu du socle n'y soit plus (avec ses 7 compétences à la mords-moi-le-nœud). Cette loi fait tabula rasa du contenu de socle et de ses instruments d'évaluation (vous savez : le LPC) : tout reste à faire, et vous imaginez bien qu'on ne va pas défendre les mêmes positions que le SGEN et l'UNSA sur ce sujet dans la suite des débats. Mais au moins on a une PLACE pour nos revendications, place qui n'existait pas dans la loi précédente, qui verrouillait le dispositif en amont. C'est là (enfin… pas que là ^^) où nous ne sommes pas d'accord avec le SGEN et l'UNSA, qui claironnent qu'on a voté pour le socle : il y a moins de socle dans cette loi que dans la précédente, et il n'est pas dit qu'à l'arrivée ceux qui sont en train de faire péter les bouchons de champagne n'aient pas une légère gueule de bois. Et encore, là, je vous dépeins le SGEN et l'UNSA comme à 100% derrière ce projet de loi, mais c'est faux : eux aussi ont bien signalé dans diverses interventions que ça n'allait pas assez loin à leurs yeux, que ça manquait d'ambition, qu'on ne refondait pas vraiment… le vote pour du SGEN est tout sauf une évidence, en fait, sur ce texte. Restent plusieurs points que je n'esquiverai pas. 1) La question des collectivités locales. Elles ont obtenu à peu près uniquement des trucs dans le domaine de l'orientation, qui est un domaine qui ne fonctionne de toute manière pas dans notre système. On espère bien que ça les occupera : on sait que les COP et les directeurs de CIO sont pour beaucoup de sacrés illuminés pédagogiques, et on attend de voir ce que donnera la prise de bec entre eux et les régions qui prétendent les diriger à certains moments. 2) La question des collectivités locales toujours : oui, il y a ce point sur les projets éducatifs territoriaux, et je vous avoue que plus encore que la question du socle (qui en fait s'améliore d'après notre analyse, mais je conçois qu'on ne la partage pas), c'est CE point précis qui nous a fait franchement hésiter. Je ne le nie pas : c'est un vrai souci. 3) La question de l'annexe. Amis « républicains », ne vous faites pas avoir comme vos cousins « pédago » : l'annexe, c'est du vent, et ça ne sert qu'à flatter les uns et les autres et à leur dire qu'ils sont les plus beaux et qu'ils ont des idées merveilleuses. Oui mais ce qui est dans l'annexe n'est pas dans la loi. J'irais même jusqu'à demander qui est vraiment le dindon de la farce, dans cette histoire. Les annexes verbeuses et idéologiques s'envolent ; les articles de loi restent. Je suis presque au bout. Je tiens à évoquer deux points majeurs et corrélés : - Le Parti Socialiste, je le rappelle, c'est la loi Jospin, c'est l'idéologie Ségolène Royal, c'est Jack Lang, c'est Claude Allègre… Soyons objectifs deux minutes : le projet de loi proposé n'a rien à voir avec ce glorieux (hem…) passé. On m'aurait dit qu'on allait avoir un projet de loi si peu pédago de la part du PS que je ne l'aurais franchement pas cru. - Malgré ce que, suite à ses diverses déclarations, vous pouvez penser (et souvent à raison, d'ailleurs, si l'on ne s'en tient qu'aux déclarations) de Vincent Peillon, je vous assure qui vaudrait mieux qu'on le garde. On ne nous proposera rien de mieux pour le remplacer ; il est en revanche certain qu'on nous proposera bien pire. Et pour conclure, la question du positionnement syndical. Le SNALC a un problème : c'est que ses idées sont majoritaires en salles des profs, mais que lui-même ne l'est pas dans la représentativité syndicale. Si tous ceux qui rejoignent nos idées nous rejoignaient tout court, il est certain que nous n'aurions pas les mêmes façons de négocier, de discuter le bout de gras, d'intervenir. Oui mais pour diverses raisons, dont beaucoup — je le crois — sont indépendantes de notre volonté, ça ne fonctionne pas ainsi. Et donc, en attendant que vous vous décidiez (oui, vous, qui critiquez un engagement pour lequel je ne compte pas mes heures et qui me bouffe ma vie, vous n'avez même pas idée… venez faire une semaine de secrétariat national à la pédagogie, et on reparle !) à mettre en conformité vos idées et vos engagements, nous devons trouver des moyens d'influence autres que « Nous nombreux, nous grosses banderoles et porte-voix, nous non non non ! », car celui-là, on le sait, on ne l'a pas (certaines sections académiques font néanmoins honneur à notre syndicat de ce point de vue). À partir de là, que faire ? Se couper d'une discussion dont les bases sont loin d'être intolérables ? Est-ce vraiment comme ça qu'on pourra agir sur le système ? Car soyons très honnêtes : pour nous, voter non à cette étape de la négociation, cela revenait à quitter de fait tout échange potentiellement constructif sur les réformes à venir. Or quel est le paysage syndical aujourd'hui à l'heure où les discussions vont être âpres ? - le SGEN et l'UNSA, extrêmement bien intronisés dans les rouages et dont le lobbying se fait tout en souplesse, et on ne peut pas y faire grand chose. - FO, SUD et la CGT parfaits médiatiquement dans leur rôle de « on refuse tout », qui se casseront les dents s'ils sortent les banderoles, et dont les propositions sur le plan pédagogique sont inexistantes (quand elles ne sont pas néfastes) ? - la FSU, complètement impuissante aussi bien sur le plan de l'unité que sur celui de l'action (et je ne parle pas de la réflexion). Après avoir voté un magnifique « abstention », leur incapacité à proposer un tout idéologique cohérent équivaut à leur incapacité à sortir dans la rue crier fort, puisqu'il viennent de se priver de ce moyen qu'eux seuls avaient. Au milieu de tout ça, on fait quoi, nous ? On sort nos 3 drapeaux pour aller jouer du mégaphone ? Eh bien on a préféré partir d'une base assez vague qui, si elle ne nous réjouit pas, ne nous fait pas non plus vomir, et à partir de laquelle nous serons en fait les seuls à pouvoir faire des propositions cohérentes et valables allant dans un autre sens que celle des pseudo-réformateurs. C'est la seule carte qu'on peut réellement jouer, et sa valeur faciale est très loin d'être nulle. Alors on la joue. On ne promet certainement pas de gagner la partie : mais au moins, on ne part pas en étant sûr de l'avoir perdue. Parce que sachez-le, c'était BEAUCOUP + facile de voter non dans cette histoire : ça ne mange pas de pain, ça n'engage à rien et ce sera très rapidement compris par toutes les personnes qui n'ont qu'un aperçu très lointain de ce qu'est le travail syndical au niveau du ministère, mais aussi des parlementaires. Sauf que ce vote était nous priver de la possibilité d'effectuer ce travail efficacement pour un bon moment. Alors même si je suis certain qu'après ce long message, il y en aura toujours (et peut-être beaucoup, je ne sais pas) pour nous taper dessus avec des armes faciles à employer et difficiles à parer, eh bien oui, on aura voté oui et on assume. On ne voit pas d'autre façon de défendre les valeurs de l'École de la république et la transmission des savoirs qu'ainsi. Et qu'on soit bien d'accord : ça n'engage à rien sur les textes d'application qui suivront : tout décret, toute circulaire qui ira contre les idéaux du SNALC, i.e. ceux de la plupart des professeurs de terrain, on lui réservera l'accueil qu'il/elle mérite et on se battra pour que de tels textes soient modifiés, comme on s'est déjà battu en amont du projet de loi pour qu'il soit modifié. Les idées du SNALC sur l'École, qu'on se le dise une bonne fois pour toutes, n'ont pas changé."
