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Grève du 26 janvier


elpissou

Grève du 26 janvier  

91 membres ont voté

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Je simplifie volontairement. Il est sûr que la méconnaissance des différences entre syndicats et de leurs votes et positionnements n'aide pas. Nous ne sommes plus une corporation, ce qui n'est pas une insulte, au contraire, mais sommes devenus une somme d'individualités comme les autres. Ce qui arrange bien le pouvoir puisque la seule chose qu'ils peuvent craindre c'est notre nombre. Mais comme plus personne n'a envie de se battre...

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Quand j'étais jeune PE, j'étais pleine de rêves et d'espoirs envers les syndicats ( 😝 )... parce qu'ils étaient présents sur les questions du mouvement, des échelons, etc. Ils étaient là pour répondre à nos questions très pratiques de PES avec de super réunions à l'ESPE. C'était bien. 

Et puis je me suis rendue compte que sur le terrain, malheureusement, c'était une toute autre histoire. Quand l'école entière voulait faire valoir son droit de retrait pour une situation particulière, les syndicats eux-mêmes nous l'ont déconseillé parce que l'inspecteur "n'allait pas du tout être content". Quand ma classe a fermé mais que je n'ai pas eu les 100 points parce que je n'étais pas titulaire du poste, et qu'on m'a changé d'école au 10 septembre parce que j'étais la dernière arrivée sur place, les syndicats m'ont dit "c'est le jeu ma pauvre Lucette, le système fonctionne ainsi...". Quand l'inspection a crée un poste qui n'existe pas pour "gérer" un élève difficile, et qu'on me l'a attribué, les syndicats m'ont dit : "Olalala elle est vraiment pas normale cette situation ! Ah ? C'est l'inspecteur qui a mis ça en place ? Ah mais c'est génial alors !". ("Gérer l'élève" consistait à le trainer de force hors de sa classe pour ne pas qu'il massacre les autres, puis se faire tabasser pendant de longues minutes en essayant de le contenir, puis appeler les pompiers en renfort - qui n'ont accepté de se déplacer que deux fois, essayer d'empêcher que l'élève saute dans les escaliers ou par les fenêtres pour mettre fin à ses jours, ... Bref, z'avez compris le plan :p).  

Ce que je constate de nos jours, dans mon département en tout cas, c'est que les syndicats sont très copains avec les inspecteurs et le DASEN. Ils nous expliquent que les inspections font leur maximum, que c'est à nous de nous adapter aux nouvelles situations. Ils les appellent sur leur numéro privé, ils se boivent des p'tits cafés ensemble, etc. J'ai eu des entretiens avec les "haut-placés" départementaux des principaux syndicats (UNSA, Snuipp, SGEN), et le discours était pire. Et eux-aussi, ils sont en mode "pas de vagues". On avance à reculons. 

Pardon pour le pavé. Je me suis emballée, vous avez le droit de faire semblant de lire ! 🤣

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Du coup il faut peut-être aller voir les autres FO, CGT, SNALC, SUD. Et encore une fois, bien sûr qu'il y a des militants nuls et pourris. Compromis même. Mais les militants c'est nous ! si personne ne vient militer et bien il ne se passe rien. Nous avons, en réalité et rapporté au nombre de personnels très peu de décharge. Et les militants se forment sur le tas. Donc oui, il y a des pourris, comme partout, et des gens bien mais qui ne sont pas toujours suffisamment pointus. Mais justement, c'est parce que les syndicats manquent de bras, de budgets. Par ailleurs, tant qu'à être dans l'anecdote moi j'en ai où des collègues sollicitent les syndicats contre un IEN, supplient d'intervenir mais refusent de signer un pétition, de rédiger un témoignage ou de de venir à une audience et donc du coup les militants se font démolir par le DASEN qui les accusent de dénonciation calomnieuse.

