ColdTurkey Posté(e) 10 novembre 2015 Posté(e) 10 novembre 2015 Ne vous trompez pas, l'important n'est pas de faire quelque chose ! L'important n'est que de montrer qu'il y a des problèmes et que les enseignants ne font rien. Certes, rien n'est fait pour que nous ayons les moyens. Mais en communiquant pour dire que l'état met tout en oeuvre et en montrant bien que sur le terrain tout se passe mal, ce sont bien les acteurs de terrain qui son désignés comme coupables. L'objectif n'est pas du tout de lutter contre le harcèlement. Comme celui de la réforme des rythmes n'était pas de permettre aux enfants de vivre mieux.
jeanounette Posté(e) 10 novembre 2015 Posté(e) 10 novembre 2015 La dame ou le monsieur du 30.20 ils vont faire quoi pour résoudre les problèmes ? Ils vont remplacer les surveillants quils ont supprimés dans les cours de collège ? Ils vont remplacer les médecins scolaires (en voie de disparition ) ? Ils vont remplacer les psychologues scolaires (en voie de disparition ) ? etc etc ... Ce chiffre de 700 000 victimes /an ça me parait énorme , il sort d'où ?
Lena Posté(e) 10 novembre 2015 Posté(e) 10 novembre 2015 1 adulte sur 10 dit avoir été harcelé à un moment ou un autre de sa scolarité. scolarité = du CP à la terminale soit 12 ans (avant, ça n'existe pas le harcèlement, apparemment) une cohorte = 600 000 personnes (vieille cohorte, elles sont + grosses désormais) 12/10 * 600 000 = 720 000 élèves Fastoche. Juste que c'est un sophisme. Les élèves harcelés ne le sont pas en continu du CP à la Tle. En instantané, ils sont trop nombreux, mais pas à hauteur de 10% d'une classe d'âge. 3 élèves dans une classe de 30, en permanence, chaque année, est-ce ce que vous vivez?
ColdTurkey Posté(e) 10 novembre 2015 Posté(e) 10 novembre 2015 C'est la magie des nombres ! Celle qui permet avec le même d'affirmer tout et son contraire...
zouar Posté(e) 10 novembre 2015 Posté(e) 10 novembre 2015 J'ai posté quelques messages il y a une semaine pour connaître la méthode statistique sur les pages MEN et 3020 mais toujours aucune réponse...
matelot Posté(e) 10 novembre 2015 Posté(e) 10 novembre 2015 Ah les chiffres! Avec la tête dans le four à +60 ° et les pieds au congé avec -23 °....votre température corporelle moyenne est bonne!
Dramstein Posté(e) 10 novembre 2015 Posté(e) 10 novembre 2015 les chiffres et les mots....pas certain d'avoir la même définition d'une ministre socialiste, du harcèlement, d'une journaliste...que Mme NVB et Mme Debouse.
prof désécol Posté(e) 12 novembre 2015 Posté(e) 12 novembre 2015 Qui mieux que Disney pouvait louer l'humanisme de l'école et rendre hommage à ses enseignants...? La bande-annonce du documentaire "Mon maître d'école" vient d'être dévoilée. Une leçon d'éducation et d'humanité distribuée par Disney, en salles dès le 13 janvier. http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18648362.html
prof désécol Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 Quelques réflexions intéressantes dans ce long article de Marianne : http://www.marianne.net/comment-combattre-harcelement-ecole-100238677.html Comment combattre le harcèlement à l'école [...] En novembre, l'Education nationale a sonné le branle-bas de combat, en annonçant la mise en place d'une « formation spécifique » de 300 000 enseignants. Une agitation qui laisse Bertrand Gardette, conseiller principal d'éducation (CPE) d'un lycée en Auvergne et vice-président de l'Aphee, plutôt sceptique : « Qui est actuellement en mesure d'assurer cette formation ? Qui en a les compétences ? La réponse est claire : quasiment personne. » Il estime que les campagnes de sensibilisation ne suffisent plus. « Franchement, il faudrait débarquer de la planète Mars pour ne pas avoir entendu parler du harcèlement à l'école au cours de ces deux dernières années ! s'exclame le CPE. Ce qu'il faut donner aux enseignants, ce sont des méthodes de traitement et de résolution pratique des cas. » [...] Si l'on en croit les psychologues, notre erreur fondamentale consiste peut-être à persister, envers et contre tout, à associer l'enfance à l'innocence. La logique voudrait au contraire que nous nous méfiions. Après tout, il s'agit d'êtres humains à l'état brut, qui ne connaissent encore ni règles ni morale. Autrement dit, de sauvages. « Un enfant est un être autocentré, profondément égoïste, qui lutte pour sa survie, et qui n'a qu'un seul critère : le plaisir », répète le pédiatre Aldo Naouri. Le parent qui confie son enfant à l'école lui ouvre les portes de l'instruction, c'est entendu. Il doit aussi avoir conscience qu'il le dépose dans la fosse aux lions. Les neuroscientifiques François Math et Didier Desor ne voient pas de grandes différences entre la violence qui se joue à la crèche et celle des animaux. « Nous constatons des dominances, des