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Posté(e)

Il y en a assez qu'on essaie de nous faire passer cette succession de régression pour des progrès. Le SGEN, le SE et le SNUIPP sont grandement responsables de tout cela. Oui, notre profession est en chute libre !

Maintenant, ce n'est pas en cherchant à faire descendre les autres que nous progresserons, ni en nous opposant à nos collègues du secondaire, du lycée et de la FAC.

Concernant le rôle des directeurs, il n'a aucun lien avec la territorialisation. Dans le pire des cas, avoir un "vrai directeur" nous amène, au contraire, à des systèmes pratiqués à l'étranger où il est un vrai chef : recruteur, évaluateur, etc.. Il n'y a plus aucune liberté pédagogique, l'enseignant est un pur exécutant. Est-cela que veulent les enseignants ? certains oui, ils veulent un patron ! D'autres non !

Il me semble qu'avant de se prononcer, il faut bien saisir toutes les incidences de tels choix tant pour les personnels que pour les élèves.

Je sais, ColdTurkey, que tu ne veux pas de statut de directeur. Nous avons souvent ferraillé à ce sujet, toujours de manière très respectueuse, et c'est pourquoi je vais une nouvelle fois répondre.

Je suis aujourd'hui proviseure-adjointe dans un lycée pro. J'ai donc un statut, une reconnaissance institutionnelle, je suis supérieure hiérarchique des enseignants, je suis chargée du pilotage pédagogique de l'établissement, avec le proviseur bien entendu. Certes, je ne recrute pas, mais effectivement, je participe à l'évaluation des enseignants. Je pilote les conseils dits pédagogiques, mais je suis aussi référente du décrochage scolaire, plaie numéro un des lycées pro. Pourtant, la liberté pédagogique existe bel et bien, j'ai passé une partie de l'après-midi à échanger avec des enseignants, au sujet de ce qu'ils faisaient, au sujet des élèves qui les inquiétaient, une enseignante m'a montré ce qu'elle faisait avec ses élèves, j'ai été scotchée, vraiment, parce que le boulot de cette femme est remarquable. Nous avons parlé adaptation, inclusion, difficulté scolaire, bref, cette prof a montré à son supérieur hiérarchique, pilote pédagogique, ce qu'il était possible de faire avec des élèves de section professionnelle. Elle va faire danser des ados de sections industrielles dans le cadre d'une comédie musicale. Elle a fait faire des claquettes à des garçons en CAP menuiserie. Elle a toujours fait ce qu'elle a voulu. Et pourtant, elle a toujours eu un chef d'établissement supérieur hiérarchique, pas seulement Polythene Pam, venant du premier degré, si sensible à la difficulté scolaire depuis toujours (ce qui explique ma nomination en lycée pro)

D'autres enseignants ne sont pas forcément dans cette dynamique, mais peuvent exprimer leurs difficultés avec ce public si particulier.

En d'autres termes, dans le secondaire, personne ne peut imposer quoi que ce soit, c'est bien plus consensuel, bien plus complexe, et la difficulté de mon nouveau métier, c'est de fédérer autour de projets, d'élèves en difficulté, sans imposer quoi que ce soit, en donnant la parole à chacun, avec son expérience, ses réussites, ses échecs.

Je peux comprendre la crainte du petit chef, quand on voit le comportement de certains, IEN, CPC, directeurs, qui croient avoir la science infuse et sont incapables d'écouter les avis des uns et des autres.

Je ne conçois pas le rôle de supérieur hiérarchique comme cela.

Ce n'est pas parce que l'on est "chef" que l'on est meilleur que tout le monde. Le bon chef, c'est celui qui sait écouter, fédérer, et décider à un moment donné, pour le bien commun, et par pour son ego tout puissant, en écoutant les avis des uns et es autres.

Voilà comment je conçois le rôle de chef.

Je sais bien que ce n'est pas la conception de tout le monde, mais enfin, il existe encore des garde-fous en France, et comme je le serine à longueur de posts, on peut, en tant qu'enseignant cadre A de la fonction publique, contrecarrer des injonctions de tout ordre, simplement en se basant sur ces fameux textes que nos supérieurs hiérarchiques nous citent à longueur de temps, mais qu'ils ne connaissent pas forcément....

Posté(e)

C'est vrai que le SE a toujours oeuvré pour le bien des enseignant :unsure:

Sûrement puisque les collègues votent pour le SE aux élections.

par bras j'entendais courant...

Posté(e)

De l'argent dans ce pays il y en a! D'ailleurs il n'y en a jamais eu autant! C'est la répartition de ces richesses qui est de plus en plus inégalitaire!

