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chableu

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il y a 20 minutes, maryl a dit :

Et pour les régions rurales ce serait une catastrophe (sans parler des enfants).

Pour les enfants, peut-être, mais il faut arrêter d'utiliser l'école comme moyen d'animation d'un village. De nos jours, il y a besoin de davantage que 4 murs et une cour, et les classes multi-niveaux sont de plus en plus compliquées à faire tourner.

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Il y a beaucoup d'écoles entre 3 et 8 classes. Ce sont déjà pour beaucoup des rpi. Sans ces écoles, les villages seront désertés. Combien de kilomètres accepte t'on de faire au maximum pour amener ses enfants à l'école ? Et quels horaires sommes nous prêts à leur infliger ? Cette désertion on peut la comprendre. Bon maintenant dans des départements très ruraux ou montagnards, où les villes sont rares, comment loger toutes ces familles ?  On va construire des banlieues aux banlieues ? Parce que ces villes sont déjà pleines. Et que deviennent les commerçants des villages si toute les familles s'en vont ? Bref, il ne s'agit pas que de l'animation du village. 

Réunir plusieurs écoles dans un village ? Déjà fait... Au départ ça fait de longs trajets pour les enfants puis au final ça tue les petits villages au profit de celui qui a eu l'école. Je vis dans un de ces villages où il y a l'école. C'est un village dynamique qui s'agrandit...un jour ce sera une ville. Les villages autour sont vivants mais dépendant du nôtre. Régulièrement, la question se pose de réunir les villages. Ce village a 8 classes... En rajouter 6 pour avoir une décharge complète, ça fait aller chercher les enfants loin et rendre dépendant ces autres villages. Car oui l'école entraîne une activité économique. Elle permet de ne pas avoir qu'une épicerie et un tabac. Mais c'est en théorie faisable. Maintenant est-ce souhaitable ?

Tu as le droit de le penser ce n'est pas mon cas.

J'enseigne dans une des rares grandes écoles de la circo. Nous avons une décharge totale de direction. Mais nous avons aussi des doubles niveaux parfois plus chargés que ceux des petites écoles car plus l'école est grande plus c'est difficile de mendier une classe supplémentaire. Nous avons aussi les élèves parmi les plus en difficulté, beaucoup de difficulté sociale. Nous avons aussi des locaux vétustes mais refaire à neuf une grosse école c'est un projet sur 10 ans alors en attendant c'est du bricolage et de l'argent gâché. Et franchement la direction est tout aussi épuisante qu'ailleurs peut-être même plus que dans certaines petites écoles. Pour nous enseignants est ce plus confortable ? Oui par certains côtés et non par d'autres.

Mais vouloir regrouper les écoles pour faire de grosses structures c'est déjà dans les tuyaux depuis des années. Si ça ne se fait pas, il doit y avoir une raison.

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Les multi niveaux c est vraiment la plaie, avec de plus en plus de difficulté scolaire et d effectifs lourds. Si encore les multi niveaux de ces petits villages étaient à petits effectifs, ok (j ai débuté avec 13 ce2 cm1 cm2 tout mignons), mais de nos jours, c est vraiment difficile et de moins en moins mignon. Avoir une école dans un périmètre de 10km maxi je ne trouve pas ça si horrible, avec tout sur place, péri, cantine. Rpi sur 4 sites j ai connu aussi, la misère, cantine péri sur un seul des sites, plusieurs bus etc. Centraliser ca a certains intérêts, même si ce n est pas idéal. Et les mairies qui comptent sur l ecole pour animer leur village, c est chou mais je ne me suis jamais sentie chouchoutée par la mairie quand j y étais... plutôt dans bâtons dans les roues. 

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il y a 4 minutes, Detachement a dit :

Les multi niveaux c est vraiment la plaie, avec de plus en plus de difficulté scolaire et d effectifs lourds. Si encore les multi niveaux de ces petits villages étaient à petits effectifs, ok (j ai débuté avec 13 ce2 cm1 cm2 tout mignons), mais de nos jours, c est vraiment difficile et de moins en moins mignon. Avoir une école dans un périmètre de 10km maxi je ne trouve pas ça si horrible, avec tout sur place, péri, cantine. Rpi sur 4 sites j ai connu aussi, la misère, cantine péri sur un seul des sites, plusieurs bus etc. Centraliser ca a certains intérêts, même si ce n est pas idéal. Et les mairies qui comptent sur l ecole pour animer leur village, c est chou mais je ne me suis jamais sentie chouchoutée par la mairie quand j y étais... plutôt dans bâtons dans les roues. 

