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PES au bord de la démission


Sushikat

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Disons que ce genre de situation m'agace, d'autant que dans mon école aussi on a des enfants violents, qui frappent y compris les adultes et qui pourrissent des classes. Et quand on demande de l'aide on a droit aux même idioties du genre "valorisez-le" ou mieux encore "il est petit, ça va s'arranger"...

Quand on se retrouve à bloquer un gamin en pleine crise sur un banc, les deux bras dans le dos pour ne pas qu'il frappe ou se fasse du mal, le tout devant les autres, on se demande vraiment comment l'institution peut accepter qu'on en arrive là... Et personne ne s'alarme.. Et personne ne pense à la collègue qui craque... Juste nous, les gens de terrain à qui des gens déconnectés se permettent de donner des conseils imbéciles...

Et pire (voir d'autres sujets de ce type, dans la rubrique ASH, notamment), il y a des collègues pour approuver ces inclusions à tout va et à nier les effets néfastes sur les autres élèves et les collègues.

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Tu as raison de le dire haut et fort : l'inclusion est pure fumisterie, et NUIT aux classes ordinaires.

Qu'on ouvre des postes en ASH pour celles et ceux qui ont l'énergie de gérer de tels gamins, et qu'on foute la paix aux collègues qui luttent déjà chaque jour pour maintenir leur classe, vu les effectifs

Pour avoir été en clis, l'inclusion n'est pas une fumisterie. Cela a permis a une de mes élève de faire des sciences, de l'histoire et de l'anglais, donc du coup d'aller en segpa par la suite. J'en envoyé un autre au sport avec les cm2, ça lui faisait du bien car il avait une motricté plus développé que ceux de ma classe. J'en envoyé une, de temps en temps, lire avec les cp, ça n'a jamais posé de problème...

Mais je connais très bien le travail fait en CLIS et l'intérêt de certaines inclusions.

Cependant, la mode est à l'inclusion à tous prix et pour toutes les matières. Au PE d'accueil de se dém... avec l'élève qui lui arrive et n'a pas toujour le niveau ni le comportement requis et qui, en plus, n'a pas toujours envie d'être là.

De plus, vu le transfert progressif des élèves relevant autrefois d'IME vers les CLIS et des élèves relevant autrefois de CLIS vers les classes banales, les inclusions sont une charge supplémentaires qui comportent davantage d'inconvénients que d'avantages et ce, pour tous.

Par contre, c'est sûr, ça fait joli sur le papier !

J'enseigne depuis près de 30 ans et j'ai souvent travaillé dans des écoles avec une CLIS. Des échanges ponctuels ou hebdomadaires, de tous ou de quelques éléments, y avaient lieu la plupart du temps. On n'a pas attendu les directives d'en haut pour essayer de faire au mieux pour les élèves.

C'est le caractère imposé et l'enfumage qui sont agaçants et désespérants !

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Je suppose que ta directrice est en charge d'une classe surement de petite section. Tu devrais donc envoyer ton élève de temps en temps dans sa classe en lui disant qu'il ne se calme pas et que tu comptes sur elle pour remédier au problème. Bien sûr pas toute la matinée mais une petite heure ou 1/2h. :devil_2:

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On est d'accord. L'inclusion ne se faisait que si l'enseignant d'accueil était d'accord et de plus, il n' y a eu que 3 élèves sur 12 concernés. Je ne voyais pas l’intérêt d'envoyer les autres :getlost:

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Bonsoir à tous,

Cela fait plusieurs mois que je suis inscrite sur ce forum, que je lis vos messages sans jamais avoir moi-même posté. Et je ne pensais pas que mon premier message serait sur ce post…

Je suis PES depuis la rentrée et plus les semaines avancent plus je pense à la démission.

J’ai été affectée en MS dans une école en ZEP et je suis confrontée au cas d’un élève très difficile. Comme je suis débutante et seule dans la classe (pas d’ATSEM) la situation devient pour moi ingérable.

C’est un petit garçon qui a un comportement très violent, il frappe ses petits camarades à longueur de journée, il mord, pousse dans les escaliers, donne des gifles… Dernièrement il s’est mis à étrangler… Il n’écoute pas les consignes et ne fait que les activités qu’il a envie de faire.

Il crie beaucoup aussi (notamment pour répéter en boucle un mot).