jeanounette Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Je parle du vote du SNALC au CSE du 14 décembre 2012 : Le projet de loi pour la refondation de l'école a reçu vendredi un avis "largement favorable" du Conseil supérieur de l'éducation (CSE, instance consultative), franchissant "une étape importante", s'est félicité le ministère de l'Education dans un communiqué. Le texte a été adopté par 41 voix pour, 9 voix contre et 16 abstentions. "Le CSE témoigne de l'adhésion de la communauté éducative aux priorités de la refondation. Une étape importante est ainsi franchie", écrit le ministère dans un communiqué. Le texte, examiné par plusieurs instances dont le Conseil d'Etat, doit être présenté en Conseil des ministres à la fin janvier. Il a été approuvé par les syndicats Unsa, CFDT, Snalc, par la fédération de parents d'élèves FCPE, les lycéens de l'UNL, les étudiants de l'Unef et la Ligue de l'enseignement, selon des sources syndicales. Ont voté contre FO, la CGT, le Medef et SUD. Se sont abstenues la FSU et la fédération de parents d'élèves Peep." ??? Le medef est au CSE , je sais que c'est un syndicat mais pas de l'éducation !???
ronin Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Le CSE n'a qu'un rôle consultatif. Un projet peut être approuvé par le CSE et rejeté en CTM. Et je maintiens ce que j'ai dit, le SNALC n'était pas opposé a priori à la loi sur la refondation mais bien contre la réforme des rythmes. Maintenant, lors du vote au CTM, le vote qui compte, le SNALC n'ayant pas de siège, on peut difficilement l'accuser d'avoir approuvé cette réforme... La réforme est passée parce que l'UNSAet le SGEN étaient pour ( comme toute réforme, y compris celles de Châtel sous Sarko...) mas aussi parce que Sihr, pour le Snuipp, a négocié son soutien à la réforme contre le dispositif plus de maîtres que de classes. Et ce malgré l'opposition quasi-immédiate du Snuipp75 qui a eu l'occasion d'inaugurer la réforme. Ensuite devant l'opoosition de la base, la direction a louvoyé et noyé le poisson, ce qui a d'ailleurs provoqué la colère de Peillon. Il suffit de relire les articles du Monde, les compte-rendus sur le site du ministère, les tweets durant les sessions de negociations, etc. Mais ça demande du temps et de suivre régulièrement l'actualité syndicale. Pour ce qui est de la répartition des compétences entre CSE et CTM, on trouve tous les textes dans le code de l'Education donc sur Legifrance.fr Je ne pige toujours pas effectivement que le Snuipp ne se soit pas pris une claque plus grande, ou que ses adhérents ne partent pas en nombre. Peut-être eux-mêmes n'ont pas suivi en détail les negociations, c'est un vrai mystère pour moi.
jeanounette Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Le CSE n'a qu'un rôle consultatif. Un projet peut être approuvé par le CSE et rejeté en CTM. Et je maintiens ce que j'ai dit, le SNALC n'était pas opposé a priori à la loi sur la refondation mais bien contre la réforme des rythmes. Maintenant, lors du vote au CTM, le vote qui compte, le SNALC n'ayant pas de siège, on peut difficilement l'accuser d'avoir approuvé cette réforme... La réforme est passée parce que l'UNSAet le SGEN étaient pour ( comme toute réforme, y compris celles de Châtel sous Sarko...) mas aussi parce que Sihr, pour le Snuipp, a négocié son soutien à la réforme contre le dispositif plus de maîtres que de classes. Et ce malgré l'opposition quasi-immédiate du Snuipp75 qui a eu l'occasion d'inaugurer la réforme. Ensuite devant l'opoosition de la base, la direction a louvoyé et noyé le poisson, ce qui a d'ailleurs provoqué la colère de Peillon. Il suffit de relire les articles du Monde, les compte-rendus sur le site du ministère, les tweets durant les sessions de negociations, etc. Mais ça demande du temps et de suivre régulièrement l'actualité syndicale. Pour ce qui est de la répartition des compétences entre CSE et CTM, on trouve tous les textes dans le code de l'Education donc sur Legifrance.fr Je ne pige toujours pas effectivement que le Snuipp ne se soit pas pris une claque plus grande, ou que ses adhérents ne partent pas en nombre. Peut-être eux-mêmes n'ont pas suivi en détail les negociations, c'est un vrai mystère pour moi. Beaucoup de collègues qui s'informent peu syndicalement sont sincèrement persuadés que le snuipp était contre , certains s'étonnaient même dans dans les manifs de l'absence du SE ignorant qu'ils étaient archi pour ! Donc moi rien ne l'étonne ni la montée de l'UNSA ni la toute relative régression du snu !
