Amelie375 Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Oh là là Azerty .... très délicat aussi ta situation ..... Pour te répondre, je dirais que dans ces conditions, je ne me vois pas finir mes jours auprès de quelqu'un sur qui je ne pourrai pas m'appuyer en cas de souci, et ça c'est très dur à vivre. Leur père bosse de nuit, ne compte absolument pas repasser en poste de jour (il a beaucoup de journées de récup comme cela ... ). Donc, il est présent à l'appart en journée: il a donc la plupart du temps la possibilité de rester avec les petits quand ils sont malades. Vu la fréquence à tous deux de leurs petites maladies, je ne sais pas du tout comment je pourrais gérer les gardes s'il ne pouvait pas le faire, car il y a bien mes journées de boulot à faire et les jours "enfants malades" sont en général bouffés en 2 mois (en plus comme j'ai 2 enfants, ça augmente la probabilité de demander des jours enfant malades, puisque notre quota n'est pas dans ce cas multiplié par 2) .... Mais me diras-tu, si nous nous séparons, rien ne l'empêche de continuer à les garder ..... Sauf que je ne peux pas prévoir s'il cherchera à me nuire et donc ne voudra pas les garder .... et donc me mettre en danger au point de vue professionnel avec l'obligation de garde de mes enfants malades (genre: être obligée de demander des arrêts maladie pour pouvoir les garder .....) Bref, je pense à juste titre être vraiment coincée. Pour ma reconversion, actuellement, je ne vois pas comment je pourrais faire. Le souci étant: en fin de journée, encore à cause de lui, j'ai un horaire butoir les soirs où il part bosser. Il part en tout début de soirée, donc comment ça se passerait pour la garde de mes enfants au moment où il part au boulot, "si jamais" mon nouveau boulot me retenait parfois à un horaire avancé? Plus les embouteillages de la région parisienne ..... Bref, j'étouffe de cette situation, je ne vois pas autrement que d'attendre qu'ils soient ados (donc autonomes au moment où leur père part au boulot)..Vous voyez ce que je voulais dire? Oui, je vois bien ce que tu veux dire Amélie : 1) comme tous les enfants jeunes, les tiens sont souvent malades. Une fois que tes jours de "garde d'enfant malade" sont épuisés et n'ayant aucune famille à proximité, c'est ton conjoint qui en assume alors la garde en journée puisqu'il travaille de nuit. 2) en soirée, il ne faut pas que vos horaires de boulot se chevauchent (toujours en raison de la garde des enfants). Actuellement vous avez trouvé un certain équilibre de ce côté-là. 3) tu crains qu'en cas de séparation, il te fasse du chantage à la garde pour se venger (que tu craignes un truc comme ça, cela en dit long ; si on y ajoute le refus de partage des charges au prorata des salaires, no comment... ) Tu es très mal dans ton boulot mais les horaires de ton conjoint, son refus de les assouplir et l'absence d'autre solution de garde te laissent peu de marge de manœuvre. Tu as l'impression d'être "fait comme un rat". Je crois que ce dont tu souffres le plus c'est de l'absence de considération pour ton mal-être. Que tu aies le sentiment que ce mal-être n'est pas entendu. Oui, c'est tout à fait ça. Parfois, j'ai des flashes atroces, genre me sauver et tout planter .... Ce qui me fait peur, car je pense à mes enfants! Se sentir coincée, sans marge de manœuvre, ça rend fou je crois. J'ai déjà eu 6 mois de CLM, et si je reste dans le 1er degré, je ne sais pas quand sera la prochaine fois que je craquerai. C'est pénible, car c'est en moi, c'est profond. Ici dans ce secteur, je n'enseigne pas vraiment avec mes 30 cm2, je fait de la surveillance et de la gestion de comportement. J'enseigne aux 6 sérieux de la classe. Les autres ne captent pas et ne se mettent pas en posture d'apprenant. Je suis désespérée de les retrouver lundi.
