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Placer les élèves "les plus perturbateurs dans des établissements d'encadrement renforcé"


André Jorge

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Il y a 3 heures, borneo a dit :

Bonjour,

ceux qui sont contre, vous avez une classe ? Question sans malice. 😇

Bonjour,

Qu'est-ce qui pourrait pousser à en douter? Question sans malice.😇

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Il y a 2 heures, HYPO a dit :

Bonjour,

Qu'est-ce qui pourrait pousser à en douter? Question sans malice.😇

Bonjour, ce qui me pousse à en douter, c'est les positions des autres participants au problème qu'on croise dans les équipes éducatives : médecin scolaire, psy, rased, etc...

Et depuis qu'on recrute des psys qui n'ont jamais mis les pieds dans une classe, ça ne va pas s'améliorer. J'ai souvent eu l'impression qu'ils pensaient qu'on cherchait seulement à se débarrasser des élèves ingérables. En début de carrière, je faisais appel à eux, mais j'ai rapidement compris qu'ils n'avaient pas de solution, et que justement, ils étaient le fer de lance de l'inclusion à tout crin.

Je ne généralise pas, je ne parle que de ceux que j'ai croisés. 

Le pompon, c'est le maître E qui ne prend pas le plus ingérable, car il l'empêche de bosser. 

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Merci de ta réponse! Je comprends mieux, et suis assez d'accord avec ce que tu exposes. On est les seul.e.s à gérer les élèves au quotidien, 3 à 6h par jour. Et pourtant, notre récit de chaque journée et nos inquiétudes (de professionnel.le.s) ont de moins en moins de poids ne pèsent plus rien dans bon nombre des décisions qui pourraient bénéficier à la scolarité de nos élèves perturbateurs.

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Il y a 6 heures, borneo a dit :

Bonjour,

ceux qui sont contre, vous avez une classe ? Question sans malice. 😇

Contre quoi ? On ne sait même pas ce qu'elle propose ... Virer les perturbateurs, OK, mais lesquels, quand, comment, où etc

De toute façon elle vient d'où VP ??? De la droite ... Ces gens qui voudraient nous supprimer nos vacances, nous voir 35h à l'école glander sans bureaux / espaces de travail adéquats juste pour le plaisir de nous brimer, qui n'arrêtent pas de nous taper dessus pour plaire à leur électorat etc

Bref, à dégager !

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Il y a 6 heures, chableu a dit :

Je ne pense pas que cette proposition serait pour les élèves relevant de handicap.

Je le pense aussi ... sauf que désormais, on médicalise tout ou presque.

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Il y a 10 heures, Goëllette a dit :

Je le pense aussi ... sauf que désormais, on médicalise tout ou presque.

Exactement. C'est le passage obligé pour une AVS.

Du coup, le système ne propose rien pour les simplement "ingérables mal élevés". C'est pourtant une catégorie courante. Je n'ai jamais eu dans mes classes d'élèves lourdement handicapés. En revanche, des "ingérables mal élevés", il y en a pratiquement tous les ans. 

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@borneo tt a fait moi j ai eu  l autre version le maître G qui refuse de prendre les ingerables car ils dépassent ses compétences sic mais qui vient faire le beau en équipe  éducative commence à  ouvrir sa grande g...  devant les parents lorsqu on évoque un aménagement du temps scolaire... la ferme vite fait lorsqu on lui dit qu il devrait prendre cet élève en arguant le manque de créneau. Finalement trouve un créneau  de 20 min par semaine lorsque l ien lui ordonne ... pour arriver fin juin en équipe  éducative pour dire que chez lui tt se passe bien enfant seul qui joue a ce qu il veut avec lui la seule règle tt ranger a la fin... du coup les parents qui commençaient a envisager l itep disent que ben si ca va juste pas bien avec moi ils préfèrent attendre puisque avec l autre ( guignol) enseignant  tt va bien. Suite à quoi  devant le collègue tu rétablis illico la vérité  en rappelant que fréquemment  dès  qu il ramène  le gosse il se prend des coups dudit gosse  car il explose, tu rappelés le cadre de travail atypique  et tu en remets une  couche en pleine équipe  éducative puis en individuel avec les parents devant le travailleur social qui les suit... donc le rased chez moi a part me torpiller le boulot avec de la bonne fausse bienveillance  ben euh....

