Grève du 26 janvier

[esmerine]

Il y a 1 heure, Frédo45 a dit :

Ce discours, je l'entends depuis des années aussi. Il émane toujours des enseignants qui ne font pas grève. Et quand on leur demande de faire des propositions, ils répondent soit "Je ne sais pas, c'est à vous de savoir dans les syndicats" ou "On n'a qu'à mener une grève administrative ou envoyer des mails", sauf que quand on la propose, ils ne suivent pas les consignes, soit parce qu'ils s'en foutent en fait, soit parce qu'ils ne veulent se faire disputer par le chef. Et les mêmes arrivent la bouche en coeur quand il s'agit de leur avancement ou de leur mutation.

Complètement d'accord avec toi, c'est exactement le discours de mes collègues non grévistes. Et toujours les premiers à râler sur l'inefficacité des syndicats en étant eux-mêmes non syndiqués. Le militantisme et l'action, c'est toujours pour les autres...

[Hildebert]

Il y a 1 heure, Frédo45 a dit :

C'est bien beau de dire cela mais quand les syndicats le réclament, peu suivent...

Pour ma part, je l'applique. C'est fou comme la machine se grippe très facilement dans ce cas, mais aussi à quel point, tu peux gagner une oreille attentive à défaut d'actes immédiats.

Peut être que les syndicats devraient se poser des questions si peu les suivent. C'est un peu facile de sous entendre que la responsabilité vient des enseignants qui n'écoutent pas des syndicats avec comme seul leitmotiv d'être contre tout ce qui sort du ministère avec comme seule réponse : grève, grève, grève. 

Pas besoin de me sortir le couplet : t'as qu'à te syndiquer, propose des choses ... Je ne me syndiquerai pas et je fais très régulièrement des propositions dans le cadre de mon travail. Parfois, ça marche et d'autres fois, j'ai une fin de non recevoir. J'avise ensuite.

[Chat d'école]

Il y a 2 heures, Frédo45 a dit :

Ils existent parce que justement, on a abandonné les luttes et qu'à chaque grève, il y a toujours son lot d'excuses. La précarité touchait peu les enseignants. Aujourd'hui, elle est plus présente, notamment pour les débuts de carrière. Bientôt, elle touchera de plus en plus d'enseignants, de tout échelon. Et à ce moment-là, que dira-t-on ? Attendre que ça se dégrade n'est pas une solution. De plus, il y a désormais de plus en plus de caisses de grève.

Je suis très contente que vous puissiez faire grève. J'aimerai être actuellement à votre place. J'ai déjà fait quelques grèves par le passé, malheureusement, cela m'a plongé dans un gouffre financier sans nom. En aucun cas, je suis une "non-gréviste" proclamée et convaincue.  

Pour vous, c'est peut-être simplement "juste 80 ou 100 euros de moins par mois". Pour moi, c'est quasi la totalité de mon budget nourriture pour le mois.

Donc à chaque fois qu'il y a une grève, je ne dois pas manger pendant 1 mois ? Pardon, mais ça me semble difficile. 

[ronin]

Il y a 5 heures, Hildebert a dit :

Pour ma part, je l'applique. C'est fou comme la machine se grippe très facilement dans ce cas, mais aussi à quel point, tu peux gagner une oreille attentive à défaut d'actes immédiats.

Peut être que les syndicats devraient se poser des questions si peu les suivent. C'est un peu facile de sous entendre que la responsabilité vient des enseignants qui n'écoutent pas des syndicats avec comme seul leitmotiv d'être contre tout ce qui sort du ministère avec comme seule réponse : grève, grève, grève. 

Pas besoin de me sortir le couplet : t'as qu'à te syndiquer, propose des choses ... Je ne me syndiquerai pas et je fais très régulièrement des propositions dans le cadre de mon travail. Parfois, ça marche et d'autres fois, j'ai une fin de non recevoir. J'avise ensuite.

Bien sûr que les syndicats ont une part de responsabilité. Une grosse même. Mais on tourne en rond, les syndicats ce sont les militants. Les militants ce sont des enseignants. Toujours trop peu nombreux, toujours les mêmes. La grève c'est parfois un pis-aller mais si les politiques nous écoutent, ils n'entendent rien...du coup c'est souvent la seule option qui reste. Et en même temps quand un texte pourri passe, si on n'appelle pas à la grève on entend aussi "les syndicats ne font rien". Bref, ça ne va jamais. Avec moins d'un quart de la profession syndiquée dont les 3/4 uniquement pour les mutations, on ne peut pas espérer grand chose.