Amelie375 Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Dans ton cas, Amélie, c'est l'accumulation de différentes difficultés qui rend ta situation difficile : le job est de plus en plus pénible, mais en plus quand dans ta vie privée ça ne va pas non plus , que tu bosses dans un milieu difficile et qu'en plus le budget est serré , forcément....ça fait beaucoup. Oui, c'est bien l'accumulation des difficultés qui aspire toute mon énergie. Là par exemple, mes petits ont chopé tous les deux l'angine carabinée sur la durée des vacances et là c'est mon concubin qui l'a chopée depuis mercredi .... On est dans les malades depuis le début des congés et je sature: j'ai passé un temps fou avec tout ça, j'ai finalement eu peu de temps et de forces pour préparer ma 3ème période (même si j'ai planifié quand même un minimum). Je sens déjà l'avalanche me tomber dessus dès lundi. Avec les nouveaux rythmes et le non-stop du lundi au vendredi + tout gérer les week end car mon conjoint est au lit car il bosse de nuit .... Là vraiment, chaque jour est un combat, et j'ai peur de ne plus avoir grand chose comme cartouches .... Et pourtant .... J'ai très envie malgré la fatigue, de reprendre des études, progresser, enfin passer l'Agrégation , avoir une meilleure paye pour offrir des perspectives à mes enfants (études) ... et aussi de mon côté à bientôt 44 ans, être moins crevée en diminuant mes heures de service .... J'ai envoyé avant les vacances un courrier au service mobilité du rectorat, pour faire le point sur mes perspectives. Je vais relancer dès que possible, je ne veux plus continuer dans le 1er degré, je n'enseigne pas et ça me pèse. On ne fait que de la surveillance et de la gestion de comportement.
katarinabellachichi Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Il y a tout de même des écoles où l'enseignement est plus dans la norme, dans le 93, non ? Moi, tant que j'enseignais dans ma petite école tranquille de la RP, je n'étais pas fatiguée, c'est quand je suis arrivée en province que cela a dégénéré. Je ne diffame pas la province, je veux dire que c'est dans cette nouvelle vie que j'ai commencé à rencontrer des difficultés car je suis tombée en zep, et c'est franchement difficile. Et encore, c'était loin d'être la ZEP du 93, enfin , j'imagine. Quant au travail de nuit, pour l'avoir fait , c'est difficile , et sans vouloir défendre ton compagnon, Amélie, il est courageux de garder les petits après avoir fait sa nuit. Les hommes ne raisonnent pas comme nous, ils font plus attention à leur personne. Je me rends compte maintenant, que pendant les 27 ans où j'ai été mariée, monsieur ne boudait jamais son plaisir : vêtements, coiffeur, bricoles, alors que je me privais de tout pour payer les lunettes et les appareils dentaires de mes enfants. Je pense que tu es loin d'être un cas isolé. (c'est pas une raison pour l'accepter, bien sûr!) Je me souviens aussi d'une voisine qui se plaignait que son mari ne l'aidait jamais parce qu'elle travaillait à mi-temps, tu vois , les temps n'ont pas changé.
del20170202 Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Amélie, as-tu la possibilité de changer de niveau dans ton école ?
del20170202 Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Il y a tout de même des écoles où l'enseignement est plus dans la norme, dans le 93, non ? Moi, tant que j'enseignais dans ma petite école tranquille de la RP, je n'étais pas fatiguée, c'est quand je suis arrivée en province que cela a dégénéré. Je ne diffame pas la province, je veux dire que c'est dans cette nouvelle vie que j'ai commencé à rencontrer des difficultés car je suis tombée en zep, et c'est franchement difficile. Et encore, c'était loin d'être la ZEP du 93, enfin , j'imagine. Quant au travail de nuit, pour l'avoir fait , c'est difficile , et sans vouloir défendre ton compagnon, Amélie, il est courageux de garder les petits après avoir fait sa nuit. Les hommes ne raisonnent pas comme nous, ils font plus attention à leur personne. Je me rends compte maintenant, que pendant les 27 ans où j'ai été mariée, monsieur ne boudait jamais son plaisir : vêtements, coiffeur, bricoles, alors que je me privais de tout pour payer les lunettes et les appareils dentaires de mes enfants. Je pense que tu es loin d'être un cas isolé. (c'est pas une raison pour l'accepter, bien sûr!) Je me souviens aussi d'une voisine qui se plaignait que son mari ne l'aidait jamais parce qu'elle travaillait à mi-temps, tu vois , les temps n'ont pas changé. En même temps Katarina, ce sont aussi ses enfants à lui, non ? Nous les mamans passont parfois des nuits blanches à cause des maladies de nos enfants et enchaînons là-dessus une journée (de travail au boulot ou de tâches ménagères, c'est quand même du boulot). En tout cas, tu as raison : les femmes sont dans le sacrifice d'elles-même, les hommes non (enfin la grosse majorité, généraliser est toujours très mauvais).
