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Merci Calinours pour tes apports, je n'avais personnellement pas trouver les liens pour visionner les conférences de Mr Péroz.

Si je ne l'avais pas cité au départ dans mon sujet, c'est que je ne savais pas si j'en avais le droit; ce qui est idiot de ma part puisque je suis, également de temps en temps, les discussions sur Danièle Dumont!

En tout cas ça me donne bien des pistes et des ressources pour approfondir et je l'espère améliorer ma pratique. Car bien que, plus que satisfaite de ces séances de langage, il y a encore des choses qui me chiffonnent ( peu d'écoute et d'étayage entre eux même si je constate au fur et à mesure de l'année de gros progrès).

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Dans le chapitre du livre sur la préparation d'une séance, L'auteur dit "On sait qu'on ne peut pas proposer n'importe quel texte aux élèves..." Il me semble aussi qu'il ne fallait pas que le texte soit trop dépendant des illustrations puisque qu'on ne présente pas forcément les illustrations. J'essaie aussi de trouver des récits pas trop longs pour qu'on puisse les lire et faire la séance directement ensuite. Je cherche également des textes adaptés aux moyennes sections. Il parle un peu dans son livre de ce qu'il faut éviter pour ce niveau de classe mais bien sûr ne donne pas une liste de textes.

Je voulais donc voir ce que certains pouvaient proposer.

Natachalala : j'ai essayé du mieux que j'ai pu de mettre en place ces séances, qu'est-ce qui te pose problème dans l'organisation exactement?

Ce qui caractérise avant tout le texte qui sert de support à cette démarche, en dehors de l'absence notoire d'image, c'est l'assurance pour les élèves d'y entendre, parce que vous leur racontez ou (re)lisez tout ou une partie, et d'y retrouver l'essentiel de ce qu'il faut (aux plans langagier et linguistique) pour répondre aux questions de la maîtresse.

Encore faut-il réfléchir à ces questions (à trois niveaux qui se succèdent ou alternent au fil de la séquence). Quand je dis réfléchir aux questions c'est se demander aussi si la réponse est déjà à leur portée ou s'il vaut mieux, en attendant de progresser, poser une autre question... Le piège réside dans le fait qu'on aurait tendance à réclamer une réponse attendue, réponse d'adulte bien précise (ou d'enseignant c'est selon mais elle conduit à la même impasse...) au lieu de laisser les élèves exprimer leur propre point de vue d'enfant...

Le plus important dans cette approche c'est d'adapter un texte (pas le récit tel quel de l'album ) et de lui associer un questionnement leur permettant au fur et mesure des séances d'exprimer ce qu'ils ont retenu spontanément de l'histoire entendue, des caractéristiques de tous les personnages et éventuellement du sens du récit (ce qui implique un changement de point de vue).

(...) Bref, je veux bien que Monsieur Peroz, vienne dans ma classe et qu'il me donne des conseils, ou qu'il me montre l'exemple ;)

Chaque fois que tu lis (donc que tu apprends...), tu gagnes ta vie... (c'est pas de moi, c'est de lui). S'il n'avait que ça à faire, il viendrait, je peux te l'assurer... C'est un ancien instituteur...

(...) L'écart de langage entre Inaya qui me raconte toute l'histoire (un peu dans le désordre parfois) et Marwane (qui pourtant a des capacités mais juste pas l'habitude de parler) qui me répète inlassablement, jour après jour le même détail de l'histoire (repris d'ailleurs du monologue d'Inaya). Et puis Yassine qui ne parle pas bien le français, qui se souvient parce qu'il comprend, mais qui n'arrive pas à le dire (mais qui a envie de le dire). Faut-il attendre, passer à quelqu'un d'autre...Que faut-il faire avec Inaya ? Lui demander de se taire ? Que dire à Marwane ? De changer de disque ?

J'en ai quelques uns comme ça dans mes groupes (groupes de 10 élèves au minimum, c'est important, maximum : 15)...

