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Violences urbaines


lilie2fr

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Ensuite, je ne comprends pas pourquoi (pour répondre à Patrick) on refuse de reconnaître des revendications (politiques ou non, explicites ou non) à ces jeunes.

En résumé, dans ton énumération, Patrick, il me semble qui manque une phrase comme:

- des jeunes qui vivent dans les banlieues, qui veulent une vie meilleure et qui l'expriment par la violence.

Cela dit, il y a aussi :

- des jeunes qui vivent dans les banlieues, qui veulent une vie meilleure et qui ont les outils pour l'exprimer autrement que par la violence.

Sans doute que je l'ai oublié...parce que je n'ai jamais conçu la violence comme un moyen d'expression.

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Sans doute que je l'ai oublié...parce que je n'ai jamais conçu la violence comme un moyen d'expression.

je comprends bien ce que tu veux dire par violence qui n'est pas un moyen d'expression.

Je m'amuse de nouveau que mes remarques sur l'eclavage ou la révolution française (d'il y a quelques pages) n'aient pas fait réagir....

Je ne cautionne pas la violence comme mode d'expression (ni même la violence tout court) mais j'estime qu'elle peut exister sous cette forme.

L'éternelle relativité des actes...résistants ou terroristes ? ça dépend de quel coté de la barrière.

..........................

Pendant la révolution française, il y a eu des "théorisateurs" qui écrivaient la révolution, l'élite, souvent et il y a ceux qui la faisaient, qui creuvait de faim et qui ont, pour certains creuvés sur les barricades.

Tout ça pour dire que la révolte, même si elle n'est pas réfléchie demeure quand même révolte.

Ca m'intéresserait de connaître votre avis car ces questions de revendications me semblent primordiales.

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Et puis il y a aussi ceux (pour poursuivre la liste de Patrick et en réponse au mess d'Yseult) qui ont les outils pour ne pas utiliser la violence mais qui par dépit de ne pas être entendus, ont callaissé quand même.

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Suis pas venue depuis un moment et là, je dois avouer que je ne comprends plus trop autour de quoi tourne le débat (pas eu le temps de lire tout ce qui a été écrit); j'ai l'impression que çà tourne en désuétude tout çà, non que çà n'ait servi à rien, juste que la banlieue ne s'inscrit apparemment pas dans un projet construit et à long terme.

Cooomprends pas..."la banlieue ne s'incrit pas dans un projet..."

Juste que, comme d'hab y a un coup d'éclat et puis le soufflet à la voiture brûlée retombe, pourquoi ils ont pas continué leur "révolte" si faut vraiment que çà change, si c'est légitime de tout casser? En fait, çà me fait penser à un gamin mal poli et colérique qui fait un caca nerveux à sa maman, qui se roule par terre et obtient ce qu'il voulait. En tout cas, c'est sympa on s'occupe d'eux et je n'ai rien à redire là-dessus, mais ce qui serait sympa ce serait de s'occuper des autres, vous savez, ceux qui cassent rien, qui ne se révoltent pas et qui attendent qu'on vienne les aider parce que leur seul moyen d'expression c'est le silence: les parents qui se suicident, qui abnadonnent leurs enfants, les écoles sans moyen, toute cette France dont on ne se soucie guère parce qu'elle ne casse rien et qui pourtant a autant besoin de soutien que ces jeunes nouilles pyromanes; je parle des campagnes. Pas d'argent, pas de Zep, non non, tout çà, c'est pour la ville et pourtant les difficultés sont là aussi: c'est vrai que ces gens pourrait imiter les banlieues en dévastant tout, mais pour dévaster les infrastructures non seulement il faudrait qu'il y en ait mais en plus, il faudrait qu'ils oublient la valeur de l'argent et du travail, et çà c'est pas aussi facile qu'en ville.

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Miss : moi aussi j'avais utilisé une référence à la révolution française, mais pas tout à fait dans le même but que toi, en réponse à je ne sais plus quel-le participant-e, et c'est vieux, qui disait qu'il n'y avait pas de conscience politique claire derrière les incendies et dégradations auxquelles on avait pu assister.

J'avais dit que la vindicte populaire qui en était arrivée à produire des actes de barbarie aussi atroces que de manger le foie des aristocrates ne tirait pas sa source du même type de prise de conscience que celle des théorisateurs, pour la plupart issus de la noblesse libérale et éclairée, mais qu'en revanche, on ne pouvait pas dénier au peuple le ressenti de cette colère au motif que leur conscience politique n'était pas construite. C'est la même chose pour la comparaison avec l'esclave qui tue son maître.

Des hommes sont empêchés d'avoir accès à leur dignité et à leur intègrité par d'autres hommes, même si la formulation n'en est pas clairement consciente ou du moins formulée.

Je ne crois pas qu'il faille faire un parallèle exact avec ce à quoi on a assisté ici : les émeutes se sont exprimées en interne; à la limite, c'est une sorte d'auto-destruction, puisque les dégradations se sont exercées à l'encontre des biens des pairs (d'ailleurs, est-ce qu'il ne faudrait pas écrire : "des pères"... et ... y a -t-il un psy dans la salle ?).

