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Les manifs anti CPE


Malakime

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Il ne faut pas rêver, le CNE ne sera jamais remis en cause....je suis prêt à parier ma chemise.

C'est ce que je pense aussi, hélas :cry:

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Pour ajouter de l'eau à mon moulin par rapport au CPE, je me permets de reprendre et citer sur ce post un article très instructif écrit par Anton Vasil, réalisateur de documentaires politiques (parfois à portée humoristique) et historiques qui utilise son vécu international et juxtapose les différences entre l'Europe et les Etats-Unis pour dénoncer l'adoption des erreurs du modèle américain ainsi que la censure politique. Il est également un combattant de la pensée unique.

Voici un extrait de son analyse envers le CPE qui définit tout à fait mon opinion.

"La polémique du CPE

La polémique sur le CPE est absurde.

Il s'agit non pas de marginaliser les jeunes mais de sauver le CDI ! Plutôt que de critiquer l'état pour avoir créé le CPE, les Français ne feraient-ils pas mieux de féliciter l'état d'avoir réussi à préserver le CDI, luxe ultime face à un monde ultra-compétitif ?

(...)

La population mondiale augmente de presque 200,000 personnes par jour et doublera presque d'ici 2060. A l'heure actuelle toutes les populations du monde veulent du travail par tous les moyens. Dans la nouvelle Chine de concurrence des ouvriers et cadres travaillent 18 heures par jour 7 jours par semaine! Pourquoi ? Pour manger... vivre... ou survivre peut-être. L'Inde comprend aujourd'hui plus d'un milliard de citoyens soucieux d'accéder au monde de la haute technologie. Les Américains ont peine à suivre, mais leur flexibilité est un atout.

(...)

Pendant ce temps que faisons-nous ? Nous manifestons pour les 35 heures,, nos emplois garantis, nos indemnités. Ces etudiants se plaignent. Pourquoi? Car on leur refuse un CDI avant 26 ans? Leur droit de pouvoir prendre un "appart" dès leur sortie de la fac? Dans quel délire absurde l'affaire nous mène t-elle?

(...)

Nous on fait la grêve... on manifeste... nous voulons tous nos acquis sociaux... financer avec quoi ? Le profit des entreprises déjà tentées par la délocalisation... Combien de temps imaginons-nous que cela peut durer ?

(...)

L'emploi n'est pas un produit que l'on adapte au goût du salarié. Le marché exige une compétitivité ! Si la France n'est pas flexible c'est la Chine les Etas-Unis et l'Inde qui le seront... ils rafleront toutes les ressources naturelles et se partageront les emplois.

L'histoire nous enseigne que rien n'est acquit. Les riches d'aujourd'hui seront les pauvres de demain.

La jeunesse doit se ressaisir et sortir de la logique de l'état providence... d'être perçu comme l'enfant gâté pourri qui se plaint de ne pas avoir tous les jouets pour Noël.

Le père Noël est à sec.

Revenons à la réalité et retroussons nos manches... autrement le pays du tiers monde ce sera nous dans vingt ans."

Extraits de l'article "L'ABSURDITE ANTI-CPE"

de Anton Vassil.

L'intégralité de ce texte est ici, sur le site de la dictature de la pensée unique :)

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ça montre bien la contradiction : tu fais une loi, tu la promulgue, et tu dis "surtout en l'appliuqez pas".

Ok, bin moi je fais pareil avec la loi (ça doit être la L627), et je m'en vais fumer des pécos gros comme des agraffeuses. ..

C'est donc ça que des fois t'es pas nette? :P

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L'histoire nous enseigne que rien n'est acquit. Les riches d'aujourd'hui seront les pauvres de demain.

La jeunesse doit se ressaisir et sortir de la logique de l'état providence... d'être perçu comme l'enfant gâté pourri qui se plaint de ne pas avoir tous les jouets pour Noël.

Le père Noël est à sec.

Revenons à la réalité et retroussons nos manches... autrement le pays du tiers monde ce sera nous dans vingt ans."

" L'histoire nous enseigne que rien n'est acquit. Les riches d'aujourd'hui seront les pauvres de demain"

Je n'ai pas le sentiment que ça se passe comme ça, mais bon...

Pour démanteler l’Etat-providence

L’éternelle quête du modèle étranger

Après le « non » aux référendums français et néerlandais, le scrutin législatif en Allemagne marque un nouveau revers pour les tenants du néolibéralisme : les électeurs ont sanctionné le chancelier Gerhard Schröder pour ses réformes antisociales, comme sa rivale Angela Merkel pour celles, plus graves encore, qu’elle annonçait. Ces orientations continuent néanmoins à être mises en œuvre sur le Vieux Continent (fiscalité plus favorable aux riches, mesures punitives contre les chômeurs), et nombre de citoyens considèrent désormais l’Europe sociale comme une Arlésienne (voir pages 10 et 11). En dépit du matraquage médiatique, ils ne prennent pas davantage au sérieux la religion des « modèles » étrangers à laquelle on prétend les convertir.