Mais les rpi existants ou les villages gagnant dont je parle sont déjà dans un rayon de 10 km. Mon école de ville à moi est à 12 km de ce grand village.

Dans ma grosse école ma collègue en double niveau a 29 élèves.  Je reconnais en avoir moins...Juste 23, c'est la fête cette année. Les années précédentes j'avais entre 28 et 30 élèves dans de faux simples niveaux. Sur le papier c'était du cm2, en réalité des CE1, CE2, cm1, cm2 parfois 6ème 😂.. Comme les autres classes simples de cm. Les écoles de ville ne sont pas forcément plus faciles que les écoles de village (j'ai fait les 2), les mairies pas forcément plus sympas. Chaque décision ou demande met en route une grosse mécanique. Nos élèves sont en plus grande difficulté sociale que ceux des villages alentours (seul un nous bat) d'après les collèges de secteur. D'ailleurs c'est bizarre mais pas grand monde ne veux venir dans "l'usine" (16 classes maximum). Les collègues préfèrent leurs écoles à 6-8 classes (en dessous y a un peu plus de turn-over mais ce sont souvent des débutants). Dans leurs écoles, ils connaissent tous les élèves, un conseil des maîtres à 10 maxi c'est bien (alors qu'à 20... Je compte les trs, remplaçants, rased...) 

Alors pour un directeur 7 classes avec un quart de décharge c'est super lourd je reconnais... Ceux là aimeraient une demi-décharge et je les comprends. Mais une décharge complète ce n'est pas forcément une sinécure. Les collègues directeurs le disent bien. Et puis ne plus faire classe, c'est un choix mais que tous ne sont pas près à faire ou alors pas forcément pour les bonnes raisons.

Mais les "usines à gamins", comme ils disent, intéressent peu les collègues même s'il est vrai que nous avons plus de moyen, l'accès plus facile aux collèges, aux spectacles. Au rased aussi mais uniquement parce que nous en avons énormément besoin.

Je ne fait pas l'apologie des rpi ou petites écoles, elle me plaît mon école. Mais ce n'est pas un conte de fée une grosse école. Ni pour les enseignants ni pour le directeur.

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Ah et l'an dernier ma collègue du CP-CE1 avait 27 élèves... Pas très glamour. Bon les cp à 30 des autres années non plus.

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Disons qu’ils sont mignons les directeurs mais ils monopolisent un peu  le devant de la scène et les débats  pour le premier degré . Ils obtiennent des choses mais ça ne va jamais . Ici pour les plus de 15 ans d’ancienneté c’est zéro , rien depuis des lustres . Et ce n’est pas prêt de changer ....

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il y a une heure, maryl a dit :

Mais vouloir regrouper les écoles pour faire de grosses structures c'est déjà dans les tuyaux depuis des années. Si ça ne se fait pas, il doit y avoir une raison.

Ce n'est pas tout à fait mon propos.

Ce qui me gène, c'est qu'un village utilise l'école pour garder ses habitants ou faire de l'animation.

Si les gens n'habitent plus dans certains coins, c'est en premier qu'il n'est pas facile d'y vivre et-ou qu'il n'y a pas de boulot. Pas parce qu'il n'y a plus d'école.

Parce qu'il n'y a plus d'école ... parce que les gens en âge d'avoir des enfants en sont partis ou n'ont pas voulu y vivre. Nuance.

Donc faire du forcing pour garder une classe ou deux, avec des cours multiples (généralement TPS au CP et CE1 au CM2), dans des locaux pourris, loin de tout, avec parfois des maires qui font la pluie et le beau temps à l'école), et alors qu'il n'y a plus de volontaires enseignants pour y aller, qu'ils y sont nommés d'office et vivent parfois un calvaire, je ne pense pas cela souhaitable.

Après, je conçois qu'il y ait des endroits dans lesquels il y a des volontaires enseignants, et où les conditions d'exercice y sont satisfaisantes, et tant mieux.

 

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il y a 2 minutes, Goëllette a dit :

Si les gens n'habitent plus dans certains coins, c'est en premier qu'il n'est pas facile d'y vivre et-ou qu'il n'y a pas de boulot. Pas parce qu'il n'y a plus d'école.