enfants agressifs et brutaux et d'autres qui sont soumis et se laissent entraîner par des "dominants" [...], peut-on lire dans leur ouvrage Comprendre la violence des enfants (Dunod, 2015). Ces enfants utilisent les mimiques, les gestes et les attitudes de certains animaux lorsqu'il s'agit de posséder, de dominer ou de revendiquer un territoire.» La cour d'école est donc une jungle, tout simplement. Le phénomène n'a rien d'une nouveauté. En revanche, il ne connaît qu'un seul remède : l'éducation. Et c'est peut-être là que pèchent les parents des années 2000. « Ceux qui font de leurs enfants des voyous ne le font pas intentionnellement, ils le font en n'intervenant pas sur leur éducation ! affirme Aldo Naouri. L'enfant, rare, devient surinvesti. On lui donne de l'amour et on pense que lui donner de l'amour, c'est céder à ses caprices. Or, il est indispensable que la mère applique des contraintes à son enfant, qu'elle le frustre ! Et qu'en retour il accepte cette frustration au nom de l'amour qu'elle lui donne. Mais, quand je dis ça, on me répond : "Mais, docteur, je vais le traumatiser !" » Sarah Bydlowski, spécialiste de la psychiatrie de l'enfant à l'Association de santé mentale du XIIIe arrondissement de Paris, avance une hypothèse pour expliquer que certains parents ne définissent plus les limites qui s'imposent : « On regarde les mêmes séries, on joue aux mêmes jeux... Ça a ses limites : on a sans doute plus de mal à imposer notre autorité, à accepter d'être des vieux cons. Je ne dis pas que c'était mieux avant, je dis que quelque chose s'est rétréci dans l'écart entre les générations. » Inutile de rappeler que les profs, sous-payés, dépassés et déprimés, sont dans l'incapacité de combler les lacunes éducatives des géniteurs. Eux qui ont déjà du mal à aller au bout du programme scolaire sont aussi priés de sensibiliser les enfants au harcèlement, mais aussi au racisme, à la laïcité, aux addictions, à la sécurité routière... « Il y a plus de journées à thème que de jours dans le calendrier, reconnaît Bertrand Gardette. Il faut que les établissements fassent des choix en fonction des priorités qui sont les leurs. » Il reste encore un domaine, immense, où parents et personnels éducatifs sont unis dans une même impuissance, c'est l'arène numérique. Quand le harcèlement devient cyberharcèlement, les persécutions ne sont plus circonscrites à l'enceinte de l'école ; elles poursuivent les victimes à la maison, les réveillent en pleine nuit quand les notifications sonnent sur les smartphones, ne leur laissant aucun répit, jamais. La répétition des messages en décuple la violence. [...]
nola Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 Un des points intéressants du spot du ministère contre le harcèlement: les enfants (harcelés et harceleurs) n'ont pas de parents; ça en dit long sur la vision de la société qui prévaut dans les bureaux du MEN et chez les communicants...
Polythene Pam Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 Le harcèlement est surtout lié à la perte d'autorité : celle-ci est nécessaire pour mettre un cadre, histoire de la dépasser plus tard et se poser soi-même en tant que détenteur d'autorité. Celui ou celle qui détient l'autorité l'utilise sur un groupe, pose des jalons, rassure, accompagne, participe à la construction des individus (et du coup, du groupe, donc de la société), félicite ou sanctionne le cas échéant et surtout, explique. C'est le rôle de l'éducateur, du parent, du pédagogue, du supérieur hiérarchique (j'en vois déjà qui rigolent au fond, mais ça devrait être ça !!!!!). Le harcèlement, c'est exactement l'inverse : c'est un groupe qui détruit un individu en l'humiliant, en faisant sauter tous les cadres, tous les interdits, dans un but unique de montrer une supériorité, un pouvoir de déstruction. Le harcèlement peut aussi être institutionnalisé, l'Histoire est pleine d'exemples que l'on nomme persécutions, pogroms, stigmatisations..... 0Moins il y a d'autorité reconnue et surtout légitime, accompagnée d'un certain nombre de valeurs communes, humanistes et positives, plus il y a de harcèlement. Comment alors demander à l'Ecole, qui n'est plus un sanctuaire et dont l'autorité est mise à mal, de lutter efficacement contre le harcèlement en son sein ? Quand à ceci s'ajoute une augmentation des cas de "justice" autoproclamée et une victimisation à outrance, jamais accompagnée de remise en question, et une tendance exponentielle à la surenchère, on voit bien que l'Ecole est, comme pour beaucoup d'autres choses, complètement démunie. Yaka Faucon, sont les maîtres mots des ploutocrates qui nous gouvernent.
nola Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 NVB, ses technocrates et les responsables FCPE l'ont-ils lu?
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