montagny Posté(e) 10 juillet 2014 Posté(e) 10 juillet 2014 Je ne suis pas favorable à un statut de directeur mais à une reconnaissance de la fonction, ce n'est pas la même chose ! et c'est supposé aider les dirlos les postures idéologiques ?
ColdTurkey Posté(e) 10 juillet 2014 Posté(e) 10 juillet 2014 Sans être un extrémiste de gauche, je dis qu'il faut être très vigilant. Nous pouvons assister actuellement à la mise en place des rythmes dans l'intérêtdesenfants avec un nombre de dérapages conséquent. Dans l'intérêtdesdirecteurs, il serait bon de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Accorder sa confiance à certains va demander une énorme vigilance. Comme le problème du choix de l'école, sujet traité dans un autre fil, une modification du statut peut être une pierre supplémentaire vers la territorialisation. Cela peut d'ailleurs être l'objectif unique, un objectif où il n'y aurait que des perdants au niveau des enseignants, directeurs compris. L'ensemble des dernières réformes et le rôle de certains syndicats dans celles-ci ne peut que nous inciter à la plus grande méfiance.
Polythene Pam Posté(e) 10 juillet 2014 Posté(e) 10 juillet 2014 Il ne s'agit pas d'extrémisme de gauche, je ne sais pas bien ce que ça veut dire d'ailleurs mais bon, passons, dans la mesure où la gauche tout court, on se demande bien si elle existe encore, bref.... Il s'agit juste de vieilles postures idéologiques qui n'évoluent pas d'un iota alors que la société évolue, pas toujours dans le bon sens mais hein, ma brave dame, on n'y peut pas grand'chose.... Tout le mammouth est sclérosé, du primaire au supérieur, en passant par le secondaire et nombreux sont ceux, à commencer effectivement par certains syndicats, à freiner des quatre fers, tout changement, toute évolution par peur de... ben du changement... alors on continue à patauger dans le marasme, à longueur de posts, tout le monde se plaint de tout, mais au bout du compte, une remise à plat de tout effraie tellement que, dès l'instant où on parle juste d'une reconnaissance du taf de direction, on crie au loup, à la menace du petit-chef, à la territorialisation (et je sais bien que c'est ce qui nous pend au nez, mais je ne vois pas bien en quoi un statut de directeur y contribuerait, dans la mesure où il n'est absolument pas question de recrutement de profs et de hiérarchie, il ne faut pas non plus pousser mémé dans les orties...), à l'effondrement des valeurs de l'Ecole de la République, au béri-béri et à la peste..... C'est sûr, avoir quelqu'un dans l'école qui serait un référent reconnu pour tous serait un sacré changement.... Encore une fois, je me sens plus que méprisée lorsque je lis ici et là que ma fonction n'est qu'administrative, ou presque, et que je représenterais un danger potentiel si je devenais un peu chef. Aucun autre pays d'Europe ne connaît une situation aussi ubuesque que la nôtre au sujet de la direction d'école. Le directeur d'école, c'est un paillasson sur lequel s'essuient les hyènes, les élus, les parents pénibles, certains adjoints, sans aucune marge de manoeuvre ni compensation, si ce n'est une grande gueule pour les plus chanceux, un transit intestinal fluide et une vie personnelle épanouissante. Les points d'indices supplémentaires, à 4,63 euros le point, il en faudrait quelques dizaines en plus, mais être directeur, mais en fait non, avoir des responsabilités, mais l'obligation de la fermer (ce que personnellement, je fais rarement), ménager la chêvre, le chou, la crémière et le petit pot de beurre, s'en prendre plein la tronche parce que les commandes ne sont pas arrivées, parce que les collègues de CM n'ont pas rempli leur feuille de RAN, parce que les bons de commande ne sont pas arrivés à temps, oui, paillasson et accessoirement punching ball. Tout ça pour la gloire. Responsable à 100% de tous et de tout sur le temps scolaire, c'est sur le dirlo que les foudres s'abattent en premier lieu en cas de problèmes. Si déjà on clarifiait les missions, ce serait un grand pas. Et si le taf particulier était reconnu, ce serait Broadway (seuls les fans de Reiser peuvent comprendre la métaphore....) 50 point d'indice.... quel bonheur !!!!! Deux caddies au Lidl pour essuyer le commissariat, les plaintes quotidiennes, les demandes les plus débiles des uns et des autres, on se croirait au temps de l'absolutisme lorsque les seigneurs jetaient quelques oboles aux gueux amassés sous les balcons. On a qu'à essayer de retirer les directeurs de toutes les écoles pendant une toute petite semaine, juste pour voir. 1
