Alex'Sandra Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 Il y a 7 heures, Gomettes a dit : Les violences éducatives ordinaires Merci pour ta réponse !😌
Filounet Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 Il y a 14 heures, blacknader a dit : ça manque de personnel, si c'est le taux d'encadrement - 1 adulte pour 10 enfants de moins de 6 ans / 1 adultes pour 14 enfants de 6 ans et plus - alors je comprends que les anim explosent, c'est ingérable, et pas légal. Du temps de mon enfance, c'est uniquement par ce biais-là qu'on aurait vu le problème et que les parents élus se seraient battus : plus de personnel pour assurer un meilleur encadrement. Et les parents auraient été bien heureux que quelqu'un d'autre se charge de les aider à faire apprendre à leurs enfants à goûter de tout et se tenir convenablement à table ! Maintenant, ils voudraient non seulement qu'on prenne en charge leurs enfants alors qu'ils ne sont pas forcément indisponibles pour le faire eux-mêmes, qu'on assure leur sécurité ... mais qu'on ne crie pas, qu'ils sortent en ayant mangé ... mais qu'on ne les force pas, qu'ils ne soient pas dans le bruit ... mais qu'on ne les empêche pas de crier, ... Et tout ça, bien sûr, en ne se basant que sur le témoignage des enfants, bien sûr ! Les parents (et leurs enfants) sont devenus consommateurs d'école et de périscolaire. Ils ne voient plus que leurs droits mais pas leurs devoirs et, malheureusement, ils écoutent trop leurs enfants et critiquent les autres adultes qui les encadrent devant eux. On aurait pu penser que le confinement de 2020 aurait amené les parents, qui ont connu de grandes difficultés à s'occuper de leurs enfants pendant deux mois, à être plus reconnaissants et respectueux des autres personnes qui doivent les supporter tous les jours. Hélas, ça a été trop peu le cas. Pour revenir à ce que je comprends de la question de Gomettes, c'est-à-dire quel peut être son rôle en tant que parent élu : 1) Demander aux parents d'écrire à la mairie pour présenter leurs doléances. 2) Eventuellement leur proposer de les accompagner à un rendez-vous. 3) Présenter la démarche en CE. Si un élu ou un représentant des services de la mairie est présent, il pourra apporter des réponses et, en tout cas, faire remonter. Nous avons eu une situation de ce type dans mon école de rattachement. Les parents élus (pas forcément concernés eux-mêmes) ont fait remonter des "problèmes" d'enfants se faisant crier dessus sur le trajet vers la cantine et à table, trop nombreux, devant manger trop vite, étant forcés (de manger des légumes et du poisson) et privés (de manger trop de frites, de pain, de pâtes)... Après discussion, ils ont compris que la majorité des parents, surtout ceux se plaignant, ne travaillent pas donc pourraient faire manger leurs enfants à la maison, que ceux-ci sont loin d'avoir un comportement exemplaire et respectueux du personnel (donc que celui-ci est obligé de se fâcher pour qu'il n'y ait pas d'accident, qu'ils mangent un peu quand ils disent ne pas aimer et ne se mangent pas la part de leurs camarades quand ils aiment) et que le prix du ticket de cantine le plus cher ne représente qu'un quart du coût réel pour le repas et l'encadrement d'un enfant pour les deux heures de cantine. Ca change la donne. Les parents élus vont donc conseiller aux plaignants de s'adresser directement à la mairie par écrit et de demander un rendez-vous au Maire, auquel ils assisteront peut-être. Enfin bon, ça, c'était juste avant les vacances. Le courrier n'a toujours pas été envoyé. 2
Gomettes Posté(e) 23 novembre 2021 Auteur Posté(e) 23 novembre 2021 Plusieurs choses : - on ne se base pas uniquement sur le témoignage des enfants - la personne concernée reconnaît les faits - les discussions (nombreuses) ont déjà été menées sans aboutir à un réel changement - les parents des enfants concernés ne pourraient pas récupérer leurs enfants sur la pause méridienne (quand bien même, j'ai bien du mal à voir le rapport !) - les parents qui se plaignent sont intelligents et prennent soin de préserver leurs enfants des discussions entre adultes Je te rejoins un peu sur le côté consommateur, mais là vraiment il n'en est pas question. On parle d'enfants de 3 ans qui ont la boule au ventre avant d'aller manger... À l'ère de si grandes avancées en neurosciences, je ne comprends pas qu'on puisse se satisfaire de "si les parents ne sont pas contents ils n'ont qu'à le faire eux mêmes"...
