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Grand-Père de Gilles Rapaport


Leia6484

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Ca y est l'épreuve pour moi c'est du passé!!

Alors en ce qui concerne les questions:

- expliquer certains passages du livre, notamment dernière page (sentiment de culpabilité du grand-père)

- faut-il lire la livre avant/pendant/après la leçon d'histoire sur cette période et pourquoi

- à quoi sert un réseau

- dans mon réseau je parlais du livre Rose Blanche, expliquer pourquoi ce titre, d'où ça vient

- comment expliquer la couverture

- qu'est ce qui peut ne pas être compris par les élèves, dans les choses dites implicitement

Voilà je crois que c'est tout.

Moi j'ai tout fini donc bonne chance à tous pour la suite ;-)

Connais pas du tout le livre Rose Blanche, va peut être falloir que je regarde...

Mais pour la couverture, tu 'las expliquée comment?

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Si cela peut vous aider, voilà ce que j'ai trouvé :

Présentation :

Un vieil homme meurt, dont le destin s'est noué, à l'aube du siècle, quelque part en Pologne, avant de se fondre dans des milliers d'autres destins. En rendant hommage à son propre grand-père, matricule 46690 dans un camp de concentration, Gilles Rapaport donne une réponse à la question : "Comment sauver la mémoire de millions d'hommes et de femmes...?"

Constellation : Histoire et valeurs

Genre : narrer

Cycles : cycle 3 et vers le collège

Entrées Didactiques

La lecture de l'album ne trouve sa place qu'au cycle 3. D'abord parce qu'elle a besoin d'être préparée par d'autres lectures, qui aideront le jeune lecteur à identifier le référent, les événements et les lieux évoqués souvent de manière elliptique (la "première grande catastrophe du siècle", "ce pays les refuse, les rejette", le "bruit des bottes", "la Légion étrangère", "la mer du Nord"..). Mais aussi parce que la brutalité de l'illustration et son adéquation aux événements racontés demandent un "accompagnement" de l'adulte. C'est l'exemple même de l'album qui appelle un travail en constellation. .

Du côté du livre :

- énonciation

Qui raconte? Au nom de qui?

C'est le récit d'une vie, celle du grand-père, récit fait par un narrateur privilégié, le petit-fils. C'est surtout une narration à la première personne : après la dédicace de l'auteur "à ses grands parents", le narrateur installe, d'entrée de jeu, page 6, une histoire familiale particulière ( "devant nous, mon père...) une histoire "privée" en quelque sorte, et la clôt, page 29, en reprenant la parole : "j'espère qu'il a eu la réponse...".

Entre les deux pages, un récit à la 3ème personne, au singulier d'abord ("Grand-père naît en 1901 en Pologne"), au pluriel ensuite, le pluriel d'un couple ("Il rêve, ils rêvent"), le pluriel d'un peuple ( "ce pays les refuse, les rejette", "Il court, ils courent, tombent, se relèvent..." p.17).

Récit qui remonte le temps, puisqu'il faut l'événement de la mort du témoin pour que les faits évoqués, le "secret de son voyage", soient racontés.

Pour comprendre le lien entre l'histoire individuelle et l'histoire collective, le jeune lecteur aura à accorder toute leur importance à la désignation des personnages (Grand-père, Grand-mère, qui assurent la liaison entre les deux niveaux) et à l'irruption du présent de narration dès la page 9, qui "dramatise" le récit tendu comme une corde.

Il aura surtout à s'interroger sur l'équation auteur-narrateur, à se mettre à l'écoute d'une voix pressante, une "parole écriture" : le choix du verset, les nombreuses reprises créent le rythme fondamental, les interrogations disent l'étonnement devant le scandale découvert au fur et à mesure.

Il aura à prendre distance par rapport aux fictions qu'il connaît pour s'intéresser au rapport à l'Histoire, à la vérité des faits évoqués.

Il aura enfin à s'intéresser à la relation entre le texte et l'image.