Zarko Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Concernant le vote du SNALC de 2012, un de leurs représentants s'en est expliqué à l'époque : (source : forum "enseignants-du-primaire.info", page 8 : "CSE 14 décembre : avis favorable au projet de loi sur la refondation de l'école (détail des votes)" (lien direct impossible) "Revenons au point central, à savoir le vote sur la loi d'orientation. J'ai assisté tout l'été à la grande concertation ; j'ai lu le rapport, et d'aucuns ont rappelé que je n'en ai pas dit du bien. Je tiens donc à signaler ceci : la loi d'orientation qui nous a été présentée est incroyablement mesurée j'irais même jusqu'à dire qu'elle est globalement indolore par rapport au contenu de ce document qui nous laissait craindre le pire. En gros, que s'est-il passé depuis le changement de majorité, dans les faits (et non sur les médias et dans les beaux discours divers et variés, qui n'engagent que ceux qui veulent bien y croire) ? 1) On réembauche. 2) on remet l'HG en TS (on le fait horriblement mal, mais là, permettez-moi de signaler que ce n'est pas ma faute, et que certains qui attaquent violemment sur ce sujet pourraient s'intéresser à la manière de voter de leurs représentants avant de nous donner des leçons sur la nôtre). 3) on NE TOUCHE PAS dans la loi aux statuts de 50. Les seuls personnels qui sont légèrement (parce qu'il ne faut pas exagérer non plus) remis en cause sont les COP, et vous me permettrez d'assumer le fait que je n'en ferai pas d'insomnie. 4) on NE TOUCHE PAS pour le moment aux programmes de 2008 dans le primaire, et on n'est pas revenu en hâte à ceux de 2002 comme c'était pourtant demandé par la majorité des syndicats (et quand je dis majorité, le mot est faible). 5) On REMET une formation professionnelle avec une entrée progressive dans le métier. J'espère que tout un chacun ici est convaincu que je ne suis pas un grand défenseur (ni même un petit) des IUFM. Mais la situation actuelle est intenable pour les collègues qui entrent dans le métier, et pour le moment, comme beaucoup d'autres choses annoncées, les futurs ESPE sont à définir et remplir, et je n'ai jamais aimé faire de procès d'intention, ce qui ne veut pas dire non plus que je suis un gros naïf à qui l'on peut raconter n'importe quoi. 6) on NE TOUCHE PAS à la structure du système : pas d'école du socle, pas de lycée modulaire à la SGEN ; tout juste un conseil école/collège qui ne fera probablement que formaliser les réunions CM2/6e que nous faisons déjà. Mais pas d'attaque sur la différence de métier entre un PE et un PLC, pas d'expérimentation d'échanges de service possible, et ça, j'en sais quelque chose : j'ai négocié dessus pied à pied jusqu'à plus d'une heure du matin, et je rappelle qu'on a obtenu gain de cause, et j'ajoute même penser ne pas y être pour rien. Pensez à la possibilité qui était laissée de vous faire effectuer tout ou partie de votre service en collège, cher PE, ou en primaire, cher PLC le tout sans avoir à vous demander votre avis et remerciez-nous plutôt que de nous engueuler. 7) on LAISSE l'essentiel à définir. Là aussi, j'espère que vous me croyez quand je vous dit que je ne suis pas heureux de voir toujours le mot socle dans la loi. En revanche, je suis moins malheureux que la définition du contenu du socle n'y soit plus (avec ses 7 compétences à la mords-moi-le-nud). Cette loi fait tabula rasa du contenu de socle et de ses instruments d'évaluation (vous savez : le LPC) : tout reste à faire, et vous imaginez bien qu'on ne va pas défendre les mêmes positions que le SGEN et l'UNSA sur ce sujet dans la suite des débats. Mais au moins