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dépression et crises d'angoisse - je ne veux pas reprendre en sept


Doko

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Bonjour à tous, je reviens donner quelques nouvelles après un mois passé depuis la rentrée.

Ca va mieux...beaucoup mieux même. Je viens donc de passer le cap du premier mois de classe, sans avoir eu besoin d'arrêt de travail. J'étais reparti sur de bonnes bases les premiers jours, grâce notamment aux conseils avisés de mon beau-père, aux encouragements de ma famille (qui étaient plus du "secouage" qu'autre chose, mais bon, avec du recul, ils ont quand même bien fait), et puis, certainement, les médicaments, que je prends toujours.

Donc ma classe, dans l'ensemble ça tourne, et mon climat général n'est pas trop mauvais. Bien sûr; il n'y a rien d'acquis, et je sais par expérience que la gestion d'une classe peut se dégrader en cours d'année, voire même encore les tous derniers mois (surtout au CM2!), mais maintenant que j'ai tenu bon, je me sens capable de continuer et d'aller de l'avant. Les enfants me respectent, je n'ai pas (encore) eu d'insolence ou de violence verbale, comme je le redoutais. Mais leur niveau scolaire est très faible voire déporable, ils n'apprennent pas leurs leçons, et surtout ils sont fort dissipés : impossible de leur tourner le dos sinon petits mots échangés (j'ai déjà retrouvé des trucs du genre "ta geule enculé, petit PD", "veux-tu sortir avec moi" etc), boulettes de papier, quelques doigts d'honneur (entre eux je précise!). Je suis désormais très ferme et je sévis, punitions à tour de bras, récré écourtée ou passée contre le mur de la cour si nécessaire...je ne lâche rien et j'ai gagné un peu plus d'assurance qu'avant dans ce domaine (qui était ma grande faiblesse depuis toujours).

Par contre, je dois encore prendre un alprazolam tous les matins 1/2 h avant de commencer, mais mon objectif est d'en sortir petit à petit. Pour le somnifère, je commence à essayer d'en sortir aussi mais rien à faire, même s'il m'aide à bien dormir, je me réveille toujours, systématiquement, en milieu de nuit et doit en reprendre une mini-dose pour finir ma nuit. Quant à l'antidépresseur, mon psy m'a dit qu'il fallait le laisser au moins 4 mois avant d'envisager de le quitter. Je me fixe donc comme objectif arrêter le somnifère pour la toussaint, et l'antidépresseur à noël. Et je sais que si ça ne va pas ou ça se redégrade, j'ai toujours l'option "arrêt de travail" possible, même si je souhaite tenir ainsi le plus longtemps possible, pourquoi pas même l'année entière si ça marche !

Je refais du sport et des activités comme avant, j'ai repris goût à la lecture, à la natation, à tout ce qui me faisait plaisir avant. Je sors du stade dépression peu à peu. La seule chose, c'est le projet bébé qui est totalement au 36ème sous sol pour le moment...en plus, s'il est conçu en ce moment, ça veut dire congé maternité en plein milieu des vacances d'été...avec ma femme, on se pose des questions. Et puis tout n'est pas rose pour elle non plus dans son école, alors on se soutient mutuellement ! C'est une force et une chance !

Merci beaucoup à tous ceux qui ont demandé de mes nouvelles depuis la rentrée, ça me fait très chaud au coeur. Je pense avec émotion à tous ceux et celles qui témoignent de leur mal-être en cette année. Notamment un conseil pour ceux qui n'ont jamais franchi le pas : allez voir un psy plutôt qu'un généraliste, en général ils connaissent très bien l'éducation nationale (ils voient des tas d'enseignants défiler devant eux) et sont hors du parcours de soin, donc pas besoin d'un RDV préalable chez le généraliste pour en voir un. Pour ma part, je revois le mien mercredi.

A bientôt et bon week-end, je reviendrai donner des nouvelles régulièrement

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Merci de ces bonnes nouvelles ,

Continue à prendre soin de toi , à croire que tu as le droit d'être bien, avec ou sans arrêt.

Et franchement tu as le souci d'aider ceux qui traversent comme toi le doute , chapeau bas.

:)

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Bonjour à tous et à toutes,

J'ai trouvé ce post qui me concerne tout à fait. Je n'ai pas eu le temps de tout lire mais je voulais aussi apporté mon message. Tout d'abord n'ayant pas lu tous les messages, j'espère que la personne à l'origine du post va mieux.

