Burn out

[pauline519]

Oui je pense aussi Pauline que c'est plus tout ce que tu a vécu à côté qui t'a mise dans cet état que le boulot en lui même.

Je pense que tu ne t'es pas soignée pour tout ces décès or c'est important de faire son deuil. De plus tes difficultés en place n'arrangent rien. Dans ce contexte perso il est évident que tu ne t en sortes pas au boulot vu comment nous sans tous ces soucis on rame.

Alors premier conseil dans ton arrêt ne pense pas au boulot mais soigne toi. Puis vois un psy au moins deux fois par semaine au début et vide ton sac perso sans parler du boulot. Il me semble que le boulot est venu se greffer après et qu apparemment tu voulais faire ce métier. J'espère que tu vas te reconstruire pour peut être re apprécier ce métier si tu y tiens tant. Courage

 

oui j'ai fait, je pense une dépression apres le deces de ma maman ( et j'ai eu l'affaire judicaire qui est venue se greffer à ca) et tout le reste.

 

Mon médecin de l'époque ne m'a pas soignée. C'était un connard de premiere....Alors j'ai remonté la pente ( enfin sais pas si je l'ai vraiment remontée) par moi-meme...

ce médecin a fait bcp de dégat aussi par ses nombreuses reflexions :

" qu'est-ce que tu viens encore me casser les pieds ? "

et pendant ma grossesse ca a été encore pire

" ca y est, tu t'es enfin fait b......?"

 " t'es une feignasse de fonctionnaire, tu vas aller travailler coup de pied au cul oui !!! " ( l'année derniere alors qu'en classe ca se passait mal, que j'avais mal au dos, que j'avais de la tension)

" si t'as mal au dos, c'est que t'es trop grosse !"

" t'as mal au dos, t'as des remontées acides ? et alors, t'es en cloque, c'est normal !!!!"  

" donc t'as eu une césariennne ? tu vois t'es bien une feignasse de fonctionnaire, t'as pas été foutue d'accoucher normalement !!!!"

 et oui toutes ces reflexions ont eu un impact aussi.

 

Au mois d'aout on a enfin trouvé le super médecin et on a eu extremement de chance de connaitre la secrétaire qui nous a pistonés pour qu'il nous prenne car il ne prenait plus de nouveaux patients.

Lui, il est génial, il explique tout de A à Z, il est minutieux, il prend le temps de discuter, de tout analyser, il n'hésite pas a nous envoyer chez des spécialistes ou nous faire passer des examens.... 

 

quand j'ai expliqué mon état de burn out / depression, il m'a écoutée, il a tout de suite posé le diagnostic, il m'a dit que j'étais déjà bien atteinte qu'il aurait fallu stopper avant et qu'il me renouvelerait mon arret autant qu'il le faut ( et bien malgré tout j'ai peur, sans doute les stigmates de l'ancien médecin et je suis génée vis a vis de lui)

[HappyPomme]

Mais comment un médecin peut-il parler ainsi à ses patients ??? Il arrive à garder une patientèle ? C'est une honte.

[pauline519]

Mais comment un médecin peut-il parler ainsi à ses patients ??? Il arrive à garder une patientèle ? C'est une honte.

 bin oui, il a une patientele.

moi, il me connaissait depuis mes 3 ans, c'est peut etre pour ca.... qu'il me tutoyes ca ne me gene absolument pas, qu'il me taquine non plus. au depart justement je prenais ca pour de la taquinerie et puis j'ai ouvert les yeux et j'ai plus supporté ca.... Quand on commence aussi a avoir " peur" d'aller chez son médecin c'est pas normal non plus.... 

 

ah j'ai aussi oublié le fameux : " toi, tu avais 2 neurones, maintenant il ne t'en reste qu'un, l'autre tu l'as donné à ta fille ! " 

[HappyPomme]

Ca s'appelle un manipulateur pervers, ça. C'est à vomir.

 

Mon médecin me connait depuis mes un an. Forcément, au début, il me tutoyait. Puis, j'ai grandi et il est passé au vouvoiement. Je n'ai rien demandé, c'est simplement son respect par rapport à sa patientèle. Il est à l'écoute, prend le temps de voir ce qui va ou pas, surveille quasi systématiquement la tension et la respiration (les seuls cas où il ne le fait pas, c'est quand je passe en express pour quelque chose qui n'a rien à voir, type conjonctivite). Bref, un médecin normal, sain d'esprit.

 

Ton ancien médecin, non. Tu as bien fait d'en changer !

[minifred]

@ biscotte : j'ai eu (et j'ai toujours ) un suivi avec un psy super et des médocs qu'il diminue très progressivement.

Le moment de la reprise a été difficile pour cause de tension avec la hiérarchie, c'est pourquoi je continue les rencontres avec le médecin pour évacuer toutes les angoisses que je pourrais encore avoir. Maintenant je vais au travail avec plaisir.

Cela fait 25 ans que je me donnais sans compter pour mon travail, et certaines habitudes sont tenaces. J'essaie maintenant de prendre du temps pour moi, de faire des activités variées pendant mes vacances, de voir mes amis, bref je revis doucement. Donc on s'en sort.   

   (auto-congratulation)

[pauline519]

je pense et je dois passer par le psychiatre, y'a trop de choses.

j'attends mon RDV avec mon médecin ( pour renouveler mon arret car bien évidemment je ne suis pas en mesure de reprendre apres cet arret d'un mois) pour qu'il me conseille un bon psychiatre dans le coin et il m'avait dit aussi qu'on verrait pour les médicaments ( il voulait attendre ce mois ci voir ce que ca donnait )

je cache pas que j'ai un peu peur de ce genre de médoc mais s'il faut bin, j'aurai pas trop le choix surtout si c'est pour aller mieux par la suite.