Dès la première semaine il a commencé à frapper sans que les punitions (l’isoler qlq minutes) n’aient d’effets. La décision a été prise de l’isoler des moments de regroupement pour le bon déroulement des rituels. Il a donc un siège à côté de moi et ne s’assoit pas sur les bancs avec les autres enfants. Idem pour les moments où on se déplace, il doit rester avec moi devant et me tenir la main sans quoi il frappe l’enfant avec lequel il est rangé et comme on doit descendre un escalier, cela représentait un risque trop important ( j’ai déjà du rattraper un enfant in extremis car il l’avait poussé dans le dos alors que nous étions en haut des escaliers…)

Mes collègues m’ont conseillé de faire preuve de plus d’autorité, de faire les gros yeux et de crier et de le punir systématiquement à chaque « coup ». J’ai écouté les conseils et ait adapté mon comportement en conséquence. Ça n’a eu aucun effet. Il continue d’être violent et de n’en faire qu’à sa tête. Les punitions ont même l’effet contraire, cela exacerbe sa violence. Si je le punis en l’envoyant s’assoir sur un siège à part, dans un premier temps il va rester dans le périmètre du siège et détruire ou renverser tout ce qui se trouve à sa portée (classeurs, pots de peinture …) puis au bout d’une minute il va se lever et se balader dans la classe, aller dans les coins jeux pour tout renverser. Je suis donc obligée d’interrompre toutes les 15 secondes ce que je suis en train de faire pour le rattraper (imaginez ce que cela donne lorsque cette situation arrive en plein regroupement). Je ne peux d’ailleurs mettre aucun affichage à hauteur d’enfant puisque sinon il va au mieux les crayonner ou au pire les arracher. Idem pour le poste de musique, quand je ne l’utilise pas il faut systématiquement que je le débranche et que je mette les CD hors de sa portée…

J’ai appelé à l’aide une conseillère pédagogique qui est venue me voir en septembre, elle m’a dit de le valoriser autant que possible, de lui donner des responsabilités et pour éviter qu’il ne frappe d’autres élèves pendant les activités de le tenir par la main tout le temps et de rester à côté de lui pendant les punitions.

J’ai essayé d’appliquer ces conseils. Je l’ai félicité pour toutes les choses positives qu’il faisait et à chaque fois qu’il était calme. Ça ne l’a jamais empêché de frapper même pas 5 minutes après… Je lui ai donné des responsabilités notamment au moment du rangement. Mais il frappait les enfants qui ne rangeaient comme il le voulait. Pour ce qui est de le tenir par la main tout le temps et de rester à côté de lui pendant les punitions c’est tout simplement impossible du fait que je n’ai pas d’ATSEM avec moi et que j’ai 25 autres enfants à gérer.

Lorsque la même conseillère est venue me voir pour la seconde fois en octobre je lui ai expliqué que malgré ses conseils les choses n’avaient pas évolué. Elle m’a simplement dit de nouveau de le tenir par la main toute la journée quitte à ce qu’il ne participe à aucun atelier de la journée !!! Je lui ai répondu que pour cela il faudrait déjà qu’il accepte de me donner la main et que dans le cas d’une punition il se débattait avec force et refuser systématiquement de donner la main. Elle m’a juste dit « alors dans ce cas il faut le laisser se calmer et ne pas le contraindre à donner la main de force ». Me voilà bien avancée.

J’ai demandé de l’aide auprès d’une MF qui m’a simplement dit que le fait de ne pas avoir d’ATSEM rendait les choses compliquées et qu’effectivement si j’avais eu une ATSEM l’ambiance dans la classe serait tout autre. Elle a admis que c’était difficile de gérer cet enfant et en même temps les 25 autres enfants toute seule mais ne m’a pas donné de conseils pratiques pour y remédier.

La situation se dégrade de semaine en semaine. Je suis en ZEP dans une classe assez énergique on va dire et les autres enfants voient très bien que je n’ai aucune autorité sur cet enfant. Du coup ils sont complétement entraînés à faire des bêtises eux aussi. C’est un effet boule de neige. Pourquoi eux devraient écouter les consignes et respecter les règles alors que lui a le droit de frapper, ne pas respecter les punitions, ne pas venir au coin regroupement etc… Je n’arrive plus à avoir d’autorité sur la classe.

