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l’inclusion scolaire ou la destruction de l’enseignement spécialisé


nonau

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Il y a 10 heures, Lena a dit :

Nan mé enfin!

Tu as perdu de vue la logique curriculaire qui accompagne le LSU.

Tu devais n'écrire que des compétences dans lesquelles l'élève (le singulier est important) est en réussite.

(parole d'un directeur de ma connaissance)

 

 

Sauf que mon livret est un livret de cycle 3, c'est bien stipulé en titre du document...Y inscrire des compétences de cycle 2, c'est d'abord illogique et ensuite cela induit les parents en erreur. Et oui "que fait mon enfant en ULIS alors qu'il a un livret quasi parfait et que son petit camarade "sans handicap" réussi moins bien...?!"

 

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Il y a 1 heure, Nao a dit :

  Son IEN lui a dit que.... "ben tant pis, vous n'avez pas d'obligation de réussite pour les élèves qui relèvent du spécialisé".

Au passage, cela laisse entendre qu'on aurait un obligation de réussite pour les autres élèves...

 

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il y a 10 minutes, prof désécol a dit :

Au passage, cela laisse entendre qu'on aurait un obligation de réussite pour les autres élèves...

 

Quel mépris pour les professeur sachant la complexité des phénomènes qui amènent à la réussite. D'ailleurs qu'est-ce que la réussite?!

Depuis quelques années, avec une accélération sous Hollande,  on entend cette petite musique où l'Etat, se désengage de ses obligations et fait porter son incompétence sur les épaules des enseignants. On le constate au travers des nouvelles ORS, du PPCR, de l'école inclusive sans moyen ou de notre formation indigne.

Comme pour la santé ou la justice et tant d'autres services publics mis à genoux volontairement par des politiques libérales, on ne nous donne plus les moyens de bien faire notre travail. D'où la nécessité vitale de se préserver!

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Il y a 6 heures, prof désécol a dit :

Au passage, cela laisse entendre qu'on aurait un obligation de réussite pour les autres élèves...

 

Bah écoute c'est une phrase que l'on nous rabâche depuis des années dans mon département. On nous dit qu'avec tous les moyens mis en œuvre par les différents gouvernements, nous avons obligation de faire réussir tous les élèves. Bien entendu, c'est impossible, on est d'accord. Mais les IEN se passent le mot et à chaque inspection, on y a droit.

Pour les collègues en CP dédoublés, c'est une pression terrible. Avec seulement 12 élèves, la réussite est impérative : en sortie de CP ils doivent tous savoir déchiffrer avec aisance.

Pour des écoles en milieu déshérité ++++, c'est désespérant. La très grande majorité des élèves ont une vie personnelle douloureuse, ils ne sont absolument pas disponibles pour les apprentissages. Et bien l'IEN du secteur s'en fiche royalement : "vous avez obligation de les faire réussir tous". Voilà, voilà.

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Il y a 5 heures, nonau a dit :

Quel mépris pour les professeur sachant la complexité des phénomènes qui amènent à la réussite. D'ailleurs qu'est-ce que la réussite?! Et bien c'est sur cette question que tout se joue. En ne faisant apparaitre que les items réussis dans les évaluations (en maternelle), on ne montre que la réussite donc on fait croire aux familles que leur enfant est dans la réussite. En bidouillant les commentaires "bienveillants" dans le LSU on ne parle que de ce qui marche. Même si les parents ne sont pas dupes, ça les apaise. Et ensuite le PIRLS apparait et là - catastrophe !-  il semblerait que nos petits élèves soient des tanches. Sacré douche froide pour l'opinion publique.

Depuis quelques années, avec une accélération sous Hollande,  on entend cette petite musique où l'Etat, se désengage de ses obligations et fait porter son incompétence sur les épaules des enseignants. On le constate au travers des nouvelles ORS, du PPCR, de l'école inclusive sans moyen ou de notre formation indigne.

Comme pour la santé ou la justice et tant d'autres services publics mis à genoux volontairement par des politiques libérales, on ne nous donne plus les moyens de bien faire notre travail. D'où la nécessité vitale de se préserver!

 

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Le 14/01/2018 à 09:51, nonau a dit :

Sauf que mon livret est un livret de cycle 3, c'est bien stipulé en titre du document...Y inscrire des compétences de cycle 2, c'est d'abord illogique et ensuite cela induit les parents en erreur. Et oui "que fait mon enfant en ULIS alors qu'il a un livret quasi parfait et que son petit camarade "sans handicap" réussi moins bien...?!"

 

Je suis bien de ton avis.

