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Maîtresses veulent impérativement un diagnostic


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Bonjour,

je rencontre avec les maîtresses de ma fille actuellement en CP un problème qui m'agace. Elles ont toutes décrété, de sa première maîtresse à l'entrée à l'école jusqu'à aujourd'hui, que ma fille avait une particularité. En soi, cela ne me dérange pas qu'elle en ait une si c'est vraiment le cas mais les professionnels rencontrés pour le moment infirment totalement l'hypothèse. 

Pour resituer, ma fille a un très bon niveau scolaire, elle est clairement en avance. Mais elle n'est pas du tout attentive, maladroite, écrit mal et a des problèmes pour gérer ses émotions, ce qui se manifeste par quelques crises de colère à l'école, environ quatre à six fois dans l'année (et toujours dans le même contexte : quand un évènement lui a paru totalement injuste). A la maison, elle n'a jamais fait de colère.

La piste privilégiée a été la précocité. On me parlait de la faire tester dès la moyenne section, chose que j'ai refusé, considérant qu'elle était trop jeune et que le test n'était pas pertinent. J'ai accepté cette année le test qui a été effectué par la psychologue scolaire. Il a été non concluant avec un score dans la moyenne qualifié de non valide car hétérogène. 

Depuis, on m'a orientée vers un trouble de l'attention. On a consulté un psychomotricien qui ne relève aucun problème de motricité ni d'attention. La maîtresse n'est pas convaincue et pense qu'il faut alors continuer à chercher car ma fille a quelque chose de manière certaine. 

Outre le psychomotricien et le test psychométrique, ma fille a rencontré trois psychologues différents l'an dernier tant la maîtresse était insistante sur ses problèmes de gestion des émotions et sur sa pseudo particularité. Les trois (sans dire au deuxième puis au troisième que j'avais déjà consulté) m'ont dit exactement la même chose : ma fille est un enfant équilibré qui a juste besoin de plus de confiance en elle. Tous m'ont dit qu'elle n'avait pas besoin de suivi mais plutôt qu'on la laisse évoluer sans traquer la moindre de ses fautes. Elle a aussi consulté un orthoptiste qui exclut l'hypothèse d'un problème neurovisuel. La pédiatre envisageait éventuellement la précocité également mais exclut tout autre forme de trouble. En tant que parent, j'etait prête à croire à la précocité et ouverte au trouble de l'attention, même si cela m'aurait plutôt surprise. 

Je suis un peu perdue face à ces enseignantes qui refusent les conclusions des professionnels. Quel est l'intérêt de vouloir qu'un enfant souffre d'un trouble si ce n'est a priori pas le cas ? Je ne comprends pas cet acharnement, ma fille n'étant pas un élément perturbateur en classe outre ses quelques colères dans l'année. Des personnes de mon entourage me disent que les maîtresses sont insistantes car je leur prête de l'attention. Elles me font d'ailleurs remarquer qu'il est agréable d'avoir des parents qui n'ignorent pas leurs recommandations. L'aspect négatif est que je me demande jusqu'où aller pour avoir la paix. J'en suis au point de vouloir faire passer à ma fille tous les tests possibles, avec les coûts inutiles à mon sens que cela suppose, uniquement pour qu'on arrête de vouloir lui trouver une étiquette. Le problème est que je ne suis même pas certaine que cela freinera, la maîtresse de ce1 a déjà une idée bien précise de ma fille (elle me l'a dit). L'autre vrai problème est que ma fille vit mal cette recherche de particularité, elle qui se trouve déjà en décalage par rapport aux autres enfants. 

Je viens sur ce forum afin que des enseignants puissent me donner leur avis sur la situation. Je vous en remercie car cela pourra m'aider sur la manière dont je dois me positionner. 

 

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Si les maîtresses le demandent, c’est que cela pose un problème à votre fille en classe et peut-être aussi à la classe. Vous n’avez pas idée de ce que cela peut représenter. 

C’est vous qui choisissez de toutes façons.

Mais… pour avoir eu et avoir des enfants dans ma classe pour qui des demandes ont été faites sans effet, ils sombrent vite et au bout d’un moment il n’y a plus rien à faire ou trop à rattraper.

D’autre part pour les TDA ce n’est pas la psychométricienne qui peut faire le diagnostique.

A quel titre d’ailleurs, est-elle suivi par la psychométricienne?

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Je pense qu'à part mettre les choses au point clairement, et fermement si besoin, avec l'enseignante, il n'y a pas grand chose à faire. Elle doit accepter les conclusions des professionnels. Multiplier les tests et les rendez-vous n'est pas bon et tu dois signifier que tu n'as plus l'intention de le faire. Tu as déjà fait beaucoup pour les maîtresses, mais qu'ont-elles fait pour ta fille? Est-ce qu'elles adaptent leur pédagogie un minimum avant de réclamer des tests?

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La maîtresse ne se plaint absolument pas du fait qu'elle perturbe la classe. Elle a mis en place un système d'échelle de comportement et ma fille est quasi toujours dans la partie 'très bien'. La classe de ma fille est plutôt compliquée avec plusieurs éléments perturbateurs, je pense que la maîtresse aurait plutôt oeuvré en direction de ces enfants si elle cherchait la paix. 

Au niveau scolaire, ma fille est qualifiée d'excellente par sa maîtresse. 

Voilà pourquoi je ne comprends pas son acharnement à vouloir lui trouver quelque chose. Le plus évident restait le haut potentiel sauf que cela s'est révélé négatif. 