 

Par ailleurs, les syndicats sont consultés mais n'ont pas la main sur un certain nombre de décisions, en vertu du principe hiérarchique. Enfin, parfois, aussi douloureux que ce soit à entendre, la hiérarchie est dans son droit. Nous avons des droits mais aussi des obligations et ça on ne peut rien faire contre. Enfin, l’État est géré par le biais du droit administratif. Lequel est très complexe. Pas grand monde n'a envie de s'y plonger. Et pour aller au TA à chaque fois que c'est nécessaire, il faut du pognon pour payer les avocats. Avec de moins en moins de syndiqués et de plus en plus de conflits depuis la mise en place de la RGPP, on court au désastre. C'est parfaitement identifié depuis dix ans mais tout le monde s'en cogne.

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Citation

 

 Ces milliards qui s’envolent chaque année, et au nom duquel nos gouvernements successifs tuent à petit feu notre système de redistribution fiscale pour “faire revenir les riches” (la fin de l’ISF en 2017 répondait à cet impératif), c’est autant d’argent que nos hôpitaux n’auront plus. Que l’éducation nationale va devoir économiser. Que nos étudiants ne percevront pas.

 

 

https://www.frustrationmagazine.fr/haine-riches/?fbclid=IwAR1qZKVUtzmX8L76frgiMKCltyJ-07qavbiwvfoSDMUIWJAafjYRxK-Jp2A

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Le 07/02/2021 à 20:49, Chat d'école a dit :

Pour être honnête, en tant que PE novice à peine sorti de l'ESPE / INSPE, on se rend compte que de plus en plus de jeunes s'en tapent complètement des syndicats. Je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal, je constate. Est-ce que le syndicalisme vieillit mal ? Ou est-ce que ce sont les nouveaux PE qui ne placent aucun espoir en ce système ? Je l'ignore. 

Les syndicats aident sans doute pour beaucoup de choses. On ne s'en rend simplement pas compte. Et quand on fait appel à eux pour des situations concrètes sur le terrain (ce qui a été mon cas il y a 2 ans), il ne se passe malheureusement rien. Politiquement, les syndicats de nos régions n'ont juste aucun pouvoir et aucun impact sur les inspections et les DSDEN. Ce n'est même pas une question de manque de moyens ou d'effectifs, c'est juste que nos supérieurs hiérarchiques s'en tamponnent pas mal de tout ce que les syndicats leur font remonter comme souci. Les collègues syndiqués que je connais le disent très clairement ; et de plus en plus, même les courriers des parents d'élèves, ils s'en cognent pas mal. ^^

C'est un peu comme le CHSCT. On fait remonter les soucis, on fait 12 fiches dans l'année (ce qui prend du temps, l'air de rien :D), les syndicats viennent nous voir à l'école en nous tapotant sur l'épaule et en nous disant : "Ah oui, oui, c'est bien triste votre situation ma pov'dame !", et puis affaire classée. 

Nécessairement, quand tu vis des trucs comme ça en début de carrière (ou plus tard d'ailleurs...), t'es bien obligé d'admettre que personne ne t'aidera dans ce boulot. 

Les néolibéraux qui ont antenne non-stop sur les chaînes d'information en continue ont mené leur oeuvre de propagande. Quand ils ressortent les mêmes recettes depuis plus de 100 ans, personne ne les qualifie d'archaïque. Par contre, quand un syndicaliste défend la retraite par répartition, que ne faut-il pas entendre sur sa ringardise ? Les chaînes de télévision servent depuis des années de messager d'une pensée qui n'en tolère aucune autre et qui plutôt que de porter argument, ne cherche qu'à discréditer les autres courants idéologiques et politiques.

Et oui, de fait, les syndicats ont perdu de leur puissance. Mais quand on entend les discours ici qui reprennent la soupe libérale qui nous est servie depuis tant d'années, on comprend pourquoi.

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Le 07/02/2021 à 20:57, Hildebert a dit :

Tu as bien des certitudes sur des gens que tu ne connais pas. C'est beau.

