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PES au bord de la démission


Sushikat

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A Sushicat

Pour ton élève difficile, si il y a une autre section de MS n'est il pas possible de le changer de classe ?

A ta place, je me syndiquerai et le ferai savoir, ça calme parfois un peu les CPC et inspecteurs trop viulents.

Bon courage,

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Je vais voir ça. Pour l'instant je suis tellement à plat... Je ne sais même pas comment je vais réussir à me débrouiller pour préparer ma journée de demain. J'espère ne pas craquer encore. Comment voulez-vous être bien dans la classe, quand on vient de vous suggérer de vous mettre en arrêt ou de démissionner... Je risque d'y aller en me disant : qu'est-ce que je fais là?

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Quelle horreur! J'ai l'impression que tu vis mon stage filé de PE2! Une conseillère péda qui ne cherchait qu'à me faire pleurer, tout était nul, j'étais nulle, mais la classe était vraiment difficile et j'étais en effet en difficulté, je l'admet. J'avais besoin d'aide, et au lieu de ça, elle me rabaissait sans arrêt, et quand je lui demandais "comment aurais-je pu faire autrement par exemple?", elle me répondait: "ah ben je ne vais pas faire votre boulot à votre place!". Elle essayait de me piéger dans ses questions, de me faire dire des choses pour ensuite me critiquer. J'ai fini par baisser les bras, bosser un minimum pour cette classe, j'étais découragée, je faisais juste mon boulot, sans plus. On avait aussi des visites d'emf mais la mienne était copine avec la conseillère péda donc elle arrivait toujours en me disant "je sais que ça, ça ne va pas, ça non plus, ça non plus...etc...". Ce qui m'a sauvé, ma chance: on avait 2 stages massés durant lesquels on voyait d'autres conseillers péda (très bien pour le coup! avec de vrais conseils), d'autres emf, d'autres enfants et d'autres équipes enseignantes! Je ne pensais pas être titularisée... mais je l'ai été, et je suis aujourd'hui T4, tout se passe bien!

Tout ça pour dire que je comprends mais que... je n'ai pas de solution... je continuerai de te lire... Mais une chose est sûre: relâche la pression, tu ne lui conviendras de toute manière jamais! Fais ton boulot comme tu le sens, ça suffira peut-être à l'inspecteur. Bon courage en tout cas...

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Axe tout sur le cadre, car c'est effectivement ce qui est primordial, surtout en maternelle.

Teste tout ça jusqu'à la visite de l'IEN : fermeté, journée très très très cadrée et chronométrée, quitte à ce que le contenu soit extrêmement banal, sans thème : rituels, lecture d'album, ateliers puzzles, pâte à modeler, une fiche par jour pour les MS, deux séances de motricité maxi (un parcours et une série de jeux), toujours les mêmes, à répéter jusqu'à la visite, avec gros cadrage des élèves pendant celles-ci (assis à tel endroit, passage de telle façon, ...) ET PRÉSENCE DE L'ATSEM.

Et lors de la visite avec l'IEN, motive ton choix d'axer sur le cadre et non sur le contenu, parce que tu as bien pris note des conseils de la CPC.

Évite les crises de larmes qui amplifieraient l'impression que tu n'es pas guérie et trop fragile pour être titularisée, par contre, explique gentiment à quel point les visites de la CPC t'ont stressées et faite réagir différemment des autres jours (ceci dit, cet argument n'est valable que si c'est effectivement vrai et si tu es sûre que la directrice te défend bien auprès de l'ien).

La différence entre un CPC et un IEN, c'est que c'est ce dernier qui devra prendre la décision et la motiver, donc il ou elle sera forcément moins cassant, sauf si effectivement, c'est la cata.

Bon courage.

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C'est déjà ce que je fais mais bon. J'ai du mal à être ferme, et je n'ai aucune excuse puisque ma classe est facile, si on oublie mes 2-3 durs. La CPC a tout expliqué à l'IEN, c'est pour ça entre autre qu'elle voulait me parler. Je suis tellement cataloguée comme fragile que je doute que ça aille. Autant j'ai bien commencé l'année, autant là je suis abattue, à bout et ça se voit.