Ma question est plutôt d'essayer de comprendre pourquoi cette recherche de diagnostic et pourquoi ce refus des conclusions des professionnels. 

Le psychomotricien considère qu'elle n'a pas besoin d'un suivi en psychomotricité car il n'a pas trouvé de difficulté. C'est la psychologue scolaire qui a évoqué la piste du trouble de l'attention à cause de son test psychométrique hétérogène et qui a demandé l'avis d'un psychomotricien et si son avis allait aussi dans ce sens, elle conseillait de rencontrer un neuropsychologue. 

 

Modifié par chari
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Ma réponse est simplement: Les maitresses n'ont pas à vouloir impérativement un diagnostic.

Cela ne fait pas partie de leur fonction ni de leur responsabilité.

 

Je ne comprends plus ce que devient ce métier qui cherche à tout prix à médicaliser, à externaliser la difficulté....

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il y a 16 minutes, valdeloise a dit :

Je pense qu'à part mettre les choses au point clairement, et fermement si besoin, avec l'enseignante, il n'y a pas grand chose à faire. Elle doit accepter les conclusions des professionnels. Multiplier les tests et les rendez-vous n'est pas bon et tu dois signifier que tu n'as plus l'intention de le faire. Tu as déjà fait beaucoup pour les maîtresses, mais qu'ont-elles fait pour ta fille? Est-ce qu'elles adaptent leur pédagogie un minimum avant de réclamer des tests?

Merci pour ce retour, qui rejoint celui de ma soeur, prof dans le secondaire. 

Il est vrai que je crains de passer à côté de quelque chose et suis ouverte à toute éventualité mais plus ma fille grandit, mieux je vois qu'il n'y a pas de problème particulier (c'est mon premier enfant et je n'étais pas habituée à en fréquenter avant de l'avoir). 

Il est clair que ma fille s'ennuie en classe et décroche, d'où son manque d'attention. Par exemple, en maths, ils en sont à additionner les doubles (2+2, 6+6, etc) alors que ma fille est capable d'effectuer des additions ou soustractions (centaines ou milliers) et des multiplications et divisions de tête  (pas des chiffres énormes mais des centaines multipliés ou divisés par un seul chiffre). Elle savait lire parfaitement, de manière fluide, dès le milieu de grande section (elle a commencé à savoir lire fin de moyenne section). Pour autant, la maîtresse ne lui propose rien de plus que ce que fait le reste de la classe. Elle attendait les résultats du test psychométrique pour éventuellement y songer mais puisque son test n'a pas donné le résultat attendu, il n'est plus question de l'autoriser à faire autre chose que suivre les cours habituels. 

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Un conseil en passant : n'anticipez plus les apprentissages. Là, clairement, ça a marginalisé votre enfant.

En classe, on n'apprend pas que des savoirs, mais aussi des savoir-être. 

S'ennuyer un peu n'est pas une catastrophe. Fréquenter des gens moins intelligents non plus. Ça la prépare à la vraie vie, où ce sera le cas en permanence. 😁

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Je conseille de voir un neuropédiatre, seul professionnel compétent pour poser un diagnostic s'il doit y en avoir un.

Bon courage

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Il y a 3 heures, folival a dit :

Ma réponse est simplement: Les maitresses n'ont pas à vouloir impérativement un diagnostic.

Cela ne fait pas partie de leur fonction ni de leur responsabilité.

 

Je ne comprends plus ce que devient ce métier qui cherche à tout prix à médicaliser, à externaliser la difficulté....

Merci pour cet avis. 

Je travaille dans le domaine social et suis habituée aux cas d'enfants ayant des difficultés. Je trouve que le cas de ma fille est tellement éloigné de ce que je vois d'habitude que je me questionne vraiment. J'ai même pensé que je n'étais pas objective mais tout le monde autour de moi est plutôt surpris quand j'évoque le nombre de rendez-vous que j'ai avec les maîtresses. 

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Il y a 2 heures, borneo a dit :

Un conseil en passant : n'anticipez plus les apprentissages. Là, clairement, ça a marginalisé votre enfant.

En classe, on n'apprend pas que des savoirs, mais aussi des savoir-être. 

S'ennuyer un peu n'est pas une catastrophe. Fréquenter des gens moins intelligents non plus. Ça la prépare à la vraie vie, où ce sera le cas en permanence. 😁

Je n'anticipe pas les apprentissages. J'ai même plutôt honte de ne pas trouver le temps de lui faire faire les devoirs demandés. Ma fille comprend très vite et est curieuse. 

De mon point de vue, il n'y a pas de problème. C'est la maîtresse qui considère qu'il y en a un. 

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il y a 30 minutes, IsaG a dit :

Je conseille de voir un neuropédiatre, seul professionnel compétent pour poser un diagnostic s'il doit y en avoir un.

Bon courage

Merci pour ce conseil. J'avais pensé au neuropsychologue mais vais me renseigner pour le neuropédiatre. 

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il y a 17 minutes, chari a dit :

Je n'anticipe pas les apprentissages. J'ai même plutôt honte de ne pas trouver le temps de lui faire faire les devoirs demandés. Ma fille comprend très vite et est curieuse. 

De mon point de vue, il n'y a pas de problème. C'est la maîtresse qui considère qu'il y en a un. 

Mais donc, comment a-t-elle appris à additionner et soustraire des centaines et des milliers, multiplier ou diviser des centaines par un chiffre ? (simple question de ma part, sans jugement)

  • Confus 1
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