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Harcèlement scolaire : "Une heure de sensibilisation" dans tous les collèges de France


André Jorge

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De toute façon on les voit tous les jours les effets de ce battage médiatique : désormais , la moindre dispute entre gamins de transforme, dans la bouche des parents, en "harcèlement"...

Et pendant ce temps on continue à inclure n'importe comment, à laisser végéter les gosses en échec scolaire, etc. 

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il y a une heure, jeanounette a dit :

 

C'est exactement ce que je me suis dit en entendant parler de cette interpellation : d'un extrême dans l'autre 🙄 ...

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Coup de com' médiatique pour montrer (faire croire) aux parents de France que le harcèlement est pris en compte efficacement par le gouvernement ? Alors, c'est abusif et surtout ça retombera sur le gouvernement au tournant.

Fait de harcèlement et menace de mort vérifiés et avérés en amont ? Alors, les 5 flics ne sont pas de trop. Pas pour appréhender le gamin de 14 ans, non, mais pour le protéger du père de la victime (et autres proches) qui veut défoncer le bourreau de son fils. 

Faut pas croire que les parents des victimes de harcèlement attendent gentiment que ça se passe... Ils sont remontés comme des pendules.

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il y a une heure, BrunoXXX a dit :

désormais , la moindre dispute entre gamins de transforme, dans la bouche des parents, en "harcèlement"...

3 signalements de "harcèlement" par des familles l'années scolaire dernière dans mon école (école pépère). Aucun PE n'était d'accord sur l'idée de harcèlement, les élèves mis en cause ne côtoyaient pas les soi-disant victimes (ni même en récré).

On avait alors ouvert une fiche d'observation de situation de harcèlement "école" + "ALAE"   ça rassure les parents, ça montre surtout que leurs inquiétudes sont prises en considération.

Et, surtout, ça permet d'avoir des éléments réels d'argumentation aux parents inquiets : "Nous avons observé votre enfant et l'enfant X. Non, X ne s'approche pas de votre enfant, ne lui parle pas, ne joue pas en récré avec, ne mange pas à côté de lui".

Et là, affaire bouclée ! 

Modifié par Alex32
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il y a 34 minutes, Alex32 a dit :

On avait alors ouvert une fiche d'observation de situation de harcèlement "école" + "ALAE" 

Et tout le monde complète cette fiche ? Enseignant de la classe, collègues de service de surveillance, personnels de l'interclasse, animateurs de la garderie, c'est ça ?

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Il y a 2 heures, BrunoXXX a dit :

De toute façon on les voit tous les jours les effets de ce battage médiatique : désormais , la moindre dispute entre gamins de transforme, dans la bouche des parents, en "harcèlement"...

Et pendant ce temps on continue à inclure n'importe comment, à laisser végéter les gosses en échec scolaire, etc. 

Je trouve l'arrestation du harceleur inadaptée pour lui mais aussi pour sa victime.

Par contre, je pense que dans le cas présent il y avait un vrai problème de harcèlement. 

Screenshot_20230920-160851_Chrome.jpg

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Il y a 2 heures, fleur7 a dit :

Je trouve l'arrestation du harceleur inadaptée pour lui mais aussi pour sa victime.

Par contre, je pense que dans le cas présent il y avait un vrai problème de harcèlement. 

Screenshot_20230920-160851_Chrome.jpg

Oui je suis d'accord... 

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Il y a 3 heures, BibUS a dit :

Et tout le monde complète cette fiche ? Enseignant de la classe, collègues de service de surveillance, personnels de l'interclasse, animateurs de la garderie, c'est ça ?

Voilà ce qui se passe dans mon école (super ambiance PE et directeur), c 'est un protocole type et simple :

Une personne dénonce une situation de "harcèlement" ("victime", parent, PE, personnel ALAE ou cantine) à un membre éducatif de l'école (enseignant, directeur, animateur,...).

On évoque oralement le cas en conseil de maîtres (oui, non, je ne sais pas). Le directeur reçoit l'élève seul (il écoute les "faits subis"), puis rencontre la famille. Tout ça dans la même journée ou le lendemain.

Le directeur déclare à la famille que l'école prend en compte cette information et qu'une observation spécifique est menée (généralement, on fait l'observation sur 15 jours).

Tous les acteurs éducatifs observent les élèves en cause dans toutes les situations (classe, cours de récré, ALAE, cantine).