J'ai peut-être une réaction idiote, mais là franchement, je n'y crois plus, et vu que les heures que je passe à bosser ne servent apparemment à rien, j'ai décidé que là je ferais tout à l'arrache d'ici les vacances. J'ai très peu de chance d'être titularisée, je ne veux même plus y croire car ça va encore m'enfoncer.

La CPC m'a donné des conseils, elle ne s'est pas contentée de dire "ça ne va pas". Mais voila hier c'est allé trop loin pour moi, et toutes ces visites me mettent trop de pression puisque je sais que ce ne sera jamais assez bien. Aller me dire "je ne sais plus quoi faire/ Tu devrais te remettre en arrêt/ Tu es sûre que tu ne veux pas démissionner?" c'est trop. Surtout dire ça à une personne qui commençait enfin à sortir la tête de l'eau. Elle ne l'a pas dit de manière méchante, plutôt du genre : je m'inquiète pour toi.
Enfin c'est super, j'ai l'impression d'être un vieux cas pathologique, je ne supporte plus ça, je crois que je n'ai jamais eu une aussi mauvaise image de moi-même, tout ça à cause de ce métier.

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Bonjour sushikat, j'etais pes l'an dernier et je comprends tres bien ce que tu vis...je suis T1 cette année et je vis un peu la meme chose que toi. On pourrais echanger et se soutenir si tu veux ? En attendant, je te conseille de t'aerer l'esprit et de te mettre un peu moins la pression (facile à dire lol).

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ici j'ai une classe très difficile à gérer, en maternelle, à titre provisoire, la classe "poubelle" avec tous les cas d'un meme niveau regroupé... j'ai alerté la directrice qui m'a aidé à prendre des dispositions (équipe éducative, présence de l'atsem pour gérer les élèves difficiles, ...)

les PES n'ont vraiment pa une place facile, quant aux classes difficiles tu trouveras toujours un instit qui te dira qu'il a eu une classe plus dure, qu'il était très loin, ...

les vacances sont bientot là, essaie de tenir le coup jusqu'ici fais toi des journées vraiment off pour prendre le temps de réfléchir

et e te dirais mais ça n'engage que moi, n'en dis pas trop au Conseiller péda et l'ien d'ici là..

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Oui je commence à regretter d'avoir parlé de mes difficultés. Je pensais être face à des personnes compréhensives, on m'avait dit que la CPC était géniale, et me voilà avec l'étiquette "trop fragile" qui doit probablement aussi jouer sur son jugement. De toute manière elle était déjà plus ou moins au courant de la situation avec la responsable de formation.

Ca y est, je recommence à penser à la démission. J'en ai marre, j'ai l'impression de subir, que quoique je fasse ça n'ira jamais. C'est pas tellement la classe, c'est tout ce qui va avec le métier.Je suis totalement dégoûtée, je trouve que pour beaucoup c'est une belle bande de c****. On nous colle un master qui sert à rien, on nous colle le concours qui est aussi en dehors de la réalité. En ayant le concours je me disais que ça voulait dire que je devais avoir des capacités pour être enseignante, aujourd'hui on me dit que le concours n'a rien à voir. Durant tout ce temps on ne nous a pas vraiment parlé de la réalité du terrain, je suis peut-être parano, mais c'est à croire qu'ils se sont juste contentés de dire "c'est difficile" sans entrer dans les détails (c'est difficile car vous allez vous retrouver comme des glands dans des classes sans aucune véritable pratique, qu'on ne vous a pas appris à gérer une classe juste à préparer des belles séances qui pour la plupart sont inapplicables sur le terrain, parce que vous allez vous retrouver parachuter à droite à gauche et servir de bouche trou pendant des années, parce qu'on se fout de savoir si vous allez bien ou non et que si ça ne va pas en classe ce sera forcément de votre faute, qu'on vous donnera votre poste au dernier moment... Vous n'avez pas de logement? Il faudra chercher en urgence? C'est pas notre problème :) ). Si j'avais su tout ça je n'aurais pas continué à mon avis.

Quand je vois certaines personnes qui viennent nous visiter, nous sortent leurs belles paroles d'experts, alors que quand on les a eu en formation à l'IUFM ils nous sortaient des cours brouillon, ils arrivent en retard, ils se plantent dans le matériel, tout le monde s'ennuyait, c'était le bordel et ils ne savaient pas gérer. Après ça ça va nous dire "un enseignant doit être à l'heure et tout préparer en avance/ Ooooh mais tu n'arrives pas à intéresser tes élèves blablabla". Bien sûr, ils ne sont pas tout comme ça, encore heureux.