mayre Posté(e) 10 juillet 2014 Posté(e) 10 juillet 2014 Je suis une syndicaliste, pas d'extrême gauche et de nouveau dirlette, je peux donc en placer une. N'oubliez pas le projet d'EPEP, issu des différents rapport, notamment Reiss, qui guident les réformes qui nous arrivent. Pour les mettre en place, il faudra mettre en place le statut des directeurs. Le problème de ce statut, c'est qu'il prépare la suite. Et moi, je vois une très grande logique entre réforme des rythmes-statut des directeurs - EPEP. Florilège pour se rafraichir la mémoire: - Sud Education: sera désormais possible de regrouper les écoles d'un secteur géographie (sur une commune ou plus) en un Etablissement Public d'Enseignement Primaire doté d'un Conseil d'Administration (CA), d'un président de CA, d'un super directeur, d'un conseil pédagogique... Tout d'abord casser un peu plus l'Education Nationale:Le but affiché d'entrée de jeu est de « permettre une gestion mutualisée de moyens destinés aux écoles ». Nous avons trop bien que derrière le mot « mutualisation », les patrons et l'Etat entendent toujours « réduction des moyens ». Ce projet d'EPEP, issu de la loi de décentralisation relève d'une volonté de l'Etat de se débarrasser de l'enseignement primaire et d'en transférer la gestion aux collectivités territoriales.Des statutsIl est doté de statuts qui fixent le siège de l'EPEP, la liste des écoles concernées, la composition et les modalités de désignation des membres du Conseil d'Administration, la durée de l'expérimentation (maximum 5 ans), l'étendue des compétences transférées par la ou les communes pour la gestion de l'établissement, et les modalités de calcul de la contribution financière de chaque commune.Un Conseil d'Administration (CA)Le CA sera composé de 10 membres maximum s'il y a moins de 6 écoles, et de 20 membres maximum s'il y en a plus. Composition du CA :50 % de représentants des communes (ou intercommunalité)30 à 40 % de représentants des directeurs et des enseignants des écoles10 à 20 % de représentants des parents d'élèves Quoi qu'il arrive, les communes dirigeront les écoles puisqu'elles auront toujours au moins 50 % des sièges dans les CA. C'est la décentralisation !Parmi les attributions du CA, organe délibérant de l'EPEP on peut noter : qu'il adopte le projet d'établissement sur proposition du conseil pédagogique; qu'il donne son accord au recrutement de personnels non-enseignants; adopte le budget et le compte administratif de l'établissement; donne son avis sur l'organisation de la structure pédagogique de l'établissementLe directeur, organe exécutifIl est « désigné par l'autorité académique », c'est à dire que l'autorité académique à toute latitude pour nommer qui elle veut parmi les postulants, c'est à dire à la tête du client... Le rôle de ce super directeur, qui sera l'autorité hiérarchique des enseignants sera de : préparer le projet d'établissement; arrêter la structure pédagogique; recruter du personnel non-enseignant (et demain peut être les enseignants eux mêmes)Le Conseil PédagogiqueIl aura « pour mission de coordonner l'action pédagogique des écoles concernées et de préparer la partie pédagogique du projet d'établissement ». Il sera constitué du directeur de l'EPEP, des directeurs des écoles, et des membres enseignants élus au CA (rappel : 30 à 40 % des enseignants seulement). En clair, les questions pédagogiques ne sont plus du ressort de tous les enseignants des écoles. - Deux points suscitent la désapprobation du se-Unsa. "Refus absolu de voir l'organisation des écoles sous tutelle des maires qui se retrouvent majoritaires à 50% voire 60% dans le conseil d'administration de ces Epep... Désaccord quant au statut de responsable hiérarchique, assigné au directeur de l'Epep et disproportions des pouvoirs de ce directeur. Il y a beaucoup à craindre quant au fameux « statut d'emploi » de certains directeurs qui doit être discuté dans l'autre groupe de travail : recrutement, responsabilités, traitement... mais qui rejoint, naturellement, la problématique du directeur de l'Epep. Ce dernier ressemble en tous points à un chef d'établissement d'EPLE mais version premier degré". - Snuipp: EPEP : Qu’est-ce que cela changerait ?Le fonctionnement retenu et les lieux de décisions sont lourds de significations :Dans sa dernière version le projet de décret ne mentionne plus le conseil d’école, le conseil des maîtres. Ceprojet met en place un nouveau conseil (le conseil pédagogique) présidé par le directeur de l’EPEP. Ce directeur «d’un type nouveau» doté d’un statut d’emploi fonctionnel lui attribuant un rôle hiérarchique, organise le conseil pédagogique et prépare la partie