Dans une classe si agitée, aucun apprentissage n’est possible. Et c’est épuisant pour moi. Je passe mes journées à crier. Du matin à la fin de l’après-midi. Je ne peux pas faire tourner mes ateliers correctement, mes ateliers dirigés ne le sont jamais vraiment puisque je dois m’interrompre toutes les 30 secondes.

Sa violence s’est encore un peu plus accrue, dans les dernières semaines, il a cassé les lunettes d’un enfant. Il a aussi cassé la dent d’un autre. Il a voulu l’étrangler et a appuyé si fort avec son pouce qu’il lui a déchaussé une dent de lait, le gamin avait du sang plein la bouche. C’est arrivé en fin d’après midi, il avait été terrible toute la journée, j’étais si épuisée que lorsque j’ai vu ça, j’en tremblais et j’ai en avais les larmes aux yeux.

La directrice refuse de réunir une équipe éducative. Pour elle c’est juste un enfant qui a besoin d’un peu plus d’attention que les autres. Tout ce qui a été mis en place c’est une réunion avec la maman qui n’a débouché sur aucune solution concrète pour cet enfant (ni pour moi du coup…). Pour la question de l’ATSEM, pour elle c’est un non-problème, on peut très bien se débrouiller sans (sous-entendu si je n’y arrive pas c’est que je suis une incapable…). Il est aussi pour elle hors de question que cet enfant ait une AVS.

Bien que nous soyons en ZEP, il n’y a pas de RASED donc pas de maitre G. Je ne peux donc pas obtenir d’aide de ce côté-là non plus.

Je n’ai aucune aide avec cet enfant, et je ne vois pas le bout du tunnel.

Mes journées sont un véritable enfer, je passe mon temps à crier sans effet. Je ne prends aucun plaisir à venir à l’école. Je n’arrive plus à dormir la nuit, et le peu de temps où j’arrive à dormir je fais des cauchemars sur l’école. Je me lève épuisée et j’ai des crises d’angoisse sur le chemin de l’aller.

La semaine dernière j’ai eu un étourdissement en classe. Heureusement c’était la fin de l’après-midi et j’ai réussi tant bien que mal à finir la journée. Le lendemain je suis allée voir mon médecin et je me suis effondrée en larmes dans son bureau. Je suis en arrêt jusqu’aux vacances et il m’a prescrit des anxiolytiques pour que je puisse me détendre et dormir un peu.

Je ne souhaite pas continuer ainsi mais je ne sais plus vers qui me tourner…

Je suis moi-même directrice d'une petite école, avec le même genre d'élève que celui que tu décris, en moins violent quand même...J'ai déjà signalé plusieurs fois les difficultés que nous rencontrons avec lui et on nous a envoyé de l'aide...Il n'y a pas de miracle pour le moment mais on sait qu'on a été entendu et que le cas est connu. Je ne comprends pas que ta directrice ne veuille pas faire d'équipe éducative...Les autres élèves sont clairement en danger puisque tu as déjà eu des violences physiques sur d'autres enfants. Je pense qu'on pourrait lui reprocher de n'avoir rien dit.

En tout cas, moi je ne reste jamais seule dans ce genre de situation. Donc si la directrice ne veut rien entendre, essaie de contacter toi-même ton inpsection.

Comme d'autres, j'en ai assez aussi d'entendre qu'il y a pire ailleurs, que ce n'est qu'un enfant...Ce n'est pas parce qu'il y a pire ailleurs, que j'ai à subir certains éléments perturbateurs. Il faudrait que tous les collègues qui ont "pire" le fassent savoir afin de montrer leur ras-le-bol. Ma collègue est en train de craquer à cause d'un élève et il ne faudrait rien dire ?

"Ce n'est qu'un enfant" : ça ne doit pas l'empêche pas de respecter les adultes et les autres enfants. A force de tout excuser, il y a des classes qui vont dans le mur...

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Disons que ce genre de situation m'agace, d'autant que dans mon école aussi on a des enfants violents, qui frappent y compris les adultes et qui pourrissent des classes. Et quand on demande de l'aide on a droit aux même idioties du genre "valorisez-le" ou mieux encore "il est petit, ça va s'arranger"...