katarinabellachichi Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Il y a tout de même des écoles où l'enseignement est plus dans la norme, dans le 93, non ? Moi, tant que j'enseignais dans ma petite école tranquille de la RP, je n'étais pas fatiguée, c'est quand je suis arrivée en province que cela a dégénéré. Je ne diffame pas la province, je veux dire que c'est dans cette nouvelle vie que j'ai commencé à rencontrer des difficultés car je suis tombée en zep, et c'est franchement difficile. Et encore, c'était loin d'être la ZEP du 93, enfin , j'imagine. Quant au travail de nuit, pour l'avoir fait , c'est difficile , et sans vouloir défendre ton compagnon, Amélie, il est courageux de garder les petits après avoir fait sa nuit. Les hommes ne raisonnent pas comme nous, ils font plus attention à leur personne. Je me rends compte maintenant, que pendant les 27 ans où j'ai été mariée, monsieur ne boudait jamais son plaisir : vêtements, coiffeur, bricoles, alors que je me privais de tout pour payer les lunettes et les appareils dentaires de mes enfants. Je pense que tu es loin d'être un cas isolé. (c'est pas une raison pour l'accepter, bien sûr!) Je me souviens aussi d'une voisine qui se plaignait que son mari ne l'aidait jamais parce qu'elle travaillait à mi-temps, tu vois , les temps n'ont pas changé. En même temps Katarina, ce sont aussi ses enfants à lui, non ? Nous les mamans passont parfois des nuits blanches à cause des maladies de nos enfants et enchaînons là-dessus une journée (de travail au boulot ou de tâches ménagères, c'est quand même du boulot). En tout cas, tu as raison : les femmes sont dans le sacrifice d'elles-même, les hommes non (enfin la grosse majorité, généraliser est toujours très mauvais). ça oui! On va se faire des ennemis. Bien sûr que ce sont ses enfants, mais travailler de nuit, et ne pas pouvoir récupérer un peu le jour rend fou.
Amelie375 Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Il y a tout de même des écoles où l'enseignement est plus dans la norme, dans le 93, non ? Moi, tant que j'enseignais dans ma petite école tranquille de la RP, je n'étais pas fatiguée, c'est quand je suis arrivée en province que cela a dégénéré. Je ne diffame pas la province, je veux dire que c'est dans cette nouvelle vie que j'ai commencé à rencontrer des difficultés car je suis tombée en zep, et c'est franchement difficile. Et encore, c'était loin d'être la ZEP du 93, enfin , j'imagine. Quant au travail de nuit, pour l'avoir fait , c'est difficile , et sans vouloir défendre ton compagnon, Amélie, il est courageux de garder les petits après avoir fait sa nuit. Les hommes ne raisonnent pas comme nous, ils font plus attention à leur personne. Je me rends compte maintenant, que pendant les 27 ans où j'ai été mariée, monsieur ne boudait jamais son plaisir : vêtements, coiffeur, bricoles, alors que je me privais de tout pour payer les lunettes et les appareils dentaires de mes enfants. Je pense que tu es loin d'être un cas isolé. (c'est pas une raison pour l'accepter, bien sûr!) Je me souviens aussi d'une voisine qui se plaignait que son mari ne l'aidait jamais parce qu'elle travaillait à mi-temps, tu vois , les temps n'ont pas changé. En même temps Katarina, ce sont aussi ses enfants à lui, non ? Nous les mamans passont parfois des nuits blanches à cause des maladies de nos enfants et enchaînons là-dessus une journée (de travail au boulot ou de tâches ménagères, c'est quand même du boulot). En tout cas, tu as raison : les femmes sont dans le sacrifice d'elles-même, les hommes non (enfin la grosse majorité, généraliser est toujours très mauvais). ça oui! On va se faire des ennemis. Bien sûr que ce sont ses enfants, mais travailler de nuit, et ne pas pouvoir récupérer un peu le jour rend fou. Je suis tout à fait d'accord Katarina, c'est courageux de faire sa nuit et d'enchaîner sur une garde d'enfant malade. Jusqu'à maintenant, ce cas de figure ne s'est présenté que quelquefois : la plupart du temps, c'était sur des jours où il n'avait pas bossé la veille disons dans 1/4 des situations, et tant mieux pour lui. Heureusement qu'il a pu le faire même si parfois, il ne pouvait pas et que je devais quand même m'arrêter. Là où il y avait une différence, c'est que nous les femmes, en même temps que la garde, ce sont les tâches ménagères à gérer. Pour mon concubin, c'était le canapé mais je ne juge pas, c'était déjà bien qu'il y avait uns solution de garde! Là où on est d'accord les filles, c'est que les femmes doivent être costaud, car on n'est pas épargnées quand même ! Mais bon, on fait des petiots, faut gérer ensuite! Dans mon cas, je souffre de ne pas avoir d'aide des grands-parents alors qu'eux ont eu toute l'aide possible dans tous les domaines en leur temps ...... Là encore, j'ai un grand sujet de rancoeur ..... mais c'est une autre histoire
pescalunette Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Amélie Quelle dure situation! Ici, heureusement, ma vie de famille compense mes pbs de malaise au boulot! On a bien discuté.Il voudrait que j'envisage de nouveau un temps partiel...Du coup, j'envisage de demander un 75%...mais je me dis que c'est fou que pour reprendre plaisir à faire ce boulot nous devions réduire notre temps de travail avec les conséquences financières que ça entraîne!
