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T1 en déprime suite, des exigences de l'EN face aux réalités de la vie


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Posté(e)

moi il y a 3 ans j'ai reclamé un quintuple niveau... de la TPS au CP, c'était épuisant mais j'ai adoré

  • Confus 1
Posté(e)
Le 16/02/2021 à 11:19, Yann 93 a dit :

 

Bonjour,

J'ai lu cette discussion qui m'intéresse car je suis devenue PE en candidat libre, après avoir fait autre chose (travail plutôt administratif) . L'arrivée dans le métier m'avait semblé un peu rude aussi... Ce n'était pas l'idée que j'en avais mais c'était il y a plusieurs années. 

Je rejoins les autres sur le travail en dehors de la classe le soir, mercredi, week-end…  Ca s'améliore un peu si on parvient à rester dans la même école et sur le même niveau, mais il y en a toujours.

Si tu as le temps, pourrais-tu nous dire comment tu voyais le métier de PE avant d'être en classe? L'idée que tu en avais, comme parents d'élève ou comme candidat au concours? 

Posté(e)
Le 16/02/2021 à 20:22, Bountygong a dit :

Programmation : tu programmes tes apprentissages dans chaque matière dans le temps, sur l'année, les trimestres, les périodes.

Progression : liste des étapes à suivre pour acquérir une compétence ou un ensemble de compétences -> toutes les étapes nécessaires pour savoir réaliser une addition de deux nombres à deux chiffres avec retenue.

Bonjour, c'est une autre définition. Intéressant mais toujours autant de finesse, comment voulez vous avoir cette perception, cette analyse avant d'avoir mis le nez dans la pratique? En plus détailler toutes les étapes de toutes les compétences, dans toutes les matières...

J'en reviens à la question du temps, je pense qu'il est primordial de ne pas sacrifier sa famille, ses enfants, même pour un plus grand nombre d'enfants. Travailler sans discontinuer, et prendre de plein fouet l'incompréhension de sa hiérarchie (j'entends déjà les critiques de la CPC, vous vous y prenez mal etc...) c'est dur. Mais le plus dur c'est cette sensation d'avoir la tête sous l'eau, angoisser parce que préparer les cours d'EPS c'est important, mais que déjà on a pas pu préparer l'art plastique, l'histoire de l'art, QLM...

Il faut considérer que l'EN recrute des personnels non sans bagages, mais sans ressources pédagogiques (je ne sais pas ou trouver le livre de Lolita-j'ai cherché mais je ne sais pas ce que c'est que la signature) alors si une classe tranquille n'existe plus, et je suis témoin que l'inclusion provoque des situations effarantes, il me semble qu'il y a des classes comme les doubles niveaux qui devraient être laissées sinon a des enseignants chevronnés, du moins à des enseignants formés M2 minimum, ou mieux à des T4...

On voit bien que l'EN fait un minimum d’efforts pour donner des classes aux EFS ou PES (je ne sais pas comment on dit cette année) c'est je pense à cause de nombreux ratés (je rappelle qu'ici on donne en responsabilité des classes à 2 EFS, pas de binômes avec un titulaire comme dans d'autres académies) il serait judicieux de conserver cette précaution aux néo, et tout particulièrement aux DU.

Avant d'être enseignant, je savais que les moyens financiers étaient dans notre département dérisoires, j'avais remarqué que certains maîtres pouvaient commettre des fautes d'orthographes déroutantes. Je n'avais aucune idée de la charge de travail, et pour être honnête je la sous estimais. Je voyais le bon côté, les sorties pédagogiques, j'ignorais le stress qu'elles peuvent engendrer, les préparatifs...

Je me disais que l'enthousiasme, le désir d'aider seraient un moyen de réussir dans ce métier, que l'expérience d'un homme qui a connu comme la fin d'une époque, mes parents ont vécu la guerre de 40 serait une chance pour les élèves, et effectivement, je m'éclate à leur faire découvrir Brassens Brel Salvador, Auffray, Barbara, Mireille... Je m'éclate parce qu'ils s'éclatent. Parce qu'une conscience écologique, ma grand mère qui vivait en ville à la campagne en avait une, parce que pour ... je m'arrête, il faut que j'aille bosser.

Bonnes vacances.

Posté(e)
il y a 38 minutes, Yann 93 a dit :

Bonjour, c'est une autre définition. Intéressant mais toujours autant de finesse, comment voulez vous avoir cette perception, cette analyse avant d'avoir mis le nez dans la pratique? En plus détailler toutes les étapes de toutes les compétences, dans toutes les matières...

J'en reviens à la question du temps, je pense qu'il est primordial de ne pas sacrifier sa famille, ses enfants, même pour un plus grand nombre d'enfants. Travailler sans discontinuer, et prendre de plein fouet l'incompréhension de sa hiérarchie (j'entends déjà les critiques de la CPC, vous vous y prenez mal etc...) c'est dur. Mais le plus dur c'est cette sensation d'avoir la tête sous l'eau, angoisser parce que préparer les cours d'EPS c'est important, mais que déjà on a pas pu préparer l'art plastique, l'histoire de l'art, QLM...

