mayre Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Quant à moi, je préfère cette analyse : http://www.lemonde.fr/education/article/2014/12/05/les-elections-chez-les-enseignants-montrent-une-mobilisation-de-l-electorat-de-droite_4535733_1473685.html Tu m'étonnes: c'est "Laurent Frajerman, spécialiste du syndicalisme enseignant, chercheur à l’Institut de recherche à la FSU" qui est interrogé. Un garçon tout à fait impartial, donc.. .
mayre Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Un communiqué de chez nous: Monsieur Frajerman (qui dit être chercheur à l’institut de recherche de la FSU) vient de faire paraitre un article dans Le Monde caractérisant le vote FO comme la mobilisation d’un électorat de droite, en s’appuyant incidemment sur un appel à voter « confidentiel » du collectif Racine (mis en place par le FN !) Des milliers d’enseignants qui ont voté dans ses élections découvrent cet article au lendemain de la publication des résultats... Le SNUDI FO 49 tient à réaffirmer à tous ceux que ces manœuvres médiatiques interrogeraient, qu'il est un syndicat INDEPENDANT, qui n'a demandé le soutien de personne. Il ne doit ses résultats aux élections professionnelles (quoi qu'on pense par ailleurs de ces élections...) qu'à son travail déterminé depuis plusieurs années pour la défense des conditions de travail, la défense des collègues, des postes, du statut de fonctionnaire d'Etat (autant de sujets qui nous opposent de fait aux projets politiques de ceux qui soit disant nous soutiendraient)... La loi anti démocratique sur la représentativité n'a pas atteint son objectif. Oui, le syndicalisme indépendant est toujours là en 2014, et même un peu plus "'fort"... ! Oui, les résultats aux élections professionnelles peuvent déplaire à tous ceux qui souhaiteraient aller plus vite dans la réduction des déficits publics en s'associant des syndicats d'accompagnement... C’est ainsi que Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU a déclaré : « Je crains que l'on ait dans l'éducation le mouvement un peu global dans notre société de repli. Le syndicat qui progresse, FO, n'est pas un syndicalisme porteur de propositions ni de transformations. On a des collègues qui ont un peu du mal à accepter que l'on ne gagne pas plus de choses dans la fonction publique, du mal à voir parfois peut-être le sens des réformes en cours… » Effectivement FO ne se résigne pas à accompagner un mouvement qui nous amène à perdre chaque jour un peu plus. FO se refuse à voir dans les réformes en cours autre chose que ce qu’elles sont, des contre réformes justifiant la remise en cause de conquêtes parfois anciennes (sécurité sociale, Ecole de la République,…) Effectivement, Force Ouvrière n’a pas accepté de discuter du « Comment bien mettre en place la politique d’austérité » lors de la conférence sociale du 6 juillet, montrant la voie à la CGT, à la FSU et à Solidaires… Nous connaissons nos syndiqués et sympathisants qui sont tous des collègues qui veulent un syndicat qui en soit un vraiment. Vous savez qui vous êtes, vous tous qui nous avez soutenus, attachés à la défense de vos droits et de l'Ecole laïque républicaine, gratuite et égalitaire. Nous n'avons pas de projet politique, nous sommes un syndicat. Nous défendons les conditions de travail sans "fil à la patte" car nous sommes indépendants aussi bien en ce qui concerne notre financement (vos cotisations syndicales pour le fonctionnement et uniquement elles - d'où nos rares publications sur papier glacé!!!) et dans notre orientation. Nous vous remercions encore une fois de votre soutien qui nous a permis de passer l'obstacle des élections pro, pour la reconnaissance du travail que nous fournissons chaque jour, et vous souhaitons une bonne fin de we... Le bureau du SNUDI FO 49