Filounet Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 Il y a 5 heures, Gomettes a dit : À l'ère de si grandes avancées en neurosciences, je ne comprends pas qu'on puisse se satisfaire de "si les parents ne sont pas contents ils n'ont qu'à le faire eux mêmes"... Rien à voir avec les neurosciences !
Filounet Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 Il y a 5 heures, Gomettes a dit : Je te rejoins un peu sur le côté consommateur, mais là vraiment il n'en est pas question. On parle d'enfants de 3 ans qui ont la boule au ventre avant d'aller manger... Justement. Si mon enfant de 3 ans a la boule au ventre avant d'aller à la cantine pour me plaindre, soit je vais à la mairie, soit je trouve une autre solution. Si le problème a déjà été abordé, une réponse de la mairie a sans doute été également apportée. Elle ne vous plait visiblement pas mais c'est comme ça. Comme indiqué plus haut c'est un service, pas un dû, et dans beaucoup de pays, la cantine n'existe pas et les parents qui travaillent se débrouillent autrement. Et du coup, le développer en CE n'a pas lieu d'être.
prune2007 Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 Manifestement il y a un problème avec une personne (l'animateur.rice) et c'est récurrent. Malheureusement, si le problème persiste après l'intervention de son supérieur (de l'accompagnement à la sanction) et ce depuis des années, la seule solution serait de remercier cette personne. Donc licenciement avec toute la procédure compliquée à mettre en place, avec un gros risque de litige pouvant mener devant le TA. Du temps et beaucoup d'argent dépensés par la collectivité. Si cet.te animateur.rice est en fin de carrière, la mairie doit attendre qu'il.elle parte à la retraite. Mais ça, ça ne se dit pas. Comme un enseignant bien connu des services dans une école... A moins d'un danger imminent, rien n'est fait et tout le monde serre les fesses en attendant.
korpnet Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 il y a 34 minutes, Filounet a dit : Et du coup, le développer en CE n'a pas lieu d'être. Bien sûr que si. Mais si les personnes en capacité d'intervenir (les services de la mairie) sont déjà informés, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il y ait plus d'action. Sauf si, justement, le conseil parvient à faire prendre conscience à la mairie de l'importance problème.
borneo Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 Il y a 7 heures, Filounet a dit : Après discussion, ils ont compris que la majorité des parents, surtout ceux se plaignant, ne travaillent pas donc pourraient faire manger leurs enfants à la maison, Certains parents mettent leur enfant à la cantine, car chez eux, ça se passe mal. L'enfant ne reste pas à table, fait des colères, ne mange pas, etc.... Le public de ceux qui mangent à la cantine peut être particulièrement rude. Dans mon ancienne école, les "anciennes" se faisaient des classes aux petits oignons, avec un grand groupe à raccompagner à la grille à midi. Les nouveaux arrivés n'en avaient que deux ou trois. Je viens seulement de comprendre le pourquoi de la différence. 2
Gomettes Posté(e) 23 novembre 2021 Auteur Posté(e) 23 novembre 2021 Il y a 3 heures, Filounet a dit : Rien à voir avec les neurosciences ! Un petit peu quand même... Si le personnel qui côtoie des enfants tous les jours était un peu renseigné sur l'état des découvertes, et que des moyens concrets d'action leur étaient proposés via des formations constructives, on ne serait pas là à discuter du bien-fondé de forcer ou non un enfant à manger... Mais ça c'est dans mon monde des bisounours. Il y a 3 heures, Filounet a dit : Justement. Si mon enfant de 3 ans a la boule au ventre avant d'aller à la cantine pour me plaindre, soit je vais à la mairie, soit je trouve une autre solution. Si le problème a déjà été abordé, une réponse de la mairie a sans doute été également apportée. Elle ne vous plait visiblement pas mais c'est comme ça. Comme indiqué plus haut c'est un service, pas un dû, et dans beaucoup de pays, la cantine n'existe pas et les parents qui travaillent se débrouillent autrement. Donc avant de tenter une discussion avec le principal intéressé tu passes d'abord par son supérieur? J'ai dû mal comprendre, car ça voudrait dire qu'en cas de tension avec un enseignant un parent devrait d'abord aller voir l'inspecteur? Et ensuite, pourquoi se satisfaire d'une réponse qui ne convient pas ? Le fait que ce soit un service ne justifie pas que les enfants soient moins bien traités, à mon avis. Il y a 2 heures, prune2007 a dit : Manifestement il y a un problème avec une personne (l'animateur.rice) et c'est récurrent. Malheureusement, si