C'est ce que je croyais aussi puis je suis venue vivre ici. J'avoue que ce n'était pas mon choix au départ, si j'avais pu je serai restée à Paris avec son stress mais tout à portée de main. Ma vision de la campagne était celle d'une citadine.

Et j'ai découvert un autre monde. Un monde où les parents font des choix de vie, où souvent l'un des deux a un travail loin ... jusqu'à 50 km et part tôt et rentre tard (pas vraiment plus que moi lorsque j'étais dans le privé à Paris mais pour ici c'est tard) et l'autre a un travail (ou pas) et gère le quotidien. Pas tous mais beaucoup. Ici les logements sont (étaient ça change vite) accessibles, bien plus que là où est le travail, on peut avoir une maison même avec un seul salaire. Et puis du travail sur place, il y en a... pas le même qu'à la grande ville, mais il y en a. Les villages fourmillent d'agriculteurs, d'artisans, de commerçants. Il y a aussi du chômage bien sûr. Pas plus qu'ailleurs finalement. Mes ces gens qui travaillent à la grande ville sacrifient un peu de temps de famille (pas forcément tant que ça finalement par rapport à Paris) pour une qualité de vie pour leurs enfants. Et pour qu'ils fassent ce choix, il faut une école parce qu'il ne font pas tous ces kilomètres tous les jours ces parents pour que leurs enfants en fassent aussi. Finalement dans nos campagnes ici il y a de plus en plus de classes moyennes à supérieures. 

Des gens, de plus en plus, désertent la vie trépidante des grandes villes pour un peu de confort et de calme à la campagne quand ils ont des enfants. Ou aussi parce qu'ils n'ont pas les moyens de se loger dans les grandes villes et leurs banlieues ou en tout cas, pas envie d'y mettre autant. 

D'ailleurs au déconfinement nombreux était les citadins qui voulaient aller vivre à la campagne finalement.

Dans ce village, des jeunes partent faire leurs études (forcément ici c'est un peu vide à ce niveau) pas tous et pas forcément longtemps. Certains reviennent, d'autres pas. Par choix ou par opportunité ça dépend. D'autres arrivent. Les populations changent plus qu'avant (ce qui ne plait pas forcément aux anciens qui de leur temps connaissaient tout le monde, forcément 3-4 familles on en fait vite le tour. Là ce n'est plus possible.) Ici, il y a principalement des gens du coins et des gens de la région. Il y a aussi quelques étrangers comme moi (comprendre pas du coin).

C'est vrai que la campagne a ses inconvénients... On ne retourne pas acheter son pain si on a oublié de l'acheter, il n'y a pas de théâtre ni de musée, pour chaque sortie il faut prendre la voiture et faire plusieurs kilomètres. On apprend, on s'adapte. Faut aussi accepter les cancans ... ou vivre en marge.

Pour l'animation propre au village ce n'est pas l'affaire de l'école mais d'un comité des fêtes, des commerçants, de la mairie... Bref tout le monde se bouge. Non pas pour faire venir du monde mais simplement pour le plaisir d'y vivre. Les mairies ne comptent plus sur les écoles pour faire vivre les villages.

Les gens des villages autour ont la même problématique que moi ... Faut prendre la voiture pour tout ou presque mais sont bien. Souvent heureux sur leurs grands terrains qui leurs suffisent. Dans la  campagne profonde... Ben en fait il n'y en a pas vraiment ici. Il y a quelques gens isolés mais ils sont peu nombreux finalement. Il y a les grandes propriétés agricoles ou viticoles (les petites sont parfois quasiment en centre village 😂, quelques vieilles familles là depuis toujours et des gens qui veulent être loin du monde. Mais c'est principalement de la ruralité organisée avec des  centre de villages où des petites villes comme épicentres. Plusieurs villages qui se touchent plutôt qu'une ville. Des villages qui se sont dynamisés pour ne pas mourir ou dépendre des villes.

En fait la vie est plus difficile dans les quelques villes autour. La violence augmente, la ville de paupérise. Certaines arrivent à rester attrayantes, pas toutes loin de là. Ça devient très difficiles pour elles. En fait les villages s'enrichissent à leur dépend. Et particulièrement ces 10 dernières années.