Quand on se retrouve à bloquer un gamin en pleine crise sur un banc, les deux bras dans le dos pour ne pas qu'il frappe ou se fasse du mal, le tout devant les autres, on se demande vraiment comment l'institution peut accepter qu'on en arrive là... Et personne ne s'alarme.. Et personne ne pense à la collègue qui craque... Juste nous, les gens de terrain à qui des gens déconnectés se permettent de donner des conseils imbéciles...

Et pire (voir d'autres sujets de ce type, dans la rubrique ASH, notamment), il y a des collègues pour approuver ces inclusions à tout va et à nier les effets néfastes sur les autres élèves et les collègues.

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Tu as raison de le dire haut et fort : l'inclusion est pure fumisterie, et NUIT aux classes ordinaires.

Qu'on ouvre des postes en ASH pour celles et ceux qui ont l'énergie de gérer de tels gamins, et qu'on foute la paix aux collègues qui luttent déjà chaque jour pour maintenir leur classe, vu les effectifs

Pour avoir été en clis, l'inclusion n'est pas une fumisterie. Cela a permis a une de mes élève de faire des sciences, de l'histoire et de l'anglais, donc du coup d'aller en segpa par la suite. J'en envoyé un autre au sport avec les cm2, ça lui faisait du bien car il avait une motricté plus développé que ceux de ma classe. J'en envoyé une, de temps en temps, lire avec les cp, ça n'a jamais posé de problème...

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Après tout dépend des inclusions certainement.

J'aime quand les élèves, qui savent pourquoi ils sont avec nous en classe, de CLIS nous rejoignent.

J'aime aussi les échanges qu'ils ont avec les élèves de ma classe.

J'aime quand ça arrive, naturellement, hop, sans question.

Après, dans vos contextes, évidemment, cela paraît bien difficile.

Je me souviens aussi d'une élève de CLIS intégrée à mi-temps dans ma classe de CE1 (c'était il y a plus de dix ans) : une classe de 18 où 4 parents étaient mourants. C'est grâce à cette petite qu'on a pu échanger sur la vie, la mort et elle nous a énormément apporté (et réciproquement): parce que ses interventions étaient venues san stabou, sans barrière et avec une grande douceur et délicatesse.

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C'est exactement là le problème, faire de l'inclusion une règle.

J'ai eu le cas d'une petite trisomique, scolarisée en classe normale avec AVS : elle a fait de gigantesques progrès et a pu ensuite partir en IME ou les choses se passent très bien. Mais dans combien de cas les choses se passent-elles aussi bien ?

Oui, combien d'élèves trisomique étant restés en CLIS savent lire et écrire à 10 ans ?

Se passer bien est une chose. Permettre à l'élève handicapé de développer au maximum ses capacités et être bien soigné en est une autre.

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Pour moi, accueillir quelques heures un élève de la clis dans ma classe, en concertation avec l'enseignant, des réunions, des projets : c'est de l'inclusion.

Accueillir un élève en classe ordinaire car il n'y a pas de place ailleurs : ce sont économies budgétaires.

C'est le mot "inclusion' qui est utilisé à tort et à travers, et cela nous met en difficulté.

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Lady Oscar : il n'y a pas de RASED. Donc hélas, pas de psychologue scolaire, du coup.

Oh purée, je pensais naïvement que les psy scolaires pouvaient intervenir sur le secteur d'à côté en l'absence de rased sur le terrain.

J'ai la "chance" d'être dans un département où le privé a chargé les effectifs par classe (bon au quotidien c'est y moins une chance de dépasser 27-30 élèves trop régulièrement) pour conserver le rased: PE de clis-psy scol-collègue rased qui viennent dans les écoles.

Du coup je comprends mieux pourquoi on inscrit de plus en plus d'enfants en difficultés depuis quelques années. La proportion d'élèves de ma classe suivis par notre rased était plus faible au début de ma carrière: même pas un par an (je connaissais à peine les collègues du rased).

Il y a de plus en plus d'élèves suivis partout. Comme s'il n'y avait plus d'enfant dans la norme...

Une curiosité : votre RASED est composé de personnel du privé ou est-ce que ce sont les maîtres alphabétiques et le psy qui interviennent dans les écoles publiques du coin ?

C'est uniquement du personnel du privé: d'où le gros efforts du département pour conserver les postes en assumant des effectifs lourds.

Nous avons le même IEN et le même médecin scolaire que le public, c'est tout.