le problème persiste après l'intervention de son supérieur (de l'accompagnement à la sanction) et ce depuis des années, la seule solution serait de remercier cette personne. Donc licenciement avec toute la procédure compliquée à mettre en place, avec un gros risque de litige pouvant mener devant le TA. Du temps et beaucoup d'argent dépensés par la collectivité. Si cet.te animateur.rice est en fin de carrière, la mairie doit attendre qu'il.elle parte à la retraite. Mais ça, ça ne se dit pas. Comme un enseignant bien connu des services dans une école... A moins d'un danger imminent, rien n'est fait et tout le monde serre les fesses en attendant. Je crois bien que c'est toi qui tiens la fin du problème et qu'il faudra s'y résoudre (tout en continuant à alerter la personne en question et la mairie si nécessaire).. En attendant je ne peux que conseiller aux parents de "travailler" avec leurs enfants sur ce temps de cantine (les faire verbaliser, leur faire comprendre pourquoi il est important de s'hydrater etc)
prune2007 Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 Juste aussi pour apporter mon expérience : penser que la formation des anim va régler tous les problèmes est un leurre. Il faut le faire car c'est un droit des agents. Et on peut espérer que certains en retirent quelque chose. Mais il y a une chose à avoir en tête : les animateurs périscolaires sont pour la plupart (il y a des exceptions) : des agents déjà un peu âgés qui sont d'abord des agents d'entretien avec peu de bagage scolaire ; des jeunes non diplômés, c'est à dire à peine un niveau brevet des collèges, des jeunes avec des parcours scolaires chaotiques. Donc les actions de formation pour eux, c'est difficile à vivre et ils ont dû mal à en tirer quelque chose. Les neurosciences, on n'en est pas là... la plupart a un vrai problème avec l'écrit. Dites vous que l'animateur que vous avez en face, c'était le gamin à qui vous aviez proposé le redoublement et la segpa. Dire à la mairie qu'il suffit de former ses animateurs, c'est comme dire à l'instit de CP qu'il suffit d'enseigner le Ba.ba pour que 100% des élèves sachent lire à la fin de l'année. Bien sûr, certains anim tirent leur épingle du jeu et arrivent à développer un bon relationnel avec les enfants et à évoluer dans le métier. C'est ce passage par cette vie professionnelle qui leur donne l'envie de passer certaines qualifications ou diplômes. 3
Goëllette Posté(e) 23 novembre 2021 Posté(e) 23 novembre 2021 C'est un peu méprisant pour ces agents, non ? Tout dépend à mon avis surtout de ce qui est attendu de ce temps méridien. Basiquement, je pencherais plutôt sur le fait que le principal est que les élèves mangent et restent en bonne santé. Y a-t-il effectivement besoin d'être expert en neurosciences pour ça ? La plupart des parents de mes élèves n'a que le brevet et a certainement dû redoubler au moins une classe. Je doute qu'ils sachent même ce que sont les neurosciences. Pour autant, on les juge capables d'éduquer leurs enfants. Il y a 3 heures, borneo a dit : Certains parents mettent leur enfant à la cantine, car chez eux, ça se passe mal. L'enfant ne reste pas à table, fait des colères, ne mange pas, etc.... Tant qu'ils ne viennent pas reprocher au personnel de cantine de faire le nécessaire pour se faire obéir et éviter les accidents, ça va ! Ici, on a même des parents qui mettent leurs enfants à la cantine MAIS sont à midi et 14h à la grille pour surveiller si leurs chéridamours sont bien pris en charge ...
Gomettes Posté(e) 24 novembre 2021 Auteur Posté(e) 24 novembre 2021 Je ne mise pas sur une expertise en neurosciences hein, c'était juste une façon rapide d'évoquer une sensibilisation à ce que peut ressentir un enfant sous stress par exemple afin de ne pas interpréter le rire comme une provocation.. Mais tu as tout à fait raison @prune2007, il faut savoir d'où on part. @Goëlletteje pense que ces parents, sans être les vilains consommateurs décriés, sont quand même en droit d'attendre que l'on traite leurs enfants avec respect. D'ailleurs "rester en bonne santé" passe évidemment par le bien-être mental. On ne peut pas attendre d'un enfant qui a peur qu'il mange correctement. Les animateurs qui ne sont pas en mesure d'entrer en relation empathique avec les enfants sont souvent eux-mêmes des enfants qui ont peu connu d'empathie. Pourquoi refuser de tenter de changer cela ? Montrer une autre voie à nos enfants que les jeux de pouvoir adulte/enfant pour construire des bases plus saines... Mais je m'égare complètement. Je vous remercie pour vos messages qui m'aident à réfléchir !
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