Goëllette Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 il y a 7 minutes, Liouschka a dit : Excuse moi, je ne comprends pas, où est l'exagération ? Tu ne trouves pas scandaleux qu'un prof insiste ou menace une élève pour qu'elle assiste à tout prix à la séance de sport en étant contrainte pour ce faire de s'insérer un tampon ? Non, je pense que sa réflexion est déplacée, même si, sur le fond, les règles ne sont pas une maladie et qu'effectivement, le port d'un tampon permet de continuer à avoir une vie sociale et scolaire normale, l'EPS faisant partie de cette dernière. J'ai connu toute ma scolarité des copines qui prétextaient leurs règles pour être dispensées de sport, et je trouve cela regrettable à tous points de vue. il y a 7 minutes, Liouschka a dit : Pour en revenir à " l'uniforme", si tu en perçois les problèmes, limites et contraintes que cela pourrait engendrer, vois également les limites, problèmes et contraintes que l'uniformisation de la disponibilité des corps ("pour pouvoir continuer sa vie scolaire et sociale" ) peut engendrer pour les filles.. Je n'ai, personnellement, rien contre l'uniforme, mais je ne suis pas persuadée qu'il suffise à assurer une vie scolaire sereine à lui tout seul, pas plus que la disparition de la mixité. Et il n'y a rien de commun entre un joli polo sous un pull au col en V avec un bas de son choix dans une couleur définie et de belles chaussures et ... l'accoutrement des demoiselles de La Légion d'honneur, qui sentent la naphtaline ! il y a 6 minutes, Argon a dit : Les "demoiselles de la Légion d'Honneur" ? Pas de quoi t'inquiéter, on en retrouve assez peu à Pôle Emploi ! Je m'inquiétais pour TOUTES les jeunes filles à qui on imposerait une telle tenue en 2018.
Liouschka Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 il y a 11 minutes, Goëllette a dit : Non, je pense que sa réflexion est déplacée, même si, sur le fond, les règles ne sont pas une maladie et qu'effectivement, le port d'un tampon permet de continuer à avoir une vie sociale et scolaire normale, l'EPS faisant partie de cette dernière. J'ai connu toute ma scolarité des copines qui prétextaient leurs règles pour être dispensées de sport, et je trouve cela regrettable à tous points de vue. Bien évidemment qu'avoir ses règles ne constitue pas une maladie ; Le tampon est une possibilité offerte aux femmes qui le souhaitent de pouvoir aller nager ou faire autre chose selon leur désir à elles. A partir du moment où le tampon devient non plus une possibilité parmi d'autres options, mais un passage obligé et un outil de contrainte pour participer obligatoirement à une activité, il y a un GROS malaise. Pour ce qui concerne l'argument des copines qui ont utilisé le prétexte des règles pour être dispensées de sport, il serait intéressant à creuser ; Si effectivement, elles n'avaient pas leurs règles, pourquoi ces copines dont tu parles cherchaient-elles à éviter le cours de sport ?
Argon Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 il y a 34 minutes, Goëllette a dit : Je m'inquiétais pour TOUTES les jeunes filles à qui on imposerait une telle tenue en 2018. Pour moi, il y a une différence fondamentale entre une gamine à laquelle on n'a jamais laissé imaginer qu'elle pourrait bénéficier d'un quelconque privilège, et pour laquelle l'imposition d'un uniforme ne sera souvent qu'une brimade de plus, la confortant dans une vision subalterne d'elle même ; et celle qui, sélectionnée dans une institution prestigieuse, apprend consciemment à se plier à certains codes de la société, même absurdes, qu'on lui apprend à maîtriser pour mieux se placer sur une trajectoire confortable. il y a 8 minutes, Liouschka a dit : Si effectivement, elles n'avaient pas leurs règles, pourquoi ces copines dont tu parles cherchaient-elles à éviter le cours de sport ? Pourquoi un(e) ado pas spécialement sportif (-ve) chercherait-il (elle) à échapper aux cours de sports ? C'est une vraie question ?
Liouschka Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 il y a 2 minutes, Argon a dit : Pourquoi un(e) ado pas spécialement sportif chercherait-il à échapper aux cours de sports ? C'est une vraie question ? C'est toi qui ajoute " un ado pas spécialement sportif " à ma question, ce qui en modifie le sens et donc la/les réponses attendues ; Non, ma question est une vraie question, ni naive ni innocente, une question qui souhaite surtout que l'on ne s'arrête justement pas sur le soupçon de flemmardise ( tout juste comme mon imbecile de prof de 4ème l'a fait ) que l'on porte sur ces élèves qui cherchent une échappatoire. Pourquoi des élèves qui par ailleurs peuvent être très sérieuses, assidues, actives en classe chercheraient à éviter le cours de sport ?