Il faut considérer que l'EN recrute des personnels non sans bagages, mais sans ressources pédagogiques (je ne sais pas ou trouver le livre de Lolita-j'ai cherché mais je ne sais pas ce que c'est que la signature) alors si une classe tranquille n'existe plus, et je suis témoin que l'inclusion provoque des situations effarantes, il me semble qu'il y a des classes comme les doubles niveaux qui devraient être laissées sinon a des enseignants chevronnés, du moins à des enseignants formés M2 minimum, ou mieux à des T4...

On voit bien que l'EN fait un minimum d’efforts pour donner des classes aux EFS ou PES (je ne sais pas comment on dit cette année) c'est je pense à cause de nombreux ratés (je rappelle qu'ici on donne en responsabilité des classes à 2 EFS, pas de binômes avec un titulaire comme dans d'autres académies) il serait judicieux de conserver cette précaution aux néo, et tout particulièrement aux DU.

Avant d'être enseignant, je savais que les moyens financiers étaient dans notre département dérisoires, j'avais remarqué que certains maîtres pouvaient commettre des fautes d'orthographes déroutantes. Je n'avais aucune idée de la charge de travail, et pour être honnête je la sous estimais. Je voyais le bon côté, les sorties pédagogiques, j'ignorais le stress qu'elles peuvent engendrer, les préparatifs...

Je me disais que l'enthousiasme, le désir d'aider seraient un moyen de réussir dans ce métier, que l'expérience d'un homme qui a connu comme la fin d'une époque, mes parents ont vécu la guerre de 40 serait une chance pour les élèves, et effectivement, je m'éclate à leur faire découvrir Brassens Brel Salvador, Auffray, Barbara, Mireille... Je m'éclate parce qu'ils s'éclatent. Parce qu'une conscience écologique, ma grand mère qui vivait en ville à la campagne en avait une, parce que pour ... je m'arrête, il faut que j'aille bosser.

Bonnes vacances.

PES aussi en reconversion, je m'attends désormais à un possible licenciement, au moins un prolongement (dans le "meilleur" des cas)

J'ai été sidérée de voir à quel point la procédure de recrutement n'a rien à voir avec la profession, comment nous sommes projetés sans formation aucune dans des classes 😕, avec parfois des enfants à gros problèmes, presque "malades" (et là je ne parle pas de moi), à quel point on exige de nous des documents chronophages, qu'à mon avis les "anciens" instits ne remplissaient pas ou en tout cas moins... et est-ce que ça allait + mal ?

 

OK aussi pour ce qui est important ou pas : mon jeune binôme, que par ailleurs j'aime bien, écrit en permanence "J'ai demandER" ; à un élève qui lui demandait "Comment ça s'écrit, j'ai pu ?" il a répondu sans sourciller : "P. U. T."... il sera sans doute titularisé avec les honneurs, vu ses excellents rapports de visite...

  • Triste 1
Posté(e)

Avant il y avait l'iufm mais c'était avant...

On avait le concours puis on allait faire une année avec des stages d'observation et pratique accompagnée et des stages de responsabilité dans chaque cycle.

 

Posté(e)
il y a 5 minutes, cat99 a dit :

Avant il y avait l'iufm mais c'était avant...

On avait le concours puis on allait faire une année avec des stages d'observation et pratique accompagnée et des stages de responsabilité dans chaque cycle.

 

Et encore, l'IUFM était considéré comme un recul par rapport à l'école normale, qu'ont faite les instits que je connaissais enfant et ado... mais bon c'était une autre époque 😊

Posté(e)

Mais enfin, certains de ces veinards bossent encore..... Mais c'est vrai que c'était une autre époque. Après, c'est cette génération là qui est responsable d'avoir laisser le truc se casser la gueule sans réagir (enfin, pour la plupart, y'a qu'à voir la dégringolade du taux de syndicalisation).

Posté(e)

C est un peu dur comme remarque. Tu généralises un peu. 😉

Posté(e)

La veinarde que je suis a été 

 Nommée d office en clis sans formation et deux ans d affilé en direction d école dont une en zone prioritaire....  Rien n empêche de se battre encore aujourd'hui pour faire avancer les choses😉

Posté(e)

Yann si tu as besoin qu on t aide pour organiser un peu la période, je peux t aider en MP, répondre si tu as besoin pour la gestion de classe. Pense à souffler et à te ressourcer, cela t aidera à y voir plus clair. La tu es sous l eau, prends quelques jours de vacances tu y verras un peu mieux après 😉

Posté(e)
Il y a 4 heures, Yann 93 a dit :

Bonjour, c'est une autre définition. Intéressant mais toujours autant de finesse, comment voulez vous avoir cette perception, cette analyse avant d'avoir mis le nez dans la pratique? En plus détailler toutes les étapes de toutes les compétences, dans toutes les matières... Honnêtement, je ne pense pas que ce soit exactement ça qu'on te demande ;) Mais avoir les progressions des notions importantes de ta période et en tout état de cause de ce que tu enseignes à ce moment là : pourquoi : parce que ça permet de voir que tu as réfléchi à la manière dont tu allais leur faire acquérir la notion. Là-dessus, tu peux t'appuyer sur les manuels qui ont souvent une progression (par exemple sur un manuel, il suffit souvent de regarder les "chapitres" se rapportant à une compétence et de les lister dans l'ordre.