- "Ma" Inaya je ne lui donne plus la parole en début de séance même si elle lève le doigt, elle s'agite mais est bien contrainte d'écouter ce que les autres répètent ou reformulent à moins de transgresser les règles et quand son tour vient (enfin) elle résume assez bien voire très bien tout ce que les autres ont balbutié ce dont elle paraît relativement satisfaite alors que moi je me satisfait d'avoir pu préserver et écouter les balbutiements en question...

- "Mon" Marwane s'est finalement pris au système des jetons et veut en obtenir plus que les autres, il a compris qu'en répétant seulement ce que vient de dire son proche voisin qui participe plus facilement (c'est pour ça que je l'ai placé à côté de Marwane) il recevra un jeton... Je patiente pour qu'il dépasse ce stade quelque peu égocentrique..

.

- "Mon" Yassine vient d'arriver de La Réunion et a tendance à mélanger un dialecte créole avec la langue de l'école... Pas évident à surmonter mais il s'accroche, bafouille mais s'accroche encore car le maître pratique la pédagogie de l'écoute (enfin il essaye) ce qui par définition laisse le temps qu'il faut à Yassine pour passer du syntagme à une phrase simple (l'interrompre peut être sanctionné par la reprise d'un jeton)... Et puis, ultime encouragement, il a obtenu le respect de tous les copains du quartier car c'est le seul enfant qui ait vu un jour, un requin, un vrai, de ses propres yeux !

Quand un silence perdure chez un élève qui avait levé le doigt mais échoue à s'exprimer, je répète la même question puis je donne la parole à un autre enfant (Inaya par exemple en espérant qu'elle fera court) et revient assez rapidement au silencieux qui parfois réussit alors à répéter voire reformuler. Si le blocage est dû à la question (peut-être trop difficile) je passe à une autre question, rien de sert d'insister, le questionnement est dans l'intérêt des élèves pas dans celui du maître...

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(...) L'écart de langage entre Inaya qui me raconte toute l'histoire (un peu dans le désordre parfois) et Marwane (qui pourtant a des capacités mais juste pas l'habitude de parler) qui me répète inlassablement, jour après jour le même détail de l'histoire (repris d'ailleurs du monologue d'Inaya). Et puis Yassine qui ne parle pas bien le français, qui se souvient parce qu'il comprend, mais qui n'arrive pas à le dire (mais qui a envie de le dire). Faut-il attendre, passer à quelqu'un d'autre...Que faut-il faire avec Inaya ? Lui demander de se taire ? Que dire à Marwane ? De changer de disque ?

J'en ai quelques uns comme ça dans mes groupes (groupes de 10 élèves au minimum, c'est important, maximum : 15)...

- "Ma" Inaya je ne lui donne plus la parole en début de séance même si elle lève le doigt, elle s'agite mais est bien contrainte d'écouter ce que les autres répètent ou reformulent à moins de transgresser les règles et quand son tour vient (enfin) elle résume assez bien voire très bien tout ce que les autres ont balbutié ce dont elle paraît relativement satisfaite alors que moi je me satisfait d'avoir pu préserver et écouter les balbutiements en question...

- "Mon" Marwane s'est finalement pris au système des jetons et veut en obtenir plus que les autres, il a compris qu'en répétant seulement ce que vient de dire son proche voisin qui participe plus facilement (c'est pour ça que je l'ai placé à côté de Marwane) il recevra un jeton... Je patiente pour qu'il dépasse ce stade quelque peu égocentrique..

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- "Mon" Yassine vient d'arriver de La Réunion et a tendance à mélanger un dialecte créole avec la langue de l'école... Pas évident à surmonter mais il s'accroche, bafouille mais s'accroche encore car le maître pratique la pédagogie de l'écoute (enfin il essaye) ce qui par définition laisse le temps qu'il faut à Yassine pour passer du syntagme à une phrase simple (l'interrompre peut être sanctionné par la reprise d'un jeton)... Et puis, ultime encouragement, il a obtenu le respect de tous les copains du quartier car c'est le seul enfant qui ait vu un jour, un requin, un vrai, de ses propres yeux !

