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Désenchantés, les profs des écoles débutants baissent vite les bras


André Jorge

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Le ‎21‎/‎10‎/‎2017 à 10:53, koumkouma a dit :

Goellette le rased n est pas là pour faire  rattraper un niveau il ya les apc pour ça. ...le rased est là pour donner l'expérience de la reussite et de l autonomie aux enfants qui sont à la marge dans la classe.Nous sommes un plus valorisant! 

Pour le reste nous sommes en train d absorber le handicap ....contre notre gré sans avoir le choix....avec des injonctions paradoxales!  Alors je suis tt à fait d accord avec Nadikaah qu on nous laisse faire autrement et développer d autres compétences 

Je rebondis sur la phrase que j'ai soulignée. Tu parles de deux missions que le RASED doit accomplir. Je n'avais jamais vu ça sous cet angle. Et pour cause : d'une circo à l'autre, d'un pôle ressource à l'autre, d'un département à l'autre (j'en ai fait 3 différents) je n'ai jamais entendu les mêmes objectifs du RASED. 

Dans l'ensemble, j'ai compris que je demandais l'aide du RASED quand un de mes élèves se plante quelles que soient les adaptations et les dispositifs que je lui propose.

L'autonomie, ma foi, je ne vois pas comment la bosser en relation duelle (ou quasi) alors qu'elle relative à la vie en groupe. 

Quant à l'expérience de la réussite, évidemment c'est ce que je souhaite de tout cœur pour tous les loustics en face de moi et je fais le maximum dans cette optique. Mais si lesdits loustics réussissent seuls avec l'adulte + un ou deux autres camarades, est-ce que cette réussite se transposera une fois de retour en classe ? Cela ne sera-t-il pas d'autant plus douloureux pour eux, de voir qu'avec "les autres" on n'est toujours pas à la hauteur ? 

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Quand je parle de l'autonomie je parle de la possibilité pour un élève de se prouver qu'il réussit à produire quelque chose, un raisonnement une réflexion .En bref une autonomie de pensée(et donc qu'il est capable de réussir quelque chose seul ce qui lui pose problème en classe dans les domaines pour lesquels il est signalé)

Ne souffre-t-il pas déjà dans la classe cet élève en difficulté de ne pas y arriver?de voir que parfois la maitresse/le maitre passe beaucoup d'énergie à lui expliquer des choses que la majorité a l'air de comprendre?(et c'est bien normal puisque la maitresse/le maitre se préoccupe beaucoup de lui)

La suite logique lorsque le travail avec le rased est terminé c'est qu'il se sente en progrès ,plus confiant .Si la difficulté est moyenne,le travail en classe va s'améliorer,voire se rattraper.Si il est en grande difficulté,ce n'est pas sur que les résultats soient visibles d'emblée.

D'où parfois le décalage entre les progrès visibles en petit groupe mais peu visible en classe.

Enfin à mon avis...

 

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Il y a 10 heures, koumkouma a dit :

Quand je parle de l'autonomie je parle de la possibilité pour un élève de se prouver qu'il réussit à produire quelque chose, un raisonnement une réflexion .En bref une autonomie de pensée(et donc qu'il est capable de réussir quelque chose seul ce qui lui pose problème en classe dans les domaines pour lesquels il est signalé) D'accord je comprends mieux

Ne souffre-t-il pas déjà dans la classe cet élève en difficulté de ne pas y arriver?de voir que parfois la maitresse/le maitre passe beaucoup d'énergie à lui expliquer des choses que la majorité a l'air de comprendre?(et c'est bien normal puisque la maitresse/le maitre se préoccupe beaucoup de lui) Bien sûr que oui, il souffre. Cela dit, il est toujours possible de valoriser  publiquement quelque chose qu'il arrive à faire au moins une fois par jour. Ca permet à l'enfant d'être reconnu "capable" parmi tous ses pairs

La suite logique lorsque le travail avec le rased est terminé c'est qu'il se sente en progrès ,plus confiant .Si la difficulté est moyenne,le travail en classe va s'améliorer,voire se rattraper.Si il est en grande difficulté,ce n'est pas sur que les résultats soient visibles d'emblée.