on a une PLACE pour nos revendications, place qui n'existait pas dans la loi précédente, qui verrouillait le dispositif en amont. C'est là (enfin pas que là ^^) où nous ne sommes pas d'accord avec le SGEN et l'UNSA, qui claironnent qu'on a voté pour le socle : il y a moins de socle dans cette loi que dans la précédente, et il n'est pas dit qu'à l'arrivée ceux qui sont en train de faire péter les bouchons de champagne n'aient pas une légère gueule de bois. Et encore, là, je vous dépeins le SGEN et l'UNSA comme à 100% derrière ce projet de loi, mais c'est faux : eux aussi ont bien signalé dans diverses interventions que ça n'allait pas assez loin à leurs yeux, que ça manquait d'ambition, qu'on ne refondait pas vraiment le vote pour du SGEN est tout sauf une évidence, en fait, sur ce texte. Restent plusieurs points que je n'esquiverai pas. 1) La question des collectivités locales. Elles ont obtenu à peu près uniquement des trucs dans le domaine de l'orientation, qui est un domaine qui ne fonctionne de toute manière pas dans notre système. On espère bien que ça les occupera : on sait que les COP et les directeurs de CIO sont pour beaucoup de sacrés illuminés pédagogiques, et on attend de voir ce que donnera la prise de bec entre eux et les régions qui prétendent les diriger à certains moments. 2) La question des collectivités locales toujours : oui, il y a ce point sur les projets éducatifs territoriaux, et je vous avoue que plus encore que la question du socle (qui en fait s'améliore d'après notre analyse, mais je conçois qu'on ne la partage pas), c'est CE point précis qui nous a fait franchement hésiter. Je ne le nie pas : c'est un vrai souci. 3) La question de l'annexe. Amis « républicains », ne vous faites pas avoir comme vos cousins « pédago » : l'annexe, c'est du vent, et ça ne sert qu'à flatter les uns et les autres et à leur dire qu'ils sont les plus beaux et qu'ils ont des idées merveilleuses. Oui mais ce qui est dans l'annexe n'est pas dans la loi. J'irais même jusqu'à demander qui est vraiment le dindon de la farce, dans cette histoire. Les annexes verbeuses et idéologiques s'envolent ; les articles de loi restent. Je suis presque au bout. Je tiens à évoquer deux points majeurs et corrélés : - Le Parti Socialiste, je le rappelle, c'est la loi Jospin, c'est l'idéologie Ségolène Royal, c'est Jack Lang, c'est Claude Allègre Soyons objectifs deux minutes : le projet de loi proposé n'a rien à voir avec ce glorieux (hem) passé. On m'aurait dit qu'on allait avoir un projet de loi si peu pédago de la part du PS que je ne l'aurais franchement pas cru. - Malgré ce que, suite à ses diverses déclarations, vous pouvez penser (et souvent à raison, d'ailleurs, si l'on ne s'en tient qu'aux déclarations) de Vincent Peillon, je vous assure qui vaudrait mieux qu'on le garde. On ne nous proposera rien de mieux pour le remplacer ; il est en revanche certain qu'on nous proposera bien pire. Et pour conclure, la question du positionnement syndical. Le SNALC a un problème : c'est que ses idées sont majoritaires en salles des profs, mais que lui-même ne l'est pas dans la représentativité syndicale. Si tous ceux qui rejoignent nos idées nous rejoignaient tout court, il est certain que nous n'aurions pas les mêmes façons de négocier, de discuter le bout de gras, d'intervenir. Oui mais pour diverses raisons, dont beaucoup je le crois sont indépendantes de notre volonté, ça ne fonctionne pas ainsi. Et donc, en attendant que vous vous décidiez (oui, vous, qui critiquez un engagement pour lequel je ne compte pas mes heures et qui me bouffe ma vie, vous n'avez même pas idée venez faire