Quand un silence perdure chez un élève qui avait levé le doigt mais échoue à s'exprimer, je répète la même question puis je donne la parole à un autre enfant (Inaya par exemple en espérant qu'elle fera court) et revient assez rapidement au silencieux qui parfois réussi alors à répéter voire reformuler. Si le blocage est dû à la question (peut-être trop difficile) je passe à une autre question, rien de sert d'insister, le questionnement est dans l'intérêt des élèves pas dans celui du maître...

Merci Calinours de prendre tout ce temps pour nous répondre. Et merci pour les textes. A défaut d'avoir commencé, je les ai déjà imprimés.

En "rayon" cette année, j'ai (dans le même ordre) Yassine (pas le même que l'année dernière), Ethan et Bayan. Clairement, il n'y a pas suffisamment d'enfants mais c'est en voie de règlement (décloisonnement).

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(...) Bref, je veux bien que Monsieur Peroz, vienne dans ma classe et qu'il me donne des conseils, ou qu'il me montre l'exemple ;)

Chaque fois que tu lis (donc que tu apprends...), tu gagnes ta vie... (c'est pas de moi, c'est de lui). S'il n'avait que ça à faire, il viendrait, je peux te l'assurer... C'est un ancien instituteur...

J'ai su me faire entendre, car même s'il ne vient pas exactement dans ma classe, je le rencontre à nouveau dans 2 semaines. :yahoo: :yahoo: :yahoo:

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Chaque fois que tu lis (donc que tu apprends...), tu gagnes ta vie... (c'est pas de moi, c'est de lui). S'il n'avait que ça à faire, il viendrait, je peux te l'assurer... C'est un ancien instituteur...

J'ai su me faire entendre, car même s'il ne vient pas exactement dans ma classe, je le rencontre à nouveau dans 2 semaines. :yahoo:

Une nouvelle conférence est prévue en Moselle dans quelques jours effectivement...

Vous avez là quelqu'un de précieux sous la main, profitez-en bien !

J'ai rarement connu d'enseignant-chercheur aussi proche de notre quotidien professionnel et qui puisse apporter une réponse aussi concrète (la PDE) à la problématique de l'apprentissage du langage oral...

Les textes que j'ai proposés dans un message précédant méritent encore une adaptation (je radote : nos élèves doivent y trouver aisément de quoi répondre à nos questions...). J'en ai un en cours de réécriture avec mes collègues de PS/MS, il s'agit d'une adaptation d'un album de Byron Barton, Je repasse peut-être quand ce sera prêt...

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Les textes que j'ai proposés dans un message précédant méritent encore une adaptation (je radote : nos élèves doivent y trouver aisément de quoi répondre à nos questions...). J'en ai un en cours de réécriture avec mes collègues de PS/MS, il s'agit d'une adaptation d'un album de Byron Barton, Je repasse peut-être quand ce sera prêt...

Avec plaisir...

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...Avec plaisir...

En pièces jointes un texte (sans images à part la couverture on sait pourquoi...) adapté d'un album de Barton pour PS/MS : "La toute petite dame". (voir après la relecture du nours là-dessous...)

Et une histoire d'amour :wub: (à conserver pour la Saint Valentin natacha-badabada chabadaba... hum...). Le récit est décliné de plusieurs façons dans divers albums... La version en PJ convient bien à des MS, je travaille sur une autre, plus élaborée, pour la GS...

GM sucre et GP chocolat.pdf

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Dans la toute petite dame, il ne manque pas un mot ?

" Alors il a bu entièrement le tout petit (peu ?) de lait qui se trouvait dans le tout petit seau. "

Je sais que tu l'as fait volontairement pour savoir si quelqu'un le relèverait, voilà qui est fait :chris:

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Je sais que tu l'as fait volontairement pour savoir si quelqu'un le relèverait...

Effectivement, c'était un tout petit peu fait exprès... :whistling:

La toute petite dame.pdf

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Merci Calinours ! Quelle belle surprise, j'adore ces 2 histoires !

Je connaissais les "2 maisons" qui ressemble un peu à Grand-mère sucre et GP chocolat. Dans les 2 maisons, le GP est en sel et il m'est déjà arrivé de m'en servir pour les mélanges et la dissolution.

Je me suis "relancée" grâce à vos apports. J'ai enregistrée toute la séance afin de m'améliorer. J'espère continuer à progresser encore.

