blabliblo Posté(e) 8 janvier 2007 Posté(e) 8 janvier 2007 Les élèves scolarisés au CNED ne relèvent pas du cadre de l'instruction dans la famille, puisque le suivi pédagogique est assuré par l'établissement. Ah bon ? Quel établissement ? Mon neveu qui vit sur sur un bateau et qui est au cned n'a pas d'établissement de suivi. On leur a simplement demandé une adresse pour le courrier... Le CNED AH !
blabliblo Posté(e) 8 janvier 2007 Posté(e) 8 janvier 2007 Les élèves scolarisés au CNED ne relèvent pas du cadre de l'instruction dans la famille, puisque le suivi pédagogique est assuré par l'établissement. Ah bon ? Quel établissement ? Mon neveu qui vit sur sur un bateau et qui est au cned n'a pas d'établissement de suivi. On leur a simplement demandé une adresse pour le courrier... Le CNED Plus exactement, le CNED de Toulouse, service de scolarité du primaire. Et l'adresse que les parents de ton neveu ont dû produire, sert à lui renvoyer ses évals après correction par un enseignant-correcteur. Ton neveu, après son inscription, certainement en classe complète règlementée (frs, maths, sciences et techno, h/g/instr° civ., arts visuels,éducation musicale, sans aucune possibilité d'impasse sur telle ou telle matière), a reçu ses fichiers de son niveau pour l'année scolaire. Chaque matière est divisée en 10 séquences, et à chaque fin de séquence, l'élève doit produire une évaluation dans chaque matière. Toutes les évaluations sont réunies dans une chemise qu'il doit renvoyer au CNED selon un calendrier précis. Les séquences paires de frs et d'éducation musicale sont aussi évaluées oralement sur cassette. Son tuteur, la personne qui va l'aider à suivre sa scolarité, reçoit une agenda du tuteur pour chaque matière avec des conseils jour après jour pour guider l'élève dans ses apprentissages. Lors de la réception de l'éval, le CNED, après pointage et donc vérification du suivi de scolarité, envoie le tout à un enseignant-correcteur (toujours le même tout au long de l'année qui assure le suivi pédagogique), qui va corriger, évaluer, aider et conseiller l'élève par écrit, et aussi oralement sur les cassettes. Puis, celui-ci renvoie le tout au CNED qui pointe les scores de réussite de l'élève et renvoie le tout à la famille. Au cas où le suivi scolaire n'est pas effectif, l'enseignant-correcteur prévient le CNED, qui alors se renseigne auprès de la famille, et ensuite prévient l'I.A. de la situation. Valà, valà... A vous de juger s'il y a contrôle ou pas! L'adresse d'envoie des documents est celle de mes parents, donc j'ai pu jeter un coup d'oeil sur les cours.... qui m'ont paru très fourni pour un CP... Tout ce que tu as cité y est. C'est une sacrée organistaion. Bref une partie est partie en Martinique et une autre partie au Vénézuéla.... Mon neveu a en effet commencé ses cours (son tuteur est sa maman) et envoyé deux évaluations. Apparemment, ça se passe bien. Le CNED doit être l'établissement le plus important en nombre d'élèves ! Le directeur est déchargé à plein temps ?