Pour aider le jeune lecteur à comprendre que l'un des deux fils de Grand-père est le père du narrateur, on proposera d'établir l'arbre généalogique de la famille en prélevant les informations dans le texte et dans l'image.

De même, pour déterminer qui est ami, qui est ennemi de Grand-père, on proposera de classer les informations données par le texte et de les traiter en fonction du contexte historique (recherche documentaire).

- mise en images et interaction avec le texte

Que Gilles Rapaport soit également l'auteur de l'illustration est capital. Ici rien n'est laissé dans l'ombre, tout est dit avec force : non pas un témoignage de plus, après d'autres, mais une manière singulière de proférer une vérité, en redoublant le pouvoir des mots par la brutalité des traits noirs appuyés qui cernent les visages et les corps et dressent la tour du four crématoire sur un ciel désespéré.

Les jeunes lecteurs auront, avec cet album, un exemple particulièrement éloquent de la consubstantialité du texte et de l'illustration. Page 16, par exemple, le portrait de profil d'un chef hurlant, plus terrible que le chien loup à droite et en regard, est parfaitement en accord avec le texte : "les coups lui cassent le dos. Il ne sait plus qui crie, qui aboie...". Après le rougeoiement dramatique de la couverture, la palette des couleurs se réduit au noir, au blanc et au bleu. Mais la densité que donne aux lettres blanches du texte le fond noir de la page, le renversement qui s'opère ailleurs, lettres noires sur page blanche, l'envahissement de la double page par le trop plein du dessin, tout, jusqu'aux blancs d'un texte fractionné en versets, participe d'une mise en scène lyrique de l'émotion, de la colère à l'amour. Jusqu'au silence de la dernière page, silhouette noire figée dans le souvenir de ce qui se passa au delà du portail conservé d'Auschwitz, tout fait de cet album une sorte d'oratorio. Une manière originale en tout cas de dire l'indicible.

Pour montrer comment le contexte émotionnel est ici porté par un réseau de signes, on suivra dans l'écrit et l'illustration le développement de la métaphore des "ténèbres", depuis le noir des costumes des juifs et des uniformes nazis jusqu'à la phrase finale "Grand'mère rattrapée par la nuit...", et le jeu des oppositions (avec le bleu du départ vers Paris et de l'uniforme choisi, avec le blanc de la naissance et de la renaissance, dans les premières et dans les dernières pages).

Du côté du lecteur :

- se situer dans un systeme de valeurs

Grand-père est un album qui dérange, qui n'est pas facilement proposé, ni lu dans les classes. Sans doute vaut-il mieux rencontrer Otto avant Grand-père, et pourtant celui-ci explicite ce que l'autre suggère. Il montre en clair ce qui s'est passé, dans Otto, entre le départ de David et sa réapparition. Il aide à comprendre plus largement le jeu des enchaînements (l'antisémitisme, les pogroms, la volonté d'extermination…) et des responsabilités (y compris du gouvernement de Vichy et d'une partie de l'opinion publique française). Plus encore qu'Otto il permet de comprendre pourquoi de telles histoires doivent être racontées, rappelées à la mémoire au lieu d'être enfouies dans l'oubli. On peut leur adjoindre Rose Blanche (Gallimard, ill. R. Innocenti), dont le réalisme méticuleux apporte une variante intéressante.

La difficulté, pour le jeune lecteur, sera de maintenir le lien entre l'histoire individuelle et l'histoire collective, entre l'évocation d'un destin particulier, et la portée infiniment plus large, le regard sur une époque (celle des faits, la nôtre), la valeur de leçon donnée au récit. A la fois brutale et pudique, l'illustration appelle d'autres images qui donneront à la figure du "grand-père" sa valeur d'exemple et de symbole. C'est pourquoi nous avons inscrit l'album dans une constellation dont vous trouverez le développement sous le titre "Histoire et valeurs".

Source

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C'est bizarre, mais mon exposé reprend pas mal ces points... avec d'autres, puisque je m'attarde pas mal aussi sur les implicites du texte....