D'où parfois le décalage entre les progrès visibles en petit groupe mais peu visible en classe.

Enfin à mon avis... Merci pour tes explications.

 

 

Mais alors je me pose une question. Si malgré tout l'élève se casse la figure.... Qu'il n'en est pas rendu à obtenir une orientation MDPH.... pas de raison médicale pour un PAP..... On fait quoi ????? 

Car je rappelle qu'on a toujours l'obligation de faire réussir tous les élèves. 

Et je rends subitement compte qu'on part dans le HS donc transition : ce genre de situation n'aggrave-t-il pas le désenchantement des enseignants chevronnés et donc desdébutants à plus forte raison ? 

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il y a 26 minutes, Nao a dit :

Mais alors je me pose une question. Si malgré tout l'élève se casse la figure.... Qu'il n'en est pas rendu à obtenir une orientation MDPH.... pas de raison médicale pour un PAP..... On fait quoi ????? 

Car je rappelle qu'on a toujours l'obligation de faire réussir tous les élèves. 

Et je rends subitement compte qu'on part dans le HS donc transition : ce genre de situation n'aggrave-t-il pas le désenchantement des enseignants chevronnés et donc desdébutants à plus forte raison ? 

Je rappelle qu'une orientation MDPH ou autres est obligatoirement conditionnée par l'avis favorable des parents...Dans ma classe déjà 2 refus...On fait quoi ensuite?!

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Il y a 9 heures, nonau a dit :

Je rappelle qu'une orientation MDPH ou autres est obligatoirement conditionnée par l'avis favorable des parents...Dans ma classe déjà 2 refus...On fait quoi ensuite?!

Oui je sais bien. Mais avant de demander l'accord des familles, on peut nous-mêmes réfléchir à la nécessité de monter un tel dossier. 

Et effectivement si les parents refusent une décision MDPH, ben.... On différencie !!! :devil_2:

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Malheureusement on arrive toujours à un constat d'impuissance...J'ai l'impression aussi que les profs débutants ont dès le début ce sentiment puisqu'on leur montre non plus une classe mais 20 à 30 individus à faire réussir!(pas du tout la même logique pour nous où on nous montrait d'abord le groupe classe à gérer)

Le 06/11/2017 à 07:09, Nao a dit :

Cela dit, il est toujours possible de valoriser  publiquement quelque chose qu'il arrive à faire au moins une fois par jour. Ca permet à l'enfant d'être reconnu "capable" parmi tous ses pairs

Bien sûr!D'où mon idée de départ que le RASED est un plus,un apport supplémentaire par rapport à la classe...(mais plus de HS)

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il y a une heure, koumkouma a dit :

Malheureusement on arrive toujours à un constat d'impuissance...J'ai l'impression aussi que les profs débutants ont dès le début ce sentiment puisqu'on leur montre non plus une classe mais 20 à 30 individus à faire réussir!(pas du tout la même logique pour nous où on nous montrait d'abord le groupe classe à gérer)

 

Tout à fait. On privilégie de se concentrer sur un groupe d'individualités. Le problème c'est que l'intérêt du groupe, ce n'est pas souvent la somme des intérêts individuels.

Difficile de le comprendre quand on est débutant et que l'on reçoit des tas de conseils dont certains sont parfois farfelus (de moins en moins chez nous, cela dit), ou contradictoires. Résultat :  un groupe classe qui risque de devenir ingérable, parce que l'enseignant part dans tous les sens et perd de vue la gestion du groupe classe. 

C'est certain, faire du frontal et veiller à boucler une progression, c'est pas ce qui se fait de plus glamour en début de carrière. Mais il me semble que c'est lorsqu'on progresse à ce niveau que l'on peut commencer à s'aventurer dans des organisations de classe ou des activités plus "risquées". Pourquoi nos jeunes collègues ne l'entendent-ils pas assez souvent ???