Pour filer 50 millairds aux entreprises ( les grandes...) sans rien demander en retour dans le cadre du paste de responsabilité, 20 milliards dans le cadre du CICE...+les 150 millierds que l'on donnait déjà...

Pour enflouer les banques en 2008, les mêmes banques qui demandent des taux d'intérêts extravagants en retour aux pays en difficultés...

Dans l'éducation nationale, notre chère ministre commande des enquêtes stats à prix d'or, les rythmes scolaires ( 1,5 milliards), le plan numérique (1milliards), la non revalorisation du point d'indice depuis 2010 (gain: 7 milliards!)...Arrêtons de culpabliser et de croire ces vautours!

+1

Posté(e)

ce gouvernement mène une politique libérale. Ils ne sont là que pour servir ceux qui les ont élus: les grands de la Finance!!

Posté(e)

Deux graphiques résument la question du coût. Avec 6920 $ par écolier, la FRance dépense nettement moins pour le primaire que la moyenne de l'OCDE (8300$). Les Etats-Unis dépensent plus de 10 000 $, les Anglais flirtent avec la barre des 10 000 et même les économes allemands sont à 7580. C'est le contraire quand il s'agit du secondaire. La France dépense 11 110 $ par collégien ou lycéen, quand les Allemands dépensent 10 20 et la moyenne de l'OCDE se situe à 9 280. Au total la France dépense 148 milliards pour l'éducation soit 6.8% de son PIB.

Bien sûr qu'il faut remettre en cause le secondaire. C'est là qu'il y a le plus d'argent pour la plus basse efficacité.

Et on a encore des PE qui trouvent cela normal.

Posté(e)

Bien sûr qu'il faut remettre en cause le secondaire. C'est là qu'il y a le plus d'argent pour la plus basse efficacité.

La raison de la faible efficacité du primaire n'est pas due au manque d'argent, mais aux mauvaises méthodes d'enseignement. Il n'y avait pas plus d'argent lorsque j'ai débuté dans les années 80, mais nous obtenions de bien meilleurs résultats.

Posté(e)

Va falloir que tu relises. Le cycle le plus défaillant en terme de résultats (augmentation et aggravation des difficultés scolaires, ainsi qu accentuation des liens entre résultats scolaires et origines sociales) est le secondaire.

Le primaire (spécialement la maternelle) s'en sort nettement mieux alors que les conditions de travail et la paye sont a des années lumières.

Applique ton raisonnement aux faits.

Quelles sont leurs méthodes à tes certifiés et agrégés pour être aussi peu efficace?

Posté(e)

Bien sûr qu'il faut remettre en cause le secondaire. C'est là qu'il y a le plus d'argent pour la plus basse efficacité.

La raison de la faible efficacité du primaire n'est pas due au manque d'argent, mais aux mauvaises méthodes d'enseignement. Il n'y avait pas plus d'argent lorsque j'ai débuté dans les années 80, mais nous obtenions de bien meilleurs résultats.

Ah, parce qu'on a changé de méthodes d'enseignement depuis les années 80 ?

Posté(e)

D'enseignement je ne sais pas, mais

- de discours de l'institution sur ses enseignants

- d'éducation familiale

- de place de l'enfant roi dans la société

Très certainement...

Posté(e)

Bien sûr qu'il faut remettre en cause le secondaire. C'est là qu'il y a le plus d'argent pour la plus basse efficacité.

La raison de la faible efficacité du primaire n'est pas due au manque d'argent, mais aux mauvaises méthodes d'enseignement. Il n'y avait pas plus d'argent lorsque j'ai débuté dans les années 80, mais nous obtenions de bien meilleurs résultats.

Ah, parce qu'on a changé de méthodes d'enseignement depuis les années 80 ?

C'est le départ progressif à la retraite des enseignants formés dans les Écoles normales dans les années 60 qui a amorti la chute. Il existait encore, dans les années 80, un grand décalage entre les pratiques des instituteurs et les nouveaux discours pédagogiques. On a connu un déclin cumulatif. Le basculement définitif s'est fait ressentir autour des années 2000.

Posté(e)

Un bon retour à la blouse, au poêle à bois, au bonnet d'âne et à la méthode Beucher, voilà la solution.

Bien sûr.

Posté(e)

Un bon retour à la blouse, au poêle à bois, au bonnet d'âne et à la méthode Beucher, voilà la solution.

Bien sûr.

Non, Boscher. Excellente méthode au demeurant, que j'ai recommandé il y a une quinzaine de jours à une élève qui n'avait pas encore appris à lire en trois ans. Elle a commencé à faire des progrès depuis ! :)

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