maille1 Posté(e) 18 janvier 2007 Posté(e) 18 janvier 2007 Bonjour, Mes enfants s'instruisent à la maison, je les accompagne de mon mieux et avec beaucoup de plaisir. Les débats récents sur la non-scolarisation m'inquiètent par leur côté normatif, uniformisant, et finalement très intolérant. Il y a un mythe de l'école républicaine, qui ne correspond à rien en réalité, il y a autant de situations que d'écoles, de classes, d'enseignants, tout comme dans les familles. J'estime avoir des raisons "réelles et sérieuses" de ne pas scolariser mes enfants, et en un sens, c'est clair que cela constitue aussi une critique de l'école, puisque si elle était différente, j'y mettrais peut-être les enfants... Le père de mes enfants et moi avons véritablement une philosophie différente de celle de l'école concernant ce qu'est savoir, apprendre, comprendre, créer, grandir... je suis absolument opposé à l'évaluation, opposée à ce que les enfants suivent un programme et une progression imposés d'en haut, opposée à ce que par exemple un enseignant choisisse les livres sur lesquels ma fille (7 ans et demi) devrait travailler, opposée à ce système constant de questions/vérifications. Je pense vraiment que cela ne permet pas, voire s'oppose, au vrai épanouissement intellelectuel et personnel des enfants, et le formatage social induit n'est pas celui que je souhaite non plus. Bien entendu, ce sont nos opinions, et nous ne les imposons à personne ; mais je suis vraiment gênée que d'autres prétendent nous imposer les leurs, au nom justement de ce mythe de l'école républicaine. Nous sommes responsables de nos enfants, et de fait, pour reprendre les termes de la pétition, je refuse d'être licenciée. Certes, nous avons les moyens de ce choix, moyens financiers et sociaux... la remarque sur la "dépendance" des femmes plus haut (puisque de fait je reste à la maison) est typiquement un exemple de cette intolérance que je dénonce : pour cette personne (désolée, je n'ai pas le pseudo en tête), c'en est une, pas pour moi. A partir de là, la société doit nous laisser libres d'agir en fonction de nos opinions, tant qu'elles n'empêchent pas les autres d'en faire de même, n'est-ce pas. Donc la question est : en quoi cela en dérange-t-il certains que des enfants soient instruits autrement (sachant que leur santé et leur intégrité sont préservées bien sûr)? et la vraie question : quelle légitimité a-t-on à se sentir dérangé? Et je réponds à la deuxième : aucune.
Yseult Posté(e) 18 janvier 2007 Posté(e) 18 janvier 2007 Bonjour,Mes enfants s'instruisent à la maison, je les accompagne de mon mieux et avec beaucoup de plaisir. Les débats récents sur la non-scolarisation m'inquiètent par leur côté normatif, uniformisant, et finalement très intolérant. Il y a un mythe de l'école républicaine, qui ne correspond à rien en réalité, il y a autant de situations que d'écoles, de classes, d'enseignants, tout comme dans les familles. J'estime avoir des raisons "réelles et sérieuses" de ne pas scolariser mes enfants, et en un sens, c'est clair que cela constitue aussi une critique de l'école, puisque si elle était différente, j'y mettrais peut-être les enfants... Le père de mes enfants et moi avons véritablement une philosophie différente de celle de l'école concernant ce qu'est savoir, apprendre, comprendre, créer, grandir... je suis absolument opposé à l'évaluation, opposée à ce que les enfants suivent un programme et une progression imposés d'en haut, opposée à ce que par exemple un enseignant choisisse les livres sur lesquels ma fille (7 ans et demi) devrait travailler, opposée à ce système constant de questions/vérifications. Je pense vraiment que cela ne permet pas, voire s'oppose, au vrai épanouissement intellelectuel et personnel des enfants, et le formatage social induit n'est pas celui que je souhaite non plus. Bien entendu, ce sont nos opinions, et nous ne les imposons à personne ; mais je suis vraiment gênée que d'autres prétendent nous imposer les leurs, au nom justement de ce mythe de l'école républicaine. Nous sommes responsables de nos enfants, et de fait, pour reprendre les termes de la pétition, je refuse d'être licenciée. Certes, nous avons les moyens de ce choix, moyens financiers et sociaux... la remarque sur la "dépendance" des femmes plus haut (puisque de fait je reste à la maison) est typiquement un exemple de cette intolérance que je dénonce : pour cette personne (désolée, je n'ai pas le pseudo en tête), c'en est une, pas pour moi. A partir de là, la société doit nous laisser libres d'agir en fonction de nos opinions, tant qu'elles n'empêchent pas les autres d'en faire de même, n'est-ce pas. Donc la question est : en quoi cela en dérange-t-il certains que des enfants soient instruits autrement (sachant que leur santé et leur intégrité sont préservées bien sûr)? et la vraie question : quelle légitimité a-t-on à se sentir dérangé? Et je réponds à la deuxième : aucune. Je me permets de te répondre puisque