La suite ici :

http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/HALIMI/12813

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Et une étudiante non gréviste au JT tout à l'heure : "Le CPE est pour les moins de 25 ans. Nous on est parti pour faire de longues études. On aura plus de 25 ans quand on arrivera sur le marché du travail, donc, ça ne nous concerne pas;" <_<

C'est normal c'était une étudiante en droit... et d'Aix en Provence en plus!!!!!

:huh:

J'ai été étudiante en droit....

Mais à Rouen...ça va, je suis sauvée ? <_<

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Et une étudiante non gréviste au JT tout à l'heure : "Le CPE est pour les moins de 25 ans. Nous on est parti pour faire de longues études. On aura plus de 25 ans quand on arrivera sur le marché du travail, donc, ça ne nous concerne pas;" <_<

C'est normal c'était une étudiante en droit... et d'Aix en Provence en plus!!!!!

:huh:

J'ai été étudiante en droit....

Mais à Rouen...ça va, je suis sauvée ? <_<

:lol: affable

Oui ça va, on t'arrache ton étiquette alors!! ;)

Aurore

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ça montre bien la contradiction : tu fais une loi, tu la promulgue, et tu dis "surtout en l'appliuqez pas".

Ok, bin moi je fais pareil avec la loi (ça doit être la L627), et je m'en vais fumer des pécos gros comme des agraffeuses. ..

Et un non sens juridique un!!! ;);) Et je crois qu'on n'est plus à ça près.... :ninja::cry::cry::cry:

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Et une étudiante non gréviste au JT tout à l'heure : "Le CPE est pour les moins de 25 ans. Nous on est parti pour faire de longues études. On aura plus de 25 ans quand on arrivera sur le marché du travail, donc, ça ne nous concerne pas;" <_<

C'est normal c'était une étudiante en droit... et d'Aix en Provence en plus!!!!!

C'est pas parce qu'on a fait du droit qu'on peut pas faire tout de travers.

Bon c'était juste, promis, pour le placer. Ca me fait rire et comme je me sens triste, je fais la fofolle

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La population mondiale augmente de presque 200,000 personnes par jour et doublera presque d'ici 2060. A l'heure actuelle toutes les populations du monde veulent du travail par tous les moyens. Dans la nouvelle Chine de concurrence des ouvriers et cadres travaillent 18 heures par jour 7 jours par semaine! Pourquoi ? Pour manger... vivre... ou survivre peut-être. L'Inde comprend aujourd'hui plus d'un milliard de citoyens soucieux d'accéder au monde de la haute technologie. Les Américains ont peine à suivre, mais leur flexibilité est un atout.

(...)

Pendant ce temps que faisons-nous ? Nous manifestons pour les 35 heures,, nos emplois garantis, nos indemnités. Ces etudiants se plaignent. Pourquoi? Car on leur refuse un CDI avant 26 ans? Leur droit de pouvoir prendre un "appart" dès leur sortie de la fac? Dans quel délire absurde l'affaire nous mène t-elle?

(...)

Oui, c'est vrai et puis ailleurs les patrons gagnet nettement plus qu'en france, alors il faut aussi s'aligner !!!

Pourquoi essayer de se battre pour une société meilleure, alors qu'ailleurs c'est moins bien ???

Et tu dis que l'auteur se bat contre la pensée unique ? Je le trouve pourtant bien dans l'air du temps, moi ! (Ou alors c'est du second degré et j'ai rien compris ! Expliquez moi !)

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je sais plus a quelle page on parlait du CNE etc...

personnellement, je suis pour le retrait de toute la loi sur l'egalite des chances

voila, c'est dit, c'est clairement positionne, et je n'ai pas attendu les dernieres greves pour avoir cet avis...

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Un peu long, mais à méditer...Pas extrait d'un journal français...Les manifestations d'étudiants, de salariés et d'aspirants-salariés, suivis par la Gauche française et les syndicats qui ont pris le train en marche, constituent une forme de révolte spontanée contre quelque chose dont je soupçonne que peu de ceux qui y participent ont pris la pleine mesure.

Le but du mouvement est, ostensiblement, l'obtention du retrait d'un détail secondaire de la politique de l'emploi du gouvernement français, mais il a acquis une signification radicalement différente.

Les foules qui descendent dans la rue remettent en question un certain type d'économie capitaliste qu'une grande partie, voire une majorité de la société française considère comme une menace pour la norme nationale en matière de justice et par-dessus tout pour l'« égalité » - ce concept radical que la France est pratiquement le seul pays à ériger en cause nationale, la valeur centrale de sa devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ».

Il est certain que le Premier ministre Dominique de Villepin était loin de se douter des conséquences lorsqu'il a introduit ce qui lui apparaissait comme une initiative pour l'emploi, modeste mais constructive, dont le but était d'alléger les difficultés structurelles qui pesaient sur la création d'emplois.

Il a soulevé par inadvertance ce que de nombreux Français perçoivent comme une question fondamentale concernant l'avenir de leur nation, tout comme il y a deux ans ils ont perçu, au delà du référendum sur la constitution européenne, des questions dérangeantes sur la nature de l'Union Européenne de demain et le type de capitalisme qui prévaudra à l'avenir en Europe.

