Violences urbaines

[maridenadia]

Le rapport n'était pas trop difficile à faire , cela fait dix ans que des voitures brûlent tous les jours.

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ça n'a pas empêché Sarkozy de brâmer partout qu'il avait affaire à des bandes organisées.

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Il va bientôt chanter "biche oh ma biche" alors ?

[elpissou]

moij'ai bien aimé les infos sur le rapport des RG où ce que c'est dit que ce sont des émeutes sociales, ni organisées ni manipulées, héhé..pour une fois que j'aime bien le boulot des RG !

Pendant la campagne sur le référendum, je me souviens avoir entendu une émission où il était dit que les RG avaient informé pas mal de préfectures en disant que ça allait mal un peun partout et plus précisément en banlieue, et que les choses pouvaient "péter" d'un instant à l'autre... On a pas eu à attendre très longtemps !

[Mel(yMélo)]

sans compter que ça remonte à y a bien plus longtemps que l'avant 29-mai, les "soucis" en banlieue.

Comme je l'ai déjà dit y a quelques pages, y a 10 ans NTM demandait "qu'est ce qu'on attend pur foutre le feu", c'était, à mon ais, révélateur d'un certain "malaise" (j'aime les doux euphémismes)

[maridenadia]

sans compter que ça remonte à y a bien plus longtemps que l'avant 29-mai, les "soucis" en banlieue.

Comme je l'ai déjà dit y a quelques pages, y a 10 ans NTM demandait "qu'est ce qu'on attend pur foutre le feu", c'était, à mon ais, révélateur d'un certain "malaise" (j'aime les doux euphémismes)

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Ben justement ça fait déjà 10 ans qu'ils foutent le feu à la voiture du voisin.

Celui que ça dérange le plus c'est le voisin.

[elpissou]

sans compter que ça remonte à y a bien plus longtemps que l'avant 29-mai, les "soucis" en banlieue.

Oui, mais c'était la première fois que j'entendais dire à la télé qu'il y avait de sérieuses inquiétudes au plus haut niveau, sur un phénomène massif...

[Yseult]

sans compter que ça remonte à y a bien plus longtemps que l'avant 29-mai, les "soucis" en banlieue.

Oui, mais c'était la première fois que j'entendais dire à la télé qu'il y avait de sérieuses inquiétudes au plus haut niveau, sur un phénomène massif...

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Sans vouloir absolument m'auto-citer, j'ai mis un lien il y a quelques pages sur les travaux d'un historien (émission de France Culture qu'on peut réecouter) qui prévoit par le menu ce à quoi on a assisté, en rappelant que effectivement le phénomène a quelques années et prend racine il y a 30 ans... voire davantage; cette émission date de mars !

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-c...fusion_id=29867

pour l'écouter, cliquer sur :

http://vegaforum.no-ip.org/Vega/

[--anonyme--]

LE MONDE | 09.12.05 | 14h55 • Mis à jour le 09.12.05 | 15h30

De loin, cela pourrait s'apparenter à une plaisanterie. Ce n'en est pas une.

Depuis le début de la semaine, des "plaques commémoratives"inédites fleurissent sur les murs de Paris.

Le contenu n'est pas anodin.

Les auteurs sont culottés. Florilège : "A la mémoire des grands-parents de la racaille venus défendre la France chaque fois qu'elle était en guerre. (...) En avril 1917, ils étaient 170 000 à se battre aux côtés des Français. Leurs enfants et petits-enfants méritent la patrie."

Ou encore : "Hommage aux centaines de milliers d'immigrants venus construire et reconstruire une France qui maintient depuis toujoursleurs enfants et petits-enfants au ban de sa société. A quand une loi sur le rôle positif de l'immigration ?" Au total, dix messages différents, signés : "Les racailles de France".

Lundi 5 décembre, à 17 h 31, "Les racailles de France" annoncent dans un communiqué de presse solennel qu'ils viennent de déposer "300 plaques commémoratives dans Paris en l'honneur de leurs parents et de leurs

grands-parents, qui ont tout donné pour une France qui n'a aucune considération ou presque pour leurs petits-enfants". Le Monde a pu rencontrer quatre membres du noyau dur de ce "groupuscule". Ils souhaitent garder l'anonymat.

Agée de 23 ans, en maîtrise de psychologie, cheveux longs bouclés,sourire aussi immuable que sa "rage contre la France de Sarko", Nadia est "le cerveau" des "racailles de France". "Il y a 11 filles surles 16 membres du groupe", dit-elle fièrement. "On a tendance à croire que les filles subissent trop de choses dans les cités. Mais nous sommes solidaires des garçons qui ont mené une lutte dans les banlieues", explique Samantha, 23 ans, technicienne de laboratoire. "Nous sommes une bande de potes du 92, 93, 94, tous issus de pays colonisés",explique Nadia avant d'égrener les origines des garçons, "basanés, Noirs, Vietnamiens". Les filles ont toutes le même profil : bac + 3 minimum, des parents algériens ouvriers et un "ras-la-casquette Lacoste" de la discrimination. "En 1968, on n'a pas mis les jeunes en prison car ils étaient les enfants de la bourgeoisie. Nous oui, car nous sommes les enfants de personne", assure la responsable du groupe.