manifestement mon propos a été compris à travers un filtre et que la personne intolérante en question, c'est moi Oui, je le réïtère : le fait que l'un des parents (la mère le plus souvent) soit en charge de l'enseignement pose un problème SI l'école républicaine venait à cesser d'exister, étant bien entendu qu'avec tous les défauts qu'on peut lui trouver, elle reste néanmoins le seul moyen pour s'instruire de la très grande majorité des individus, et ce choix d'instruire à la maison, présenté comme une avancée serait en fait un "recul" s'il devenait la norme : pendant des siècles il a été impossible à la plupart des individus d'avoir accès à l'instruction, les filles en tout premier lieu, mais les garçons n'étaient pas beaucoup mieux lotis. L'école républicaine en ce sens était un progrès, à moins qu'on considère qu'il est normal qu'une partie des êtres humains ne puisse, faute de moyens, être concernés. Je répondais dans ce sens pour complèter la crainte de je ne sais plus quel intervenant qui voyait dans la déscolarisation dans le contexte actuel, non pas seulement le reflet de choix personnels et individuels (tout à fait respectables) mais une sorte de lame de fond qui vise à dénigrer l'école en particulier et le service public en général. SI donc, l'école gratuite et obligatoire venait à disparaître ou à devenir marginale (plus probable) ET à supposer que les parents puissent malgré tout assurer l'instruction eux-mêmes, cela aurait pour conséquence vraissemblable de voir une partie de la population, les femmes les premières, évincées d'une partie de la vie sociale et du monde du travail. Même si au départ il s'agissait d'un choix. Sans même imaginer de scénario-catastrophe, on observe déjà aujourd'hui la difficulté que rencontrent pour se réinsérer dans la vie sociale et le monde du travail celles qui ont fait le choix de garder leurs enfants pendant la première enfance de ceux-ci, choix parfois imposé par le fait que les modes de garde étant relativement coûteux ou insuffisants, pour les bas ou moyens salaires, il est souvent plus rentable qu'une femme reste chez elle pour garder ses propres enfants; ceci indépendamment du fait, ce n'est pas le sujet, qu'elle ait réellement fait ce choix pour profiter de cette période privilégiée (c'est mon cas pour peu de temps encore). En outre, à une époque ou un couple sur trois se sépare, c'est (statistiquement) pour une femme prendre un risque énorme que de ne pas disposer d'une indépendance financière, à moins d'avoir des rentes, ou d'exercer une profession libérale, en étant relativement libre d'organiser son emploi du temps, ou d'accepter de dépendre des revenus générés par un homme (aléatoire cf le nombre de séparations), ce qui peut ne pas correspondre à la "philosophie" de toutes. En outre, éthiquement, je souhaite que le phénomène reste marginal : il serait en effet finalement "logique" que les personnes qui déscolarisent, puisqu'elles se mettent en marge (c'est en effet leur choix), refusent de participer à l'effort commun pour financer l'école, l'hôpital, et tous les services publics dont elles n'ont pas l'usage. Dans ces conditions, le scénario catastrophe risquerait de devenir une réalité. Est-ce plus clair? Je m'édite : je n'ai pas réagi immédiatement, mais finalement, je trouve qu'il est en revanche particulièrement inconvenant de venir déclarer sur un forum de profs que ceux-ci font mal leur travail : la raison invoquée en effet pour justifier la déscolarisation ne prend pas la forme d'une plainte à l'égard de l'institution, mais bien, d'une critique au niveau individuel, du travail effectué dans les classes par les enseignants, en plus d'être incohérente puisque c'est la variabilité qui prévaut : "...il y a autant de situations que d'écoles, de classes, d'enseignants, tout comme dans les familles. " ce qui s'oppose à :"...je suis absolument opposé à l'évaluation, opposée à ce que les enfants suivent un programme et une progression imposés d'en haut" Moi aussi, comme tout parent, je souhaite ce qu'il y a de mieux pour mes enfants, moi aussi je souhaite que leur personnalité puisse s'épanouir à l'école dans ce qu'ils ont de spécifique, et je n'ai pas la sensation que l'école les "formate" : de toute façon, les sources auxquelles s'alimente un individu ne sont pas limitées à l'école. Pour moi, le danger justement, c'est de vivre en vase clos, de ne voir et comprendre le monde qu'à travers le filtre familial. Alors, lorsque qu'on s'exclut de la communauté, lorsque des généralités sont émises, aussi peu argumentées, juste nourries d'idées préconcues, qui évitent le débat de fond qui serait peut-être de permettre à l'école, non pas de faire du préceptorat, ce n'est pas sa vocation, mais d'améliorer les conditions pour que les enseignants puissent au mieux prendre en compte l'hétérogénéïté de leur classe, j'ai du mal à voir autre chose que... une forme de sectarisme... ce qui finalement est un forme d'intolérance...