[nonau]

il y a 28 minutes, ronin a dit :

Bien sûr que les syndicats ont une part de responsabilité. Une grosse même. Mais on tourne en rond, les syndicats ce sont les militants. Les militants ce sont des enseignants. Toujours trop peu nombreux, toujours les mêmes. La grève c'est parfois un pis-aller mais si les politiques nous écoutent, ils n'entendent rien...du coup c'est souvent la seule option qui reste. Et en même temps quand un texte pourri passe, si on n'appelle pas à la grève on entend aussi "les syndicats ne font rien". Bref, ça ne va jamais. Avec moins d'un quart de la profession syndiquée dont les 3/4 uniquement pour les mutations, on ne peut pas espérer grand chose.

Tout à fait. Surtout qu'une syndicalisation ne coûte quasiment rien car déductible des impôts à 66%.

Historiquement il n'y a que les grèves dures qui ont fait avancer les choses. Même en 36, ce n'est pas Léon Blum qui de par sa grande humanité à créer les congés payés, la limitation du temps de travail dans la semaine, le repos hebdomadaire etc... Ce sont les actions des salariés, des travailleurs au revenu ridicule qui se sont levés tous ensemble pour aller chercher ces conquêtes sociales devenus des "acquis sociaux".

Depuis 30 ans, cette unité ouvrière n'existe plus, les gens n'ont plus la conscience de classe. Les syndicats se sont divisés chez nous. Qu'en est-il advenu de la toute puissante FEN? Du SNI PEGC? Nous sommes 800 000. La plus grande structure salariale au monde. Nous devrions être maitre de notre destin, ils devraient nous craindre de par notre capacité de nuisance en cas de mouvement d'ampleur. Eh bien non, en 30 ans nous avons perdu 40% de pouvoir d'achat. Un jeune, s'il rentrait dans les mêmes conditions que dans les années 80 toucherait 2400 euros par mois!! Et un enseignant avec 15 ans d'ancienneté plus de 3000 euros par mois! Nous touchons 25% de moins que les autres cadres A de la Fonction Publique. Nous sommes les enseignants du 1er degré les moins bien payés d'Europe.

Mais beaucoup préfère courber l'échine et faire confiance aux fossoyeurs qui nous gouvernent. Alors vous pensez que cela ne pouvait pas être pire. Attendez la mise en place des décisions de Grenelle... Déjà certains enseignants sont obligés de participer aux "vacances apprenantes" en sacrifiant 5 semaines de vacances dans l'année pour pouvoir subsister. Mais sinon tout va bien. C'est la faute des syndicats.

[ronin]

Pardon mais la différence avec le reste de la FP est de 30 à 35 % dixit la Cour des comptes.

[Frédo45]

Le 30/01/2021 à 13:37, Hildebert a dit :

Pour ma part, je l'applique. C'est fou comme la machine se grippe très facilement dans ce cas, mais aussi à quel point, tu peux gagner une oreille attentive à défaut d'actes immédiats.

Peut être que les syndicats devraient se poser des questions si peu les suivent. C'est un peu facile de sous entendre que la responsabilité vient des enseignants qui n'écoutent pas des syndicats avec comme seul leitmotiv d'être contre tout ce qui sort du ministère avec comme seule réponse : grève, grève, grève. 

Pas besoin de me sortir le couplet : t'as qu'à te syndiquer, propose des choses ... Je ne me syndiquerai pas et je fais très régulièrement des propositions dans le cadre de mon travail. Parfois, ça marche et d'autres fois, j'ai une fin de non recevoir. J'avise ensuite.

Voilà. Mais les syndicats sont ce que les salariés en font. Et oui, si tu penses pouvoir faire mieux, syndique-toi, milite et montre la voie qui te semble si aisé à prendre. Ne t'inquiète pas, quand il s'agit de connaîre les résultats de l'avancement, là, on sait faire appel à eux. Idem quand la hiérarchie vous tombe dessus.

Tu parles d'être contre tout ? Mais as-tu lu les mandats des syndicats ? Non, c'est évident sinon tu te rendrais compte qu'ils sont force de propositions.

Tu vois, ton message me met en colère parce qu'en fait, on se rend compte que beaucoup d'enseignants sont bernés par cette ritournelle médiatique concernant l'opposition systématique de syndicats archaïques. Les chaînes d'info en continu ont bien oeuvré. Dommage qu'il y ait parmi nous des personnes avec si peu d'esprit critique et incapables de se renseigner par elles-mêmes.