Mais tous ces villages vivants, si on leur enlève leur école perdront leurs capacités d'attraction des familles et donc oui à terme mourront.

Je sais bien que ce que je décris ne correspond pas à la France entière. Du moins je m'en doute. Je me doute bien qu'il y a aussi de la très grande ruralité. Et finalement y en a t'il tant que ça maintenant ? La France a beaucoup changé en 30 ans.

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il y a une heure, Goëllette a dit :

Donc faire du forcing pour garder une classe ou deux, avec des cours multiples (généralement TPS au CP et CE1 au CM2), dans des locaux pourris, loin de tout, avec parfois des maires qui font la pluie et le beau temps à l'école), et alors qu'il n'y a plus de volontaires enseignants pour y aller, qu'ils y sont nommés d'office et vivent parfois un calvaire, je ne pense pas cela souhaitable

Non évidemment mais je ne suis pas sûre qu'il en reste tant que ça des toutes petites écoles. Ici elles ont quasiment toutes disparu. Dès que c'est possible le Dasen les ferme ou les regroupe avec d'autres.

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Il y a 7 heures, De Mantinée a dit :

ça permet surtout à la population générale de nous cracher dessus parce que NOUS on va avoir quelque chose

C'est surtout qu'en augmentant une partie de la population (les profs, les personnels médicaux par exemple), à une époque où la richesse n'augmente pas, puisque pire, elle diminue en ce moment même en raison de la crise (bien différencier richesse du pays et argent n'est ce pas), cela veut dire que concrètement, en augmentant le pouvoir d'achat de certaines personnes (ici les profs donc), on diminue directement celui des autres, tous ceux qui ne reçoivent pas d'augmentation, peu importe le secteur, peu importe leur salaire de base, mais aussi les retraités, les bénéficiaires d'allocations, etc).

 

Donc si la population va nous cracher dessus, ce sera avant tout sûrement parce que cette augmentation dans le contexte de diminution de richesse actuelle, va faire baisser leur pouvoir d'achat. 

 

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il y a 58 minutes, maryl a dit :

Non évidemment mais je ne suis pas sûre qu'il en reste tant que ça des toutes petites écoles. Ici elles ont quasiment toutes disparu. Dès que c'est possible le Dasen les ferme ou les regroupe avec d'autres.

Si si, je t'assure qu'il y a des départements où elles sont légion ! Il y a même des maires qui doivent avoir le bras long, car malgré la quasi absence d'enfants dans leur bourg (ils y viennent en minibus de hameaux, alors qu'ils pourraient, pour le même temps de transport, se rendre au village un peu plus grand d'à côté, dans une école plus grande et plus moderne), ils arrivent à conserver deux classes de 10-12 élèves ... même pas regroupées au même endroit, et parfois sans cour de récréation !

Quelquefois, pendant 2-3 ans, il y a un regroupement avec un village proche ... et subitement, à la carte scolaire de l'année suivante, on s'aperçoit qu'il y a à nouveau deux écoles (donc deux fois deux cours quadruples voire pire) !

Et quand l'endroit est reculé, ce sont des nommés d'office (surtout sur la classe élémentaire) qui se tapent aussi la direction !

Avec parfois des parents d'élèves qui n'ont rien d'autre à f... de leurs journées que de venir surveiller leurs enfants, épier ce que font les enseignants et cancaner dans le village pour faire des histoires.

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Il y a 8 heures, Mauricinette a dit :

C'est surtout qu'en augmentant une partie de la population (les profs, les personnels médicaux par exemple), à une époque où la richesse n'augmente pas, puisque pire, elle diminue en ce moment même en raison de la crise (bien différencier richesse du pays et argent n'est ce pas), cela veut dire que concrètement, en augmentant le pouvoir d'achat de certaines personnes (ici les profs donc), on diminue directement celui des autres, tous ceux qui ne reçoivent pas d'augmentation, peu importe le secteur, peu importe leur salaire de base, mais aussi les retraités, les bénéficiaires d'allocations, etc).

 

Donc si la population va nous cracher dessus, ce sera avant tout sûrement parce que cette augmentation dans le contexte de diminution de richesse actuelle, va faire baisser leur pouvoir d'achat. 

 

Ah bon? Ils trouvent 100 milliards pour le covid et des cacahuètes pour les enseignants ? Il est déjà bien loin le pauvre Samuel Paty...

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