Mais ça n'en pose pas moins la question du pourquoi cette auto-destrucution.

Quand une personne cherche à se suicider (auto-destruction), la laisse-t-on agir ou tente-t-on de l'aider ?

Les destructions d'écoles, est-ce qu'il faut vraiment les interprêter comme le saccage d'un symbole d'oppression?

Ou plutôt, l'école représentant ce par quoi on grandit et par lequel on espère accèder à l'autonomie (relative, soit) de l'âge adulte, est-ce que ce n'est pas un appel qu'il faudrait traduire par "donnez-nous les moyens réels de devenir des êtres dignes et indépendants".

Des chiffres : "le pourcentage de personnes sans qualification atteint 30% à 40% dans les "quartiers", contre 17,7% en moyenne nationale". (source le monde diplomatique de ce mois-ci).

on continue :

INSEE : taux de chômage : 41,1% à la grande borne à Grigny contre 27,1% pour la commune;

54,4% à la Reynerie et Bellefontaine contre 28,6% à Toulouse, etc..."

source : Le monde diplomatique, décembre 2005

L'avenir est bouché. On ne peut plus faire de projets; on tient les murs.

D'autres faits :" les priorités données à l'intervention sur l'investigation au niveau des actions policièes (qui "denoncent une militarisation de leur métier" (création des BAC)."

Des chiffres :

"les faits constatés par les services de police et de gendarmerie doublent entre 1974 et 2004 mais le nombre de personnes interpellées pour infraction à la législatin sur les stupéfiants est multiplié par 39;

pour infraction à la législation sur les étrangers par 8,5 ;

dans le même temps, les taux d'élucidation (affaires résolues, faitsconstatés) régressent passant de 43,3% à 31,8%.

L'activité policière se concentre sur des petits délits dont la constatation résulte de la présence policière dans la rue ainsi que de l'intensification du contrôle de certains groupes sociaux (avec l'abandon corrélatif de la répresion de toutes les formes de délinquance complexe, comme le reconnait le Rapport au garde des sceaux sur la politique pénale menée en 1999, direction des affaires criminelles et des grâces, avril 2000)."

(source : ibid.)

Et enfin :

"L'acces à des formes pacifiées de mobilisation, qui marque l'appartenance aux cercles légitimes de représentation...[partis politiques, syndicats...]... reste inégale selon les groupes sociaux. L'usage de ces répertoires d'action [incendies...]... publiquement disqualifiés, ne doit pas se confondre avec la délinquance....(...) C'est notamment ce qui explique que le majorité des personnes défèrées davant les tribunaux n'ait pas de passé judiciaire"

L'article peut être lu en tnetier en pages 1, et 22-23 du Monde diplomatique.

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Je trouve que le problème que tu poses est intéressant et important.

Mais, il est dommage que tu opposes deux "cultures". Ce n'est pas, à mon avis un caca nerveux. Il fallait bien que ça s'arrête. Et pour l'instant, ils n'ont rien de plus dans les banlieues. Surtout pas l'essentiel. La reconnaissance et le travail.

En ce qui concerne la campagne (ça serait le sujet d'un autre post) tu dis toi même qu'ils sont laissés pour compte par ce qu'ils ne se révoltent pas.

Comme quoi, quel que soit le lieu, la situation, il semble que dans cette démocratie, on n'obtient quelque chose que par la lutte. C'est une réalité historique et politique.

Quand aux jeunes nouilles pyromanes de la ville, il y a y a aussi un paquet conséquent de nouilles pyromanes ( plus âgées je te l'accorde) chez certaines organisations d'agriculteurs qui obtiennent depuis des années plus que l'indispensable (ça aussi c'est un autre débat).

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Quand aux jeunes nouilles pyromanes de la ville, il y a y a aussi un paquet conséquent de nouilles pyromanes ( plus âgées je te l'accorde) chez certaines organisations d'agriculteurs qui obtiennent depuis des années plus que l'indispensable (ça aussi c'est un autre débat).

Oui c'est un autre débat, et je signale au passage que bon nombre d'agriculteurs ont au moins autant de raisons de se révolter que les jeunes de banlieue. Ils sont pour la plupart très qualifiés (minimum bac +2 pour s'installer en agriculture), ils bossent dur et beaucoup (en moyenne 60 heures par semaine voire plus), pour ne gagner que le strict minimum pour vivre (quelquefois même pas), tout ça parce que la grande distribution impose des prix de vente qui sont inférieurs au coût de production. Perdre de l'argent en travaillant dur et enrichir les pontes de la grande distribution, il y a de quoi être révolté non? Ne dis pas qu'ils obtiennent plus que l'indispensable, c'est faux. Ensuite, ils ne brûlent pas les voitures de leurs voisins, ni les écoles de leurs enfants, ils ne tirent pas à balles réelles sur les policiers et ils ne caillassent pas les pompiers... Par ailleurs, comme toujours, ces violences sont le fait de quelques-uns, marginaux et extrémistes ou désespérés parce qu'ils n'ont plus rien, que des dettes colosales. Il ne faut pas généraliser.