L'Education Nationale me dégoûte, je suis en train de ruiner mon moral et ma santé à cause de ça.

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Bonsoir Sushicat,

Je suis T3, j'ai eu une entrée dans le métier difficile ( burn out etc.), je peux comprendre ta colère, ta haine et ton dégoût.

Du haut de ma courte expérience, je me permets de répéter un conseil que d'autres EDPiens t'ont déjà donné: ne prends pas de décision à chaud, essaie de tenir encore une semaine, profite des vacances de la Toussaint pour te reposer et réfléchir objectivement.

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J'ai été arrêtée jusqu'aux vacances vu que cette visite et la pression m'ont encore mis dans un état pitoyable. J'avais repris du poids pendant les vacances, là j'ai dû perdre 6 kilos (vous voulez faire un régime? Entrez dans l'EN :D), j'ai les yeux mauves, je ne dors quasiment plus depuis! J'en suis arrivée à avoir des idées noires de retour. Mon médecin m'a dit que ce n'était pas vivable pour moi, donc soit je suis capable de reprendre à la rentrée, sachant que je vais devoir être encore plus forte avec, je cite, "la pancarte lumineuse "fragile" qu'ils m'ont collée", soit je ne m'en sens plus capable et on réfléchit à un reconversion.

Là j'ai enfin le soutien de mes parents là-dessus, ça fait un poids en moins.J'ai contacté les syndicats aujourd'hui, ils me disent de ne pas démissionner, que c'est normal vu le manque de formation etc. Enfin le discours habituel.

Mais voilà, moi j'en ai marre, je n'ai pas envie de ruiner ma santé, ma vie, pour ce boulot. Je suis totalement dégoûtée de l'institution, j'ai la haine et je n'attends plus rien venant de leur part.

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Sushikat, je comprends bien ton état d'esprit (j'ai fait une grosse dépression lors de mon entrée dans le métier en tant que liste complémentaire dans une CLIS horrible).

Je voudrais juste te demander si tu vois un psy car pour moi, il est urgent de restaurer l'image que tu as de toi. L'institution peut parfois détruire des personnes en leur faisant croire qu'elles ne sont que des grosses mer*** ; c'est ainsi que tu perds toute confiance en toi et que tu n'arrives plus à assumer /assurer correctement les tâches qui te sont confiées. C'est un cercle vicieux.

Je te souhaite beaucoup de courage :hug:

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Oui je suis suivie. Je ne crois pas en avoir parlé car je n'en suis pas fière, mais depuis mon burn out ça a été homéopathie, puis anxiolytiques, puis antidépresseurs (que je prends toujours), suivie par un psy depuis mai. Après on va nous dire que c'est normal, non ce n'est pas normal.

Ma psy, tout comme mon médecin, pensent que ce métier est en train de me faire totalement perdre confiance en moi et me rend malheureuse. Sans ça il n'y aurait pas toute la panoplie des médicaments et leurs effets secondaires, le psy etc. Je n'ai jamais été autant de fois de ma vie chez le médecin, j'vais devoir aller chez un cardiologue pour la première fois de ma vie car j'ai une tension à 16-17 depuis plusieurs mois, que j'enchaine les grosses migraines, mon médecin pense que c'est dû à des pics de tension. J'ai déjà mis ma vie en danger à faire de la route, en ayant des trous noirs au volant, à 2 doigts de partir dans l'mur, à me sentir mal au point de me demander si je n'allais pas finir par m'envoyer en l'air en voiture histoire que tout s'arrête. C'est peut-être idiot dit comme ça mais cette situation est insupportable. J'allais mieux, j'ai refait confiance à l'institution, tout ce qu'ils trouvent de mieux à faire c'est de me coller des visites à répétition, être prévenue au dernier moment, ne pas prendre en compte mes difficultés si ce n'est pour me mettre encore plus la pression. C'est du moins ce que je ressens, au lieu de se dire qu'avec mon parcours il faudrait peut-être me fournir une aide, je dois au contraire encore plus faire mes preuves que les autres.

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