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Placer les élèves "les plus perturbateurs dans des établissements d'encadrement renforcé"


André Jorge

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Non mais en fait, ça existe encore. C'est l'ITEP.

Mais problèmes de l'ITEP :

- Peu de places,

- Non rattachés à une école, donc des élèves qui vivent entre eux avec leur violence.

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Les élèves qui ont la capacité de "mettre une classe en l'air" ne sont pas ceux auxquels on n'a juste pas appris à dire s'il-vous-plait-monsieur-merci-madame (je caricature mais si peu). Ceux là, ils sont pénibles (voire très pénibles) mais, théoriquement, on peut s'en sortir. Fatigué.e, certes mais on s'en sort.

Les élèves ayant un potentiel de nuisance tel que la gestion de la classe devient une cascade irréalisable et l'enseignement à rythme soutenu au groupe-classe impossible, sont des enfants qui évoluent:

- dans un milieu hautement toxique

- avec des traumas gravissimes et non accompagnés

- sans suivi psy.

Il me semble que ces enfants ont besoin d'être élèves "ailleurs", dans un autre environnement: sécurisant, permettant de développer la confiance, l'affection. Mais toujours en classe normale.

C'est ce que devrait être en mesure de proposer l'EN. C'est ce qu'elle devrait se donner les moyens de proposer.

Malheureusement, ce qu'on peut lire régulièrement sur l'Aide Sociale à l'Enfance (l'ASE, #LyesLouffok), est glaçant. Alors, on peut imaginer que Pécresse le sait (option optimiste) pour n'envisager que de les sortir du système, de les isoler, de les mettre ailleurs, loin... ce qui, en fait, ne règle aucun problème à long terme puisque ces enfants désaxés feront toujours partie de la société une fois devenus des adultes... toujours aussi désaxés...

(J'ai eu un.e élève, en CP, qui avait des périodes de fortes, très fortes crises: jetait des objets, griffait les autres, contention régulière par 2 ou 3 adultes, etc...  refus de l'écrit, avec des fulgurances en compréhension et argumentation. Famille toxique pour plein de raisons. Réponse de l'institution: reste dans sa famille, mise en place un edt adapté "pour soulager la PE" - moi, donc😒  - AVS en CM1 car n'écrit pas. Je retrouve, l'an prochain, cet.te élève en CM2: n'écrit toujours pas - même pour de la copie, calcule peu, pbs psy installés durablement, stygmatisé.e auprès des autres élèves. Je me revois, il y a 5 ans, désemparée devant l'inaction monolithique de l'institution (Récole, AESH, CMP, inspection...) en train de dire à la dirlote de l'époque "C'est la fabrique du cancre"... ben elle a bien fonctionné cette fabrique😶)

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Il y a 1 heure, Frédo45 a dit :

Non mais en fait, ça existe encore. C'est l'ITEP.

Mais problèmes de l'ITEP :

- Peu de places,

- Non rattachés à une école, donc des élèves qui vivent entre eux avec leur violence.

Les choses évoluent avec le fonctionnement en Ditep. Le jeune est scolarisé à temps partiel . En fonction de son évolution il fait plus ou moins d’heures dans son établissement scolaire et c’est suffisamment souple pour ajuster selon l’état du jeune.

 

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Il y a 1 heure, Maneki Neko a dit :

Les choses évoluent avec le fonctionnement en Ditep. Le jeune est scolarisé à temps partiel . En fonction de son évolution il fait plus ou moins d’heures dans son établissement scolaire et c’est suffisamment souple pour ajuster selon l’état du jeune.

 

Le problème reste que ces établissements ne sont pas rattachés à une école. Les possibilités d'intégration sont donc limités.

De plus, comme cela a été posté, ces enfants ont souvent (pas toujours) des situations familiales instables. Or, en France, on préfère isoler scolairement les enfants plutôt que des les éloigner de leur famille.

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Il y a 13 heures, Frédo45 a dit :

Le problème reste que ces établissements ne sont pas rattachés à une école. Les possibilités d'intégration sont donc limités.

Si, il y a des classes externalisées (de même que pour les IME), en école et en collège. Ça permet plus d'échanges et d'inclusions...d'autant plus nécessaires si on veut changer leur comportement : rester en vase clos avec les mêmes problématiques (violence +++) n'aide pas.  Mais le nombre de places reste insuffisant et ne va pas en s'arrangeant.. 

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Je crois que tu ne comprends pas ce que je veux dire.

Les ITEP et IME ne sont pas toujours à proximité des écoles et des collèges. Cet éloignement rend difficile les actions communes. Il faudrait donc tendre vers des structures collées aux écoles et collèges afin de créer les conditions optimales pour l'inclusion des élèves à profil particulier. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.

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il y a 42 minutes, Frédo45 a dit :

Je crois que tu ne comprends pas ce que je veux dire.

Les ITEP et IME ne sont pas toujours à proximité des écoles et des collèges. Cet éloignement rend difficile les actions communes. Il faudrait donc tendre vers des structures collées aux écoles et collèges afin de créer les conditions optimales pour l'inclusion des élèves à profil particulier. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.

Des solutions plus pratiques et plus de "proximité"... Ca serait idéal, c'est sûr. Mais vu les coupes budgétaires dans les structures médico-sociales et dans l'ASH.... je ne crois pas qu'on tende vers ça malheureusement :(

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Chez nous aussi le mot d'ordre avait été "pas d'avis-i en ulis".

Les assos ont soutenu les parents pour faire respecter les notification mdph, ont milité textes à l'appui. Et on a gardé,  voire gagné des avs-i dans les ulis.

Maintenant,  avec le pial, on a un magnifique retour en arrière. 

