Car_a_Mel Posté(e) 6 juin 2018 Posté(e) 6 juin 2018 Chez nous ils ont habilement joué le truc: ils ont transformé cette "habilitation" pour le cp en "habilitation" pour les rep. Résultats: croyant que les entretiens étaient pour accéder aux seules classes de cp, les collègues qui ont postulé sur les postes en REP se sont vu refuser l'accès. Résultat: 4 postes vacants sur 8 dans mon école, plus la direction!, 4 autres dans les autres écoles du rep (alors que les postes ont été demandés au mouvement). On marche sur la tête. Peu de gens veulent enseigner en REP et on en refuse l'accès aux peu de personnes qui le demandent Bravo l'EN
dzorkette Posté(e) 6 juin 2018 Posté(e) 6 juin 2018 Au fait...dans vos CP à 12 , est ce que 100% des élèves savent lire en cette fin d année ? Avec une bonne lecture fluide bien entendu ....
nonau Posté(e) 6 juin 2018 Posté(e) 6 juin 2018 Bon reportage, qui montre les limites de notre système notamment pour des élèves non francophones qui arrivent en cours d'année et pour qui il n' y a plus de réponse adaptée comme avant, où souvent ils se retrouvaient dans une CLIN. Ils cassent le spécialisé pour ensuite faire des classes de CP à 12...Sauf que des enfants à "la marge" (déficients, non francophones...) resteront à la marge de par l'absence de réponse adaptée à leur situation. 1
vixine Posté(e) 6 juin 2018 Posté(e) 6 juin 2018 Il y a 5 heures, dzorkette a dit : Au fait...dans vos CP à 12 , est ce que 100% des élèves savent lire en cette fin d année ? Avec une bonne lecture fluide bien entendu .... J'ai 11 élèves. J'ai 9 élèves lecteur avec une bonne à une très bonne fluidité. J'ai encore un élève pour qui c'est lent et haché ... mais c'est en élève avec de gros troubles du comportement et de la concentration. J'ai un élève qui ne déchiffre que de mots simples et peine à acquérir les sons complexes. Mais quand il est arrivé en mars d'une autre école, il était non-lecteur (aucun son et aucun mot outil) et il est très souvent absent. Je n'ai jamais eu autant de bons ou de très bons lecteurs que cette année.
Zarko Posté(e) 6 juin 2018 Posté(e) 6 juin 2018 Il y a 3 heures, vixine a dit : J'ai 11 élèves. J'ai 9 élèves lecteur avec une bonne à une très bonne fluidité. J'ai encore un élève pour qui c'est lent et haché ... mais c'est en élève avec de gros troubles du comportement et de la concentration. J'ai un élève qui ne déchiffre que de mots simples et peine à acquérir les sons complexes. Mais quand il est arrivé en mars d'une autre école, il était non-lecteur (aucun son et aucun mot outil) et il est très souvent absent. Je n'ai jamais eu autant de bons ou de très bons lecteurs que cette année. Administrativement, ça fait 18,18% de non lecteurs...
Goëllette Posté(e) 8 juin 2018 Posté(e) 8 juin 2018 Le 06/06/2018 à 22:15, Zarko a dit : et il est très souvent absent. On touche une des raisons de l'échec scolaire ... contre laquelle les différents gouvernements ne proposent jamais rien d'efficace !
nola Posté(e) 10 juin 2018 Posté(e) 10 juin 2018 Le 08/06/2018 à 12:15, Goëllette a dit : On touche une des raisons de l'échec scolaire ... contre laquelle les différents gouvernements ne proposent jamais rien d'efficace ! On commence à peine à mesurer l'ampleur du problème: http://www.cnesco.fr/fr/decrochage-scolaire/facteurs/absenteisme/ Selon une étude menée aux États-Unis, les élèves qui décrochent dans le secondaire supérieur (équivalent du lycée en France) ont en moyenne 6 fois plus d’absences au début de leur scolarité (CP) que leurs camarades qui sont allés jusqu’au diplôme, 16 fois plus d’absences au collège et 33 fois plus au lycée (Alexander, Entwisle & Kabbani, 2001). Cette analyse montre ainsi que l’absentéisme fait partie d’un processus qui peut se construire dès le début de la scolarité. Les chercheurs ont fait leur travail mais les politiques et notre hiérarchie ne souhaitent pas prendre de risques...
nonau Posté(e) 10 juin 2018 Posté(e) 10 juin 2018 + les enfants "à besoin particulier" à qui on propose ....une inclusion dans des classes surchargées sans moyen!
vixine Posté(e) 10 juin 2018 Posté(e) 10 juin 2018 Clairement en classe dédoublées ou pas, l'élève qui vient à mi-temps (avec justificatif médical le plus souvent ou mot d'excuses de la mère) et qui en est à sa 5ème école sur les 3 dernières années scolaires, je ne suis pas magicienne. Alors, je pars d'où il est, je fais au mieux ... ben bon, là, on dépasse mes compétences. De même, l'élève pour qui l'école tire la sonnette d'alarme et conseille un bilan psy pendant plus de 2 ans avant que la famille ouvre les yeux, je fais comme je peux. Pour les autres, le challenge est atteint ... et mieux que les autres années. Mes élèves sont autonomes et acteurs de leur apprentissage. Ils aiment lire. Ils adorent écrire. Ils ont construit le nombre. Ils prennent du plaisir à venir en classe.
Goëllette Posté(e) 10 juin 2018 Posté(e) 10 juin 2018 Il y a 10 heures, nola a dit : On commence à peine à mesurer l'ampleur du problème: http://www.cnesco.fr/fr/decrochage-scolaire/facteurs/absenteisme/ Selon une étude menée aux États-Unis, les élèves qui décrochent dans le secondaire supérieur (équivalent du lycée en France) ont en moyenne 6 fois plus d’absences au début de leur scolarité (CP) que leurs camarades qui sont allés jusqu’au diplôme, 16 fois plus d’absences au collège et 33 fois plus au lycée (Alexander, Entwisle & Kabbani, 2001). Cette analyse montre ainsi que l’absentéisme fait partie d’un processus qui peut se construire dès le début de la scolarité. Les chercheurs ont fait leur travail mais les politiques et notre hiérarchie ne souhaitent pas prendre de risques... On appelle ça la démagogie, non ? Mais si on n'avait pas des collègues qui empêchent les décideurs de se rendre compte de la réalité et d'agir, n'aurions-nous pas avancé sur le sujet ?
vixine Posté(e) 11 juin 2018 Posté(e) 11 juin 2018 Dans l'étude, je n'ai pas vu le paramètre "temps de trajet pour aller à l'école". Parce qu'il faut savoir que, de façon tout à fait illégale, certaines communes refusent d'inscrire les enfants domiciliés en foyer d'hébergement ou en hôtel social. Ces familles n'ont pas la force de faire reconnaitre leurs droits et continuent à emmener leurs enfants dans leurs écoles d'origines. En début d'année, un de mes élèves prenait un bus, un train de banlieue et un bus pour venir à l'école : 1h30 de transport matin et soir !
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