Ils ne sont pas les seuls à s'en inquiéter. Un débat similaire, concernant les « modèles » de capitalisme se poursuit de façon persistante en Allemagne, qui est désormais le théâtre de troubles sociaux ainsi qu'au sein même de la Commission Européenne, qui depuis l'élargissement de l'Union à 25 s'est éloignée du traditionnel modèle « social » européen. Même l'Angleterre, mardi dernier, a vu se dérouler la plus importante grève depuis les années 1920 - pour défendre les retraites.

Les Français, bien entendu, sont opposés au « capitalisme sauvage » [ 1] depuis le jour où cette bête brute a commencé à hanter la Grande-Bretagne et ses fabriques diaboliques au XIXe siècle avant de traverser l'Atlantique pour se trouver une nouvelle tanière.

Un récent sondage d'opinion sur le système de libre entreprise et de libre concurrence montre que 74% des Chinois déclarent penser que c'est le meilleur de tous les systèmes économiques, contre seulement 36% des Français, suivis de près par les Allemands.

La question essentielle est celle-ci : de quel capitalisme s'agit-il ? Depuis les années 1970, deux changements radicaux ont affecté le modèle dominant (américain) de capitalisme :

Premièrement, la version du capitalisme d'actionnaires, revue et corrigée par le New Deal (aux États-Unis), qui avait cours en Occident depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale a été remplacé par un nouveau type d'entreprises, dont le but et la responsabilités ont changé.

D'après l'ancien modèle, les entreprises avaient le devoir de garantir le bien-être de leurs employés, de même qu'elles avaient des devoirs vis-à-vis de la société (dont elles s'acquittaient principalement, mais pas exclusivement ; sous forme de charges et d' impôts).

Ce mod??le a été remplacé par un autre, selon lequel les chefs d'entreprise doivent créer de la « valeur » à court terme pour les actionnaires, ce que mesurent les cotations en bourses et les dividendes.

Cette politique a eu comme résultat concret une pression constante visant à réduire les salaires et les avantages sociaux des travailleurs (ce qui a conduit parfois à des vols de retraite et autres délits graves), et l'émergence d'un lobbying politique et de campagnes en faveur de l'allègement des charges des entreprises et de leurs contributions aux finances nationales et à l'intérêt public.

En résumé, le système des pays développés a été remanié depuis les années 1960, enlevant aux travailleurs et au financement de l'État des ressources qui vont maintenant aux actionnaires et aux dirigeants des entreprises.

Bien que cette réflexion puisse être perçue comme incendiaire, elle m'apparaît comme une simple constatation. On reproche aujourd'hui aux Européens qui résistent aux « réformes » d'empêcher, par leurs choix politiques, les chefs d'entreprise de délocaliser les emplois et d'en réduire le nombre, afin de « valoriser » l'entreprise. (Récemment, l'International Herald Tribune titrait : « Wall Street applaudit la fusion annoncée d'AT&T et de Bellsouth. 10 000 emplois seront supprimés »).

J'ai baptisé ce phénomène « capitalisme de PDG. » puisque les chefs d'entreprise exercent un contrôle effectif sur leurs directoires et sont également les principaux bénéficiaires du système, soumis à la seule critique des conseillers en investissements financiers, qui s'intéressent aux moyens d'augmenter les dividendes et non à la défense des travailleurs ou à celle de l'intér??t public. (John Bogle, le conseiller en investissements bien connu désormais à la retraite a récemment repris mon argument à son compte dans son livre, The Battle for the Soul of Capitalism (« La lutte pour l'âme du capitalisme »)

Deuxièmement, la mondialisation, dont une des conséquences primordiales a été de faire entrer les travailleurs des sociétés développées en compétition avec ceux des pays les plus pauvres du monde, a amené des changements radicaux.

Je ne vais pas m'avancer plus loin sur ce terrain, qui est, je m'en rends bien compte, extrêmement complexe ; je me contenterai de citer l'économiste classique David Ricardo et sa « loi d'airain des salaires », qui veut que lorsqu'il existe une compétition salariale et que les ressources humaines sont illimitées, les salaires baissent à un niveau situé juste au dessus de la simple survie.

Jamais auparavant les ressources humaines n'avaient été en quantité illimitée. Elles le sont désormais grâce à la mondialisation - et ce n'est qu'un début.

Il me semble que ces troubles sociaux en Europe soulignent l'incompréhension dont font preuve les politiques et les chefs d'entreprise face aux conséquences humaines d'un capitalisme qui considère les travailleurs comme une matière première et qui élargit au monde entier la concurrence des prix de cette matière première.

Dans une perspective à plus long terme, les conséquences politiques de cet état de faits iront peut-être plus loin que ne le soupçonnent les étudiants français, pourtant politisés. Leur prise de position qui peut sembler rétrograde ou même luddite [ 2] pourrait s'avérer prophétique.

William Pfaff

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Waouh, et bien que d'espérance, merci Papade ;)

Juste une question, tu le sors d'où cet article.......prophétique?

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