maille1 Posté(e) 18 janvier 2007 Posté(e) 18 janvier 2007 Bonsoir, Oui, je le réïtère : le fait que l'un des parents (la mère le plus souvent) soit en charge de l'enseignement pose un problème SI l'école républicaine venait à cesser d'existerLa différence est peut-être que je ne connais pas de personnes déscos qui veulent la fin de l'école, ou interdire l'école... personne n'envisage cela, aussi évoquer/opposer les conséquences de la disparition de l'école me semble incongru. En revanche, il a bien été question d'interdire ou quasiment le choix de ne pas scolariser, alors qu'on demande juste, je crois, à ce qu'on nous laisse tranquilles, et je rappelle que c'est une tranquillité sous contrôle...ce choix d'instruire à la maison, présenté comme une avancée serait en fait un "recul" s'il devenait la norme Ce choix n'est pas présenté comme une avancée, c'est un droit, tout simplement, concomittant à la création de l'école de Jules Ferry, d'ailleurs, une option parallèle. Quant à la possibilité qu'il devienne la norme... cette hypothèse me parait complètement impossible, parce que très peu de gens veulent instruire leurs enfants à la maison, pour toutes les raisons imaginables (goût, temps, argent, sentiment de pouvoir le faire, etc). Je crois vraiment, une fois de plus, que ce choix ultra-marginal ne menace en rien l'école, mais en revanche, cet acharnement sur quelques centaines de familles pose vraiment question. Je répondais dans ce sens pour complèter la crainte de je ne sais plus quel intervenant qui voyait dans la déscolarisation dans le contexte actuel, non pas seulement le reflet de choix personnels et individuels (tout à fait respectables) mais une sorte de lame de fond qui vise à dénigrer l'école en particulier et le service public en général. Si on se posait la question de savoir pourquoi certains déscolarisent, ça pourrait en effet éclairer d'un jour nouveau certaines pratiques de l'école, et la conduire à s'améliorer... mais la marginalité du phénomène le rend anecdotique. Sans même imaginer de scénario-catastrophe, on observe déjà aujourd'hui la difficulté que rencontrent pour se réinsérer dans la vie sociale et le monde du travail celles qui ont fait le choix de garder leurs enfants pendant la première enfance de ceux-ci, choix parfois imposé par le fait que les modes de garde étant relativement coûteux ou insuffisants, pour les bas ou moyens salaires, il est souvent plus rentable qu'une femme reste chez elle pour garder ses propres enfants; ceci indépendamment du fait, ce n'est pas le sujet, qu'elle ait réellement fait ce choix pour profiter de cette période privilégiée (c'est mon cas pour peu de temps encore).En outre, à une époque ou un couple sur trois se sépare, c'est (statistiquement) pour une femme prendre un risque énorme que de ne pas disposer d'une indépendance financière, à moins d'avoir des rentes, ou d'exercer une profession libérale, en étant relativement libre d'organiser son emploi du temps, ou d'accepter de dépendre des revenus générés par un homme (aléatoire cf le nombre de séparations), ce qui peut ne pas correspondre à la "philosophie" de toutes. Mais je crois qu'il y a des choses différentes dans ce que tu écris : je ne trouve pas normales les difficultés des femmes à retrouver du travail quand elles le souhaitent, ni la difficulté liée aux modes de garde, ni rien de cela. C'est peut-être un risque énorme que je prends en "dépendant" d'un revenu qui n'est pas généré par mon travail, mais c'est à moi d'en juger, et personne n'a à qualifier cette situation de dépendance si je ne la ressens pas comme cela... ce que je veux dire, c'est que je ressens cela comme un jugement