Medhi, 29 ans, l'un des cinq garçons du groupe, le plus révolté,travaillant dans l'événementiel, un diamant à l'oreille gauche, enchaîne : "On va acheter une flûte à Chirac. Je n'oublierai jamais ses mots : "le bruit et l'odeur". Il peut toujours déclarer après que nous sommesles enfants de la République."

Samantha, plus timide, affirme : "Nous voulons continuer la lutte mais d'une manière plus constructive et intelligente. Après le feu, les mots, avec humour, mais un humour désespéré." Medhi acquiesce et atteste : "Généralement quand les jeunes se regroupent, c'est pour vendre du shit,braquer ou voler. Nous, notre

démarche est pédagogique." "La France nous méprise. Quand elle avait besoin de nous pour se défendre contre l'Allemagne, nous faisions partie de la solution. Quelques générations plus tard, nous sommes le problème", enrage Nadia. Elle poursuit :"Ce rappel historique de la France coloniale est important. Dire que des

milliers d'Africains sont morts pour la France et qu'aujourd'hui elle ghettoïse ses enfants : c'est honteux ! L'immigration, ce n'est pas un Yo-Yo !"

Dans la nuit du 4 au 5 décembre donc, de 23 heures à 5 heures du matin,les 16 "racailles de France", embarquées dans huit voitures, carte de Paris en poche, armés de rouleaux de ruban adhésif double face payés 50 euros, ont placardé "stratégiquement" leurs "plaques commémoratives" de papier imprimées en format A3, notamment sur les murs de l'AFP, du Figaro, de Libération, du Monde, de l'UMP, sur des Abribus et dans le métro à Nation, Bastille, République...

"Faut pas oublier que c'est l'état d'urgence. On a eu peur de se faire arrêter surtout devant l'UMP.

On s'était préparés à aller en garde à vue", confesse Nadia mais, "c'était important de montrer le contraste entre les héros et la racaille".

[Yseult]

(...) Quand elle avait besoin de nous pour se défendre contre l'Allemagne, nous faisions partie de la solution. Quelques générations plus tard, nous sommes le problème", enrage Nadia. Elle poursuit :"Ce rappel historique de la France coloniale est important. Dire que des

milliers d'Africains sont morts pour la France et qu'aujourd'hui elle ghettoïse ses enfants : c'est honteux ! L'immigration, ce n'est pas un Yo-Yo !"(...)

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C'est un peu ce que raconte l'historien sur France Inter.

[Post-scriptum]

50 euros le ruban double-face? C'est marrant je croyais qu'ils avaient pas d'argent.

Bon, trève de plaisanterie, la démarche n'est pas idiote (çà change) mais les petits groupes qui se réunissent clandestinement dans une même haine de la France, çà me fait un peu peur, comme tous les extrêmes d'ailleurs.

[--anonyme--]

50 euros le ruban double-face? C'est marrant je croyais qu'ils avaient pas d'argent.

Bon, trève de plaisanterie, la démarche n'est pas idiote (çà change) mais les petits groupes qui se réunissent clandestinement dans une même haine de la France, çà me fait un peu peur, comme tous les extrêmes d'ailleurs.

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Je crois que ceux là ont de l'argent.

Je n'y vois pas de haine de la France, au contraire. Pourquoi demander à être reconnu à part entière de quelque chose qu'on haïrait ?

A mon avis, tous les groupes qui se réunissent (même pas clandestinement d'ailleurs) dans la haine de quelque chose ou de quelqu'un sont à craindre.

Tu as raison, ceux-là sont particulièrement impressionnants en allant par 2 avec leurs morceaux de papier et leur ruban adhésif !

[maridenadia]

Décidément , ça mélange :

Je trouve étonnant que l'on mette dans le même sac 14 18 et 39 40....

Or si ce sont leurs grands parents, c'est 39 40, et là ce n'est pas du tout la même histoire.

Mais bon... si ça permet de comprendre pourquoi des voitures brûlent..

[Mel(yMélo)]

bon sans chipoter sur les dates et savoir si c'étaient des grands parents jeunes ou des parents à 40 ans, on peut se cantonner à imaginer qu'il puisse s'agir de grands-parents symboliques?

je trouva ça incroyable : on lit y a quelque page qu'"ils" sont pas foutus de s'exprimer autrement qu'en cramant des bagnoles, et là, on en a une dizaine, qui justement s'expriment autrement, mais malheuresuement, on ne peut pas les écouter : ils confondent grands-parents et arrières-grands-parents... :o(

j'aurais peut-être mieux fait de pas répondre (le concours reprend)