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Le ministère envisage d'abaisser le niveau de recrutement des professeurs des écoles


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Posté(e)
Il y a 17 heures, Pimouss a dit :

Cette impression ne serait elle pas davantage liée au fait que ces fameux étudiants.. sont majoritairement des hommes ? 

Attention, je ne dis pas du tout que tous les hommes gèrent mieux une classe.. Plutôt que peut être inconsciemment, les élèves leur facilitent la tache (decorrélation avec l image maternelle). 

Pour expliciter mon propos: Si la majorité des PE issus de lettres étaient des hommes peut être que l impression aurait été la même. 

Je ne fais pas de procès d attention, c est une vraie question amenant à réflexion. 

 

C'est juste que les étudiants Staps sont les seuls à avoir une formation en pédagogie et en gestion de groupe. 

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Posté(e)

Je pense qu'il y a une raison plus simple: les étudiants STAPS sont souvent des entraîneurs bénévoles dans des clubs sportifs depuis leur adolescence. Ils sont donc davantage habitués à gérer des groupes et à passer efficacement les consignes. (et ça n'est pas la même chose pour ceux qui ont le bafa car le cadre est plus ludique: centre aéré).

 

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Posté(e)
il y a 16 minutes, Lady Oscar a dit :

Je pense qu'il y a une raison plus simple: les étudiants STAPS sont souvent des entraîneurs bénévoles dans des clubs sportifs depuis leur adolescence. Ils sont donc davantage habitués à gérer des groupes et à passer efficacement les consignes. (et ça n'est pas la même chose pour ceux qui ont le bafa car le cadre est plus ludique: centre aéré).

 

Sur les 5 pe issuEs de staps aucune n'avait un passé de bénevoles en club....  Elles étaient simplement formées et pas par l'iufm ou inspé

Posté(e)

1/Le niveau en orthographe doit être largement relevé: éliminatoire si plus de 5 fautes dans une copie. 

2/ Des modules "gestion de classe" inexistants mériteraient d être enseignés. 

3/L indexation minimale sur le Smic: Salaire des T1 à au minimum 1,5 fois le smic implicant de ce fait une refonte des grilles à partir de ce point de départ. 

 

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Posté(e)
Le 12/08/2022 à 11:48, Pimouss a dit :

1/Le niveau en orthographe doit être largement relevé: éliminatoire si plus de 5 fautes dans une copie. 

2/ Des modules "gestion de classe" inexistants mériteraient d être enseignés. 

3/L indexation minimale sur le Smic: Salaire des T1 à au minimum 1,5 fois le smic implicant de ce fait une refonte des grilles à partir de ce point de départ. 

 

Et pourquoi pas une indexation sur l'inflation comme avant? 

Posté(e)
il y a une heure, nonau a dit :

Et pourquoi pas une indexation sur l'inflation comme avant? 

C'est l'idée sous jacente version "cheval de Troie" 😁

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Posté(e)
Le 10/08/2022 à 10:43, Tchervonenkis a dit :

N'y a-t-il pas également une différence de mentalité et de capacités intellectuelles ?
Les études STAPS sont sélectives et ont une solide base scientifique ; les étudiants doivent avoir une tête bien faite et un corps entraîné.

A mon échelle, je constate que les enseignants les plus doués intellectuellement, sont ceux qui gèrent mieux. Les capacités d'analyse et de réactivité sont importantes dans notre métier et là encore, on peut légitimement se demander si les conditions salariales et le concours, permettent de sélectionner au mieux des individus doués de ces qualités. Ce n'est que pure constatation encore, mais je note une différence colossale d'érudition et de capacités entre un enseignant né dans les années 1940-50 et un enseignant des générations suivantes (post-68 pour dire les choses).

@2caille ne votera pas pour moi (je ne me présente à aucune élection ;)), mais il s'agit bien de faire les choses en deux temps, s'il y a une volonté politique d'arranger les choses : revalorisation salariale majeure -> durcissement du concours (notes éliminatoires en cas de non maîtrise de l'orthographe et des mathématiques élémentaires)

Sans quoi nous resterons bloqués et ça ne fera qu'empirer, inflation oblige. Qui voudra enseigner au salaire actuel, sauf à avoir fait lycée spécialité littéraire -> psycho/socio et n'avoir le choix qu'entre le chômage et l'enseignement ? Désolé pour la caricature, je ne veux vexer personne, mais cela correspond bien à ce que j'ai découvert en arrivant à l'INSPE. On se plaint de notre classement PISA / TIMMS en mathématiques, mais s'est-on seulement attardé sur le niveau en mathématiques des enseignants du primaire ? J'ai souvent honte...