[Hildebert]

Il y a 10 heures, Frédo45 a dit :

Voilà. Mais les syndicats sont ce que les salariés en font. Et oui, si tu penses pouvoir faire mieux, syndique-toi, milite et montre la voie qui te semble si aisé à prendre. Ne t'inquiète pas, quand il s'agit de connaîre les résultats de l'avancement, là, on sait faire appel à eux. Idem quand la hiérarchie vous tombe dessus.

Tu parles d'être contre tout ? Mais as-tu lu les mandats des syndicats ? Non, c'est évident sinon tu te rendrais compte qu'ils sont force de propositions.

Tu vois, ton message me met en colère parce qu'en fait, on se rend compte que beaucoup d'enseignants sont bernés par cette ritournelle médiatique concernant l'opposition systématique de syndicats archaïques. Les chaînes d'info en continu ont bien oeuvré. Dommage qu'il y ait parmi nous des personnes avec si peu d'esprit critique et incapables de se renseigner par elles-mêmes.

Je n'ai pas la prétention d'être meilleur qu'un autre ou d'être un éclaireur. Je ne fais pas appel aux syndicats donc je tiens ma ligne de conduite. Comme quoi, on peut aussi être cohérent avec soi-même et je m'en porte très bien. Aurais je pu avoir mieux si j'avais été épaulé par un syndicat ? Possible. 

Sans compter que me faire démarcher comme un vulgaire porte monnaie pendant que j'étais stagiaire m'a conforté dans cette idée de rester le plus loin possible des syndicats. Je pense sincèrement qu'il y a un gros travail sur soi de la part des syndicats à faire pour me donner confiance et me donner envie de lâcher une cotisation (déduction d'impôts comprise).

Pour les mandats, je te le concède. Pour ton dernier paragraphe, libre à toi de le penser, mais c'est avec ce genre de discours que tu me fais partir dans la direction opposée. 

[jeanounette]

Olivier Truchot étrille les profs… et s’en félicite sur RMC - Acrimed | Action Critique Médias

Citation

À se demander pourquoi RMC s’embarrasse à commander des sondages, quand Olivier Truchot sait lire l’opinion des « gens » dans les « likes ». Prétention d’autant plus risible qu’à bien regarder les commentaires, on peine à trouver des messages approbateurs. La tendance est plutôt à la « volée de bois vert ». Comme ce tweet s’étonnant « qu’un journaliste au salaire à 5 chiffres s’indigne depuis son canapé d’une grève enseignante »

 

[nonau]

Il y a 1 heure, jeanounette a dit :

Olivier Truchot étrille les profs… et s’en félicite sur RMC - Acrimed | Action Critique Médias

 

Pour un mec qui touche 20000 euros par mois et qui peut déduire des impôts 8000 euros grâce à la niche fiscale des journalistes c'est assez ... Culotté. Mais c'est du BFM... La chaîne de Drahi. 

[nellou]

Et demain ça donne quoi par chez vous ???

[Frédo45]

Le 01/02/2021 à 07:45, Hildebert a dit :

Je n'ai pas la prétention d'être meilleur qu'un autre ou d'être un éclaireur. Je ne fais pas appel aux syndicats donc je tiens ma ligne de conduite. Comme quoi, on peut aussi être cohérent avec soi-même et je m'en porte très bien. Aurais je pu avoir mieux si j'avais été épaulé par un syndicat ? Possible. 

Sans compter que me faire démarcher comme un vulgaire porte monnaie pendant que j'étais stagiaire m'a conforté dans cette idée de rester le plus loin possible des syndicats. Je pense sincèrement qu'il y a un gros travail sur soi de la part des syndicats à faire pour me donner confiance et me donner envie de lâcher une cotisation (déduction d'impôts comprise).

Pour les mandats, je te le concède. Pour ton dernier paragraphe, libre à toi de le penser, mais c'est avec ce genre de discours que tu me fais partir dans la direction opposée. 

Quoi ? Les syndicats tentent de recruter des adhérents ? Mais quel scandale ! Non, sérieusement, l'anti-syndicalisme primaire est une plaie dans le monde du travail actuel. Donc, je te rassure. Je n'ai nullement l'envie de te courir après pour que tu intègre mon syndicat. Ton positionnement politique me suffit comme repoussoir.