Argon Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 Il y a 8 heures, Liouschka a dit : C'est toi qui ajoute " un ado pas spécialement sportif " à ma question, ce qui en modifie le sens et donc la/les réponses attendues ; Oui. Désolé s'il n'était pas clair que c'était ma propre réponse, sous forme de fausse question. Il y a 8 heures, Liouschka a dit : Pourquoi des élèves qui par ailleurs peuvent être très sérieuses, assidues, actives en classe chercheraient à éviter le cours de sport ? Dans ce cas particulier des ados pas spécialement doués pour le sport scolaire — ce qui était d'ailleurs mon cas, alors même que je pratiquais par ailleurs d'autres sports à un niveau très honorable — c'était sans doute à l'époque en bonne partie parce que les "cours" de sport étaient tout sauf des cours, justement, et que les mêmes qualités de sérieux et d'assiduité qui en faisaient parfois de bons élèves dans toutes les autres matières, non seulement n'y étaient pas récompensées, mais s'avéraient même des obstacles, ce qui pouvait induire un net sentiment de découragement et d'impuissance, voire un certain ressentiment. Par exemple, ce n'est qu'en 4e, après des années de "foot" en cours de sport, où le prof se contentait de donner un ballon et de laisser les élèves se débrouiller avec, que j'ai fini par tomber sur un texte en expliquant clairement les règles. En presque une décennie, aucun prof ne s'était jamais donné la peine de faire un cours sur la question. De même, dans les disciplines athlétiques, bien des cours se réduisaient à mesurer les performances des uns et des autres, sans aucune base théorique ni conseils utilisables pour s'améliorer. (je parle d'un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître...)
Goëllette Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 Il y a 3 heures, Liouschka a dit : Le tampon est une possibilité offerte aux femmes qui le souhaitent de pouvoir aller nager ou faire autre chose selon leur désir à elles. En même temps l'EPS est une matière obligatoire à l'école et si c'est le cycle piscine, il l'est aussi. Il ne s'agit pas d'un souhait pour les adolescentes Avoir ses règles n'étant pas une maladie, elles sont donc tenues d'aller en cours et donc à la piscine. Pour cela, le port d'un tampon me semble être à privilégier. Citation A partir du moment où le tampon devient non plus une possibilité parmi d'autres options, mais un passage obligé et un outil de contrainte pour participer obligatoirement à une activité, il y a un GROS malaise. Il me semble que tu prends le problème à l'envers. On n'admet pas qu'un élève fasse l'impasse sur la grammaire ou la géométrie parce que ce n'est pas sa tasse de thé, donc pourquoi le sport ou même un sport ne le serait-il pas ? Citation Pour ce qui concerne l'argument des copines qui ont utilisé le prétexte des règles pour être dispensées de sport, il serait intéressant à creuser ; Si effectivement, elles n'avaient pas leurs règles, pourquoi ces copines dont tu parles cherchaient-elles à éviter le cours de sport ? Parce qu'on leur donnait la possibilité de ne pas s'y rendre, pardi ! Il y a 3 heures, Argon a dit : Pourquoi un(e) ado pas spécialement sportif (-ve) chercherait-il (elle) à échapper aux cours de sports ? C'est une vraie question ? Il y a 3 heures, Liouschka a dit : Non, ma question est une vraie question, ni naive ni innocente, une question qui souhaite surtout que l'on ne s'arrête justement pas sur le soupçon de flemmardise ( tout juste comme mon imbecile de prof de 4ème l'a fait ) que l'on porte sur ces élèves qui cherchent une échappatoire. Pourquoi des élèves qui par ailleurs peuvent être très sérieuses, assidues, actives en classe chercheraient à éviter le cours de sport ? Soit parce qu'on leur permet de ne pas s'y rendre, soit parce qu'elles ont un problème de gestion des problématiques de l'adolescente ou d'image d'elles-mêmes, mais être dispensées de sport ne réglera rien, bien au contraire. Ce n'est pas uniquement un problème de filles. Il en est de même pour les garçons en surcharge pondérable ou patauds. Il y a 1 heure, Argon a dit : En presque une décennie, aucun prof ne s'était jamais donné la peine de fair un cours sur la question. De même, dans les disciplines athlétiques, bien des cours se réduisaient à mesurer les performances des uns et des autres, sans aucune base théorique ni conseils utilisables pour s'améliorer. (je parle d'un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître...) Je l'ai vécu aussi (ah, j'en ai fait des cycles de badmington ou de thèque dont je n'ai toujours pas compris les règles !) et, si c'est compréhensible en primaire, où on demande au maître une impossible pluridisciplinarité, c'est inadmissible dans le secondaire, où le sport est la spécialité du professeur et où des structures adaptées et à proximité devraient être obligatoires.
