Goëllette Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 Il y a 13 heures, Maneki Neko a dit : On a un peu tout essayé avec les moyens mis à l'heure actuelle ... Autant dire qu'on a encore plein de perspectives et de solutions mais pour cela il faudrait se donner les moyens financiers et humains. Et puis les familles qui connaissent les ficelles comme tu dis, elles existent c'est un fait mais elles ne représentent pas la majorité des familles. Les services sociaux manquent de moyens , les accompagnements ne peuvent pas se faire dans de bonnes conditions. Idem pour les services de Sauvegarde à l'enfance... Il y a une différence entre voir un gamin et sa famille une fois par semaine ou une fois par mois. Tout est question de choix de société et se dire que certains "services" ne sont pas financièrement rentables. Sauf que ce que tu décris, l'indulgence à l'égard des familles, le rejet de la faite sur la société et le manque de moyens des services sociaux, ça fait plus de 30 ans qu'on le fait, et les gouvernements se sont succédés, divers, et la situation n'a fait qu'empirer. Au début de ma carrière, j'y croyais, je pensais sincèrement, comme toi apparemment, que les parents étaient des victimes qu'il fallait aider et que l'école devait tout supporter en attendant qu'ils reprennent (éventuellement) la main sur leurs enfants et leur fasse reprendre (ou enfin prendre) le bon chemin. Maintenant, à de très rares exceptions (handicap, accident de la vie), le comportement des élèves perturbateurs à l'école dépend entièrement de l'éducation qui leur est donnée à la maison, de la déresponsabilisation des familles quant à celui-ci. Alors, non, je ne pense pas que VP mette en place un système réellement idyllique (je ne sais même pas si elle a pensé à l'endroit où elle mettrait ces jeunes), mais elle a le mérite de dire tout haut ce que tous (presque) les enseignants pensent : qu'il faut que ça cesse. Stop à la démagogie ! Pour le bonheur de tous ! 4
orime Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 Idéal pour son électorat de droite qui aimerait que leurs enfants puissent bien rester entre Phimonènes, Enguerrand et Jean Eudes "et qu'on vire toute cette racaille". 1 1 2
Delavegue Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 J'ai eu des parents placés sous tutelle, une mère en l'occurrence. La seule chose qui l'intéressait? Faire bonne figure devant moi, passer pour la mère modèle et se débarrasser des services sociaux, de l'éducatrice qu'elle avait "sur le dos". La gamine se couchait à point d'heure, youtube sur le portable, TV, pas d'activités extérieures, hygiène plus que limite. J'ai aussi vu passer des enfants placés en famille d'accueil, en ESS, aucune remise en question de la mère quant à son éducation. Son enfant était battu, dévalorisé, pas de cadre à la maison. Tout ça pour dire que dans les cas que j'ai pu observer, il n'y aucune remise en question des familles, les aides mises en place sont vaines.... 2
C’est un message populaire. 3caille Posté(e) 27 juillet 2021 C’est un message populaire. Posté(e) 27 juillet 2021 Mon fils ne s'appelle pas Enguerrand ou Jean Eudes mais très sincèrement je n'aimerai pas qu'il ait pour camarade de classe certains de mes ex élèves devant être inclus sans moyen. On parle de souffrance des adultes enseignants ATSEM etc et elle est réelle mais on parle peu de la souffrance des gosses qui doivent supporter en open space un camarade pétant les plombs plusieurs fois par jour et parfois pendant plusieurs années ( pas de bol t'es dans la classe de X) Je me demande comment réagirait des adultes si ils devaient supporter les crises de leurs collègues quotidiennement au nom de l'inclusion... suis je bête les adultes travailleurs rapportent du pognon il ne faut pas qu'ils soient dérangé dans leur production... 1 14
borneo Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 Bonjour, ceux qui sont contre, vous avez une classe ? Question sans malice. 😇 2
Pimouss Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 En fait ils ont été pris à leur propre jeu: - satisfaire les associations de parents qui ont milité pour l inclusion en milieu ordinaire. Sauf que ces mêmes parents qui se regroupent en association viennent souvent du même milieu et ,ce n est pas leur faute, et ont milité selon leur propre expérience. Tous les handicaps ne permettent pas des inclusions systématiques - Effet papillon: les handicaps ça touche tout le monde, milieux aisés compris. Même les écoles des bons quartiers se retrouvent avec des Eude et Iseult autistes sévères. Et comme on a vendu du rêve à ces parents et que c'est un droit, ces enfants se retrouvent dans des classes ordinaires où ils mettent la pagaille et où ils sont rejetés. L effet boomerang est terrible ( à lire le bouquin d Eglantine Emeyer sur le sujet). La loi sur l inclusion a eu comme conséquence des fermetures en pagaille dans les IME, ITEP. En Ulis, c est une Avs mutualisée pour 12 enfants. Si 12 dys ok, par contre pour 12 autistes ou eleves violents c est juste de la folie. Quant aux familles défaillantes, c est un peu comme tout le reste, ça part en cacahuètes. Les pmi et médecins ( pas tous mais ça se ressent) ne font plus d IP mais conseillent aux enseignants de le faire.. Ces familles sont en position de force et ont le dernier mot. Elles le savent et en profitent allègrement. Comble du comble: elles menacent même de contacter l inspection académique. Là il y a matière à faire. 3
borneo Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 Je pense que la simple possibilité d'envoyer les élèves les plus perturbateurs suffirait à en calmer certains. Dans cette catégorie, il n'y a pas que les enfants en très grande souffrance, il y a aussi des enfants de familles ordinaires qui ont compris qu'ils peuvent tout se permettre, car il n'y a pas de sanction. Ils peuvent te pourrir la classe tout autant qu'un enfant lourdement handicapé. 1 4
éowin Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 Où on se retrouve dans la même situation.... et où il n'y a que peu de Jean-Eudes...