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Pour répondre à ce que tu dis Paxfra, je n'oppose pas deux cultures mais plutôt deux façon de répondre aux problèmes, devrais-je dire réponse immédiate et pécunière d'un côté et absence de réponse de l'autre. Je veux juste mettre en évidence que malgré la couverture médiatique importante la banlieue d'une ville n'est pas la représentation de la France et que la majorité des français sont de province.

Sinon, en ce qui concerne les agriculteurs, ils sont de véritables entreprises souvent obligés de s'endetter avec, de plus, un métier pas franchement facile entre les mains.

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Quand aux jeunes nouilles pyromanes de la ville, il y a y a aussi un paquet conséquent de nouilles pyromanes ( plus âgées je te l'accorde) chez certaines organisations d'agriculteurs qui obtiennent depuis des années plus que l'indispensable (ça aussi c'est un autre débat).

Oui c'est un autre débat, et je signale au passage que bon nombre d'agriculteurs ont au moins autant de raisons de se révolter que les jeunes de banlieue. Ils sont pour la plupart très qualifiés (minimum bac +2 pour s'installer en agriculture), ils bossent dur et beaucoup (en moyenne 60 heures par semaine voire plus), pour ne gagner que le strict minimum pour vivre (quelquefois même pas), tout ça parce que la grande distribution impose des prix de vente qui sont inférieurs au coût de production. Perdre de l'argent en travaillant dur et enrichir les pontes de la grande distribution, il y a de quoi être révolté non? Ne dis pas qu'ils obtiennent plus que l'indispensable, c'est faux. Ensuite, ils ne brûlent pas les voitures de leurs voisins, ni les écoles de leurs enfants, ils ne tirent pas à balles réelles sur les policiers et ils ne caillassent pas les pompiers... Par ailleurs, comme toujours, ces violences sont le fait de quelques-uns, marginaux et extrémistes ou désespérés parce qu'ils n'ont plus rien, que des dettes colosales. Il ne faut pas généraliser.

Mais je ne généralise pas Patrick. Je constate qu'il y a des nouilles partout, et certains qui sont un peu moins nouilles que d'autres car ils en profitent grassement. C'est tout.

Mais il y a un électorat qu'on bouscule un peu moins que d'autres.

Quant à se révolter, c'est bien ce que je disais dans le message. Rien sans révolte, c'est malheureux, et ça ne me rend pas joyeux, bien au contraire.

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Mais je ne généralise pas Patrick. Je constate qu'il y a des nouilles partout, et certains qui sont un peu moins nouilles que d'autres car ils en profitent grassement. C'est tout.

Mais il y a un électorat qu'on bouscule un peu moins que d'autres.

Quant à se révolter, c'est bien ce que je disais dans le message. Rien sans révolte, c'est malheureux, et ça ne me rend pas joyeux, bien au contraire.

Si c'est du monde paysan que tu parles, tes propos sont choquants. On voit que tu ne connais pas grand chose de leur situation.

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Mais je ne généralise pas Patrick. Je constate qu'il y a des nouilles partout, et certains qui sont un peu moins nouilles que d'autres car ils en profitent grassement. C'est tout.

Mais il y a un électorat qu'on bouscule un peu moins que d'autres.

Quant à se révolter, c'est bien ce que je disais dans le message. Rien sans révolte, c'est malheureux, et ça ne me rend pas joyeux, bien au contraire.

Si c'est du monde paysan que tu parles, tes propos sont choquants. On voit que tu ne connais pas grand chose de leur situation.

Tu veux faire croire que je généralise ou quoi ?! Je parle de certains ! Je connais au moins aussi bien que toi "le monde paysan", et j'ai des proches parmi ceux qui en crèvent.

C'est bien pour cela que j'avais réagi au message de post-scriptum en disant qu'il ne fallait pas opposer deux "cultures". Ce n'était pas dans le sens d'ethnicité.

Ouvriers-paysans-chômeurs, même combat.

Quant à tes jugements à mon encontre, modère-les.

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Tu veux faire croire que je généralise ou quoi ?! Je parle de certains ! Je connais au moins aussi bien que toi "le monde paysan", et j'ai des proches parmi ceux qui en crèvent.

C'est bien pour cela que j'avais réagi au message de post-scriptum en disant qu'il ne fallait pas opposer deux "cultures". Ce n'était pas dans le sens d'ethnicité.

Ouvriers-paysans-chômeurs, même combat.

Quant à tes jugements à mon encontre, modère-les.

Alors pourquoi aller comparer la révolte de certains paysans à celle des jeunes des cités? Si tu connais si bien la situation, tu sais très bien que cela n'a rien à voir.

je ne juge que ce que l'on me donne à voir.

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