Si quelqu'un observe un élément qui confirme, il l'annonce immédiatement au directeur.

Le directeur fait le point (par téléphone) à la famille en fin de 1ère semaine si RAS.

Pareil pour la 2ème semaine. Et, si toujours RAS, le directeur convoque la famille, lui fait part de l'absence de tout élément de type "harcèlement". Et zou, affaire classée ! Et tout les monde est content : équipe couverte, parents rassurés, etc. Et d'ailleurs, "miraculeusement" (en tout cas les 3 fois vécues) l'élève ne se sent plus harcelé.

 

L'an passé, l'un des élèves soit disant victime de harcèlement était dans ma classe de CP (1 jour par semaine). Il se plaignait régulièrement d'un autre gamin auprès de sa mère, mais bien moins souvent à nous, ses PE de classe. Et ben la mère, très angoissée, a finalement fini par comprendre pourquoi son fils agissait ainsi quand on lui a dit (avec des pincettes) que sa présence à l'hôpital pour son bébé prématuré devait peut-être perturber l'aîné...

L'autre gamin observé, deux élèves de cm1, c'était pour faits de bagarres répétés entre eux deux. Mais, ça s'est vite réglé aussi grâce à la grille d'observation.

Je sais qu'il existe un doc officiel. Je vais essayer de le trouver...

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il y a 3 minutes, Alex32 a dit :

Voilà ce qui se passe dans mon école (super ambiance PE et directeur), c 'est un protocole type et simple :

Une personne dénonce une situation de "harcèlement" ("victime", parent, PE, personnel ALAE ou cantine) à un membre éducatif de l'école (enseignant, directeur, animateur,...).

On évoque oralement le cas en conseil de maîtres (oui, non, je ne sais pas). Le directeur reçoit l'élève seul (il écoute les "faits subis"), puis rencontre la famille. Tout ça dans la même journée ou le lendemain.

Le directeur déclare à la famille que l'école prend en compte cette information et qu'une observation spécifique est menée (généralement, on fait l'observation sur 15 jours).

Tous les acteurs éducatifs observent les élèves en cause dans toutes les situations (classe, cours de récré, ALAE, cantine).

Si quelqu'un observe un élément qui confirme, il l'annonce immédiatement au directeur.

Le directeur fait le point (par téléphone) à la famille en fin de 1ère semaine si RAS.

Pareil pour la 2ème semaine. Et, si toujours RAS, le directeur convoque la famille, lui fait part de l'absence de tout élément de type "harcèlement". Et zou, affaire classée ! Et tout les monde est content : équipe couverte, parents rassurés, etc. Et d'ailleurs, "miraculeusement" (en tout cas les 3 fois vécues) l'élève ne se sent plus harcelé.

 

L'an passé, l'un des élèves soit disant victime de harcèlement était dans ma classe de CP (1 jour par semaine). Il se plaignait régulièrement d'un autre gamin auprès de sa mère, mais bien moins souvent à nous, ses PE de classe. Et ben la mère, très angoissée, a finalement fini par comprendre pourquoi son fils agissait ainsi quand on lui a dit (avec des pincettes) que sa présence à l'hôpital pour son bébé prématuré devait peut-être perturber l'aîné...

L'autre gamin observé, deux élèves de cm1, c'était pour faits de bagarres répétés entre eux deux. Mais, ça s'est vite réglé aussi grâce à la grille d'observation.

Je sais qu'il existe un doc officiel. Je vais essayer de le trouver...

Je trouve cette approche très intéressante. Merci ! 

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J'ai dégoté le document officiel (simple et efficace) qui décrit le protocole. 

Après relecture du doc, notre directeur ne contacte pas du tout l'IEN si, en conseil de maîtres, tous les membres éducatifs sont "certains" de l'absence de harcèlement. 

D'après les items (très nombreux !) de la grille d'observation, le gamin de CP ne cochait que 3 cases : "ne veut pas aller à l'école", "ne veut plus manger à la cantine" (propos des parents) + "baisse de la motivation dans les apprentissages" (nos observations, ma collègue et moi). Tout ça confortait notre idée que le gamin avait beaucoup besoin de sa maman aussi (pas que le nourrisson).

Par contre, notre directeur contacte systématiquement le psy pour ce profil d'élèves, histoire de voir s'il peut aider la famille. 

protocole-de-traitement-des-situations-de-harc-lement-dans-les-coles-94226.pdf

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