del20170202 Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Amélie Quelle dure situation! Ici, heureusement, ma vie de famille compense mes pbs de malaise au boulot! On a bien discuté.Il voudrait que j'envisage de nouveau un temps partiel...Du coup, j'envisage de demander un 75%...mais je me dis que c'est fou que pour reprendre plaisir à faire ce boulot nous devions réduire notre temps de travail avec les conséquences financières que ça entraîne! Tout à fait d'accord avec toi ! Des collègues qui prennent un temps partiel pour retrouver un nouveau souffle dans ce boulot ou simplement pour ne pas craquer, j'en connais plusieurs. Et je trouve cela scandaleux que l'on soit donc encore obligés de piocher dans nos deniers personnels (puisque temps partiel rime avec perte de salaire) pour rendre nos conditions de travail plus potables.
Zarko Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 C'est même pire, on nous a augmenté la charge de travail et les frais avec le mercredi matin...On va pas ouvrir un nouveau fil !
petitpinpin Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Je vous rejoins dans ce qui a été dis précédemment. Je "supporte" mes conditions de travail car je ne bosse pas une journée par semaine, même si c'est pour m'occuper de ma fille malade et handicapée ! Amélie, ton conjoint ne semble pas se rendre compte de ce qu'implique notre boulot surtout quand il faut embrayer le soir avec nos propres enfants. Enseignante en maternelle ZEP, je dois avouer que je vais (un tout petit) peu mieux depuis que ma seconde est devenue bien autonome (l'an dernier à 5 ans). Cependant, le mercredi m'écrase de fatigue et sans mon lundi, je ne tiendrais pas le coup ! Mon mari est plutôt compréhensif et me soutient, mais au fil du temps, il me laisse beaucoup de charges et de corvées. Je suis devenue ce que je ne voulais pas mais c'est la vie qui décide aussi. Comme il gagne (beaucoup) plus que moi, le "sacrifice" est plus logique dans ce sens (je serai pauvre à la retraite si j'y arrive un jour) ! Je reste persuadée que la paupérisation de notre profession est liée à sa forte féminisation .... A l'heure où l'EN nous fait ch*** avec l'égalité fille/garçon, elle ferait bien de réfléchir, de se regarder en face, et d'agir en conséquence ! En tout cas, il est certain que sans soutien familial ou conjugal, la vie est compliquée dans notre profession (trop renfermée sur elle-même et trop dévalorisée).
Amelie375 Posté(e) 2 janvier 2015 Posté(e) 2 janvier 2015 Je vous rejoins dans ce qui a été dis précédemment. Je "supporte" mes conditions de travail car je ne bosse pas une journée par semaine, même si c'est pour m'occuper de ma fille malade et handicapée ! Amélie, ton conjoint ne semble pas se rendre compte de ce qu'implique notre boulot surtout quand il faut embrayer le soir avec nos propres enfants. Enseignante en maternelle ZEP, je dois avouer que je vais (un tout petit) peu mieux depuis que ma seconde est devenue bien autonome (l'an dernier à 5 ans). Cependant, le mercredi m'écrase de fatigue et sans mon lundi, je ne tiendrais pas le coup ! Mon mari est plutôt compréhensif et me soutient, mais au fil du temps, il me laisse beaucoup de charges et de corvées. Je suis devenue ce que je ne voulais pas mais c'est la vie qui décide aussi. Comme il gagne (beaucoup) plus que moi, le "sacrifice" est plus logique dans ce sens (je serai pauvre à la retraite si j'y arrive un jour) ! Je reste persuadée que la paupérisation de notre profession est liée à sa forte féminisation .... A l'heure où l'EN nous fait ch*** avec l'égalité fille/garçon, elle ferait bien de réfléchir, de se regarder en face, et d'agir en conséquence ! En tout cas, il est certain que sans soutien familial ou conjugal, la vie est compliquée dans notre profession (trop renfermée sur elle-même et trop dévalorisée). Je t'approuve complètement. C'est la triste réalité, et notamment concernant la paupérisation liée à la féminisation .......
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