pédagogique du projet d’établissement.Le CA adopte la partie pédagogique du projet d’établissement. C’est un changement complet du fonctionnement de l’école. Le C.A. est composé de 50 % de représentants des communes, la voix prépondérante du président donne une majorité aux représentants des communes. La composition du CA est très déséquilibrée et renforce le pouvoir des élus locaux. Enfin, le directeur prépare et exécute les décisions du CA...Les questions essentielles ne sont pas posées : En quoi le statut d’EPEP répond aux besoins des usagers ? En quoi améliore-t-il le fonctionnement du service public d’éducation ? -Les directeurs sont confrontés chaque jour davantage à la multiplication des sollicitations, des tâches diverses et des partenaires imposés. Cette situation est le produit direct des orientations ministérielles de remise en cause de nos garanties statutaires de fonctionnaire d’Etat qui impose la flexibilité et la déréglementation pour accélérer les suppressions de postes dans l’Education nationale. L’empilement des tâches doit cesser. Ainsi la mastérisation des concours conduit à l’envoi de 50 000 étudiants en stage « en responsabilité » dans des classes pendant 4 à 5 semaines. Elle transférera immanquablement la prise en charge de la formation de ces étudiants sur les directeurs comme ce fut déjà le cas avec les stages filés. L’Aide Personnalisée et son cortège de bilans, tableaux de présence, fiches de suivi … désorganisent les écoles et aggravent les conditions de travail des enseignants comme des directeurs.Il faut mettre un terme au processus de déréglementation et de flexibilité. Cette situation ne saurait être le prétexte pour instrumentaliser les directeurset en faire le cheval de Troie des EPEP. « Proposer d’installer dans le 1er degré une structure ayant les compétences d’un établissement public » au niveau duquel « les modalités d’organisation doivent se prendre » comme le revendique le SGEN-CFDT (*), c’est accroître l’autonomie des écoles au détriment d’une réglementation nationale inscrite dans le statut général de la fonction publique et les statuts particuliers.Qu’est-ce qu’un établissement public composé « des écoles d’un quartier ou d’un chef lieu de canton » ou « d’un collège et des écoles qui l’entourent » sinon un EPEP ? C’est exactement ce que propose M. F. Reiss, député du Bas Rhin, et initiateur de la proposition de loi sur les EPEP, pour introduire du « contrat dans le statut » (1) et ouvrir la voie au transfert vers les collectivités territoriales.C’est exactement ce que rejettent les enseignants depuis 5 ans rejoints par 86% des maires (2) selon une étude réalisée pour l’AMF* et l’ANDEV* en octobre 2009. Un « statut d’emploi fonctionnel » ou des garanties statutaires gage de l’indépendance professionnelle Revendiquer un « statut d’emploi fonctionnel » (*) pour les directeurs au prétexte que « trop de décisions concernant la gestion de l’école sont prises à l’inspection académique (…), à la mairie » revient de fait à les extraire du statut d’enseignant fonctionnaire d’Etat pour en faire une catégorie à part placée au dessus de leurs collègues enseignants et en dehors de l’Education nationale. Comme tout emploi fonctionnel, il peut être ouvert à tous les corps de fonctionnaire sans garantir aux directeurs un accès privilégié.Comme tout emploi fonctionnel, l’accès est conditionné au bon vouloir de la hiérarchie livrant les personnels aux pressions diverses et au mérite.Il viendrait de plus s’ajouter au dispositif déjà existant de rémunération au mérite (hors classe) décriée par l’ensemble de nos collègues et que le ministre entend amplifier avec le « Pacte de carrière ». Le SNUDI FO rappelle les propos du député Reiss à propos des perspectives d’accès au poste de directeur d’EPEP pour les actuels directeurs d‘école : « Beaucoup de candidats et bien peu d’élus ».Ni « statut d’emploi fonctionnel », ni « établissement public », non aux EPEP, non aux fusions d’écoles, oui à un directeur par école. La défense des conditions de travail des directeurs nécessite l’ouverture de négociations sur l’amélioration des décharges de service, l’amélioration financière, l’allègement des tâches et la clarification des responsabilités. Voilà ce qui risque d'arriver, non pas car je suis pessimiste, mais parce que c'est écrit dans le rapport Reiss, et, que si on le reprend, on voit que les différentes décisions suivent ces recommandations. Le ministère de l'époque n'a pas pu passer ce texte en l'état, alors on le fait doucement mais sûrement. Les ministres passent, les hauts-fonctionnaires restent.
