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Le ministère envisage d'abaisser le niveau de recrutement des professeurs des écoles


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Posté(e)
il y a une heure, FredZZZ a dit :

Certes, ce n'est pas LA réalité dans son ensemble et d'autres ont des conditions de travail bien plus dures, mais c'est aussi un constat que l'on pourrait dresser pour la plupart des métiers...

Ma remarque concerne les contraintes professionnelles ; malheureusement, le métier d'enseignant est considéré par beaucoup de prof comme un métier individuel avec comme appui principal la fameuse liberté pédagogique. Cette dernière est souvent un prétexte pour travailler seul dans son coin sans avoir à donner des gages à qui que ce soit. Cette absence d'esprit d'équipe (pour certains), de compte à rendre quant aux résultats de ses élèves, de remise en question de ses méthodes fait que les enseignants vivent dans leur coin en dehors des contraintes que vivent bon nombre de cadres.

La fréquentation des difficultés sociales ne sert souvent qu'à justifier des difficultés à enseigner sans accepter de se remettre en cause ; voir et s'adapter aux difficultés des élèves n'empêchent pas de pouvoir accepter la critique, le dialogue autour des méthodes et de devoir avoir des objectifs à atteindre (objectifs en concertation avec son chef comme dans tout métier)

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Posté(e)
Il y a 21 heures, montagny a dit :

sauf que c'est la décision du conseil des maîtres qui prévaut ; un ien ne peut rein. Seuls les parents peuvent faire appel.

Non la décision de maintien appartient à une commission (CDO ou autre je ne sais plus) dans le primaire et la règle est qu'elle refuse. Chez nous en tout cas. Le maintien n'est accepté que s'il y a u rupture de scolarité (longue maladie par exemple) ou dans le cadre d'un pps.

Pour un élève qui aurait besoin  de plus de temps, que les soins (ortho, psy, neuro...) soient mis en place pour que l'enfant soit en état d'apprendre c'est non. 

C'est ainsi qu'on envoie au collège des enfants qui ne savent pas lire.

Posté(e)
Il y a 9 heures, montagny a dit :

Ma remarque concerne les contraintes professionnelles ; malheureusement, le métier d'enseignant est considéré par beaucoup de prof comme un métier individuel avec comme appui principal la fameuse liberté pédagogique. Cette dernière est souvent un prétexte pour travailler seul dans son coin sans avoir à donner des gages à qui que ce soit. Cette absence d'esprit d'équipe (pour certains), de compte à rendre quant aux résultats de ses élèves, de remise en question de ses méthodes fait que les enseignants vivent dans leur coin en dehors des contraintes que vivent bon nombre de cadres.

La fréquentation des difficultés sociales ne sert souvent qu'à justifier des difficultés à enseigner sans accepter de se remettre en cause ; voir et s'adapter aux difficultés des élèves n'empêchent pas de pouvoir accepter la critique, le dialogue autour des méthodes et de devoir avoir des objectifs à atteindre (objectifs en concertation avec son chef comme dans tout métier)

Je comprends ton propos mais je tiens quand même à apporter d'autres éléments de réflexion.

- Le travail en équipe n'est pas toujours gage de qualité pour les élèves.  Il arrive même très ( trop) souvent qu'il soit le frein à toute réflexion. Qui, en arrivant dans une école ne s'est pas entendu dire :"On travaille tous comme ça depuis X années, c'est comme ça et pas autrement". Ce qui peut être compréhensible: c'est un confort certain pour les collègues en poste.

- Le "chef" n' est pas toujours formé pour étudier sérieusement l'intérêt pédagogique de tel ou tel projet ( sauf titulaire cafipemf/caffa). Combien de projets à l'intérêt pédagogique contestable (puis officiellement contestés) ont été portés sous couvert de "travail en équipe". 

Dans le 1er degré, l'effet de "groupe" est très présent ( peut être moins dans le 2nd degré?). Ce sont fréquemment les anciens ou les groupes crées par affinités qui "imposent" leur manière de faire.

Dire non en son âme et conscience n'est alors pas une remise en cause du travail en équipe mais un usage de sa conscience professionnelle. La liberté pédagogique a alors tout son sens.

A mon sens la grosse problématique c'est qu'en CM ou conseil de cycle, il n'y a presque plus d'échange pédagogique: on parle administratif et gestion EBEP...

Les temps d'APC très contestables pourraient être "transformés" en heures de "débats pédagogiques" 😉 entre pairs.