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Ce sont évidemment des cas particuliers. J'ai eu ces dernières années une maître E formidable.

Mais ça me fait penser à la psy qui me conseillait de prendre un élève perturbateur et pas du tout sympa en APC? Mais oui, bien sûr.... 

 

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Le 27/07/2021 à 15:01, ronin a dit :

Ceci étant dit on a un double problème, tabou, qui pourrit les classes de plus en plus :

 

1) Certains élèves qui relèvent du spécialisé que l'on inclut pour faire des économies et qui posent de gros problèmes. J'ai bien écrit certains, pas tous. Mais depuis la loi de 2005 les gouvernements, tous partis confondus, ont supprimé ou gelé les moyens dans le spécialisé alors que des milliers d'élèves relèvent de l'ITEP, de l'Ulis ou de l'IME et ne peuvent pas être inclus, même avec des AESH car ils ont trop de troubles, de difficultés et ont besoin de soins et de rééducations que l'on ne peut offrir en classe ordinaire. Une AESH ne remplace pas une prise en charge en orthophonie, en psychomotricité, une psychothérapie, etc. Le tout a été fait à la demande des associations de parents d'enfants handicapés et les politiques y ont vu le moyen de les satisfaire en passant ainsi pour sympas et généreux, tout en faisant de économies donc en marquant des points auprès de Bercy. Tout bonus pour eux.

 

2) Les élèves qui souffrent de pathologies mentales et sont d'intelligence normale. Ils ne relèvent pas des classes Ulis ou IME car sans retard cognitif mais ont besoin de soins. Or la pédopsychiatrie est sinistrée en France depuis longtemps et ça en empirant. On a ainsi des élèves qui ne relèvent pas d'une orientation car ils sont objectivement intelligents mais font des crises, sont violents, etc. et sont maintenus dans des classes ordinaires au détriment des tous : eux, les autres élèves, les personnels. Il va bien falloir un jour entendre les professionnels de la santé mentale : ce ne sont pas des places de prisons ou des CEF dont ont besoin ces élèves mais de soins. Et parfois, aussi, que l'on réduise la scolarité voire que l'on suspende pendant un temps pour que les soins se mettent en place.

Sauf que ça coûte très cher et qu'il faudrait pouvoir imposer aux familles récalcitrantes et, là aussi, c'est pas pour demain.

 

Enfin, il y a des élèves qui n'ont pas de handicap, pas de pathologie, qui ne sont pas victimes de violences ou de carence mais qui sont mal élevés ou plus exactement mal éduqués., ça concerne tous les milieux. Y compris les gosses de riches. Des enfants dans la toute puissance, qui ne supportent aucune frustration, aucune autorité, ne sont pas rentrés dans l'altérité. Et qui pourrissent et gâchent la vie de tout le monde. On ne parle que des difficultés de ces élèves mais les enseignants ramassent et s'épuisent. On oublie aussi souvent les autres élèves qui ont le droit de suivre une scolarité dans le calme et de ne pas se faire taper dessus ou prendre du retard scolaire. C'est aussi un tabou.

 

Il serait temps que le ministère, les politiques, les citoyens s'en rendent compte. Mais il faudrait du pognon, du temps, de l'intelligence collective. Autant dire que je crois plutôt que l'on va continuer avec la communication bienveillante sirupeuse, les discours misérabilistes à gauche et réac à droite et que c'est nous qui allons continuer à morfler avec les élèves calmes dont tout le monde se fout royalement.

Tout ceci est très vrai, du peu que j'ai vu la "population" des élèves qui perturbe gravement la classe est très diverse. Je suis également convaincue que pour faire "généreux", les différents gouvernements ont inclus en classe ordinaire des enfants qui n'y ont pas forcément leur place => économies à la clé. 

 

Une AESH ne remplace pas une prise en charge en orthophonie, en psychomotricité, une psychothérapie, etc

Il faudrait aussi parler des AESH : il existe un vrai problème de recrutement et de (non) formation. A côté de femmes remarquables, on trouve des personnes qui ne devraient pas être à ce poste. Une fille qui était dans mon groupe, en reconversion aussi, avait un élève souffrant de troubles psychiques (sympathiquement placé dans la classe des PES par le reste de l'équipe qui voulait l'éviter 😳) : son AESH avait décrété qu'elle ne le supportait plus, et au lieu de s'en occuper, jouait à Candy Crush sur son portable pendant la classe 🤪...  Après, à 800 € par mois, que peut-on espérer ?