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J'ai choisi "la petite fille et la flaque d'eau" du corpus de Calinours.

Je m'interroge :

- il me semble avoir lu qu'on pouvait reformuler lorsque l'expression était incorrecte. Yassine : "la petite fille n'est pas polite", j'ai reformulé. J'ai juste ?

- pour ma séance 2, j'ai prévu comme questions :

1) Quels sont les personnages de cette histoire ?

2) Que pensez-vous de la petite fille ?

3) Est-ce que la dame est méchante ?

C'est bien ? Ou il y a mieux à trouver ?

- est-ce que, avant la relecture du texte, je dois présenter la première question ? Du genre "aujourd'hui on va réécouter l'histoire et faire attention aux personnages"...

- pas sûre que les enfants comprennent le mot "personnage". Quelle peut être une bonne reformulation ?

Merci pour votre aide !

Posté(e)

J'ai choisi "la petite fille et la flaque d'eau" du "corpus" de Calinours.

Ce texte, tel quel, n'est pas le plus intéressant mais il apparait facilement à la portée des PS ou MS... A moins de donner une autre épaisseur aux personnages (ajouter un petit garçon qui ne serait pas d'accord dans le projet de...) ce texte n'est pas assez ambitieux, il a peu de sens au-delà du rappel d'un interdit (pas sauter dans les flaques d'eau)... N'hésite pas à modifier le texte, le "corpus" comme tu dis n'a d'intérêt que si vos avis le complète...

Je m'interroge :

- il me semble avoir lu qu'on pouvait reformuler lorsque l'expression était incorrecte. Yassine : "la petite fille n'est pas polite", j'ai reformulé. J'ai juste ?

Faux. L'un des trois principes de la pédagogie de l'écoute (PDE) c'est justement de différer la correction. Ne me dites pas que c'est difficile, je le sais, il faut surmonter nos habitudes d'enseignant-correcteur pour pratiquer la PDE....A un autre moment, lors d'un travail ordinaire (je veux dire dans une autre démarche pédagogique) sur le vocabulaire du récit tu peux relever et corriger l'erreur mais il n'est pas impossible que lors d'une séance en DPED le même élève se corrige lui même en répétant la bonne expression qu'un autre vient de dire...

- pour ma séance 2, j'ai prévu comme questions :

1) Quels sont les personnages de cette histoire ?

2) Que pensez-vous de la petite fille ?

3) Est-ce que la dame est méchante ?

Je (re)commencerais en reposant une question factuelle (De quoi vous rappelez-vous ?).

Au second niveau de questionnement, je suis bien d'accord avec toi, il faut se concentrer sur les caractéristiques des personnages (tous les personnages, pas seulement le héros). Mais dans cette pratique, j'ai appris à veiller à poser des questions ouvertes. Ce n'est pas non plus évident comme posture pour l'enseignant car sa tendance est (très) grande de poser des questions plutôt fermées puisqu'il attend (presque toujours) certaines réponses bien précises ce qui est plus facile (puisque c'est préparé comme ça) que de prendre en compte ce qui sort spontanément de la bouche des élèves a fortiori de celle des petits parleurs...

Avant de demander ce que les enfants pensent des personnages, je demande ce que veulent ces personnages (2- Que veut la petite fille ? 3- Que veut la dame ?...Et la flaque d'eau, qu'est-ce qu'elle ne veut pas ?).

- est-ce que, avant la relecture du texte, je dois présenter la première question ? Du genre "aujourd'hui on va réécouter l'histoire et faire attention aux personnages"...

Oui maîtresse ! (... et on va parler des personnages) - au fait préalable : "C'est quoi un personnage ? "

- pas sûre que les enfants comprennent le mot "personnage". Quelle peut être une bonne reformulation ?!

Personnage tout simplement ! (des animaux - à caractère anthropomorphique -, des gens, la sorcière, le magicien, ... Quant à la flaque d'eau, c'est la dimension poétique de l'histoire qui permet de la personnifier, il faudrait d'ailleurs amender le texte avec quelques adjectifs à son sujet...)

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