Ainsi, ma CM1 qui n'a pas fini la maternelle en numération (CM1, et elle vient juste de commencer une PenC en logico-maths - soupirs)  aura "non atteint" pour les items cycle 3 qui seront listés.

Mais en faisant cela, je ne ferai pas plaisir à tout le monde.  :closedeyes:

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Il y a 7 heures, Lena a dit :

Je suis bien de ton avis.

Ainsi, ma CM1 qui n'a pas fini la maternelle en numération (CM1, et elle vient juste de commencer une PenC en logico-maths - soupirs)  aura "non atteint" pour les items cycle 3 qui seront listés. Je ne connais pas du tout ça !

Mais en faisant cela, je ne ferai pas plaisir à tout le monde.  :closedeyes:

Il est là aussi le problème. Il faut faire plaisir ou du moins, ne pas vexer, fâcher ou froisser.... Nous, qui sommes professionnels, devons composer avec des plaisirs et déplaisirs plutôt qu'avec les besoins éducatifs. Notre institution nous y pousse. Si l'on ne dit pas ce qui pêche, comment justifier ensuite les propositions d'orientation, les propositions de SRAN, etc ? Elles seront refusées par les familles ("mais il n'a que des points verts ! mais dans son livret de réussite tout est réussi !!!").

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Résiste! Prouve que tu existes!

 

La logico-mathématique est un axe de travail que peuvent faire travailler certains orthophonistes (pas tous, il faut une formation complémentaire, si j'ai bien compris). Pour mon élève, c'est passer de la quantité au nombre, comprendre avant-après (relations numériques, mais aussi l'ordre des élèvements dans un texte), plus-moins. Une autre année, une bossait la compréhension d'énoncés (en sous-marin, toujours cette histoire de chronologie des évènements, en réalité).

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Article sidérant, où l'on voit un enseignant-chercheur ASH à l'ESPE qui semble découvrir la souffrance des enseignants et un syndicat enseignant qui, en réponse, appelle à... du "temps pour échanger", de la formation et « une inclusion de qualité ».

https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/ecole-inclusive-des-enseignants-s-expriment

Citation

École inclusive : des enseignants s’expriment

Publié le 20/01/2018

  A l’initiative du syndicat Snuipp-FSU a été organisée, lundi, à Blois, une journée consacrée à la notion d’inclusion dans les classes du premier degré.

 Alexandre Ployé, enseignant-chercheur et responsable en formation ASH au sein de l’École supérieure du professorat et de l’éducation (Espe) de Créteil, a été saisi par la « forme de souffrance » ayant émané des témoignages que lui ont livrés des professeurs du premier degré loir-et-chériens, lundi matin.


Le syndicat Snuipp-FSU organisait, ce jour-là, à Blois, un événement consacré à « l’école inclusive ». Ont été mis au jour durant la matinée, qui a été occupée par des prises de paroles, des situations complexes.

« En ce moment, je m’occupe des enfants en situation de handicap, je fais au mieux avec les élèves en difficulté », a relaté une enseignante. « Il est dur de se sentir “ tiraillé ” » par des jeunes, présentant des difficultés diverses, qu’elles soient scolaires ou liées à des comportements, a renchéri une autre participante. Et une troisième de dépeindre des enfants « captant totalement l’attention », entravant parfois la sérénité d’une salle de classe.


Si la « tonalité » de ces discours a pu surprendre Alexandre Ployé, celui-ci s’attendait en revanche à leur contenu. Une journée comme celle du 15 janvier consistait, pour le professionnel, à faire en sorte que les professeurs des écoles « se sentent moins seuls », à faire comprendre à ces derniers « par des apports psychanalytiques, la normalité de leur plainte ».

« L’enfant en situation de handicap suscite des sentiments troubles », de la frustration, de la culpabilité, a précisé l’intervenant. Des situations rencontrées au sein des écoles peuvent « montrer combien le métier d’enseignant est impossible », et l’enjeu consiste alors à ce que soient trouvés « des lieux de transformation de la parole ».

 

Citation

Nelly Rizzo, secrétaire nationale, et Aline Chevalier, co-secrétaire départementale du Snuipp-FSU, ont assuré avoir entendu, et être prêtes à relayer, les besoins – au-delà de celui, immédiat, d’exprimer leurs difficultés – de leurs collègues : du temps pour échanger, de la formation. Elles ont appelé à « une inclusion de qualité », affichant l’ambition de « faire progresser tous les élèves », en fonction, pour chacun, de l’endroit duquel il démarre.

:sleeping:

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