abusif, parce qu'on n'est jamais à la place des autres . Si on pense que ne pas travailler est risqué, on travaille, mais cela n'a pas à être extrapolé.En outre, éthiquement, je souhaite que le phénomène reste marginal : il serait en effet finalement "logique" que les personnes qui déscolarisent, puisqu'elles se mettent en marge (c'est en effet leur choix), refusent de participer à l'effort commun pour financer l'école, l'hôpital, et tous les services publics dont elles n'ont pas l'usage. Dans ces conditions, le scénario catastrophe risquerait de devenir une réalité. Je pense que c'est déjà le cas, la désco n'y changera rien : cf les écoles privées, les mutuelles... Je m'édite : je n'ai pas réagi immédiatement, mais finalement, je trouve qu'il est en revanche particulièrement inconvenant de venir déclarer sur un forum de profs que ceux-ci font mal leur travail : la raison invoquée en effet pour justifier la déscolarisation ne prend pas la forme d'une plainte à l'égard de l'institution, mais bien, d'une critique au niveau individuel, du travail effectué dans les classes par les enseignants, en plus d'être incohérente puisque c'est la variabilité qui prévaut : "...il y a autant de situations que d'écoles, de classes, d'enseignants, tout comme dans les familles. " ce qui s'oppose à :"...je suis absolument opposé à l'évaluation, opposée à ce que les enfants suivent un programme et une progression imposés d'en haut On ne se comprend pas, il s'agit de deux raisons "cumulatives" pas incohérentes à mon sens bien sûr : certains profs font mal leur travail, ce n'est pas un mystère, comme dans toutes les autres professions d'ailleurs. Mais on a le choix du boulanger, du médecin, pas du prof, dans les conditions actuelles (ou école privée, choix de l'école dans une certaine mesure, financée par l'argent public, et qui co-existe plutôt pacifiquement, qu'on n'envisage pas/plus d'interdire), et je ne suis pas d'accord avec ça. Je refuse cet arbitraire, et j'en assume les conséquences, tout en contribuant néanmoins au financement de l'école, comme tous les déscos... donc encore une fois, je ne vois pas quelle menace nous représentons. Je ne pense donc pas avoir accusé "les profs" en général de mal faire leur travail sur leur propre forum, ça n'aurait aucun sens (par ailleurs les enseignants que je connais n'ont pas de problème avec notre désco, et certains le font ou y pensent aussi pour leurs enfants...). Donc ne pas avoir prise sur cette variabilité individuelle ne me convient pas, et par ailleurs, dans ce qu'il y a de commun, à savoir les programmes, l'esprit général, les habitus scolaires si on veut, issus de l'institution en elle-même, je ne retrouve pas ce que je pense essentiel. Et dans la mesure où même les meilleurs enseignants travaillent dans ce cadre... je n'ai pas la sensation que l'école les "formate" : de toute façon, les sources auxquelles s'alimente un individu ne sont pas limitées à l'école.C'est bien en effet une question de sentiment personnel, et tous sont recevables ; l'école a tout de même selon moi une influence majeure sur les enfants, parce qu'elle les reçoit jeunes et les garde longtemps...Alors, lorsque qu'on s'exclut de la communauté, lorsque des généralités sont émises, aussi peu argumentées, juste nourries d'idées préconcues, qui évitent le débat de fond qui serait peut-être de permettre à l'école, non pas de faire du préceptorat, ce n'est pas sa vocation, mais d'améliorer les conditions pour que les enseignants puissent au mieux prendre en compte l'hétérogénéïté de leur classe, j'ai du mal à voir autre chose que... une forme de sectarisme... ce qui finalement est un forme d'intolérance...