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Pour moi, accueillir quelques heures un élève de la clis dans ma classe, en concertation avec l'enseignant, des réunions, des projets : c'est de l'inclusion.

Accueillir un élève en classe ordinaire car il n'y a pas de place ailleurs : ce sont économies budgétaires.

C'est le mot "inclusion' qui est utilisé à tort et à travers, et cela nous met en difficulté.

Mais de plus en plus souvent aussi, des inclusions en classe ordinaire sont décidée parce qu'il y a tellement d'élèves relevant d'IME qui sont inclus en CLIS que des élèves à profil CLIS sont trop "forts" pour la classe, ce qui ne veut pas pour autant dire qu'ils sont à leur place en inclusion en classe banale.

Quant à la concertation avec les collègues, sans parler des réunions et des projets nécessaires (sur quel temps, d'ailleurs ? Celui de la bonne volonté ?), tu m'excuseras, c'est joli sur le papier. Mais dans la vraie vie de la plupart de nos écoles, ça veut dire prendre un élève à profil plus que particulier en plus de nos 25-30 nôtres, sur un temps qu'il va falloir adapter, puisque cet élève ne peut pas réellement suivre (quid des apprentissages tronqués pour nos élèves pendant ce temps ?).

Alors si en plus, il nous faut trouver du temps pour la concertation et la création d'un projet ... euh ... je le prends sur quoi, ce temps ? Encore du bénévolat ou je le retranche aussi du temps dû à mes propres élèves ?

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Lady Oscar : il n'y a pas de RASED. Donc hélas, pas de psychologue scolaire, du coup.

Oh purée, je pensais naïvement que les psy scolaires pouvaient intervenir sur le secteur d'à côté en l'absence de rased sur le terrain.

J'ai la "chance" d'être dans un département où le privé a chargé les effectifs par classe (bon au quotidien c'est y moins une chance de dépasser 27-30 élèves trop régulièrement) pour conserver le rased: PE de clis-psy scol-collègue rased qui viennent dans les écoles.

Du coup je comprends mieux pourquoi on inscrit de plus en plus d'enfants en difficultés depuis quelques années. La proportion d'élèves de ma classe suivis par notre rased était plus faible au début de ma carrière: même pas un par an (je connaissais à peine les collègues du rased).

Il y a de plus en plus d'élèves suivis partout. Comme s'il n'y avait plus d'enfant dans la norme...

Une curiosité : votre RASED est composé de personnel du privé ou est-ce que ce sont les maîtres alphabétiques et le psy qui interviennent dans les écoles publiques du coin ?

C'est uniquement du personnel du privé: d'où le gros efforts du département pour conserver les postes en assumant des effectifs lourds.

Nous avons le même IEN et le même médecin scolaire que le public, c'est tout.

Et le même enseignant référent.

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Pour moi, accueillir quelques heures un élève de la clis dans ma classe, en concertation avec l'enseignant, des réunions, des projets : c'est de l'inclusion.

Accueillir un élève en classe ordinaire car il n'y a pas de place ailleurs : ce sont économies budgétaires.

C'est le mot "inclusion' qui est utilisé à tort et à travers, et cela nous met en difficulté.

Mais de plus en plus souvent aussi, des inclusions en classe ordinaire sont décidée parce qu'il y a tellement d'élèves relevant d'IME qui sont inclus en CLIS que des élèves à profil CLIS sont trop "forts" pour la classe, ce qui ne veut pas pour autant dire qu'ils sont à leur place en inclusion en classe banale.

Quant à la concertation avec les collègues, sans parler des réunions et des projets nécessaires (sur quel temps, d'ailleurs ? Celui de la bonne volonté ?), tu m'excuseras, c'est joli sur le papier. Mais dans la vraie vie de la plupart de nos écoles, ça veut dire prendre un élève à profil plus que particulier en plus de nos 25-30 nôtres, sur un temps qu'il va falloir adapter, puisque cet élève ne peut pas réellement suivre (quid des apprentissages tronqués pour nos élèves pendant ce temps ?).

Alors si en plus, il nous faut trouver du temps pour la concertation et la création d'un projet ... euh ... je le prends sur quoi, ce temps ? Encore du bénévolat ou je le retranche aussi du temps dû à mes propres élèves ?

quelle question.... sur les 108h :D

(bon je ris jaune en vrai hein, ça m'agace aussi hein)

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