Zarko Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 irection d’école : contre un statut de petit chef ! vendredi 14 juin 2013 L’ouverture de négociations au ministère sur la direction d’école en ce mois de juin 2013, qui semble tant réjouir certains syndicats, nous fait craindre un retour sur le devant de la scène du fameux statut de « maître-directeur », pourtant massivement rejeté en 1987 par la profession. Certes la multiplication des taches administratives, due notamment à une paperasserie galopante, a quelque peu modifié le travail qu’engendre une gestion d’école. Mais plutôt que de créer un nouvel échelon hiérarchique, il est possible de recentrer le travail administratif sur l’essentiel, avec moins de pressions, de dossiers inutiles, d’enquêtes à faire dans l’urgence... A SUD Éducation nous défendons l’idée d’une direction collégiale, fidèle à nos principes anti-hiérarchiques. Nous revendiquons du temps pour les équipes, tant pour l’organisation pédagogique qu’administrative des écoles. En revendiquant un temps devant élèves de 18 h, nous dégageons ainsi des heures de travail en équipe, de concertation, de formation, seules garantes d’une école émancipatrice et démocratique. Cependant le ministère se garde bien de faire des annonces : nous savons bien qu’en cette période de contraintes budgétaires, il aura du mal à s’engager sur des réformes qui coûteront cher (les aides administratives, y compris par des emplois précaires type EVS, l’augmentation du temps de décharge, la revalorisation de carrière des seuls petits chefs... demandés par certains syndicats et associations de directeurs-trices). De plus, il y a quelques mois, M. Peillon assurait qu’il y a trop d’écoles en France pour donner un statut (et de l’argent) à tous leurs directeurs-trices ! Mais attention, cela sous-entend qu’en regroupant les écoles en établissements, donc en réduisant le nombre de directeurs-trices, l’échelon hiérarchique de chef d’établissement devient possible. Revendiquer aujourd’hui un statut de directeur-trice, c’est aussi aller dans le sens de la transformation de l’école primaire en établissements de type second degré. L’institution, ainsi que de nombreuses équipes municipales, ont toujours essayé d’avoir un interlocuteur privilégié dans les écoles. On retrouve cette volonté dans le cadre de la refondation, notamment au travers de l’un des cinq grands axes du projet : « redynamiser le dialogue avec les partenaires de l’école, au premier rang desquels les parents d’élèves et les collectivités territoriales », et les projets communs école/collège. Nous avons l’exemple des « comités de pilotage » mis en place actuellement par de nombreuses mairies pour mettre en place la réforme des rythmes scolaires : il faut exiger que l’ensemble des collègues y soit, et non les seul-es directeurs-trices. Dans ce débat, SUD Éducation porte une conception du fonctionnement des écoles bien différente de celle portée par la majorité des autres syndicats. Nous n’avons aucun besoin d’un échelon hiérarchique supplémentaire ni de la présence de petits chefs dans nos écoles ! Le site des directeurs d'école La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) : Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche. Vendredi 23 avril 2010 Le SNUDI-FO réaffirme son opposition à un statut de directeur d’école Le 15 avril dernier, le SNUDI-FO a publié un journal spécial consacré à la direction d’école. Au-dessus d’un dessin montrant un directeur croulant sous les charges de travail, le titre de ce document annonce clairement la couleur : Satisfaction des directeurs d’école : OUI Création d’un « statut » de directeur : NON Nous avons décidé de publier de larges extraits de cette publication dans laquelle le SNUDI-FO exprime clairement sa position à l’égard de la situation des directeurs d’école. Dans son article, Roland Thonnat, Secrétaire Départemental, soupçonne les autorités ministérielles de vouloir « différencier toujours plus la fonction de directeur de celle d’enseignant, bref, créer un second métier ». A ses yeux, le directeur est un enseignant comme les autres. Certes avec des charges et responsabilités supplémentaires