thalie83 Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 En tout cas (d'après le Mammouth déchainé), les IEN et les chefs d'établissement du secondaire auraient voté à 85%. Eux sont bien au courant des rouages de l'administration et de l'importance de se choisir des représentants qui défendront leurs intérêts particuliers (qui ne sont pas les notres, à mon avis, mais c'est une autre histoire).Hé oui ! C'est pas tout l'monde qui dort ! :-( Coïncidence amusante: France 2 passe un reportage édifiant sur les super directeurs anglais payés 10 000 euros par mois et qui peuvent licencier leurs profs. Le rêve, non? Oui enfin juste avant ils montrent une instit seule 30mn par jour avec les élèves en difficultés (nos anciens rased tiens!) et une autre avec les parents pour leur apprendre d'autres ficelles Bref ils ont aussi retenu ce qu'ils ont voulu
nola Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 En tout cas (d'après le Mammouth déchainé), les IEN et les chefs d'établissement du secondaire auraient voté à 85%. Eux sont bien au courant des rouages de l'administration et de l'importance de se choisir des représentants qui défendront leurs intérêts particuliers (qui ne sont pas les notres, à mon avis, mais c'est une autre histoire).Hé oui ! C'est pas tout l'monde qui dort ! :-( Coïncidence amusante: France 2 passe un reportage édifiant sur les super directeurs anglais payés 10 000 euros par mois et qui peuvent licencier leurs profs. Le rêve, non? Oui enfin juste avant ils montrent une instit seule 30mn par jour avec les élèves en difficultés (nos anciens rased tiens!) et une autre avec les parents pour leur apprendre d'autres ficelles Bref ils ont aussi retenu ce qu'ils ont voulu Ils ont insisté sur les points qui cadrent bien avec l'idéologie dominante en Europe.
Frédo45 Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Dans la société, il y a de plus en plus de réactionnaires. Si la question des rythmes était la seule qui puisse expliquer les résultats des élections professionnelles, expliquez donc pourquoi : - l'UNSA progresse au CT ? - La CGT et SUD reculent ? certes la CGT accuse un léger recul au niveau national (mais conserve son siège au CTM) mais dans beaucoup de départements elle avance .... surtout chez les PE (j'ai pas les résultats comparatifs de tous les départements non plus mais ceux que j'ai ça donne ça!) Il n'empêche que vous ne profitez pas de l'effet "rythmes"... Et si je reprends ton raisonnement, le SNUipp ne perd que 800 voix par rapport à 2011...
Frédo45 Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Quant à moi, je préfère cette analyse : http://www.lemonde.fr/education/article/2014/12/05/les-elections-chez-les-enseignants-montrent-une-mobilisation-de-l-electorat-de-droite_4535733_1473685.html Je me suis fait cette réflexion et je me suis dit :"Qui a investi au maximum les forums , réseaux sociaux et twitter ? Réponse : FO , UNSA et SNALC ... Je vais prochainement dire ça à mon syndicat (il va falloir vivre avec son temps !) En terme de voix Sud éducation n'a rien perdu , mais comme il y a eu plus de votants du coup le pourcentage baisse de 0,55 . On ne progresse pas épicétou ! http://www.sudeducation.org/Resultats-du-vote-au-Comite.html mince j'ai pas mis le bon commentaire en citation , désolée Même remarque que pour Leene : le SNUipp en termes de voix est resté stable. La baisse de 4 points s'explique par une meilleure participation... Ce n'est pas mon analyse car une perte de 4 %, ça n'est pas négligeable même si en termes de voix, ça n'apparaît pas comme un fort recul.
Frédo45 Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Quant à moi, je préfère cette analyse : http://www.lemonde.fr/education/article/2014/12/05/les-elections-chez-les-enseignants-montrent-une-mobilisation-de-l-electorat-de-droite_4535733_1473685.html Tu m'étonnes: c'est "Laurent Frajerman, spécialiste du syndicalisme enseignant, chercheur à l’Institut de recherche à la FSU" qui est interrogé. Un garçon tout à fait impartial, donc.. . Et donc, comme il est à la FSU, il ne dit que des c...