Je vais avoir 3 élèves notifiés dans ma classe. L'un a un avs-i 24h, et les autres avs-co. Le plan du pial, c'était que l'avs-i s'occupe des 3.

Avec cette phrase magnifique : "un avs-i peut-être collectif." Avec une notification de 24h ? Nop.

J'ai gueulé. Je suis militante dans des associations donc on peut difficilement me balader. Je garde l'avs-i et vais avoir un avs-co pour les 2 autres. Mais ce n'est pas normal de devoir se battre pour ça. 

On a fait des économies dans le medico social sans le réinjecter dans l'en. Et en dégradant nos conditions d'enseignement. Un désastre.

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Cette année comme Jorge, mes collègues et moi avions eu à gérer un élève ultra perturbateur. Une seconde d'inattention et cet élève blessait un autre élève. Il a tenté d'enfoncer dans l'œil de 2 élèves un crayon : l'une a été sauvée par ses lunettes mais elle a été blessée au niveau du coin externe de l'œil, un autre a esquivé et a reçu le coup sur la tempe. Néanmoins ce dernier a eu l'oreille coupée par l'élève perturbateur. Il a envoyé aux urgences un élève après lui avoir fracassé la tête avec une chaise... Il a blessé énormément d'élèves. Il ne se passait pas un jour sans qu'un enfant ou un adulte ne soit blessé. 

L'enseignante qui l'avait dans sa classe a eu de nombreux arrêts maladie et à fini par faire un burn out. Une autre enseignante est arrivée sur les 3 derniers mois mais a souffert également. Chaque jour il tournait dans les 4 classes pour soulager l'enseignante qui l'avait dans sa classe. 

Des fiches incident ont été fait mais au final on a reçu aucune aide... À part nous dire de rester solidaires et de faire tout pour éviter l'accident. Il y a eu des équipes éducatives et un gevasco qui va mener à une prise en charge avec avs pour son entrée en élémentaire. 

Il y a eu des plaintes de parents déposées au commissariat et à la dsden à l'encontre des parents de l'élève perturbateur mais aussi à l'encontre de l'équipe enseignante. On nous reproche de ne pas avoir viré ce gamin dangereux vers un hôpital pour une prise en charge psychiatrique. 

La situation a tellement dégénéré avec les parents des victimes et cet élève perturbateur que la dsden nous a dit de faire un dossier pour une exclusion de 15 jours... Proposition qui nous a été faite à la mi-juin... 

Ce fut une année épuisante. Je ne pense pas qu'à 60 ans je serais capable de gérer un tel élève. Il court déjà plus vite que moi ! 

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il y a 50 minutes, électron-enchaîné a dit :

Cette année comme Jorge, mes collègues et moi avions eu à gérer un élève ultra perturbateur. Une seconde d'inattention et cet élève blessait un autre élève. Il a tenté d'enfoncer dans l'œil de 2 élèves un crayon : l'une a été sauvée par ses lunettes mais elle a été blessée au niveau du coin externe de l'œil, un autre a esquivé et a reçu le coup sur la tempe. Néanmoins ce dernier a eu l'oreille coupée par l'élève perturbateur. Il a envoyé aux urgences un élève après lui avoir fracassé la tête avec une chaise... Il a blessé énormément d'élèves. Il ne se passait pas un jour sans qu'un enfant ou un adulte ne soit blessé. 

L'enseignante qui l'avait dans sa classe a eu de nombreux arrêts maladie et à fini par faire un burn out. Une autre enseignante est arrivée sur les 3 derniers mois mais a souffert également. Chaque jour il tournait dans les 4 classes pour soulager l'enseignante qui l'avait dans sa classe. 

Des fiches incident ont été fait mais au final on a reçu aucune aide... À part nous dire de rester solidaires et de faire tout pour éviter l'accident. Il y a eu des équipes éducatives et un gevasco qui va mener à une prise en charge avec avs pour son entrée en élémentaire. 

Il y a eu des plaintes de parents déposées au commissariat et à la dsden à l'encontre des parents de l'élève perturbateur mais aussi à l'encontre de l'équipe enseignante. On nous reproche de ne pas avoir viré ce gamin dangereux vers un hôpital pour une prise en charge psychiatrique. 

La situation a tellement dégénéré avec les parents des victimes et cet élève perturbateur que la dsden nous a dit de faire un dossier pour une exclusion de 15 jours... Proposition qui nous a été faite à la mi-juin... 

Ce fut une année épuisante. Je ne pense pas qu'à 60 ans je serais capable de gérer un tel élève. Il court déjà plus vite que moi ! 

Les joies de l'inclusion sans discernement. J'en viens à me dire que ces situations hélas pas isolées sont une invitation à peine voilée aux parents à mettre leurs enfants dans le privé d'État. 

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il y a 58 minutes, nonau a dit :

Les joies de l'inclusion sans discernement. J'en viens à me dire que ces situations hélas pas isolées sont une invitation à peine voilée aux parents à mettre leurs enfants dans le privé d'État. 

Sans doute, mais même dans le privé, maintenant, il y a des élèves très perturbateurs !

Ne serait-ce que parce que le laxisme éducatif se pratique dans tous les milieux et qu'il produit de gros dégâts !

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A l’élémentaire peu de solutions nous sont proposées quand on a affaire à un ou des élèves perturbateurs. Les personnes ressources peuvent parfois te culpabiliser parce que ta pédagogie n’est pas adaptée, tu n’es pas assez bienveillant  , bref tu ne sais pas faire. A la fin d’une ess,  tu repars sans solution, sans aide. Bref si nous avions la possibilité de les exclure ne serait-ce temporairement, je suis persuadée que certains parents réfléchiraient. Cela les embêteraient car ils devraient garder leur rejeton ( l’école = garderie gratuite). 

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