Mes certitudes viennent de mes lectures. Ne suffit-il pas de te lire ici pour s'en rendre compte ?

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Le 08/02/2021 à 07:58, Hildebert a dit :

Peut être aussi qu'aujourd'hui, tout le monde n'a pas envie d'être en mode engagement et d'être dans la revendication. Il faudrait aussi écouter ceux et celles qui ne veulent pas s'engager et se syndiquer pour comprendre leur point de vue plutôt que de vouloir absolument les rallier au votre en considérant qu'ils sont dans le faux ou ont forcément tort parce qu'ils ne pensent pas comme vous. 

 

Ceux-là sont donc satisfaits de la situation de l'école publique de la leur ?

A partir de là, qu'ils ne se plaignent pas. Qu'ils ne pestent pas face au manque de remplaçants et d'AVS, de place en ULIS ou en IME, de leur faible salaire, des effectifs de leur classe et des fermetures.

Nous sommes tous heureux de voir qu'il existe des PE qui n'ont pas à faire face à ce genre de problèmes. Nous sommes sincèrement très heureux pour toi.

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Le 08/02/2021 à 23:18, ronin a dit :

Je simplifie volontairement. Il est sûr que la méconnaissance des différences entre syndicats et de leurs votes et positionnements n'aide pas. Nous ne sommes plus une corporation, ce qui n'est pas une insulte, au contraire, mais sommes devenus une somme d'individualités comme les autres. Ce qui arrange bien le pouvoir puisque la seule chose qu'ils peuvent craindre c'est notre nombre. Mais comme plus personne n'a envie de se battre...

Oui, le corporatisme, c'est mal désormais. Ceux qui font esprit de corps sont disqualifiés. On les traite d'égoïstes, de privilégiés. Combien de mots sont devenus des jurons sous l'influence des télés libérales ? Idéologie, c'est mal de structurer ses idées. Utopie, c'est mal d'imaginer un idéal. Collectivisme, solidarité, cotisations...

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Le 09/02/2021 à 09:51, Chat d'école a dit :

Quand j'étais jeune PE, j'étais pleine de rêves et d'espoirs envers les syndicats ( 😝 )... parce qu'ils étaient présents sur les questions du mouvement, des échelons, etc. Ils étaient là pour répondre à nos questions très pratiques de PES avec de super réunions à l'ESPE. C'était bien. 

Et puis je me suis rendue compte que sur le terrain, malheureusement, c'était une toute autre histoire. Quand l'école entière voulait faire valoir son droit de retrait pour une situation particulière, les syndicats eux-mêmes nous l'ont déconseillé parce que l'inspecteur "n'allait pas du tout être content". Quand ma classe a fermé mais que je n'ai pas eu les 100 points parce que je n'étais pas titulaire du poste, et qu'on m'a changé d'école au 10 septembre parce que j'étais la dernière arrivée sur place, les syndicats m'ont dit "c'est le jeu ma pauvre Lucette, le système fonctionne ainsi...". Quand l'inspection a crée un poste qui n'existe pas pour "gérer" un élève difficile, et qu'on me l'a attribué, les syndicats m'ont dit : "Olalala elle est vraiment pas normale cette situation ! Ah ? C'est l'inspecteur qui a mis ça en place ? Ah mais c'est génial alors !". ("Gérer l'élève" consistait à le trainer de force hors de sa classe pour ne pas qu'il massacre les autres, puis se faire tabasser pendant de longues minutes en essayant de le contenir, puis appeler les pompiers en renfort - qui n'ont accepté de se déplacer que deux fois, essayer d'empêcher que l'élève saute dans les escaliers ou par les fenêtres pour mettre fin à ses jours, ... Bref, z'avez compris le plan :p).  