Différence colossale d'érudition et de capacités entre les générations de profs ?  Je serai moins érudit qu'un enseignant né en 1940-50 ?  Moins de capacités en quoi ? 

L'enseignement a évolué, les élèves ont évolué, les conditions de travail ont évolué. 

Un enseignant des années 40 maîtrisent peut être mieux Balsac,  Zola,  Maupassant qu'un jeune prof d'aujourd'hui... Adepte des mangas Naruto et One piece.

Les centres d'intérêt ne sont pas les mêmes et les capacités demandées aujourd'hui par l'Education Nationale ne sont pas les mêmes entre 1940-50  et 2022. 

Les élèves évoluent également. Les anciens profs le disent tous : il est plus dur d'enseigner aujourd'hui qu'à leur début de carrière. Il est difficile de capter l'attention des élèves , il y a de plus en plus d'enfants rois dans les classes. Merieu parle de pédagogie de garçon de café.

https://lemagazoom.com/2017/10/22/pour-lutter-contre-la-pedagogie-de-garcon-de-cafe-fin-de-la-competence-retour-a-la-pensee/

Effectivement le niveau en maths de certains étudiants en master enseignement est faible. Il y avait dans ma promo des personnes qui ne comprenaient rien aux fractions,  pourcentages ... S'ils ne comprennent pas,  je ne vois pas comment ils peuvent l'enseigner. 

Posté(e)
Le 14/08/2022 à 20:25, électron-enchaîné a dit :

L'enseignement a évolué, les élèves ont évolué, les conditions de travail ont évolué.  (...)

Les élèves évoluent également. Les anciens profs le disent tous : il est plus dur d'enseigner aujourd'hui qu'à leur début de carrière. Il est difficile de capter l'attention des élèves , il y a de plus en plus d'enfants rois dans les classes. Merieu parle de pédagogie de garçon de café.

  C'est une évidence.

  

Le 14/08/2022 à 20:25, électron-enchaîné a dit :

Différence colossale d'érudition et de capacités entre les générations de profs ?  Je serai moins érudit qu'un enseignant né en 1940-50 ?  Moins de capacités en quoi ?

  Il va de soi que le constat est collectif et moyen, non individuel. Il y a de jeunes profs profondément érudits et dotés de capacités impressionnantes, comme il y avait des instits incapables et incultes dans les années 1960. 

  A ce bémol près, toutefois, autant la notion de "capacités" est ambiguë et extrêmement  difficile à expliciter, autant la chute de l'érudition des enseignants sur le dernier demi-siècle me paraît une évidence. L'érudition, c'est la relative familiarité avec les savoirs anciens, démodés mais dont l'utilité peut occasionnellement ressurgir.

  C'est un élément du "liant temporel", transgénérationnel, dont on a parfois prétendu qu'il faisait toute la différence entre l'humanité et le monde animal ("nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants", etc.). Dans la première moitié du XXe, l'instit était un notable, dépositaire de ces savoirs très variés, vers lequel on se tournait, ne serait-ce que pour être orienté, lorsque se faisait sentir le besoin de savoirs inhabituels. Ce n'est plus du tout le cas, loin de là, et la question ne se pose même plus. Aujourd'hui, le réservoir d'érudition, ce n'est plus l'enseignant du primaire, pas même le professeur d'université: c'est Wikipédia.  

Le 14/08/2022 à 20:25, électron-enchaîné a dit :

Effectivement le niveau en maths de certains étudiants en master enseignement est faible.

 

  On peut en dire autant du français, et même de l'ensemble des disciplines traditionnelles, même si la situation est particulièrement dégradée en sciences et en maths, en effet.

 

Le 14/08/2022 à 20:25, électron-enchaîné a dit :

 S'ils ne comprennent pas,  je ne vois pas comment ils peuvent l'enseigner.

  Hérétique, va !   ;)

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Posté(e)
Le 14/08/2022 à 20:25, électron-enchaîné a dit :

Différence colossale d'érudition et de capacités entre les générations de profs ?  Je serai moins érudit qu'un enseignant né en 1940-50 ?  Moins de capacités en quoi ? 

L'enseignement a évolué, les élèves ont évolué, les conditions de travail ont évolué. 

Un enseignant des années 40 maîtrisent peut être mieux Balsac,  Zola,  Maupassant qu'un jeune prof d'aujourd'hui... Adepte des mangas Naruto et One piece.