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Posté(e)
il y a une heure, maryl a dit :

Non la décision de maintien appartient à une commission (CDO ou autre je ne sais plus) dans le primaire et la règle est qu'elle refuse. Chez nous en tout cas. Le maintien n'est accepté que s'il y a u rupture de scolarité (longue maladie par exemple) ou dans le cadre d'un pps.

Pour un élève qui aurait besoin  de plus de temps, que les soins (ortho, psy, neuro...) soient mis en place pour que l'enfant soit en état d'apprendre c'est non. 

C'est ainsi qu'on envoie au collège des enfants qui ne savent pas lire.

La CDO (d'ailleurs ce terme a quasiment disparu) ne concerne pas le redoublement.

Textes (il faut les lire avant d'affirmer) :

1- Proposition du conseil des maîtres : À la fin de l'année scolaire, le conseil des maîtres se prononce sur l'orientation de votre enfant. Il peut faire l'une des propositions suivantes :

  • Passage en classe supérieure
  • Saut de classe si l'enfant fait preuve de grandes facilités dans ses apprentissages
  • Redoublement

Le redoublement doit être exceptionnel. Il peut être proposé si l'accompagnement pédagogique n'a pas permis de mettre fin aux difficultés importantes d'apprentissage de votre enfant.

Un redoublement doit être accompagné de mesures pédagogique spécifiques pour l'élève (par exemple, un programme personnalisé de réussite éducative).

Le conseil des maîtres vous adresse sa proposition d'orientation.

À la fin de la classe de CM2, le conseil se prononce ainsi sur le passage ou non de votre enfant au collège.

2- Les parents ont 15 jours calendaires : Correspond à la totalité des jours du calendrier de l'année civile, du 1er janvier au 31 décembre, y compris les jours fériés ou chômés pour répondre à la proposition du conseil des maîtres.

Sans réponse de leur part, la proposition est considérée comme acceptée.

3-Décision du conseil des maîtres :

Quand votre choix est connu, le conseil des maîtres arrête sa décision. Le directeur de l'école vous la notifie : Formalité par laquelle un acte de procédure ou une décision est porté à la connaissance d’une personne.

4- Contester la décision d7u conseil des maîtres :

Si vous êtes en désaccord avec la décision du conseil, vous avez 15 jours calendaires : Correspond à la totalité des jours du calendrier de l'année civile, du 1er janvier au 31 décembre, y compris les jours fériés ou chômés (à partir de la réception de la décision) pour faire appel.

Pour cela, vous devez déposer une demande écrite, par l'intermédiaire du directeur d'école, devant la commission départementale d'appel.

Cette commission est présidée par le Dasen : Dasen : Directeur académique des services de l'éducation nationale. Elle comprend des inspecteurs responsables des circonscriptions du 1er degré, des directeurs d'école, des enseignants du 1er degré et des parents d'élèves. Elle doit aussi être composée d'au moins un psychologue scolaire, un médecin de l'Éducation nationale, un principal de collège et un professeur du 2nd degré enseignant en collège.

Vous pouvez demander à être entendus par cette commission.

La commission peut décider du passage de votre enfant dans la classe supérieure ou le saut de classe.

En cas de désaccord avec la décision de la commission d'appel, vous pouvez saisir le médiateur de l’Éducation nationale.

Bref, si les parents sont ok pour un redoublement alors l'enfant redouble.

Le conseil des maîtres est souverain quant à la décision de passage puis les parents acceptent ou non.

 

  • J'adhère 2
Posté(e)
il y a une heure, Pimouss a dit :

Le travail en équipe n'est pas toujours gage de qualité pour les élèves.  Il arrive même très ( trop) souvent qu'il soit le frein à toute réflexion. Qui, en arrivant dans une école ne s'est pas entendu dire :"On travaille tous comme ça depuis X années, c'est comme ça et pas autrement". Ce qui peut être compréhensible: c'est un confort certains pour les collègues en poste.

d'où la nécessité d'avoir un directeur formé et avec une autorité au moins fonctionnelle. Cela permet d'arrêter le genre de dérive que tu cites.

Le projet d'école devrait ici avoir tout son sens au lieu d'être un acte administratif.

Dans mon collège, dès qu'il y a un projet, il doit y avoir une référence au projet d'établissement.

Posté(e)
Le 16/08/2022 à 21:38, montagny a dit :

Dans la vraie vie tu es évaluée par ton n+1 ou n+2 et il n'est pas forcément calé dans ton domaine mais il sait évaluer les capacités, les compétences et les résultats obtenus vis à vis des objectifs donnés au regard des conditions de réalisation ; point barre.