C’est un message populaire. ronin Posté(e) 27 juillet 2021 C’est un message populaire. Posté(e) 27 juillet 2021 On a vu Pecresse à l’œuvre à l'enseignement supérieur, elle a saccagé l'université et fait des économies. Je ne connais pas un universitaire qui l'apprécie, même les gens de droite. Ceci étant dit on a un double problème, tabou, qui pourrit les classes de plus en plus : 1) Certains élèves qui relèvent du spécialisé que l'on inclut pour faire des économies et qui posent de gros problèmes. J'ai bien écrit certains, pas tous. Mais depuis la loi de 2005 les gouvernements, tous partis confondus, ont supprimé ou gelé les moyens dans le spécialisé alors que des milliers d'élèves relèvent de l'ITEP, de l'Ulis ou de l'IME et ne peuvent pas être inclus, même avec des AESH car ils ont trop de troubles, de difficultés et ont besoin de soins et de rééducations que l'on ne peut offrir en classe ordinaire. Une AESH ne remplace pas une prise en charge en orthophonie, en psychomotricité, une psychothérapie, etc. Le tout a été fait à la demande des associations de parents d'enfants handicapés et les politiques y ont vu le moyen de les satisfaire en passant ainsi pour sympas et généreux, tout en faisant de économies donc en marquant des points auprès de Bercy. Tout bonus pour eux. 2) Les élèves qui souffrent de pathologies mentales et sont d'intelligence normale. Ils ne relèvent pas des classes Ulis ou IME car sans retard cognitif mais ont besoin de soins. Or la pédopsychiatrie est sinistrée en France depuis longtemps et ça en empirant. On a ainsi des élèves qui ne relèvent pas d'une orientation car ils sont objectivement intelligents mais font des crises, sont violents, etc. et sont maintenus dans des classes ordinaires au détriment des tous : eux, les autres élèves, les personnels. Il va bien falloir un jour entendre les professionnels de la santé mentale : ce ne sont pas des places de prisons ou des CEF dont ont besoin ces élèves mais de soins. Et parfois, aussi, que l'on réduise la scolarité voire que l'on suspende pendant un temps pour que les soins se mettent en place. Sauf que ça coûte très cher et qu'il faudrait pouvoir imposer aux familles récalcitrantes et, là aussi, c'est pas pour demain. Enfin, il y a des élèves qui n'ont pas de handicap, pas de pathologie, qui ne sont pas victimes de violences ou de carence mais qui sont mal élevés ou plus exactement mal éduqués., ça concerne tous les milieux. Y compris les gosses de riches. Des enfants dans la toute puissance, qui ne supportent aucune frustration, aucune autorité, ne sont pas rentrés dans l'altérité. Et qui pourrissent et gâchent la vie de tout le monde. On ne parle que des difficultés de ces élèves mais les enseignants ramassent et s'épuisent. On oublie aussi souvent les autres élèves qui ont le droit de suivre une scolarité dans le calme et de ne pas se faire taper dessus ou prendre du retard scolaire. C'est aussi un tabou. Il serait temps que le ministère, les politiques, les citoyens s'en rendent compte. Mais il faudrait du pognon, du temps, de l'intelligence collective. Autant dire que je crois plutôt que l'on va continuer avec la communication bienveillante sirupeuse, les discours misérabilistes à gauche et réac à droite et que c'est nous qui allons continuer à morfler avec les élèves calmes dont tout le monde se fout royalement. 1 14 1
Invité Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 Il y a 1 heure, borneo a dit : Bonjour, ceux qui sont contre, vous avez une classe ? Question sans malice. 😇 Oui, cela fait 9 ans que je suis en ULIS Collège ... Et 18 ans dans l'Education Nationale . Et en plus en tant que maman, mon fils a eu à vivre un an dans une classe avec un élève perturbateur lors de son arrivée au collège ce qui a eu des répercussions sur son état psychologique pendant cette année. Mais pour moi la "déclaration" de VP n'est pas une solution ... d'ailleurs ce n'est pas un vrai projet, juste une promesse pré électorale puisque Mme veut être la première présidente de la république. Il faut chercher des solutions, je ne le nie pas , j'ai très mal vécu les conseils de discipline se terminant par une exclusion définitive car consciente qu'on ne faisait que refiler la patate chaude à un autre collège . Mais pour moi ce qu'elle propose n'est pas la solution . 1 1
chableu Posté(e) 27 juillet 2021 Posté(e) 27 juillet 2021 Je ne pense pas que cette proposition serait pour les élèves relevant de handicap.
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