Betba Posté(e) 19 janvier 2007 Auteur Posté(e) 19 janvier 2007 Pour moi, le danger justement, c'est de vivre en vase clos, de ne voir et comprendre le monde qu'à travers le filtre familial.Alors, lorsque qu'on s'exclut de la communauté, lorsque des généralités sont émises, aussi peu argumentées, juste nourries d'idées préconcues, qui évitent le débat de fond qui serait peut-être de permettre à l'école, non pas de faire du préceptorat, ce n'est pas sa vocation, mais d'améliorer les conditions pour que les enseignants puissent au mieux prendre en compte l'hétérogénéïté de leur classe, j'ai du mal à voir autre chose que... une forme de sectarisme... ce qui finalement est un forme d'intolérance... Heu, non rien
Yseult Posté(e) 19 janvier 2007 Posté(e) 19 janvier 2007 Je refuse, Betba, de passer pour la vilaine : une personne parle d'intolérance à mon égard, lorsque simplement j'expose un aspect des conséquences que peut avoir le fait qu'une femme reste à la maison pour instruire ses enfants ou pour tout autre raison d'ailleurs, d'un point de vue pratique, même si c'est un choix (je suis moi-même dans cette configuration). Je parle de la place d'une femme dans la société en général pas d'une personne en particulier, et, qui plus est, n'était pas intervenue jusque là. Je refuse donc qu'elle me juge intolérante (ce sont ses mots) parce qu'elle prend mon propos pour une attaque personnelle, et qui est peut-être finalement complexée de l'image que lui renvoient les autres, mais en tout cas pas moi, puisque, je le répète, j'ai moi aussi fait le choix de garder mes enfants pour le moment (et donc de dépendre d'un homme) Donc, quand on se permet de porter un tel jugement, simplement parce qu'on voit le monde à travers son filtre, on s'expose à une réaction. Jusque là, je ne jugeais pas, principalement parce que tout ce qui avait été dit l'était sur le mode courtois. La première à porter un jugement et qui plus est, à titre personnel à mon encontre, ce n'est pas moi. (J'ajoute, pour expliquer mon propos, que des gens comme JM Le Pen ont proposé une rémunération pour les femmes qui restent chez elles, ce qui, dans un premier temps, peut apparaitre comme généreux et légitime puisque c'est revaloriser le travail des femmes à la maison, et c'est d'ailleurs sur cela que Le Pen appuie sont argumentation. Or, même si au départ le phénomène reste marginal, c'est courir le risque qu'à terme, cela devienne une norme et éliminer les femmes de la vie sociale, leur ôter toute possibilité d'avoir une indépendance financière, c'est retrouver la dépendance contre laquelle les femmes se sont battues. Et dans une période de chômage, il n'est pas rare d'entendre que si les femmes restaient à la maison faire des gosses, ce serait du travail libéré pour les hommes) J'ai bien noté que dans le cas de la déscolarisation, il n'est pas question de cela... mais malgré tout, j'ai le droit de dire que cela me met mal à l'aise. En outre, quand je vois la déscolarisation justifiée par le fait que l'école formate les cerveaux, c'est donc que ceux qui lui font confiance, sont des lobotomisés, marchant comme un seul homme, incapables de former leur jugement. C'est être tolérant cela? Ca vous a un côté élitiste et méprisant particulièrement désagréable. Jusque là, depuis le début du post, je n'ai pas montré d'hostilité, simplement de la curiosité, face à cette démarche. En outre, je ne suis pas stupide au point de croire que les pro-désco à eux seuls, seraient la cause d'une disparition de l'école de la république gratuite, mais puisque nous sommes à une époque de dénigrement de cette école, ces personnes contribuent, à leur corps défendant, pourquoi pas, à justifier ce dénigrement, puisque les arguments avancés sont les mêmes que ceux des partisans de l'école "libre".