qui ne cessent de s’accumuler et qui nécessitent une aide particulière, notamment sous forme de décharges de cours et d’indemnités financières mais sans reconnaissance statutaire. Surtout pas ! ----------------------------------------------------- A l’évidence, les charges de travail et les responsabilités des directeurs se multiplient. Dans le même temps, les indemnités ne suivent pas et les décharges sont notoirement insuffisantes. Personne ne peut être dupe : cette surcharge de travail et de responsabilité a un but : différencier toujours plus la fonction de directeur de celle d’enseignant, bref, créer un second métier. Dans le même temps, grand battage est fait autour de la revendication de quelques « responsables » syndicaux ou associatifs, de création d’un statut de directeur d’école impliquant la « réforme » de l’actuelle fonction administrative, définie par le décret de 1989 pour lui substituer un emploi fonctionnel d’autorité. Et comme par miracle, le Premier ministre FILLON confie le 19 mars dernier une mission au député REISS, initiateur du projet de loi sur les E.P.E.P., « pour réfléchir à un statut des directeurs et des écoles». La ficelle est un peu grosse. Qu’ils ne comptent pas sur le SNUDI-FO, syndicat indépendant pour couvrir peu ou prou cette opération de destruction de l’école républicaine et du statut de ses enseignants. C’est ce que vient de réaffirmer le Conseil National du SNUDI-FO des 24, 25 et 26 mars 2010 « Le CN rappelle l’opposition historique et constante jusqu’à ces dernières années du mouvement syndical enseignant à la création d’un corps particulier de directeur d’école, disposition qui reviendrait : - à détruire l’administration et la gestion départementale du corps des enseignants du premier degré ; - à développer une logique de gestion des personnels par établissement, s’apparentant à une gestion des ressources humaines calquée sur les entreprises privées - à remettre en cause le statut général de fonctionnaire d’état et le statut particulier de tous les enseignants du premier degré, directeurs et adjoints. Le CN condamne sans ambiguïté toute tentative ministérielle de remettre en cause le décret de 1989 pour aller vers la création d’un tel statut ou vers celle d’un emploi fonctionnel de directeur lui conférant une responsabilité hiérarchique, administrative et pédagogique vis à vis de ses collègues adjoints. Il dénonce le profilage de certains postes de directeurs décidés par les IA dans certains départements. Le CN mandate les instances du syndicat national pour prendre trous les contacts nécessaires et prendre toutes les dispositions pour organiser la mobilisation des enseignants du premier degré pour obtenir l’abandon de ce projet ». EPEP et contractualisation : Les directeurs au cœur de tous les enjeux ! S’appuyant sur la volonté des élus lyonnais « d’associer les directeurs au péri scolaire », le SNUDI-FO a rendu public le projet de la Ville de Lyon, mobilisé les enseignants afin de « mettre en échec cette tentative » de transformation « d’écoles en Etablissements Publics ». Au-delà des économies (mutualisation) de postes d’enseignants et de personnels municipaux, il s’agissait de transformer les directeurs en « managers d’écoles », employés municipaux, afin de gérer « le temps de l’enfant » : accueil du matin, temps de midi, études…, les directeurs devenant ainsi les garants du projet éducatif municipal global élaboré par la municipalité et de la convention de projet et de moyens passés entre la ville et chaque école. Le SNUDI-FO s’est adressé à la ville de Lyon pour dénoncer cette opération et réaffirmer ses revendications : - Maintien du statut de fonctionnaires d’Etat pour les directeurs. - Non à toutes tentatives de municipalisation de la fonction de directeurs. L’école publique ne peut avoir qu’un seul statut : celui de l’école républicaine laïque. Depuis des années, les ministres tentent de modifier le statut de l’école publique républicaine. En effet, l’existence d’un directeur par école ramenée aux 55 000 écoles maillant le territoire national, est un des chaînons constitutifs de l’école républicaine. Ce projet passe par l’instauration d’un prétendu