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Pour la couverture je l'ai expliqué par la perte d'identité des gens quand ils entraient dans les camps...

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Pour la couverture je l'ai expliqué par la perte d'identité des gens quand ils entraient dans les camps...

OK merci

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et au fait, t'as choisi la lecture de quel passage, toi?

"battu, tondu, ...." PAGE 21 JE CROIS.JE VAIS LIRE TROIS PAGES.et toi? Ton exposé porte sur l'oeuvre globale ou bien sur l'extrait seulement??

Moi, j'ai choisi l'extrait p 9 à 11parce qu'il y a beaucoup d'implicites à faire verbaliser par les élèves.

mais j'étais en train de me demander si cet album représentait un schéma précis (quinaire, actanciel)

je commence à être un peu paumée .

merci à vous

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pour Leia : au cours de l'entretien, est-ce qu'on t'a posé des questions sur d'autres oeuvres de litt de jeunesse que tu n'avais pas citées dans tes mises en réseau ?

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Pour répondre à patochette dans son MP, ton réseau m'a l'air très bien. Moi j'avais fait 3 pistes possibles pour le réseau:

- sur Gilles Rapaport en tant qu'auteur

- sur Gilles Rapaport en tant qu'illustrateur

- sur le thème de la déportation, des camps, ... avec différents points de vue où là j'ai cité Otto, Rose Blanche, La grande peur sous les étoiles, et l'Etoile d'Erika.

Je n'ai eu qu'une question sur un autre livre que Grand-Père c'était sur Rose Blanche, je n'ai pas eu de question sur des livres que je n'avais pas cités. Mais je pense aussi que ca peut dépendre des jurys...

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Pour répondre à patochette dans son MP, ton réseau m'a l'air très bien. Moi j'avais fait 3 pistes possibles pour le réseau:

- sur Gilles Rapaport en tant qu'auteur

- sur Gilles Rapaport en tant qu'illustrateur

- sur le thème de la déportation, des camps, ... avec différents points de vue où là j'ai cité Otto, Rose Blanche, La grande peur sous les étoiles, et l'Etoile d'Erika.

Je n'ai eu qu'une question sur un autre livre que Grand-Père c'était sur Rose Blanche, je n'ai pas eu de question sur des livres que je n'avais pas cités. Mais je pense aussi que ca peut dépendre des jurys...

Merci beaucoup Leia pour ta réponse !

Mais comment as-tu développé le réseau sur le thème de la déportation avec différents points de vue ? As-tu parlé des effets produits sur le lecteur ? Exemple, dans l'Etoile d'Erika, on entre tout de suite dans la réalité de la période historique à travers le point de vue d'Erika qui est adulte. Ce n'est pas le cas pour Otto, regard naïf d'un ours. Même chose avec Hélène dans La grande peur sous les étoiles qui ne comprend pas ce qui se passe et qui comprend qu'à la fin.

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Je ne suis pas rentrée dans les détails plus que ça. J'ai cité les pistes de réseau possible sans m'étaler, au cas où le jury veuille poser des questions dessus. Bon ça n'a pas été le cas mais c'est pas grave lol.

Mais ça peut être intéressant de détailler si on a le temps dans son exposé ;-)

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J'ai passé mon oral pro ce matin, avec bien entendu la litté...

Dans mon jury (seulement 3 personnes) je crois que je n'avais pas de spécialiste de litté jeunesse... POur les questions, c'était surtout des questions pour approfondir ce qui avait été dit dans l'exposé, et surtout d'autres pistes de travail à partir de l'album, comme la poésie (écriture poétique de l'album, mais aussi le blanc sur fond noir... ; ou alors le travail en arts visuels à partir des illustrations, avec l'exemple de Guernica... et puis d'autres questions... du genre nom de poètes qui ont écrit le même genre de chose... je suis nulle en poésie, mais j'ai cité la chanson nuit et brouillard de Jean Ferrat et Si c'est un homme de primo lévi... )

Bref on verra...

Je n'ai plus qu'à attendre la 5 juillet

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