Frédo45 Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Un communiqué de chez nous: Monsieur Frajerman (qui dit être chercheur à l’institut de recherche de la FSU) vient de faire paraitre un article dans Le Monde caractérisant le vote FO comme la mobilisation d’un électorat de droite, en s’appuyant incidemment sur un appel à voter « confidentiel » du collectif Racine (mis en place par le FN !) Des milliers d’enseignants qui ont voté dans ses élections découvrent cet article au lendemain de la publication des résultats... Le SNUDI FO 49 tient à réaffirmer à tous ceux que ces manœuvres médiatiques interrogeraient, qu'il est un syndicat INDEPENDANT, qui n'a demandé le soutien de personne. Il ne doit ses résultats aux élections professionnelles (quoi qu'on pense par ailleurs de ces élections...) qu'à son travail déterminé depuis plusieurs années pour la défense des conditions de travail, la défense des collègues, des postes, du statut de fonctionnaire d'Etat (autant de sujets qui nous opposent de fait aux projets politiques de ceux qui soit disant nous soutiendraient)... La loi anti démocratique sur la représentativité n'a pas atteint son objectif. Oui, le syndicalisme indépendant est toujours là en 2014, et même un peu plus "'fort"... ! Oui, les résultats aux élections professionnelles peuvent déplaire à tous ceux qui souhaiteraient aller plus vite dans la réduction des déficits publics en s'associant des syndicats d'accompagnement... C’est ainsi que Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU a déclaré : « Je crains que l'on ait dans l'éducation le mouvement un peu global dans notre société de repli. Le syndicat qui progresse, FO, n'est pas un syndicalisme porteur de propositions ni de transformations. On a des collègues qui ont un peu du mal à accepter que l'on ne gagne pas plus de choses dans la fonction publique, du mal à voir parfois peut-être le sens des réformes en cours… » Effectivement FO ne se résigne pas à accompagner un mouvement qui nous amène à perdre chaque jour un peu plus. FO se refuse à voir dans les réformes en cours autre chose que ce qu’elles sont, des contre réformes justifiant la remise en cause de conquêtes parfois anciennes (sécurité sociale, Ecole de la République,…) Effectivement, Force Ouvrière n’a pas accepté de discuter du « Comment bien mettre en place la politique d’austérité » lors de la conférence sociale du 6 juillet, montrant la voie à la CGT, à la FSU et à Solidaires… Nous connaissons nos syndiqués et sympathisants qui sont tous des collègues qui veulent un syndicat qui en soit un vraiment. Vous savez qui vous êtes, vous tous qui nous avez soutenus, attachés à la défense de vos droits et de l'Ecole laïque républicaine, gratuite et égalitaire. Nous n'avons pas de projet politique, nous sommes un syndicat. Nous défendons les conditions de travail sans "fil à la patte" car nous sommes indépendants aussi bien en ce qui concerne notre financement (vos cotisations syndicales pour le fonctionnement et uniquement elles - d'où nos rares publications sur papier glacé!!!) et dans notre orientation. Nous vous remercions encore une fois de votre soutien qui nous a permis de passer l'obstacle des élections pro, pour la reconnaissance du travail que nous fournissons chaque jour, et vous souhaitons une bonne fin de we... Le bureau du SNUDI FO 49 Mais bien sûr qu'il y a eu une mobilisation de l'électorat de droite qui s'est dirigé vers vous. Dans le second degré, FO et la SNALC en ont profité. Dans le premier degré, FO a fait une percée. En quoi cela vous pose-t-il problème ? Je vous croyais apolitique ? Donc, que des gens de droite portent leur confiance sur vous ne devrait pas vous irriter autant ! La belle hypocrisie. Hypocrisie que l'on retrouve dans la formule suivante : Monsieur Frajerman (qui dit être chercheur à l’institut de recherche de la FSU) vient de faire paraitre un article dans Le Monde caractérisant le vote FO comme la mobilisation d’un électorat de droite, en s’appuyant incidemment sur un appel à voter « confidentiel » du collectif Racine (mis en place par le FN !) Je remet ici les propos de Laurent Frajerman : La position de l’extrême droite n’a pas, selon moi, influencé le scrutin, elle est même restée confidentielle. Elle montre simplement que l’on ne peut pas utiliser une étiquette politique de gauche pour caractériser FO, qui couvre un éventail extrêmement large. Donc, si je comprends bien, tu n'es pas d'accord avec ces propos ?