Je suis actuellement en dépression depuis Mai (avéré par un psy en mai mais je pense que c'était là bien avant). Depuis la rentrée je suis à temps partiel pensant que je pourrais soufflé et que ça irait mieux. Mais ce n'est pas le cas. Les gens qui me soutenaient l'année dernière ne me soutiennent plus (j'ai eu des soucis avec des parents donc je n'en veux pas à mes collègues de ne plus en pouvoir). L'inspecteur m'a proposé l'année dernière que mon conseiller péda m'aide j'ai accepté mais finalement je ressens plus de pression qu'autre chose.

Mon problème est que j'ai tout caché à mon entourage et que je ne me vois pas être en arrêt sans en avoir parlé. Mais comment dire à ses proches qu'on est en dépression et qu'on envisage au moins de faire un gros arrêt maladie? J'ai honte de moi car on m'a beaucoup aidé et que j'ai l'impression de ne pas avoir su saisir ma chance. Je culpabilise de ce que je vais faire vivre à mes proches.

Plus je suis déprimée, plus je fais n'importe quoi au boulot et plus ça me déprime (c'est un cercle vicieux). L'année dernière mon psy et mon médecin étaient près à m'arrêter mais j'ai refusé car c'était pendant la période de fin de trimestre et que je me voyais pas laissé tout le travail à mes collègues. Cependant je pense de plus en plus à dormir sur le balcon pour être malade et avoir une bonne raison de ne pas travailler.

J'ai discuté hier avec une collègue qui m'a dit qu'elle savait que je faisais de mon mieux et que la situation n'était pas de ma faute mais la réalité est que plus grand chose ne me rattache à mon travail.

Bref je ne sais pas trop pourquoi je poste (en tout cas pas pour aider ça c'est sûr) mais sans doute pour poser des mots sur mon mal.

Merci de m'avoir lu et si vous avez quelques réponses à m'apporter.

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Bonjour à tous,

Je me retrouve dans ces messages. Je suis dans une école réputée très difficile , en cp/ce1. C'est ma deuxième année dans cette école. Je ne suis que t4 et pourtant, je vis DEJA la même chose que vous. Les deux 1ères années de ma carrière, je prenais beaucoup de plaisir dans mon métier. Pourtant j'ai passé une année dans une autre école difficile et dans celle-là tout c'était bien passé.

Mais depuis novembre dernier, rien ne va plus : crises d'angoisses, mal-être, plus envie de rien, trous de mémoire, l'impression de ne plus savoir réfléchir... Et le pire c'est que la plupart du temps ces crises se passent chez moi donc je culpabilise beaucoup par rapport à ma famille. Je ne veux pas qu'ils me voient dans cet état.

A l'école personne n'est au courant de mon état. Je prends sur moi, je ne veux pas qu'ils sachent, je me trouve déjà assez faible comme cela.

Les raisons à tout cela ? Je commence à mettre des mots dessus mais j'ai du mal à l'accepter : école difficile, parents agressifs, bâtiment insalubre, directeur qui fait des remarques déplaisantes, conditions de travail difficiles (pas de photocopieuse dans l'école, aucune action menée...)

Je me rends compte que dans cette école, je passe pour la chieuse de service auprès du directeur et j'ai du mal à l'accepter. On ne s'est jamais plaint de moi dans mon boulot, au contraire. Et là, on me reproche de vouloir faire bouger les choses dans cette école. Jusqu'ici, je n'avais pas MA classe donc moins de pression. Les responsabilités qu'on m'a données me semblent trop difficiles à gérer. Mon métier me bouffe, je ne pense qu'à ça nuit et jour.

Je me trouve ridicule après si peu d'ancienneté d'être dans cet état. Je me sens faible. Je suis de ces gens qui pensaient qu'une dépression n'était pas une maladie, qu'il suffisait de se secouer. C'est ce que j'ai essayé de faire mais ça ne marche pas !!

Durant les vacances, tout allait mieux, plus de crise d'angoisse, je retrouvais goût à la vie en étant à la maison avec mes enfants et loin de l'école.

Mais dès la rentrée, ça a recommencé alors j'ai recommencé les anxiolitiques et je gère comme je peux.

Que faire d'autre ? Comment envisager de changer de métier au bout de 4 petites années ??? Et pour quoi faire ??? Est-ce que dans une autre école ça se passera mieux ? (cette question aussi m'angoisse beaucoup) Je ne vois pas le bout du tunnel.Prendre un arrêt ? Je culpabilise par rapport aux enfants et aux collègues.

Cela fait du bien de constater que je ne suis pas la seule dans cette situation et de voir que certains réussissent à aller mieux me redonne un peu d'espoir.