Ce que je constate de nos jours, dans mon département en tout cas, c'est que les syndicats sont très copains avec les inspecteurs et le DASEN. Ils nous expliquent que les inspections font leur maximum, que c'est à nous de nous adapter aux nouvelles situations. Ils les appellent sur leur numéro privé, ils se boivent des p'tits cafés ensemble, etc. J'ai eu des entretiens avec les "haut-placés" départementaux des principaux syndicats (UNSA, Snuipp, SGEN), et le discours était pire. Et eux-aussi, ils sont en mode "pas de vagues". On avance à reculons. 

Pardon pour le pavé. Je me suis emballée, vous avez le droit de faire semblant de lire ! 🤣

1) On remarque que tu n'évoques le syndicats que dans le cadre de l'avancement ou du mouvement. Voilà une approche bien consumériste du syndicat. Mais bon...

2) Le droit de retrait... Je vois mal un syndicaliste dire à ce propos "L'inspecteur ne sera pas content". Par contre, prévenir les collègues que le droit de retrait s'applique dans des conditions très encadrées par la loi et que faire valoir un droit de retrait à mauvais escient peut être considéré comme une faute grave, c'est bien le rôle des syndicats. Après, si tu voulais vraiment faire valoir ce droit, il fallait y aller. Tu n'as pas besoin de l'autorisation d'un syndicaliste. Mais tu ne te plaindras pas derrière si tu es sanctionnée.

3) Et oui, il y a des règles pour le mouvement. Les syndicats sont là pour s'assurer qu'elles sont respectées, pas pour accorder des passe-droits.

4) J'ai été secrétaire départemental de mon syndicat. Je n'ai jamais côtoyé d'IEN. Et personne dans mon syndicat ne le fait. Après, évidemment, il y a des IEN qui ont été collègues de certains enseignants. On fait quoi dans ces cas-là ? On se met à le vouvoyer et on ne le salue pas parce qu'il est passé de l'autre bord du Styx ? De plus, les IEN subissent aussi des pressions parfois. Et comme chez les PE, il y en a des bons et il y en a des cons.

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Le 09/02/2021 à 09:51, Chat d'école a dit :

des principaux syndicats (UNSA, Snuipp, SGEN), et le discours était pire

Jusque là, pas de surprises !

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La grève dans l’éducation nationale au ban des JT

https://www.acrimed.org/La-greve-dans-l-education-nationale-au-ban-des-JT

 

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Le 13/02/2021 à 22:11, Frédo45 a dit :

Ceux-là sont donc satisfaits de la situation de l'école publique de la leur ?

A partir de là, qu'ils ne se plaignent pas. Qu'ils ne pestent pas face au manque de remplaçants et d'AVS, de place en ULIS ou en IME, de leur faible salaire, des effectifs de leur classe et des fermetures.

Nous sommes tous heureux de voir qu'il existe des PE qui n'ont pas à faire face à ce genre de problèmes. Nous sommes sincèrement très heureux pour toi.

Le truc, c'est que tu n'en sais rien. Tu n'as même pas la moindre idée de ce que je peux vivre au quotidien. C'est très certainement à des kilomètres de ton a priori.

Pour ma part, je ne suis pas satisfait de mes conditions de travail, encore moins de mon salaire et je le fais savoir par une méthode simple : je ne fais pas plus que ce que l'on me demande, je refuse de m'autoformer parce que l'Institution n'est pas capable de le faire, je refuse de me sacrifier pour un travail, je fais mes heures (10H max par jour, 48H max par semaine) et je ne suis pas disponible le week-end. Je peux en ajouter si tu veux.

Je ne me plains pas, je fais au mieux avec ce que l'on me donne. Pourtant, je suis crevé, j'ai le moral en berne depuis un an et j'ai des idées que je n'avais plus depuis plus de 20 ans. J'ai juste appris à me préserver.

Le jour où la grande majorité des PE arrêteront de se plaindre, mais de faire quand même pour x raisons, qu'ils diront que le cadre horaire n'est pas à géométrie variable, qu'ils ne peuvent pas faire et qu'ils ne feront pas, la probabilité de faire changer les choses sera largement augmentée de mon point de vue.

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