Betba Posté(e) 19 janvier 2007 Auteur Posté(e) 19 janvier 2007 J'ai bien noté que dans le cas de la déscolarisation, il n'est pas question de cela... mais malgré tout, j'ai le droit de dire que cela me met mal à l'aise.En outre, quand je vois la déscolarisation justifiée par le fait que l'école formate les cerveaux, c'est donc que ceux qui lui font confiance, sont des lobotomisés, marchant comme un seul homme, incapables de former leur jugement. C'est être tolérant cela? Ca vous a un côté élitiste et méprisant particulièrement désagréable. Mais je suis d'accord là-dessus... l'école formate, c'est clair, mais la famille aussi : croire qu'un enfant est libre parce qu'il ne va pas à l'école, c'est nier la réalité des choses! Disons juste que moi perso dans mon cas personnel (oui je sais, elle n'est pas correcte ma phrase ), je ne me sens pas en marge de la communauté et je ne pense pas spécialement participer au dénigrement de l'école publique! Je ne la trouve pas parfaite mais je ne trouve pas non plus l'IEF parfaite, loin de là... Et d'ailleurs, je n'ai jamais fait ce choix par rapport à l'école, mais vraiment pas, bien plus par rapport à notre mode de vie et au travail de Mr Betba. Le fait que les nanas ne bossent pas dans le cas de l'IEF est quelquechose qui m'interroge énormément : l'IEF c'est effectivement donner à la femme un rôle trés traditionnel dans la majorité des cas (là encore, il y a des exceptions : perso, je suis ravie de faire mon doctorat et je ferai la même chose si mes gosses étaient scolarisés). Mais bon, des femmes au foyer épanouies et heureuses, ça existe heureusement (et la majorité avec des gosses scolarisés ou même sans enfants : perso, bosser me fait chier, mais je n'aime pas non plus rester à la maison à m'occuper des nains et de l'intendance ). (heu et je n'avais pas saisi que ce que tu disais s'adressait plus à Maille qu'à l'ensemble des non sco )
varuna Posté(e) 19 janvier 2007 Posté(e) 19 janvier 2007 bonjour Je vois que les opinions se suivent et ne ressemblent pas ..; ce qui est salutaire... J'avais donné mon point de vue . il a -peut etre - trouvé ses lecteurs... L'ecole est menacée ( comme toujours ) par une coalition bizarre , d'un coté les retros, adeptes du programme de 45 ( la syllabique, le calcul des le CP etc..) de l'autre les "managers" qui veulent supprimer la carte scolaire et rentabiliser l'education ( un bel oxymore) ... En somme il y a un contexte donc meme un choix "individuel " a des conséquences. Et d'ailleurs si il n'y a plus d'ecole, comment faire des "sciences de l'education" ? :P . En tant que citoyen je ne suis pas trop d'accord avec ces critiques de formatage de l'ecole, qui est encore celle de tous , pour le moment ici ( et en tant que professeur j'ai souvent vu le contraire dans mon college ZEP , puis ma fac ZEP ( Villetaneuse) et meme dans mon iufm voué aux gémonies ces temps ci , avec des relents demagogiques et populistes , dont je crains que "'ecole chez soi "participe , en tout cas structurellement) ... quand aux mathématiques, physique; langues et le reste en seconde ou terminale "enseignées" par maman ( dans ce cursus beaucoup d'etudiants) je demande (rai?) a voir salut et fraternité un disciple de Georges ( Orwell) et de musashi
maille1 Posté(e) 19 janvier 2007 Posté(e) 19 janvier 2007 Bonjour, Yseult, tout d'abord, je n'ai pas écrit que tu étais intolérante, comme tu le cites à tort ("Je refuse donc qu'elle me juge intolérante (ce sont ses mots)"), j'ai écrit précisément que ta remarque était un exemple (à mes yeux) d'intolérance, pour ma part, il y a une nuance, personne n'est contenu dans un seul de ses propos, bien heureusement ... Nous nous écartons du sujet de la désco en lui-même, mais dans cela : cela suppose qu'un des parents, généralement la mère, reste à la maison... ce qui au niveau sociètal pose un autre problème, celui du travail des femmes, de leur insertion sociale, du fait qu'elles