Zarko Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Quant à moi, je préfère cette analyse : http://www.lemonde.fr/education/article/2014/12/05/les-elections-chez-les-enseignants-montrent-une-mobilisation-de-l-electorat-de-droite_4535733_1473685.html moi, je préfère celle-là: 07 DÉCEMBRE 2014 Elections: Les profs sont des Français comme les autres Pourquoi les profs seraient ils différents du reste des Français, qu’ils auraient la pêche et croiraient encore aux promesses présidentielles ? Il n’y a aucune raison. Lesélections professionnelles à l’Education nationale prouvent qu’ils sont bien des Français comme les autres, désabusés à l’égard de la politique, dubitatifs face aux réformes, de plus en plus tentés par le repli sur soi. Ca ne fait pas vraiment rêver, mais c’est comme ça. Si l’on regarde les chiffres, deux conclusions s’imposent. D’abord, l’abstention est élevée. Il confirme une tendance observée ces dernières années: le monde de l’éducation, historiquement bien syndiqué et réputé à gauche, se détourne des représentations traditionnelles. On le voit dans les actions de protestation. De plus en plus souvent, ce sont des collectifs qui les lancent. Et les syndicats prennent le train en marche. La participation à l’élection du Comité technique ministériel (CTM), l’instance qui négocie au ministère de l’Education nationale, est de 41,73%. Elle remonte de 3 points par rapport à 2011, l’année où le vote électronique a été instauré et qui avait vu une chute spectaculaire de la participation. Mais elle ne retrouve pas, et de loin, le taux de 2008 – plus de 62%. Seconde leçon du scrutin: deux syndicats font une percée, FO et le SNALC. Deux organisations qui ont combattu la plupart des réformes ces dernières années, notamment la Refondation de l’école engagée sous la présidence Hollande. Deux organisations qui, au delà de visions différentes, se posent en défenseurs d’une profession malmenée et dévalorisée. FO, qui gagne 3,5 points et un siège au CTM, a été particulièrement virulent contre la réforme des rythmes scolaires. A Paris notamment où il est relativement bien implanté en primaire, il a joué un rôle actif dans la mobilisation contre le passage aux quatre jours et demi. Le SNALC, qui retrouve un siège au CTM où il ne figurait plus, a également été intraitable sur les rythmes. On l’a vu aussi courir au secours des profs de prépas, dont l’ex-ministre Vincent Peillon voulait rabioter les salaires. Dans les élections par corps, le syndicat confirme qu’il est bien représenté chez les agrégés (nombreux en prépas). Par ailleurs, la question mérite d’être posée: l’appel du collectif Racine (rassemblant les profs Bleu Marine) à voter SNALC et FO, a-t-il pu avoir un quelconque impact ? Les deux syndicats avaient aussitôt pris leurs distances. Et les profs frontistes, en tout cas s’affichant comme tels, ne sont pas légion. Mais si les enseignants sont des Français comme les autres, cela signifie que chez eux aussi, les idées FN progressent. C’est la FSU, la puissante fédération de l’Education, qui apparaît comme la grande perdante. Elle reste dominante, avec des syndicats toujours largement en tête dans le primaire et dans le secondaire. Mais avec 35,5% des suffrages exprimés, elle perd 5 point par rapport à 2011 et un siège au CTM (de 7, elle passe à 6, sur 15 membres au total) La FSU a, ces derniers temps, souvent occupé une place médiane. Ni vraiment réformiste ni pour autant réac, elle n’a pas rejoint le camp des réformateurs - le Sgen-CFDT et l’UNSA qui restent à peu près stables. Mais elle a mis de l’eau dans son vin, préférant s’abstenir plutôt que de bloquer les réformes. Encore