Merci à tous de m'avoir lu et bon courage à tout ceux qui vivent cela

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Je suis actuellement en arrêt pour dépression sévère, si vous souhaitez me contacter par mp, ça me ferait du bien de parler... Merci beaucoup.

Coucou Petite Juju

Ta boîte est pleine , je viens d'essayer de t'envoyer un MP mais tu ne peux plus en recevoir ! Je pense que tu dois vider ta boîte .

A + Lamed

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Moi aussi je voulais te contacter Petite Juju, et même problème que lamed : ta boîte est pleine!

Je ne vais pas bien non plus à cause de mon travail, et cela fait du bien de découvrir ce fil de conversation (on se sent un peu moins seule....).

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Bonjour à tous et à toutes,

J'ai une petite question car depuis ce week-end j'ai pris ma décision. Je veux me mettre en arrêt maladie. Normalement du côté de mon médecin ça devrait le faire mais je me posais la question de la rémunération. J'ai vu quelque part que pour une dépression, on peut avoir 2 mois à plein traitement. Est-ce bien cela?

Je suis en dépression avérée depuis Mai et là j'avoue que ça y est j'en peux plus. Jusqu'ici je continuais à travailler mais je n'y arrive plus.

Merci pour votre aide.

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Bonsoir,

J'ai été arrêtée l'année dernière trois semaines et demie et j'ai eu mon salaire intégral,après je sais qu'au delà de trois mois c'est possible que si tu as la MGEN comme mutuelle...

Qu'est-ce qui fait que t'en es arrivé (e?) là si ce n'est pas indiscret?

Je vais pas très bien non plus à cause du travail même cette année...

Bon courage en tout cas

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Merci pour tes infos, je t'avoue que actuellement je ne sais plus trop comment j'en suis arrivée là. J'ai eu pas mal de soucis avec des parents d'élèves (justifiés ou pas) qui m'ont pas mal atteinte. J'ai fini par ne plus penser qu'à ça et je me rends compte que je fais n'importe quoi au boulot. Je ne suis plus capable de réfléchir correctement.

Bon courage à toi aussi et à tous ceux qui rencontrent ce genre de problèmes. Je me rends compte qu'on est assez nombreux et franchement je trouve pas ça normal!

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Nous faisons un métier usant nerveusement !!! Il existe un très grand hôpital psychiatrique dans les Yvelines réservé à notre profession !Connaissez-vous un autre métier où un hôpital psychiatrique est réservé à ces employés . Moi, non et ça fait réfléchir !!! Alors quand en plus , on veut m'enlever ma coupure du mercredi je dis STOP ...mais là je change de sujet

Bon courage à tous et toutes

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Bonjour à tous et à toutes,

J'ai une petite question car depuis ce week-end j'ai pris ma décision. Je veux me mettre en arrêt maladie. Normalement du côté de mon médecin ça devrait le faire mais je me posais la question de la rémunération. J'ai vu quelque part que pour une dépression, on peut avoir 2 mois à plein traitement. Est-ce bien cela?

Je suis en dépression avérée depuis Mai et là j'avoue que ça y est j'en peux plus. Jusqu'ici je continuais à travailler mais je n'y arrive plus.

Bonjour,

en ce qui me concerne, je suis passée à mi-traitement après trois mois d'arret maladie (on ne m'a jamais parlé d'une différence selon la raison de la maladie), la mgen complète mais pas entièrement, il faut quand même le savoir.

si tu as au moins trois enfants, tu peux demander à l'administration de passer le demi-traitement à 66%, mais dans ce cas la mgen diminue ce qu'elle verse, donc ça revient au même...

au bout de 9 mois, l'administration m'a fait convoquer devant un expert psy qui après m'avoir vue 12 minutes en tout et pour tout, a conclu que ce n'était pas uune longue maladie. l'administration m'a donc envoyé une charmante lettre disant que après douze mois d'arret en maladie ordinaire, je devais reprendre sinon je ne serais plus payée !!!

j'explique ça, non pas pour dire qu'il ne faut pas s'arreter, bien au contraire, mais juste pour savoir à quoi s'attendre avec notre employeur et sa formidable délicatesse ... et surtout ne pas hésiter à prendre contact avec l'assistante sociale du personnel pour se faire conseiller.

ce qui est sur, c'est que pendant ces périodes on est très vulnérables, il faut donc se faire épauler pour affronter les tracasseries administratives, et pouvoir se concentrer sur soi !

courage à tous ceux qui sont dans la dépression et ses souffrances,

prenez le temps qu'il faut pour vous soigner, ça en vaut la peine vous verrez :yahoo:

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