J'en reviens à la question du temps, je pense qu'il est primordial de ne pas sacrifier sa famille, ses enfants, même pour un plus grand nombre d'enfants. Travailler sans discontinuer, et prendre de plein fouet l'incompréhension de sa hiérarchie (j'entends déjà les critiques de la CPC, vous vous y prenez mal etc...) c'est dur. Mais le plus dur c'est cette sensation d'avoir la tête sous l'eau, angoisser parce que préparer les cours d'EPS c'est important, mais que déjà on a pas pu préparer l'art plastique, l'histoire de l'art, QLM... Je suis à moitié d'accord. Bien évidemment qu'il ne faut pas sacrifier sa famille et ses enfants MAIS si tu es venu dans ce travail en pensant qu'il n'y aurait pas de boulot supplémentaire ou très peu, il faut quand même sincèrement que tu revois tes objectifs car malheureusement  c'est un métier qui nécessite du travail : correction, préparation de séances mais aussi matérielle, anticipation, réunion avec les parents d'élèves; réunion avec les collègues ....

Il faut considérer que l'EN recrute des personnels non sans bagages, mais sans ressources pédagogiques (je ne sais pas ou trouver le livre de Lolita-j'ai cherché mais je ne sais pas ce que c'est que la signature) alors si une classe tranquille n'existe plus, et je suis témoin que l'inclusion provoque des situations effarantes, il me semble qu'il y a des classes comme les doubles niveaux qui devraient être laissées sinon a des enseignants chevronnés, du moins à des enseignants formés M2 minimum, ou mieux à des T4... Tu sais parfois on est coincé dans les répartitions à faire : dans notre école (5 classes élémentaires), on nous met des PES chaque année. Cette année a été particulièrement compliquée à gérer pour les répartitions. Pas de CP ni de classe entière de CM2. Du coup, ça nous laisse 3 classes : dans 2 des 3 possibilités : des élèves en très grosses difficultés, dans la dernière, ça aurait été mais ça voulait dire que la collègue qui changeait de niveaux aurait eu pour la 3ème année consécutive les mêmes élèves ou alors que toute l'école change de niveaux .... tout ça pour 1 an ...

Donc on a choisi de faire 2 classes double niveaux en enlevant les élèves en grosses difficultés qu'on a mis avec l'enseignante chevronnée mais quelque part ce n'est pas juste que ce soit cette collègue qui se coltine tous les élèves en difficulté et d'autre part ça ne montre pas le "vrai" métier puisque dans toute classe il y a des élèves en difficultés

On voit bien que l'EN fait un minimum d’efforts pour donner des classes aux EFS ou PES (je ne sais pas comment on dit cette année) c'est je pense à cause de nombreux ratés (je rappelle qu'ici on donne en responsabilité des classes à 2 EFS, pas de binômes avec un titulaire comme dans d'autres académies) il serait judicieux de conserver cette précaution aux néo, et tout particulièrement aux DU.

Avant d'être enseignant, je savais que les moyens financiers étaient dans notre département dérisoires, j'avais remarqué que certains maîtres pouvaient commettre des fautes d'orthographes déroutantes. Je n'avais aucune idée de la charge de travail, et pour être honnête je la sous estimais. Je voyais le bon côté, les sorties pédagogiques, j'ignorais le stress qu'elles peuvent engendrer, les préparatifs...

Je me disais que l'enthousiasme, le désir d'aider seraient un moyen de réussir dans ce métier, que l'expérience d'un homme qui a connu comme la fin d'une époque, mes parents ont vécu la guerre de 40 serait une chance pour les élèves, et effectivement, je m'éclate à leur faire découvrir Brassens Brel Salvador, Auffray, Barbara, Mireille... Je m'éclate parce qu'ils s'éclatent. Parce qu'une conscience écologique, ma grand mère qui vivait en ville à la campagne en avait une, parce que pour ... je m'arrête, il faut que j'aille bosser. Pour faire ce métier, il faut de l'enthousiasme mais ce n'est pas suffisant, il faut aussi de la pédagogie, du travail et réfléchir à sa pratique et accepter de changer de façon de faire quad on voit que ça ne fonctionne pas.

Bonnes vacances.

 

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