Mais au fait, Montagny, la vraie vie, ce monde du travail bien réel où le supérieur sait mieux que son subordonné ce qui est bon pour le service et l'entreprise , y as-tu jamais mis les pieds toi-même, pour être aussi affirmatif ?

  • Haha 1
Posté(e)
il y a 4 minutes, prof désécol a dit :

Mais au fait, Montagny, la vraie vie, ce monde du travail bien réel où le supérieur sait mieux que son subordonné ce qui est bon pour le service et l'entreprise , y as-tu jamais mis les pieds toi-même, pour être aussi affirmatif ?

avant d'être dans l'éducation nationale j'étais responsable qualité dans l’agroalimentaire.

Aussi, j'ai travaillé dans des système éducatifs étrangers où un réel management (ce n'est pas un gros mot) existe.

Posté(e)
il y a 7 minutes, montagny a dit :

avant d'être dans l'éducation nationale j'étais responsable qualité dans l’agroalimentaire.

Combien de temps ?

Posté(e)
il y a une heure, montagny a dit :

La CDO (d'ailleurs ce terme a quasiment disparu) ne concerne pas le redoublement.

Textes (il faut les lire avant d'affirmer) :

1

...

 

Exact je confonds la CDO (terme qui n'a pas du tout disparu chez nous, en tout cas pour les segpa ou plutot CDOEA). 

Ensuite je connais les textes mais également les réalités de mon terrain (j'ai bien écrit "chez nous en tout cas").

Bref. Alors voilà l'extrait ce que l'on trouve sur le site de mon académie (oui ils utilisent encore le terme redoublement, c'est à destination du public).

"Le redoublement au cours de la scolarité devient exceptionnel. Il « peut être décidé pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. Il ne peut intervenir à l'école maternelle », sauf situation reconnue de handicap, après validation du projet de maintien par l'inspecteur de circonscription."

Je n'ai jamais monté de dossier mais comme nous travaillons un peu en équipe, j'ai vu les collègues galérer.

Car, je ne sais pas d'où vient cette obligation,  pour les maintiens nous devons monter un dossier.

Les propositions de maintien remontent et sont validées ou pas, en général pas (en gros le système maternelle a été étendu à l'élémentaire).

Et l'IEN parle de commission. C'est peut être une cuisine interne au département. :idontno: Alors certes, nous pourrions (enfin la direction sur avis du CM) cocher la case maintien sur la notification et voir ce qu'il se passe... Peut être rien à part une remontée de bretelles de l'IEN qui est notre N+1. :idontno: Sérieusement, il faudrait  vraiment être en fin de carrière pour tenter ce bras de fer.

 Le système fait que nous n'essayons presque plus de proposer des maintiens (première fois que j'en propose un cette année, accepté par les parents, refus de l'IEN et plus question de maintien à l'EE. 

Le meilleur moyen, dans mon département et dans l'élémentaire, pour les parents d'obtenir un maintien est finalement de faire appel de la décision de passage. 

L'objectif du ministère à été un temps (Blanquer devait revenir dessus, l'a-t-il fait ?) de supprimer les maintiens, dans mon département c'est toujours l'objectif de la hiérarchie. Cette volonté est ici affichée et assumée.

J'ai connu une époque où il était relativement facile de proposer un maintien en fin de cycle. Depuis les cycles ont bougé. A priori proposer un maintien en fin de ce2 pour rester dans le cycle 2 reste plus facile que pour les autres niveaux.  Le cycle 3 se termine maintenant en 6ème et c'est l'un des arguments apportés par les IEN pour refuser le maintien en fin de cm2. (Oui je sais d'après les textes, il n'a pas son mot à dire).

Alors oui, il y a les textes.... et il y a la réalité locale.

Posté(e)
Il y a 1 heure, prof désécol a dit :

Combien de temps ?

5 ans commissaire politique !

Posté(e)
il y a 52 minutes, maryl a dit :

Le meilleur moyen, dans mon département et dans l'élémentaire, pour les parents d'obtenir un maintien est finalement de faire appel de la décision de passage. 

si les parents sont ok, il faut zapper les commissions locales hors la loi ; ces commissions ne donnent que des avis... Après il faut oser aller contre son IEN ; le mien discutait bien mais ce n'est pas toujours le cas.

il y a 54 minutes, maryl a dit :

"Le redoublement au cours de la scolarité devient exceptionnel. Il « peut être décidé pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. Il ne peut intervenir à l'école maternelle », sauf situation reconnue de handicap, après validation du projet de maintien par l'inspecteur de circonscription."

dans les textes nationaux cela ne concerne que la maternelle.

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