faut-il nuancer. Des sensibilités différentes cohabitent en son sein. Le syndicat du primaire, le SNUipp, est plus ouvert aux réformes. Mais il s’est divisé sur les rythmes. Dans le secondaire, le SNES, plus raide, a finalement été assez souple sur la refonte des décrets de 1950 qui régissent le travail des enseignants, notamment leur «temps de service». Pour la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui doit mettre en musique la Refondation de l’école, ce n’est pas une bonne nouvelle. Alors qu’elle s’attaque à des questions clivantes comme le redoublement ou la notation des élèves, elle devra faire preuve de doigté et de courage politique pour aller jusqu’au bout. On n’ose pas penser au collège, vrai point de clivage entre réformistes et conservateurs, défenseurs d’une école républicaine élitiste et méritocratique, et qui ne croient pas au collège unique. La ministre a récemment promis d’ouvrir des discussions sur le sujet en 2015, pour une réforme qui se mettrait en place en 2016, avant la fin du quinquennat. Ca s’annonce encore plus délicat, et risqué politiquement, que prévu. http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2014/12/elections-les-profs-sont-des-fran%C3%A7ais-comme-les-autres.html
ronin Posté(e) 7 décembre 2014 Posté(e) 7 décembre 2014 Frédo je ne te pige pas. Comment peux-tu savoir que l'électorat de droite se porte sur FO et le SNALC ? Par ailleurs, quelle définition donnes-tu à "réactionnaire" ? sais-tu que FO est issu d'une scission de la CGT, que Blondel était au PS et que la direction actuelle est proche du POI ? donc de ça tu en déduis qu'ils sont réactionnaires ? je pige pas. Enfin la ligne de fracture au sein de l'EN ne me sembles pas être gauche/droite ou sociaux-libéraux/réactionnaires mais plutôt pédagos/républicains. Or de ce que j'observe depuis un moment, on trouve chez les pédagos aussi bien l'aile droite du PS que quelques centristes et des libéraux ( Châtel et la réforme du lycée.. ) et chez les républicains aussi bien des gens de gauche, des mélenchonistes, des trotskystes que des gaullistes. Donc le clivage est beaucoup plus complexe que "gentils progressistes" contre "méchants réactionnaires", relire par exemple "L'enseignement de l'ignorance" de Michéa ou encore le complexe d'Orphée sur ces clivages transversaux. Quand on regarde les modifications managériales au sein de l'EN et les jeunes IEN qui sortent de l'ESEN, ont sent une collusion entre les libéraux qui cherchent partout à faire des économies et les progressistes, volontaires ou non je ne sais pas. Néanmoins, les arguments pédagos sont du pain bénit pour eux. Le fait, que l'UNSA soit le syndicat archi-majoritaire chez les IEN, les IPR et les CDE n'est pas un hasard. La hiérarchie intermédiaire partage les idées "réformistes" qui renforce son pouvoir au sein de l'EN au détriment des enseignants n'est pas un hasard, le recrutement par les CDE par exemple. Donc l'alliance pour moi ce n'est pas progressistes contre réacs, ça vous arrange bien de passer pour les gentils-innovateurs-progressistes, c'est libéraux qui veulent faire des économies contre défenseurs de la tradition républicaine. A tout le moins, je n'admets pas que des gens qui signent tous les textes de réformes, même ceux de Sarkozy, nous fassent passer pour des "réacs". Ou alors il faudra m'expliquer comment des gauchistes, des centristes et des gaullistes peuvent être d'accord et être réacs ensemble. Croire qu'une réforme est forcément un progrès c'est être sacrément idiot ça revient à réformer pour réformer. Parce que sous Vichy, des réformes il y en a eu, j'ai pas l'impression qu'elles étaient très progressistes...