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Bah...quand on nous bassine en formation ,nous les anciens avec des "vous êtes des cadres A  de la fonction publique,vous devez comprendre et accepter et prendre en compte chaque enfant avec sa problématique(un enfant handicapé sous entendu) dans le cadre de la classe"

que ce credo est comme une vérité révélée au point qu'il n'y a pas possibilité pour un enseignant d'être entendu et meme d'être violemment pris en défaut par le formateur quand il dit que ça lui fait peur et qu'il ne sait pas faire,ça donne envie de faire un parallèle avec l'état d'esprit anxiogène dans lequel certains formateurs doivent mener la formation initiale à l'ESPE....

Culpabilisant et pas très honnête pour les futurs profs!

(c'est du vécu récent :une formation sur l'inclusion et la différenciation en classe!)

 

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il y a une heure, Nao a dit :

C'est certain, faire du frontal et veiller à boucler une progression, c'est pas ce qui se fait de plus glamour en début de carrière. Mais il me semble que c'est lorsqu'on progresse à ce niveau que l'on peut commencer à s'aventurer dans des organisations de classe ou des activités plus "risquées". Pourquoi nos jeunes collègues ne l'entendent-ils pas assez souvent ???

Exact.

Mais ce que conseillent les "anciens", ce n'est pas que de faire du "frontal", c'est de mettre un cadre, d'être rigoureux et exigeant. 

Ça paraît aussi barbare et pour certains contraignant, mais si on l'applique, ça apporte rapidement des résultats pour tous les élèves ... et un confort pour l'enseignant !

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il y a 57 minutes, Goëllette a dit :

Exact.

Mais ce que conseillent les "anciens", ce n'est pas que de faire du "frontal", c'est de mettre un cadre, d'être rigoureux et exigeant. 

Ça paraît aussi barbare et pour certains contraignant, mais si on l'applique, ça apporte rapidement des résultats pour tous les élèves ... et un confort pour l'enseignant !

Quand je dis frontal, c'est un terme générique pour désigner tout ce qui parait old school pour les ESPE.

Tu parles de confort et je pense que c'est important d'y penser, parce que l'on doit tenir jusqu'à nos..... 67 ans (pour moi du moins). je ne sais plus quel membre EDP disait l'autre jour que nous devons vivre ce boulot comme une course d'endurance et pas une course de vitesse. Ménageons nous. Je ne pense pas que ce soit dommageable pour les apprentissages de nos élèves. 

Moi j'ai compris bien trop tard que je suis en fait une maîtresse pépère pantoufle. Dans mes jeunes années je m'excitais à mettre en place des modalités folles (les ilôts, les groupes de travail, etc). Pfff, je n'étais pas prêt à ça. C'était trop tôt et je me suis épuisée pour .... rien je pense. 

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J'ai personnellement la chance d'avoir été formée dans un autre temps, celui des Ecoles Normales, où on ne m'a jamais appris à mépriser mes collègues titulaires, contrairement à ce qui s'est passé ensuite. En plus, nous avions beaucoup de stages en observation (pas seulement dans des écoles d'application) et en responsabilité, ce qui nous permettait de nous rendre compte de la réalité du terrain et de ce qui fonctionnait.

J'ai ensuite été titulaire à la création des IUFM, et nous voyions débarquer des "jeunes", moins jeunes que les stagiaires que nous avions été, qui remettaient systématiquement en cause le fonctionnement du collègue qu'ils venaient observer ou remplacer (Je me souviens du bruit des tables dans les classes d'à côté et surtout du bruit des élèves devenus complètement hystériques alors qu'ils étaient calmes d'habitude.) et n'acceptaient pas de conseils des anciens.

C'était parfois la faute de la pression mise par les "formateurs", mais aussi celle de la licence (nous avions au mieux un "petit DEUG") qui leur faisait penser qu'ils nous étaient supérieurs (alors que dans le même temps, le niveau du BAC avait considérablement baissé, de même que celui des études universitaires, donc qu'il n'y avait de supériorité que dans leur tête).

Depuis la disparition des IUFM et la création des PES (et même depuis les stages en situation d'un jour des PE2 dans les écoles de 4 classes pour décharger les directeurs), je trouve que les "jeunes" collègues sont redevenus plus humbles, plus respectueux et plus demandeurs de l'aide des "anciens". Mais ils sont aussi beaucoup plus perdus.

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