statut juridique particulier à chaque école en lieu et place du statut unique existant : celui de l’école communale publique républicaine et laïque. C‘est un des aspects de la mission confiée au député REISS, initiateur du projet de loi sur les E.P.E.P. Cette offensive vise à organiser le transfert juridique de l’école publique aux collectivités territoriales, voire à la privatiser à l’image de ce qui s’est passé à France Télécom ou à la poste. Les E.P.E.P. : une machine de guerre contre l’école républicaine Notre syndicat a dénoncé dès leur conception ces EPEP dont le fonctionnement, les personnels et l’enseignement délivré seraient totalement placés sous l’autorité d’un conseil d’administration présidé par un élu. C’est-à-dire … la fin de l’école publique républicaine. Pour l’heure, cette opération a avorté à l’image du projet annulé sur la ville de Lyon. Mais le projet de loi n’a pas été pour l’instant abandonné. Fusions et fermetures d’école : le processus s’accélère De tous les départements remonte la même tendance. Les fusions, voire des disparitions complètes de groupes scolaires se multiplient. Le plus souvent, il s’agit d’annexer les écoles maternelles, mais ce sont aussi des fusions d’écoles entières qui sont programmées. Le but recherché est d’arriver à constituer des groupes de 12 à 30 classes, c’est-à-dire …. de futurs E.P.E.P. La position du SNUDI FO est claire : NON aux statuts propres à chaque école - Un seul statut : celui de l’école républicaine NON aux fusions et suppressions d’écoles – maintien des 55 000 écoles maternelles et élémentaires sur tout le territoire national – maintien d’un directeur par école Temps de service et décharges des directeurs d’école L’emploi du temps d’un directeur d’école est, chaque jour un peu plus, une véritable course contre la montre pour tenter de faire face à la multiplication des tâches qui lui sont imposées. Dernière en date, avec les décrets Darcos, l’obligation qui lui est faite d’organiser et de coordonner, au sein de son école, les 60 heures d’aide personnalisée ; mais n’oublions pas toutes les récentes contraintes engendrées par la mise en place de base élève, des évaluations CE1/CM2… etc. Combien de directeurs, croulant sous le poids de ces charges, ne peuvent plus discerner ce qui est réellement important de ce qui ne l’est pas et semblent « passer leur vie » à l’école. Il est donc essentiel de préciser trois points : Le directeur, comme le spécifie le décret n° 89-122 du 24 février 1989, appartient au corps des instituteurs et professeurs des écoles ; ses obligations de service sont donc identiques en tous points à celles de ses collègues. Un IA ou un IEN ne peut imposer à un directeur, par exemple, une obligation de présence lors du déroulement de l’aide personnalisée ou des stages de remise à niveau durant les vacances, ou encore à d’interminables réunions avec divers partenaires. Le directeur a pour seule obligation d’être présent 24h par semaine dans son école + une somme d’heures annualisées correspondant à 60 heures pour l’aide personnalisée, 6 heures pour la tenue des conseils d’école, 18h d’animations pédagogiques et 24 heures pour les conseils de maîtres et de cycles… un point c’est tout ! Le directeur, quel que soit le nombre de classes dont il a la charge, a besoin de temps de décharge pour assurer à la fois le travail régulier qui relève de sa fonction mais aussi la somme d’imprévus qu’il a quotidiennement à gérer. Le système de décharge tel qu’il est actuellement instauré et pratiqué est loin d’être satisfaisant : - pas un directeur ne peut et ne doit être privé de décharge - pas un directeur ne doit être contraint à travailler au-delà de ses obligations statuaires de service. Toutes les décharges de services doivent donc être renforcées et améliorées. Mastérisation et directeurs : de nouvelles tâches qui se profilent Il est devenu incontestable que la mastérisation vise à remplacer les enseignants titulaires par les étudiants en Master et les stagiaires à bas prix. Mais qui va se retrouver en première ligne pour accompagner les stagiaires et les étudiants sans formation dans les écoles... A n’en pas douter, les directeurs