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Le 27/07/2021 à 14:23, pimouss690 a dit :

En fait ils ont été pris à leur propre jeu:

- satisfaire les associations de parents qui ont milité pour l inclusion en milieu ordinaire. Sauf que ces mêmes parents qui se regroupent en association viennent souvent du même milieu et ,ce n est pas leur faute, et ont milité selon leur propre expérience.

Tous les handicaps ne permettent pas des inclusions systématiques 

- Effet papillon: les handicaps ça touche tout le monde, milieux aisés compris. Même les écoles des bons quartiers se retrouvent avec des Eude et Iseult autistes sévères. Et comme on a vendu du rêve à ces parents et que c'est un droit, ces enfants se retrouvent dans des classes ordinaires où ils mettent la pagaille et où ils sont rejetés. L effet boomerang est terrible ( à lire le bouquin d Eglantine Emeyer sur le sujet).

La loi sur l inclusion a eu comme conséquence des fermetures en pagaille dans les IME, ITEP.

En Ulis, c est une Avs mutualisée pour 12 enfants. Si 12 dys ok, par contre pour 12 autistes ou eleves violents c est juste de la folie.

 

Quant aux familles défaillantes, c est un peu comme tout le reste, ça part en cacahuètes. Les pmi et médecins ( pas tous mais  ça se ressent) ne font plus d IP mais conseillent aux enseignants de le faire.. Ces familles sont en position de force et ont le dernier mot. Elles le savent et en profitent allègrement. 

Comble du comble: elles menacent même de contacter l inspection académique. 

Là il y a matière à faire.

 

En Ulis, c est une Avs mutualisée pour 12 enfants. Si 12 dys ok, par contre pour 12 autistes ou eleves violents c est juste de la folie.

Ca doit dépendre des coins. Dans l'école où j'étais l'an dernier, une Ulis pour enfants avec déficits cognitifs : 12 élèves, 3 AESH. C'est une REP, je ne sais pas s'il y a un lien. 

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il y a 35 minutes, FemmeDeRochas a dit :

En Ulis, c est une Avs mutualisée pour 12 enfants. Si 12 dys ok, par contre pour 12 autistes ou eleves violents c est juste de la folie.

Ca doit dépendre des coins. Dans l'école où j'étais l'an dernier, une Ulis pour enfants avec déficits cognitifs : 12 élèves, 3 AESH. C'est une REP, je ne sais pas s'il y a un lien. 

A la rentrée ULIS collège TFC , 1 Aeshco et 2 AESH i ... 4 adultes pour 12 élèves.

Les choses évoluent ainsi  car effectivement le profil de l'ULIS évolue du fait de l'accueil d'élèves TSA.

 

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Il y a 2 heures, FemmeDeRochas a dit :

Tout ceci est très vrai, du peu que j'ai vu la "population" des élèves qui perturbe gravement la classe est très diverse. Je suis également convaincue que pour faire "généreux", les différents gouvernements ont inclus en classe ordinaire des enfants qui n'y ont pas forcément leur place => économies à la clé. 

 

Une AESH ne remplace pas une prise en charge en orthophonie, en psychomotricité, une psychothérapie, etc

Il faudrait aussi parler des AESH : il existe un vrai problème de recrutement et de (non) formation. A côté de femmes remarquables, on trouve des personnes qui ne devraient pas être à ce poste. Une fille qui était dans mon groupe, en reconversion aussi, avait un élève souffrant de troubles psychiques (sympathiquement placé dans la classe des PES par le reste de l'équipe qui voulait l'éviter 😳) : son AESH avait décrété qu'elle ne le supportait plus, et au lieu de s'en occuper, jouait à Candy Crush sur son portable pendant la classe 🤪...  Après, à 800 € par mois, que peut-on espérer ?

Pour ma part, l'AESH prend la porte de la classe si elle me sort ce genre de phrase et j'en réfère à la direction et à l'IEN pour qu'elle dégage fissa. Mal payé certainement (je grogne depuis très longtemps pour que les AESH soit payé à temps plein donc comme un 35H), mais tu es pro et je préfère gérer l'élève seul  (ce que j'ai déjà fait puisque prof de PS) que d'avoir ce genre de pro dans ma classe. 

 

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