chableu Posté(e) 5 juin 2018 Auteur Posté(e) 5 juin 2018 il y a 11 minutes, Goëllette a dit : Avoir ses règles n'étant pas une maladie, elles sont donc tenues d'aller en cours et donc à la piscine. Pour cela, le port d'un tampon me semble être à privilégier. Oh combien, je suis souvent de ton avis...mais pas là, le tampon pour une jeune collégienne voir lycéenne peut être réellement intrusif. Du coup, il est pertinent que le cycle natation tombe avant les cycles (je n'ai pas pu me retenir...) du plus grand nombre de ces jeunes filles. En revanche, elles n'ont pas leurs règles chaque semaine. 1
matelot Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 VIVE LA LIBERTE! Uniforme, morale............non merci!
Goëllette Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 il y a 40 minutes, chableu a dit : Oh combien, je suis souvent de ton avis...mais pas là, le tampon pour une jeune collégienne voir lycéenne peut être réellement intrusif. Du coup, il est pertinent que le cycle natation tombe avant les cycles (je n'ai pas pu me retenir...) du plus grand nombre de ces jeunes filles. En revanche, elles n'ont pas leurs règles chaque semaine. J'imagine la première séance de sport avec remplissage de la fiche de renseignements : "nom, prénom, ..., date des dernières règles" ! 1
Liouschka Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 il y a 42 minutes, Goëllette a dit : En même temps l'EPS est une matière obligatoire à l'école et si c'est le cycle piscine, il l'est aussi. Il ne s'agit pas d'un souhait pour les adolescentes Avoir ses règles n'étant pas une maladie, elles sont donc tenues d'aller en cours et donc à la piscine. Pour cela, le port d'un tampon me semble être à privilégier Mais décidément qui parle de maladie si ce n'est toi ? Je crois que tu n'as pas saisi qu'imposer, comme tu le suggère, le port d'un tampon relevait d'une intrusion de l'intégrité corporelle et peut être un traumatisme et constitue un abus. il y a 47 minutes, Goëllette a dit : Il me semble que tu prends le problème à l'envers. On n'admet pas qu'un élève fasse l'impasse sur la grammaire ou la géométrie parce que ce n'est pas sa tasse de thé, donc pourquoi le sport ou même un sport ne le serait-il pas ? Je prends le problème à l'envers selon toi ; et bien, certes, je te confirme que on ne l'observe pas du même angle et que nos points de vue divergent totalement sur ce point. Par contre, la problématique soulevée n'a vraiment rien à voir avec l'exemple de se faire dispenser de grammaire ou d'autre chose, c'est une évidence.
Goëllette Posté(e) 5 juin 2018 Posté(e) 5 juin 2018 Nous ne voyons pas le problème sous le même angle, mais le seul coté à voir est ... que l'école est obligatoire et le sport fait partie des matières de l'école, donc il n'y a pas de souhait à émettre par qui que ce soit. Si c'est piscine eh bien ... c'est piscine ! Par contre, un professeur n'a pas à humilier des élèves, de quelque manière que ce soit, mais les parents doivent faire le nécessaire pour que leurs enfants suivent les enseignements obligatoires. J'ai été adolescente et j'ai eu mes premières règles. C'est justement pour que je puisse profiter de la vie et de ma scolarité que ma mère m'a incitée à mettre des tampons hygiéniques. Et puis sur un cycle "piscine", il est rare qu'on ait ses règles si souvent que ça pour que ce soit réellement un problème. Le problème, c'est plutôt la gestion de l'adolescence par les familles et le collège ... avec les moyens dont ils disposent !
chableu Posté(e) 5 juin 2018 Auteur Posté(e) 5 juin 2018 il y a 1 minute, Goëllette a dit : Et puis sur un cycle "piscine", il est rare qu'on ait ses règles si souvent que ça pour que ce soit réellement un problème il y a 55 minutes, Goëllette a dit : En revanche, elles n'ont pas leurs règles chaque semaine. Voilà, tu vois...on est (en partie) d'accord !!!! Et effectivement, en ce sens ce n'est pas un problème. Pour l'obligation du tampon pour pouvoir aller à la piscine...là, je ne te suis pas.
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