seront fortement sollicités ! Les revendications du Congrès de Seignosse (Landes - mars 2008) - Amélioration du régime de décharges de service pour tous les directeurs, pas un directeur sans décharge statutaire - Pour une réelle amélioration financière (85 points d’indice pour tous, soit 305 €). - Pour le versement aux « faisant-fonction » d’une rémunération identique à celle des directeurs qu’ils remplacent. - Pour des stages de formation de qualité, y compris pour les chargés d’école - Abandon de la signature par le directeur des autorisations de sorties scolaires - Allègement des tâches Défendre le décret n° 89-122 du 24 février 1989 contre le projet de statut de directeur d’école « Le Conseil National condamne sans ambiguïté toute tentative ministérielle de remettre en cause le décret de 1989 pour aller vers la création d’un tel statut ou vers celle d’un emploi fonctionnel de directeur lui conférant une responsabilité hiérarchique, administrative et pédagogique vis à vis de ses collègues adjoints. Il dénonce le profilage de certains postes de directeurs décidés par les IA dans certains départements ». Résolution du CN d’Autrans - 24 au 26 mars 2010. Face à l’offensive gouvernementale pour la mise en place d’un statut de directeur d’école, le décret de 89 devient le seul rempart réglementaire. ----------------------------------------------------- Retour à la page d’accueil
Zarko Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/10/19102012Article634862247584219554.aspx
nola Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 Voilà, voilà. Bien sûr, les directeurs ont besoin d'être reconnus et épaulés dans leurs tâches et, effectivement, l'administratif n'est pas leur problème majeur. Les derniers messages, dont celui, très clair de Mayre, montrent bien que le soutien aux revendications légitimes des directeurs est aussi utilisé pour faire passer bien d'autres mesures. Concernant le SGEN, depuis les purges des années 90 et le ralliement de la CFDT au social libéralisme, ils ne représentent plus grand monde dans la profession mais ils sont restés très influents dans les médias et au PS, surtout chez ceux comme Valls qui sont fascinés par le blairisme. C'est un choix, à chacun ses priorités. Réclamer, comme tu le fais Polytheme Pam, les moyens de faire correctement ton travail peut sembler de simple bon sens. Tu penses que le statut ne doit pas donner le droit aux directeurs de recruter leurs personnels. C'est pourtant ce qui est réclamé par pas mal de lobbies et de politiques. De toute manière, une fois la réforme des rythmes mises en place (au forceps),on ne tardera pas à y voir plus clair sur la suite des réjouissances.
ColdTurkey Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 Il est clair que le directeur a un rôle difficile, de plus en plus difficile. Mais d'un autre côté, en tant qu'instit de base, cette année, j'ai fait tous ces métiers (moins certains que ma directrice). Dans le même temps, il faut aussi prendre en compte la diversité des situations et il est difficile d'avoir une posture globale. J'ai été directeur d'une toute petite école de campagne, c'est un rôle totalement différent de celui du directeur totalement déchargé. Donc avant de faire une grosse boulette (une nouvelle), il est important de bien réfléchir à la diversité des situations. Comme il est important de réfléchir aux conséquences, à toutes les conséquences. PS: si j'ai parlé d'extrême-gauche, c'est pour répondre à Mr Oudot. Son message est méprisant pour ceux qui pensent différemment de lui et montre une image négative et inquiétante du GDID. Son appel à voter pour le SE et le SGEN contre "ces gens-là" est lui aussi inquiétant.
immi Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 Un statut permettrait le versement d'un salaire, et non d'une prime minable qui peut être retirée à tout moment. Quand on nous aura allégé des APC et augmenté les décharges, rien n'empêchera de faire sauter légalement cette prime.
Paul Getty Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 Et que pensez-vous de plus de temps (de décharge pour faire le travail demandé actuellement aux directeurs) plutôt que plus d'argent ?