une semaine de secrétariat national à la pédagogie, et on reparle !) à mettre en conformité vos idées et vos engagements, nous devons trouver des moyens d'influence autres que « Nous nombreux, nous grosses banderoles et porte-voix, nous non non non ! », car celui-là, on le sait, on ne l'a pas (certaines sections académiques font néanmoins honneur à notre syndicat de ce point de vue). À partir de là, que faire ? Se couper d'une discussion dont les bases sont loin d'être intolérables ? Est-ce vraiment comme ça qu'on pourra agir sur le système ? Car soyons très honnêtes : pour nous, voter non à cette étape de la négociation, cela revenait à quitter de fait tout échange potentiellement constructif sur les réformes à venir. Or quel est le paysage syndical aujourd'hui à l'heure où les discussions vont être âpres ? - le SGEN et l'UNSA, extrêmement bien intronisés dans les rouages et dont le lobbying se fait tout en souplesse, et on ne peut pas y faire grand chose. - FO, SUD et la CGT parfaits médiatiquement dans leur rôle de « on refuse tout », qui se casseront les dents s'ils sortent les banderoles, et dont les propositions sur le plan pédagogique sont inexistantes (quand elles ne sont pas néfastes) ? - la FSU, complètement impuissante aussi bien sur le plan de l'unité que sur celui de l'action (et je ne parle pas de la réflexion). Après avoir voté un magnifique « abstention », leur incapacité à proposer un tout idéologique cohérent équivaut à leur incapacité à sortir dans la rue crier fort, puisqu'il viennent de se priver de ce moyen qu'eux seuls avaient. Au milieu de tout ça, on fait quoi, nous ? On sort nos 3 drapeaux pour aller jouer du mégaphone ? Eh bien on a préféré partir d'une base assez vague qui, si elle ne nous réjouit pas, ne nous fait pas non plus vomir, et à partir de laquelle nous serons en fait les seuls à pouvoir faire des propositions cohérentes et valables allant dans un autre sens que celle des pseudo-réformateurs. C'est la seule carte qu'on peut réellement jouer, et sa valeur faciale est très loin d'être nulle. Alors on la joue. On ne promet certainement pas de gagner la partie : mais au moins, on ne part pas en étant sûr de l'avoir perdue. Parce que sachez-le, c'était BEAUCOUP + facile de voter non dans cette histoire : ça ne mange pas de pain, ça n'engage à rien et ce sera très rapidement compris par toutes les personnes qui n'ont qu'un aperçu très lointain de ce qu'est le travail syndical au niveau du ministère, mais aussi des parlementaires. Sauf que ce vote était nous priver de la possibilité d'effectuer ce travail efficacement pour un bon moment. Alors même si je suis certain qu'après ce long message, il y en aura toujours (et peut-être beaucoup, je ne sais pas) pour nous taper dessus avec des armes faciles à employer et difficiles à parer, eh bien oui, on aura voté oui et on assume. On ne voit pas d'autre façon de défendre les valeurs de l'École de la république et la transmission des savoirs qu'ainsi. Et qu'on soit bien d'accord : ça n'engage à rien sur les textes d'application qui suivront : tout décret, toute circulaire qui ira contre les idéaux du SNALC, i.e. ceux de la plupart des professeurs de terrain, on lui réservera l'accueil qu'il/elle mérite et on se battra pour que de tels textes soient modifiés, comme on s'est déjà battu en amont du projet de loi pour qu'il soit modifié. Les idées du SNALC sur l'École, qu'on se le dise une bonne fois pour toutes, n'ont pas changé." Pas mal du tout cet argumentaire...sauf que Peillon a réussi à faire passer les rythmes et que son successeur en a fait plus qu'une usine à gaz...NVB continue...