Je veux pas que ma ptite fille grandisse avec une maman qui a perdu le sourire et totalement déprimée.

 

bravo en tout cas, tu redonnes de l'espoir

[HappyPomme]

Ca effraie toujours, je pense, d'en arriver à prendre des anti-dépresseurs et/ou anxiolytiques. Cela dit, c'est une bonne béquille si on en prend de manière contrôlée (avec suivi du médecin), a fortiori si c'est couplé avec des rendez-vous psy.

 

Tu te bats, Pauline, pour aller mieux... c'est déjà un bon début sur le chemin de la reconstruction

[flo5]

oh desolée !!!!!!!!!!

dis toi qu'on est pas les seules va !!!!

j'ai une copine PES qui vient d'etre arretée aussi

une amie de ma tante a ses 2 nieces profs arretées pour depression aussi

 

suis pas la mieux placée pour remonter le moral

j'ai des hauts ( mais tres leger) et des bas. je pleure encore bcp, je n'ai aucune motivation, aucune envie de sortir, tjrs tres fatiguée et bcp de cauchemars

heureusement que j'ai mon bébé et mon mari

 

je ne me vois pas reprendre ni maintenant ni plus tard, ca m'a procuré trop de problemes, trop de stress, trop d'angoisse

je suis vidée aussi bien physiquement que moralement, mon esprit est en miette, je ne sais plus reflechir, je ne sais plus me decider, c'est mon homme qui gere car moi j'ai tjrs en bouche en ce moment " sais pas" 

 

je suis en arret et j'ai honte, je sais que c'est au dessus de mes forces de reprendre la classe mais pourtant je culpabilise

mon mal n'est pas physique donc on peut croire que je fais des manieres, que je mens

j'en suis meme arrivée a etre honteuse de sortir car les voisins vont se dire " tiens y'a l'école et elle va pas bosser ???" c'est con, peut etre vous allez me dire " on s'en fout de ce que pense les autres" oui mais ca trotte dans ma tete....

 

je ferai tout pour ne pas reprendre cette année scolaire mais a l'heure actuelle meme septembre ca ne me dit rien ( meme si ce sera une autre école, meme si cette fois j'aurai  un mi-temps) 

 

pendant 10 ans j'ai eu des problemes qui m'ont considérablement affaiblie ( deces de ma mere, de ma grand mere, de mon grand pere, de mon beau pere, procedure judiciaire avec mon geniteur pour la maison de maman, infertilité et parcours pma eprouvant et décourageant, les années d'étude et tout ce que ca implique) et maintenant l'éducation nationale est venue se rajouter et a tout simplement epuisée mes reserves d'endurance au stress, reserves qui étaient deja bien basses je l'accorde

 

je suis perdue

Pauline, j'aurai pu écrire presque la même chose (sauf que j'ai 3 ados et pas 1 bébé !).

Cette fatigue physique, morale et cognitive, la honte, la peur du qu'en dira-t-on, l'impression que rien ne s'améliore malgré l'arrêt, le questionnement sur ma capacité à enseigner à nouveau, le stress qui rode sans cesse, qui surgit sans prévenir, cette impression de ne plus rien maitriser, même des choses simples, du quotidien...

 

En tout cas, merci à celles qui nous redonnent espoir en disant être déjà passée par là et avoir surmonté l'épreuve, ça fait du bien.

[pauline519]

sms de mon dirlo qui demande si je vais reprendre la semaine prochaine ( pourtant je lui avais dit que je risquais de ne pas reprendre tout court et il sait ce qu'est un burn out car un proche à lui en a fait un et a mis bcp de mois pour s'en remettre) et aussi pour les clés....

les clés parlons en...

j'avais un trousseau avec plein de clés inutiles mais je n'avais pas les clés des 2 grilles et celles des escaliers menant a ma classe....

je devais emprunter les clés d'une collegue a peine 3 secondes le temps d'ouvrir la porte de mes escaliers ca a derangé madame.... ( et oui !!) et en plus elle soutenait que je devais les avoir ( c'est mon dirlo qui a prouvé que non je ne les avais pas )

donc j'ai fait faire 3 clés sur mes propres sous en novembre, la collegue qui s'occupe de la coop ne m'a tjrs pas remboursée... bin ca fait chier !!!!!

 

je n'incrimine pas mon dirlo car c'est un bon dirlo mais voilà dur de deconnecter du boulot qd non seulement on recoit un sms et qu'en plus faut encore se justifier et aussi qu il faut donner des clés alors que c'est moi qui les aie payée.....

[3caille]

Pour les clés tu les donnes lorsque tu es remboursée par la coop point barre 

[biscotte45]

c'est dur de déconnecter complètement; j'attends aussi le mail qui me demandera mes clés pour la remplaçante.

J'ai appelé l'inspection pour avoir un rendez vous avec l'inspecteur et pouvoir discuter de ce qu'il était possible de faire: un changement d'école par exemple en cours d'année serait bien pour moi; je veux retravailler mais pas dans cette école avec ce climat de violence. J'ai aussi appelé un syndicat, ils vont m'accompagner pour l'entretien. A voir donc, en attendant je dors la journée puisque la nuit je ne dors pas !!!! pfffff foutue pensées

[HappyPomme]

L'an dernier, arrêtée à cause du boulot, j'ai demandé à voir mon inspectrice : refus tant que j'étais arrêtée. Voilà,, voilààà... (au final, je ne l'ai jamais vue, mon médecin a prolongé l'arrêt, et moi je me suis battue pour obtenir une réaffectation... en finissant par faire sauter un peu la voie hiérarchique du coup...).