dépendront à nouveau d'un homme, etc... par rapport à ce débat féministe classique, je vois une généralisation abusive qui restreint précisément le choix des femmes, en tout cas leurs raisons et les conséquences. On peut ne pas travailler à l'extérieur, mais ne pas se considérer pour autant comme non insérée socialement (n'existe-t-il de vie sociale que dans le travail rémunéré?), ou dépendante (mon mari n'est-il pas dépendant aussi de moi pour ma contribution à l'éducation des enfants qui sont aussi les siens? Nous sommes tous en réalité dans des schémas d'interdépendance, le choix se fait ensuite sur la proximité affective, le lien pécunier... pour travailler sans ses enfants, toute personne est dépendante d'un mode de garde quel qu'il soit!) et il me semble que celles pour qui ce serait le risque ne se mettront pas dans cette situation. Je te prie de croire que je suis très attachée à l'indépendance des femmes, mais je pense qu'il y a d'autres moyens de la vivre (et de la défendre) que d'être dans la duplication d'un mode de vie anciennement exclusivement masculin. Rassure-toi, je vis très bien ce choix, probablement parce qu'il n'est contraint en rien... mais certaines idées préconçues même si classiques me semblent limitantes, et intolérantes comme je l'ai dit en ce qu'elles ne proposent, telles qu'exprimées, qu'un seul modèle (pas de travail = risque et dépendance). Mais c'est mon ressenti de lecture, c'est tout... Je reviens, présentement ma fille doit aller élargir son horizon auprès de sa prof de danse .
varuna Posté(e) 19 janvier 2007 Posté(e) 19 janvier 2007 re et suite Il y a une difficulté disons de methode et de reflexion SOIT il s'agit d'un forum de " temoignages " où l'on raconte ou explique ou rend compte de sa pratique de l'education , ce qui peut se concevoir ( a part le coté " vie dans une BD où tout est bien " avec des relations de confiance etc en somme summerhill en mieux et en famille je ne suis pas sur que L aurait apprécié ) SOIT on etablit difficilement un dialogue en posant des analyses contradictoires fondées ( ou pas d'ailleurs ) ... SINON des tas de monologues nous ramenent aux modes -bulles , et c'est bien de cela qu'il s'agit a vous lire , certain(e) s en tout cas. DONC 1) quid des compétences , reelles ou supposées , pour enseigner en general et en particulier ( voir ante) 2) quid des autres enfants qui n'ont pas ce cadre, ni meme de professeur de danse mais peut etre des enseignants efficaces ou meme compétents ( ou un club d judo COLLECTIF) ? 3) donc quelle société veut on en somme ? vous avez dit Republique et citoyens .... Il parait qu'il y aurait urgence .... ciao
Yseult Posté(e) 19 janvier 2007 Posté(e) 19 janvier 2007 re et suiteIl y a une difficulté disons de methode et de reflexion SOIT il s'agit d'un forum de " temoignages " où l'on raconte ou explique ou rend compte de sa pratique de l'education , ce qui peut se concevoir ( a part le coté " vie dans une BD où tout est bien " avec des relations de confiance etc en somme summerhill en mieux et en famille je ne suis pas sur que L aurait apprécié ) SOIT on etablit difficilement un dialogue en posant des analyses contradictoires fondées ( ou pas d'ailleurs ) ... SINON des tas de monologues nous ramenent aux modes -bulles , et c'est bien de cela qu'il s'agit a vous lire , certain(e) s en tout cas. DONC 1) quid des compétences , reelles ou supposées , pour enseigner en general et en particulier ( voir ante) 2) quid des autres enfants qui n'ont pas ce cadre, ni meme de professeur de danse mais peut etre des enseignants efficaces ou meme compétents ( ou un club d judo COLLECTIF) ? 3) donc quelle société veut on en somme ? vous avez dit Republique et citoyens .... Il parait qu'il y aurait urgence .... ciao Merci. Pas le temps ce soir de développer, mais en gros, d'accord, surtout sur ce que sous-entend le 3/ qui reprend les autres.
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