Frédo45 Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 Quant à moi, je préfère cette analyse : http://www.lemonde.fr/education/article/2014/12/05/les-elections-chez-les-enseignants-montrent-une-mobilisation-de-l-electorat-de-droite_4535733_1473685.html moi, je préfère celle-là: 07 DÉCEMBRE 2014Elections: Les profs sont des Français comme les autres Pourquoi les profs seraient ils différents du reste des Français, qu’ils auraient la pêche et croiraient encore aux promesses présidentielles ? Il n’y a aucune raison. Lesélections professionnelles à l’Education nationale prouvent qu’ils sont bien des Français comme les autres, désabusés à l’égard de la politique, dubitatifs face aux réformes, de plus en plus tentés par le repli sur soi. Ca ne fait pas vraiment rêver, mais c’est comme ça. Si l’on regarde les chiffres, deux conclusions s’imposent. D’abord, l’abstention est élevée. Il confirme une tendance observée ces dernières années: le monde de l’éducation, historiquement bien syndiqué et réputé à gauche, se détourne des représentations traditionnelles. On le voit dans les actions de protestation. De plus en plus souvent, ce sont des collectifs qui les lancent. Et les syndicats prennent le train en marche. La participation à l’élection du Comité technique ministériel (CTM), l’instance qui négocie au ministère de l’Education nationale, est de 41,73%. Elle remonte de 3 points par rapport à 2011, l’année où le vote électronique a été instauré et qui avait vu une chute spectaculaire de la participation. Mais elle ne retrouve pas, et de loin, le taux de 2008 – plus de 62%. Seconde leçon du scrutin: deux syndicats font une percée, FO et le SNALC. Deux organisations qui ont combattu la plupart des réformes ces dernières années, notamment la Refondation de l’école engagée sous la présidence Hollande. Deux organisations qui, au delà de visions différentes, se posent en défenseurs d’une profession malmenée et dévalorisée. FO, qui gagne 3,5 points et un siège au CTM, a été particulièrement virulent contre la réforme des rythmes scolaires. A Paris notamment où il est relativement bien implanté en primaire, il a joué un rôle actif dans la mobilisation contre le passage aux quatre jours et demi. Le SNALC, qui retrouve un siège au CTM où il ne figurait plus, a également été intraitable sur les rythmes. On l’a vu aussi courir au secours des profs de prépas, dont l’ex-ministre Vincent Peillon voulait rabioter les salaires. Dans les élections par corps, le syndicat confirme qu’il est bien représenté chez les agrégés (nombreux en prépas). Par ailleurs, la question mérite d’être posée: l’appel du collectif Racine (rassemblant les profs Bleu Marine) à voter SNALC et FO, a-t-il pu avoir un quelconque impact ? Les deux syndicats avaient aussitôt pris leurs distances. Et les profs frontistes, en tout cas s’affichant comme tels, ne sont pas légion. Mais si les enseignants sont des Français comme les autres, cela signifie que chez eux aussi, les idées FN progressent. C’est la FSU, la puissante fédération de l’Education, qui apparaît comme la grande perdante. Elle reste dominante, avec des syndicats toujours largement en tête dans le primaire et dans le secondaire. Mais avec 35,5% des suffrages exprimés, elle perd 5 point par rapport à 2011 et un siège au CTM (de 7, elle passe à 6, sur 15 membres au total) La FSU a, ces derniers temps, souvent occupé une place médiane. Ni vraiment réformiste ni pour autant réac, elle n’a pas rejoint le camp des réformateurs - le Sgen-CFDT et l’UNSA qui restent à peu près stables. Mais elle a mis de l’eau dans son vin, préférant s’abstenir plutôt que de bloquer les réformes. Encore faut-il nuancer. Des sensibilités différentes cohabitent en son sein. Le syndicat du primaire, le SNUipp, est plus ouvert aux réformes. Mais il s’est divisé sur les rythmes. Dans le secondaire, le SNES, plus raide, a finalement été assez souple sur la refonte des décrets de 1950 qui régissent le travail des enseignants, notamment leur «temps de service». Pour la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui doit mettre en musique la Refondation de l’école, ce n’est pas une bonne nouvelle. Alors qu’elle s’attaque à des questions clivantes comme le redoublement ou la notation des élèves, elle devra faire preuve de doigté et de courage politique pour aller jusqu’au bout. On n’ose pas penser au collège, vrai point de clivage entre réformistes et conservateurs, défenseurs d’une école républicaine élitiste et méritocratique, et qui ne croient pas au collège unique. La ministre a récemment promis d’ouvrir des discussions sur le sujet en 2015, pour une réforme qui se mettrait en place en 2016, avant la fin du quinquennat. Ca s’annonce encore plus délicat, et risqué politiquement, que prévu. http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2014/12/elections-les-profs-sont-des-fran%C3%A7ais-comme-les-autres.html Vlà l'analyse ! On croirait du BFMTV. En gros, l'UNSA et le SGEN sont des "réformistes" et les autres syndicats des conservateurs puisqu'ils disent non aux réformes libérales. Déjà rien que ça, moi ça m'agace.