Yuuko Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 Que ma directrice refuserait car elle est avant tout PE et qu'elle préfère être dans sa classe que dans son bureau
Polythene Pam Posté(e) 11 juillet 2014 Posté(e) 11 juillet 2014 Il est clair que le directeur a un rôle difficile, de plus en plus difficile. Mais d'un autre côté, en tant qu'instit de base, cette année, j'ai fait tous ces métiers (moins certains que ma directrice). Je l'entends bien. Il n’empêche.... Dans le même temps, il faut aussi prendre en compte la diversité des situations et il est difficile d'avoir une posture globale. J'ai été directeur d'une toute petite école de campagne, c'est un rôle totalement différent de celui du directeur totalement déchargé. Donc avant de faire une grosse boulette (une nouvelle), il est important de bien réfléchir à la diversité des situations. Comme il est important de réfléchir aux conséquences, à toutes les conséquences. Cela fait des années qu'on promet des discussions, des mises à plat, et je suis comme sœur Anne, je ne vois toujours rien venir, ou si peu. J'ai moi aussi une expérience de directrice de campagne d'une petite école, c'est sûr, c'est vraiment différent. Mais ça aussi, il faudrait pouvoir s'asseoir et en discuter. Pourquoi tant de postes de direction de moins de 4 classes ne sont-ils pas pourvus, mmmm ? Je comprends les craintes, on n'en est plus à une konneriz près de la part du Ministère. Ma crainte à moi, c'est que si, effectivement, on devait s'approcher d'un statut, je vois très bien qui se précipiterait sur ces nouveaux postes de direction, non pas ceux qui ont une âme de petit chef, mais ceux qui, au départ, ont combattu toute idée de statut mais qui y voient, malgré tout, un avantage tout personnel.... par égocentrisme.... car le pouvoir, quel qu'il soit, est toujours tentant, même pour les plus militants. Perso, ce n'est pas ça qui anime ma volonté de voir un jour les choses changer, je suis sans doute plus anarchiste romantique qu’extrémiste de gauche, j'aspire à davantage de reconnaissance et de marges de manoeuvre. Il faut en avoir de la gueule pour se faire entendre, j'ai la chance d'en avoir. Mais je pense à tous mes collègues qui se font rouler dans la farine, à qui on parle sur un ton méprisant sans réagir, d'où l'idée première de formation solide, histoire de connaître nos devoirs mais surtout nos droits. Je suis plus proche de la fin de carrière que du début, j'ai une pensée pour mes jeunes collègues.... Alors, localement, je secoue le cocotier, mais mes paroles ne représentent pas grand chose. PS: si j'ai parlé d'extrême-gauche, c'est pour répondre à Mr Oudot. Son message est méprisant pour ceux qui pensent différemment de lui et montre une image négative et inquiétante du GDID. Son appel à voter pour le SE et le SGEN contre "ces gens-là" est lui aussi inquiétant. Je l'ai bien entendu comme cela. Je suis membre du GDID depuis 10 ans, mais je ne participe plus activement depuis 2 ans, je ne contribue plus non plus aux forums, en partie à cause de mots comme celui dont tu parles. J'ai ferraillé sur des forums avec M. Oudot (sous un autre pseudo, il me reconnaîtra peut-être, ou pas, et en fait, je m'en tape....), j'ai laissé tomber devant tant de véhémence et de suffisance. Il ne représente que lui, pas le GDID. Mais je suis d'accord pour dire qu'il ne montre pas une belle image de l'association. Je suis syndiquée au SGEN un peu par défaut, disons que localement, les militants tiennent la route, et puis de nos jours, il me semble que c'est important d'être syndiqué. Il est vrai aussi que le SGEN s'est positionné pour un statut de directeurs, qu'il a été le premier syndicat à ouvrir des discussions avec le GDID. Mais je n'appellerai pas à voter pour qui que ce soit aux élections professionnelles, ni le SGEN ni autre chose : le SGEN a soutenu bec et ongles la réforme des rythmes scolaires, et ça, je ne l'oublie pas..... on est bien dans la m..... et la rentrée va être immonde.... Mais tout ceci n'est que mon humble avis.
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