Pimouss Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Ici, j'avoue que je suis très dubitative. J'ai une petite sœur de 9 ans qui a littéralement été traumatisée.. à cause de l'école. Charlie Hebdo c'était à la télé, et à la limite elle ne s'en souciait pas plus que ça, l'écran faisant "écran". Le fait que ce fait soit évoqué en classe et qu'on oblige les élèves à en parler et à se recueillir à indéniablement fait entrer la réalité de la mort dans sa sphère. Résultat depuis janvier, elle est prise de pleurs, d'angoisse car "elle a peur que des gens viennent nous tuer". J'ai un petit garçon de 5 ans qui ne sait pas absolument pas ce qui s'est passé et là j'en suis à avoir peur de le mettre à l'école demain et qu'il rentre à la maison avec des angoisses. J'en suis venu à me demander si je devais ou non l'envoyer à l'école demain... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Gribouillette Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 J'en ai parlé plus haut, mais demain il y a obligation d'en parler et de traiter du sujet au moins durant une heure avant le recueillement. Je trouve qu'imposer une durée n'est vraiment pas judicieux de leur part... en tout cas je ne respecterais pas cet ordre à la lettre... Certaines classes seront forcément plus touchées que d'autres. Certaines auront besoin de beaucoup en parler, mais d'autres beaucoup moins. Et devoir y passer 1 heure avec des enfants qui ne sont pas plus informés que ça risque de les inquiéter d'autant plus... Je compte faire parler les élèves, les rassurer un maximum, et quand on n'aura plus rien à dire, la vie scolaire "normale" reprendra ses droits, et c'est aussi quelque chose qui peut rassurer les élèves je trouve : la vie continue. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Cantuda Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Bonjour Gribouillette, effectivement, le temps nécessaire est celui dont tes élèves ont besoin. Ne pas prendre au pied de la lettre cette consigne qui vaut plus comme rappel de la nécessité de répondre aux interrogations des élèves. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
olivier34 Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Ici, j'avoue que je suis très dubitative. J'ai une petite sœur de 9 ans qui a littéralement été traumatisée.. à cause de l'école. Charlie Hebdo c'était à la télé, et à la limite elle ne s'en souciait pas plus que ça, l'écran faisant "écran". Le fait que ce fait soit évoqué en classe et qu'on oblige les élèves à en parler et à se recueillir à indéniablement fait entrer la réalité de la mort dans sa sphère. Résultat depuis janvier, elle est prise de pleurs, d'angoisse car "elle a peur que des gens viennent nous tuer". J'ai un petit garçon de 5 ans qui ne sait pas absolument pas ce qui s'est passé et là j'en suis à avoir peur de le mettre à l'école demain et qu'il rentre à la maison avec des angoisses. J'en suis venu à me demander si je devais ou non l'envoyer à l'école demain... Exactement ! Je n'ai pas parlé de ce qui s'est passé en janvier dernier avec mes CP car j'ai bien compris qu'une bonne partie d'entre eux ne savaient même pas ce qui ce qui était arrivé et que cela pouvait être encore plus traumatisant d'en parler de bon matin juste avant de sortir l'ardoise et de passer au calcul mental. Ils sortent juste du petit déj et on leur balance que des gens sont morts parce d'autres n'aimaient pas leurs dessins (risquent-ils quelques choses s'ils continuent à dessiner leur maison avec des fleurs et des arbres autour ?) De là à faire une minute de silence anxiogène, encore moins ! Une autre partie en a parlé, mais en cour de récréation, car leurs parents en avaient discuté avec eux (ce qui est très bien). Pour les cycle 3 c'est différents, après 7 ans on peut accéder à certaines choses. Je ne parlerai pas à mes CP/CE1 demain des attentats. Si certains en parlent, je dirai deux ou trois mots là-dessus, en évitant toute dramatisation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Nadikaah Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Je ne passerai pas une heure non plus. D'une part, j'ai des CP et je les trouve trop jeunes, d'autre part, si je suis capable d'en parler 5 min, ce sera le bout du monde... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Floredelouest Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Ici, j'avoue que je suis très dubitative. J'ai une petite sœur de 9 ans qui a littéralement été traumatisée.. à cause de l'école. Charlie Hebdo c'était à la télé, et à la limite elle ne s'en souciait pas plus que ça, l'écran faisant "écran". Le fait que ce fait soit évoqué en classe et qu'on oblige les élèves à en parler et à se recueillir à indéniablement fait entrer la réalité de la mort dans sa sphère. Résultat depuis janvier, elle est prise de pleurs, d'angoisse car "elle a peur que des gens viennent nous tuer". J'ai un petit garçon de 5 ans qui ne sait pas absolument pas ce qui s'est passé et là j'en suis à avoir peur de le mettre à l'école demain et qu'il rentre à la maison avec des angoisses. J'en suis venu à me demander si je devais ou non l'envoyer à l'école demain... ton questionnement est légitime. Peut-être que si ta petite soeur avait été préparée à la maison à recevoir ces informations, elles auraient été moins violentes pour elle. Je n'incrimine en rien tes parents, mais c'est vrai que découvrir la réalité de la mort à 9 ans, par des tiers dont on ne contrôle pas la parole, avec son lot de discussions fantasmagoriques, ça peut être traumatisant. D'où, il me semble la nécessité de dire clairement les choses à nos enfants, avec nos mots, avec ceux qu'ils sont capables d'entendre. En grand groupe, les plus timorés n'osent pas forcément poser les questions qui sont pourtant essentielles pour intégrer un évènement et ne pas nourrir trop d'angoisses autour. Rien de tel que la sphère familiale pour les rassurer. C'est la même chose pour ton fils. Prépare-le avec tes mots à toi, rassure-le avec tes mots à toi. Il sera plus enclin à recevoir la discussion demain, si elle a lieu. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Pimouss Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Ici, j'avoue que je suis très dubitative. J'ai une petite sœur de 9 ans qui a littéralement été traumatisée.. à cause de l'école. Charlie Hebdo c'était à la télé, et à la limite elle ne s'en souciait pas plus que ça, l'écran faisant "écran". Le fait que ce fait soit évoqué en classe et qu'on oblige les élèves à en parler et à se recueillir à indéniablement fait entrer la réalité de la mort dans sa sphère. Résultat depuis janvier, elle est prise de pleurs, d'angoisse car "elle a peur que des gens viennent nous tuer". J'ai un petit garçon de 5 ans qui ne sait pas absolument pas ce qui s'est passé et là j'en suis à avoir peur de le mettre à l'école demain et qu'il rentre à la maison avec des angoisses. J'en suis venu à me demander si je devais ou non l'envoyer à l'école demain... ton questionnement est légitime. Peut-être que si ta petite soeur avait été préparée à la maison à recevoir ces informations, elles auraient été moins violentes pour elle. Je n'incrimine en rien tes parents, mais c'est vrai que découvrir la réalité de la mort à 9 ans, par des tiers dont on ne contrôle pas la parole, avec son lot de discussions fantasmagoriques, ça peut être traumatisant. D'où, il me semble la nécessité de dire clairement les choses à nos enfants, avec nos mots, avec ceux qu'ils sont capables d'entendre. En grand groupe, les plus timorés n'osent pas forcément poser les questions qui sont pourtant essentielles pour intégrer un évènement et ne pas nourrir trop d'angoisses autour. Rien de tel que la sphère familiale pour les rassurer. C'est la même chose pour ton fils. Prépare-le avec tes mots à toi, rassure-le avec tes mots à toi. Il sera plus enclin à recevoir la discussion demain, si elle a lieu. Mes parents ont fait le choix de préserver leur fille de cette violence. Ils ne sont pas les seuls.. Pour le coup, je trouve que l'école ne respecte pas ce choix... Quant aux enfants de maternelle, on passe notre temps à les rassurer sur les loups et les monstres alors pour le coup,je ne comprends pas cette injonction de leur mettre cette violence sous le nez... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
azerty Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 J'en parlerai lundi matin avec mes élèves MS/GS car je sais qu'ils auront vu des images violentes et qu'en famille on parle, surtout durant un week-end. L'année dernière j'étais triste de constater qu'ils avaient vu l'homme se prenant une balle. J'ai acheté des journaux, nous regarderons les "Une" et nous verbaliserons comme nous le pourrons. Mon fils en ms n'a rien vu rien entendu, nous voulons le protéger de toute cette horreur qu'il ne peut pas comprendre. Si les enfants n'en parle pas pourquoi le faire avec des enfants de cet âge ? Après si cela vient d'eux je comprends mieux mais j'avoue que j'appréhende ce que mon fils ramènera de l'école demain. En janvier, ce fut mon idée : ne rien dire à mes eleves s'ils n'en parlaient pas eux memes et je n'ai pas souhaité leur faire faire la minute de silence. Résultat, les responsables du périscolaire les ont emmenés à midi et leur ont fait faire la minute avec eux. C'est le cuisinier qui leur a expliqué pourquoi . Pas sure qu'il était la personne la plus appropriée.... Alors au final je prefere m'y coller moi . D'autant que je n'aurai pas le choix puisqu'il faudra bien leur dire qu'on n'ira pas à la bibliotheque. Ca ne me plait pas ( effectivement chaque parent est libre de dire ou cacher à ses enfants) mais comme d'autres, je pense qu'il vaut mieux leur dire des choses simplement avec des mots justes que de les laisser entendre, comprendre, imaginer pire encore. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Floredelouest Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Leur choix est tout à fait respectable, puisque le leur. Le mien est autre, mais c'est personnel. Je réagissais juste sur ton propos disant qu'elle n'a découvert la réalité de la mort qu'à 9 ans, ce qui, à mon sens - et ce n'est qu'un avis personnel - me semble tard. On peut préserver ses enfants de la violence, sans pour autant les tenir éloignés de la réalité de la vie, parce que la confrontation avec justement ce monde réel (et c'est peut-être ce qui est arrivé à ta soeur) peut être encore plus traumatisante. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Pimouss Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Leur choix est tout à fait respectable, puisque le leur. Le mien est autre, mais c'est personnel. Je réagissais juste sur ton propos disant qu'elle n'a découvert la réalité de la mort qu'à 9 ans, ce qui, à mon sens - et ce n'est qu'un avis personnel - me semble tard. On peut préserver ses enfants de la violence, sans pour autant les tenir éloignés de la réalité de la vie, parce que la confrontation avec justement ce monde réel (et c'est peut-être ce qui est arrivé à ta soeur) peut être encore plus traumatisante. Oui, pas de soucis, j'ai bien compris ton propos. Ce n'est pas la mort qu'elle a découvert ( elle a déjà été confrontrée à cette réalité) mais le meurtre violent, gratuit, injustifiable. Expliquer aux enfants ce qu'est la mort c'est une chose, leur expliquer qu'une personne dans la rue peut tuer un parent, un ami, le tout sans raison, c'est tout autre chose.. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Floredelouest Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 (modifié) Ici, j'avoue que je suis très dubitative. J'ai une petite sœur de 9 ans qui a littéralement été traumatisée.. à cause de l'école. Charlie Hebdo c'était à la télé, et à la limite elle ne s'en souciait pas plus que ça, l'écran faisant "écran". Le fait que ce fait soit évoqué en classe et qu'on oblige les élèves à en parler et à se recueillir à indéniablement fait entrer la réalité de la mort dans sa sphère. Résultat depuis janvier, elle est prise de pleurs, d'angoisse car "elle a peur que des gens viennent nous tuer". J'ai un petit garçon de 5 ans qui ne sait pas absolument pas ce qui s'est passé et là j'en suis à avoir peur de le mettre à l'école demain et qu'il rentre à la maison avec des angoisses. J'en suis venu à me demander si je devais ou non l'envoyer à l'école demain... Ils sortent juste du petit déj et on leur balance que des gens sont morts parce d'autres n'aimaient pas leurs dessins (risquent-ils quelques choses s'ils continuent à dessiner leur maison avec des fleurs et des arbres autour ?) De là à faire une minute de silence anxiogène, encore moins ! Une autre partie en a parlé, mais en cour de récréation, car leurs parents en avaient discuté avec eux (ce qui est très bien). C'est justement ce que moi j'aurais préféré éviter ; mais là encore, chacun réagit différemment. - Ne pas leur "balancer" la mort de gens, mais trouver des mots justes, factuels et rassurants, les écouter et apaiser les éventuelles angoisses. - Ne pas les laisser apprendre la réalité des choses par des pairs de leur jeune âge, car même si certains ont été "éclairés" par leurs parents, pas sûr qu'ils soient capables de ressortir un discours neutre, ni même de ne pas céder aux angoisses face aux questionnements de camarades qui découvrent sans y être préparés. Modifié 15 novembre 2015 par flore49 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Floredelouest Posté(e) 15 novembre 2015 Partager Posté(e) 15 novembre 2015 Leur choix est tout à fait respectable, puisque le leur. Le mien est autre, mais c'est personnel. Je réagissais juste sur ton propos disant qu'elle n'a découvert la réalité de la mort qu'à 9 ans, ce qui, à mon sens - et ce n'est qu'un avis personnel - me semble tard. On peut préserver ses enfants de la violence, sans pour autant les tenir éloignés de la réalité de la vie, parce que la confrontation avec justement ce monde réel (et c'est peut-être ce qui est arrivé à ta soeur) peut être encore plus traumatisante. Oui, pas de soucis, j'ai bien compris ton propos. Ce n'est pas la mort qu'elle a découvert ( elle a déjà été confrontrée à cette réalité) mais le meurtre violent, gratuit, injustifiable. Expliquer aux enfants ce qu'est la mort c'est une chose, leur expliquer qu'une personne dans la rue peut tuer un parent, un ami, le tout sans raison, c'est tout autre chose.. D'accord avec toi pour dire que ce sont deux choses bien distinctes certes. Mais l'une et l'autre font partie de notre vie d'aujourd'hui (pas au quotidien bien heureusement), aussi injuste cela soit-il. Les guerres, même éloignées, sont présentes dans notre vie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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