Les centres d'intérêt ne sont pas les mêmes et les capacités demandées aujourd'hui par l'Education Nationale ne sont pas les mêmes entre 1940-50  et 2022. 

Les élèves évoluent également. Les anciens profs le disent tous : il est plus dur d'enseigner aujourd'hui qu'à leur début de carrière. Il est difficile de capter l'attention des élèves , il y a de plus en plus d'enfants rois dans les classes. Merieu parle de pédagogie de garçon de café.

https://lemagazoom.com/2017/10/22/pour-lutter-contre-la-pedagogie-de-garcon-de-cafe-fin-de-la-competence-retour-a-la-pensee/

Effectivement le niveau en maths de certains étudiants en master enseignement est faible. Il y avait dans ma promo des personnes qui ne comprenaient rien aux fractions,  pourcentages ... S'ils ne comprennent pas,  je ne vois pas comment ils peuvent l'enseigner. 

Je suis PES en reconversion. Le souvenir que j'ai de mes "instits", dans les 70es, c'est de femmes pas forcément marrantes marrantes 😉, mais avec, sans doute, des centres d'intérêt et une culture "classiques"...

Je pense que, propulsées en classe en 2022, elles auraient un choc 😱 

Aujourd'hui, et en ça je suis OK avec ce qu'écrit souvent Nonau, les PE ne s'intéressent plus forcément à l'actualité, la littérature, etc. Certains si, mais pas tous. On voit arriver dans l'enseignement primaire des profils type ancienne animatrice, ancienne directrice de centre de loisirs... ce qui je pense n'existait pas avant. Le côté "animation" prend bcp d'importance : il faut que les élèves ne s'ennuient pas.

Moi-même, je suis sans doute un peu classique, une tutrice (de 60 ans 🙂...) m'a demandé de prévoir des "activités ludiques et motivantes" pour les élèves

En ça je ne suis pas du tout OK avec ce qu'écrit Tchervonenkis, que le niveau intellectuel facilite la gestion de classe.  Je ne sais pas si je suis "douée intellectuellement" pour reprendre son expression, mais en tout cas j'ai des diplômes à bac+5 des années 80-90, j'écris pratiquement sans faute de français ni d'orthographe, et j'ai eu de gros soucis de gestion de classe. Et je suis hélas loin d'être une exception. Mes 2 binômes successifs ont été largement moins bien classés que moi au concours, ils ont "géré" nettement mieux. 

Posté(e)
il y a 14 minutes, FemmeDeRochas a dit :

En ça je ne suis pas du tout OK avec ce qu'écrit Tchervonenkis, que le niveau intellectuel facilite la gestion de classe. 

+1

Il n'y a qu'à regarder l'aisance pédagogique des agrégés (de certains disons) dans le secondaire....pourtant ce sont les mailleurs dans leur matière...

 

Posté(e)

S'il suffisait d'être intelligent pour gérer une classe... 

La voix aide beaucoup : une voix grave,  qui résonne est un plus pour un enseignant. C'est plus "facile" de ce côté pour les hommes.

La posture et le lien affectif que tu installes avec les élèves contribuent également à la gestion de classe. Il faut aussi parfois jouer de l'humour ,  se mettre en scène  (du moins en maternelle) 

Certains enseignants sont plus à l'aise en maternelle,  d'autres en élémentaire. 

L'autonomie que tu laisses aux élèves,  le cadre (règles) que tu installes, ... Il y a tellement de petites choses  à mettre en place pour bien gérer une classe.... Surtout quand tu n'as pas la voix "dragon" qui fait peur et qui amène de fait un calme dans la classe. 

Posté(e)
il y a 24 minutes, électron-enchaîné a dit :

S'il suffisait d'être intelligent pour gérer une classe... 

La voix aide beaucoup : une voix grave,  qui résonne est un plus pour un enseignant. C'est plus "facile" de ce côté pour les hommes.

La posture et le lien affectif que tu installes avec les élèves contribuent également à la gestion de classe. Il faut aussi parfois jouer de l'humour ,  se mettre en scène  (du moins en maternelle) 

Certains enseignants sont plus à l'aise en maternelle,  d'autres en élémentaire. 

L'autonomie que tu laisses aux élèves,  le cadre (règles) que tu installes, ... Il y a tellement de petites choses  à mettre en place pour bien gérer une classe.... Surtout quand tu n'as pas la voix "dragon" qui fait peur et qui amène de fait un calme dans la classe. 

cela s'appelle les gestes professionnels, notion mise sous le tapis par notre institution et les politiques qui laissent sous entendre qu'il suffit de rentrer dans une classe pour devenir enseignant....

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