mayre Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Le CSE n'a qu'un rôle consultatif. Un projet peut être approuvé par le CSE et rejeté en CTM. Et je maintiens ce que j'ai dit, le SNALC n'était pas opposé a priori à la loi sur la refondation mais bien contre la réforme des rythmes. Maintenant, lors du vote au CTM, le vote qui compte, le SNALC n'ayant pas de siège, on peut difficilement l'accuser d'avoir approuvé cette réforme... La réforme est passée parce que l'UNSAet le SGEN étaient pour ( comme toute réforme, y compris celles de Châtel sous Sarko...) mas aussi parce que Sihr, pour le Snuipp, a négocié son soutien à la réforme contre le dispositif plus de maîtres que de classes. Et ce malgré l'opposition quasi-immédiate du Snuipp75 qui a eu l'occasion d'inaugurer la réforme. Ensuite devant l'opoosition de la base, la direction a louvoyé et noyé le poisson, ce qui a d'ailleurs provoqué la colère de Peillon. Il suffit de relire les articles du Monde, les compte-rendus sur le site du ministère, les tweets durant les sessions de negociations, etc. Mais ça demande du temps et de suivre régulièrement l'actualité syndicale. Pour ce qui est de la répartition des compétences entre CSE et CTM, on trouve tous les textes dans le code de l'Education donc sur Legifrance.fr Je ne pige toujours pas effectivement que le Snuipp ne se soit pas pris une claque plus grande, ou que ses adhérents ne partent pas en nombre. Peut-être eux-mêmes n'ont pas suivi en détail les negociations, c'est un vrai mystère pour moi. Beaucoup de collègues qui s'informent peu syndicalement sont sincèrement persuadés que le snuipp était contre , certains s'étonnaient même dans dans les manifs de l'absence du SE ignorant qu'ils étaient archi pour ! Donc moi rien ne l'étonne ni la montée de l'UNSA ni la toute relative régression du snu ! Oui enfin, là, quand même, il y a un souci!
LouisBarthas Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 De toutes façons, on sait bien que sous un gouvernement de droite, tous ceux qui s'opposent aux mesures gouvernementales sont taxés de gauchisme et sous un gouvernement de gauche, dès qu'on ose dire du mal de ce qui se fait, on est complètement facho. Ça me fait vachement rigoler qu'on taxe FO de facho ! Vieille tactique consistant à se débarrasser de ses ennemis en les affublant d'un qualificatif infamant servant de repoussoir facile, ce que le bon sens populaire exprime par le vieil adage : "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage." A l'époque de la Révolution française, le gouvernement de la Terreur qualifiait de « contre-révolutionnaires » les opposants politiques à son pouvoir d’exception reposant sur la force, l’illégalité et la répression. Celle-ci touchait autant les royalistes que les girondins ou les modérés. Pendant cette période, environ 500 000 personnes furent emprisonnées et approximativement 100 000 exécutées ou victimes de massacres ; dont environ 17 000 guillotinés, 20 000 à 30 000 fusillés, et des dizaines de milliers de prisonniers et de civils vendéens, hommes, femmes et enfants, victimes notamment des massacres du Mans, de Savenay, des colonnes infernales et des noyades de Nantes. Staline, qui fit exécuter des centaines de milliers d'innocents d'une balle dans la tête sous la Grande Terreur, plongea délibérément l'Ukraine dans la famine, laissa mourir des dizaines de millions de personnes dans les camps de concentration du Goulag et déporta des peuples entiers, qualifiant tous ces gens de fascistes. Poutine traite actuellement de nazis les démocrates ukrainiens à qui il fait la guerre.
ronin Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 C'est ça, c'est marrant de voir les syndicats pro-rythme amorcer un contre-feu en relayant l'info sur le collectif Racine ( qui doit comper moins de cent enseignants ) qui dit soutenir FO et le SNALC, opposés de longue date à la réforme des rythmes. C'est marrant comme ça tombre à point nommé, la technique du vote utile du PS dans toute sa splendeur... Manque de bol pour eux, FO progresse, le SNALC aussi, va falloir trouver autre chose.
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