Frédo45 Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 Frédo je ne te pige pas. Comment peux-tu savoir que l'électorat de droite se porte sur FO et le SNALC ? Par ailleurs, quelle définition donnes-tu à "réactionnaire" ? sais-tu que FO est issu d'une scission de la CGT, que Blondel était au PS et que la direction actuelle est proche du POI ? donc de ça tu en déduis qu'ils sont réactionnaires ? je pige pas. Enfin la ligne de fracture au sein de l'EN ne me sembles pas être gauche/droite ou sociaux-libéraux/réactionnaires mais plutôt pédagos/républicains. Or de ce que j'observe depuis un moment, on trouve chez les pédagos aussi bien l'aile droite du PS que quelques centristes et des libéraux ( Châtel et la réforme du lycée.. ) et chez les républicains aussi bien des gens de gauche, des mélenchonistes, des trotskystes que des gaullistes. Donc le clivage est beaucoup plus complexe que "gentils progressistes" contre "méchants réactionnaires", relire par exemple "L'enseignement de l'ignorance" de Michéa ou encore le complexe d'Orphée sur ces clivages transversaux. Quand on regarde les modifications managériales au sein de l'EN et les jeunes IEN qui sortent de l'ESEN, ont sent une collusion entre les libéraux qui cherchent partout à faire des économies et les progressistes, volontaires ou non je ne sais pas. Néanmoins, les arguments pédagos sont du pain bénit pour eux. Le fait, que l'UNSA soit le syndicat archi-majoritaire chez les IEN, les IPR et les CDE n'est pas un hasard. La hiérarchie intermédiaire partage les idées "réformistes" qui renforce son pouvoir au sein de l'EN au détriment des enseignants n'est pas un hasard, le recrutement par les CDE par exemple. Donc l'alliance pour moi ce n'est pas progressistes contre réacs, ça vous arrange bien de passer pour les gentils-innovateurs-progressistes, c'est libéraux qui veulent faire des économies contre défenseurs de la tradition républicaine. A tout le moins, je n'admets pas que des gens qui signent tous les textes de réformes, même ceux de Sarkozy, nous fassent passer pour des "réacs". Ou alors il faudra m'expliquer comment des gauchistes, des centristes et des gaullistes peuvent être d'accord et être réacs ensemble. Croire qu'une réforme est forcément un progrès c'est être sacrément idiot ça revient à réformer pour réformer. Parce que sous Vichy, des réformes il y en a eu, j'ai pas l'impression qu'elles étaient très progressistes... C'est toi qui es caricatural avec les syndicats réformistes d'un côté et les autres. Réformisme ? Libéralisme. Utilisons les vrais mots ! La CFDT et l'UNSA n'ont pas cessé de soutenir des réformes socio-libérales ! Alors, oui, c'est une forme de réformisme mais que du côté de la FSU, de la CGT et de SUD, il y aussi une autre forme de réformisme, ce que nous appelons le syndicalisme de transformation sociale. C'est à dire que nous ne sommes pas dans l'opposition systématique mais dans des propositions humanistes et progressistes pour le bien de tous les salariés. FO, par contre, n'est pas dans cette démarche : c'est un syndicalisme uniquement protestataire. Et que les adhérents ne viennent pas me dire le contraire, eux qui s'en sont vanté plusieurs fois ici ! Et ce syndicalisme protestataire rallie plus large car moins progressiste - et j'irai même plus loin moins marqué à gauche - il récupère donc les voix des enseignants qui ne se reconnaissent pas dans l'idéologie collectiviste. Et je ne vois pas pourquoi, des syndicalistes, qui répètent qu'ils sont apolitiques, sont si gênés par le fait qu'un électorat enseignant de droite se reconnaisse en eux ! Certes, il n'y a pas que des réactionnaires chez FO, mayre en est la preuve, mais FO possède une assiette électorale plus large qui dépasse allègrement les frontières de la droite républicaine !
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