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Gabriel ATTAL, nouveau ministre


IsaG

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il y a 12 minutes, fleur7 a dit :

Je vais répondre à ma propre question, dans le vade-mecum la laïcité à l'école,  il est écrit "les élèves peuvent porter des signes religieux discrets", il n'est pas mentionné sous leurs vêtements.

Dans les exemples, il est expliqué que ce sont les pendentifs de "taille excessive" qui sont interdits.

En effet.

Je trouve surprenant qu'il y ait des enseignants qui ignorent encore la loi de 2004. Vingt ans ! Je pense aussi que cette ignorance est pour partie volontaire par rejet de la la laïcité, ce qui est tout à fait étonnant pour quelqu'un de ma génération pour qui la séparation de l'État et de la religion était un des principes fondamentaux de la République.

Rappelons que l'école n'est pas un service public, mais une mission régalienne de l'État. Les élèves ne sont pas des usagers. On ne va pas à l'école comme on prend le train ou l'on envoie un colis à la poste.

L'école est comme l'armée au temps du service militaire obligatoire. On pouvait porter des signes religieux discrets à l'armée, mais en aucun cas l'on aurait pu effectuer son service national habillé comme on voulait.

CIRCULAIRE N°2004-084 Du 18-5-2004 JO du 22-5-2004

"La loi ne remet pas en cause le droit des élèves de porter des signes religieux discrets.
Elle n’interdit pas les accessoires et les tenues qui sont portés communément par des élèves en dehors de toute signification religieuse. En revanche, la loi interdit à un élève de se prévaloir du caractère religieux qu’il y attacherait, par exemple, pour refuser de se conformer aux règles applicables à la tenue des élèves dans l’établissement.

Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu’on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive. La loi est rédigée de manière à pouvoir s’appliquer à toutes les religions et de manière à répondre à l’apparition de nouveaux signes, voire à d’éventuelles tentatives de contournement de la loi.

La loi du 15 mars 2004 est prise en application du principe constitutionnel de laïcité qui est un des fondements de l’école publique. Ce principe, fruit d’une longue histoire, repose sur le respect de la liberté de conscience et sur l’affirmation de valeurs communes qui fondent l’unité nationale par-delà les appartenances particulières.
L’école a pour mission de transmettre les valeurs de la République parmi lesquelles l’égale dignité de tous les êtres humains, l’égalité entre les hommes et les femmes et la liberté de chacun y compris dans le choix de son mode de vie. Il appartient à l’école de faire vivre ces valeurs, de développer et de conforter le libre arbitre de chacun, de garantir l’égalité entre les élèves et de promouvoir une fraternité ouverte à tous. En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre-ensemble. Elle doit le faire de manière d’autant plus exigeante qu’y sont accueillis principalement des enfants."

Le port de l'abaya marque ostensiblement l'appartenance à une communauté religieuse. Il contrevient donc à la loi de 2004. Le ministre ne fait rien d'autre qu'appliquer la loi.

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Il y a 2 heures, électron déchaîné a dit :

Le métier n'attire plus, le salaire n'attire pas. On attend Attal à ce sujet.

Il a été très clair sur ces points:

-la revalo: on l'a eu, c'est promesse tenue, terminé.

-le recrutement: contractualiser en commençant par cesser le recrutement par concours au profit des contractuels, et en interne, commencer à briser le statut avec le pacte qui ne mettra plus personne à égalité.

Une fois que le paiement à la tâche sera plus ou moins généralisé et que le statut de fonctionnaire ne signifiera plus rien, les clés de l'EN seront petit à petit remises entre les mains des boîtes privées, et voilà.

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Il y a 2 heures, fleur7 a dit :

Je vais répondre à ma propre question, dans le vademecum la laïcité à l'école,  il est écrit "les élèves peuvent porter des signes religieux discrets", il n'est pas mentionné sous leurs vêtements.

Dans les exemples, il est expliqué que ce sont les pendentifs de "taille excessive" qui sont interdits.

Je parlais d'un signe discret ; "sous le vêtement" est un exemple donné.

Une croix, une main de fatma, une étoile...discrète est admise car ce n'est pas ostensible (Qui est fait sans se cacher ou avec l'intention d'être remarqué.)

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il y a une heure, LouisBarthas a dit :

En effet.

Je trouve surprenant qu'il y ait des enseignants qui ignorent encore la loi de 2004. Vingt ans ! Je pense aussi que cette ignorance est pour partie volontaire par rejet de la la laïcité, ce qui est tout à fait étonnant pour quelqu'un de ma génération pour qui la séparation de l'État et de la religion était un des principes fondamentaux de la République.

Rappelons que l'école n'est pas un service public, mais une mission régalienne de l'État. Les élèves ne sont pas des usagers. On ne va pas à l'école comme on prend le train ou l'on envoie un colis à la poste.

L'école est comme l'armée au temps du service militaire obligatoire. On pouvait porter des signes religieux discrets à l'armée, mais en aucun cas l'on aurait pu effectuer son service national habillé comme on voulait.

CIRCULAIRE N°2004-084 Du 18-5-2004 JO du 22-5-2004

"La loi ne remet pas en cause le droit des élèves de porter des signes religieux discrets.
Elle n’interdit pas les accessoires et les tenues qui sont portés communément par des élèves en dehors de toute signification religieuse. En revanche, la loi interdit à un élève de se prévaloir du caractère religieux qu’il y attacherait, par exemple, pour refuser de se conformer aux règles applicables à la tenue des élèves dans l’établissement.

Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu’on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive. La loi est rédigée de manière à pouvoir s’appliquer à toutes les religions et de manière à répondre à l’apparition de nouveaux signes, voire à d’éventuelles tentatives de contournement de la loi.

La loi du 15 mars 2004 est prise en application du principe constitutionnel de laïcité qui est un des fondements de l’école publique. Ce principe, fruit d’une longue histoire, repose sur le respect de la liberté de conscience et sur l’affirmation de valeurs communes qui fondent l’unité nationale par-delà les appartenances particulières.
L’école a pour mission de transmettre les valeurs de la République parmi lesquelles l’égale dignité de tous les êtres humains, l’égalité entre les hommes et les femmes et la liberté de chacun y compris dans le choix de son mode de vie. Il appartient à l’école de faire vivre ces valeurs, de développer et de conforter le libre arbitre de chacun, de garantir l’égalité entre les élèves et de promouvoir une fraternité ouverte à tous. En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre-ensemble. Elle doit le faire de manière d’autant plus exigeante qu’y sont accueillis principalement des enfants."

Le port de l'abaya marque ostensiblement l'appartenance à une communauté religieuse. Il contrevient donc à la loi de 2004. Le ministre ne fait rien d'autre qu'appliquer la loi.

8 milliards de subsides publics aux écoles confessionnelles, le ministre fait appliquer la loi également ? 

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1 hour ago, montagny said:

Une croix, une main de fatma, une étoile...discrète est admise car ce n'est pas ostensible (Qui est fait sans se cacher ou avec l'intention d'être remarqué.)

Tiens ça me rappelle une jury de CRPE (épreuve d'admission) avec son t-shirt Main de fatma posant des questions laïcité. C'était ...... cocasse :clown:

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Il y a 4 heures, nonau a dit :

8 milliards de subsides publics aux écoles confessionnelles, le ministre fait appliquer la loi également ? 

L'État ne finance pas l'enseignement religieux des écoles privées confessionnelles sous contrat. Des enfants de n'importe quelle religion peuvent s'y inscrire, et 'enseignement religieux n'y est pas obligatoire. Le programme est le même que dans le public, et les inspecteurs doivent s'en assurer.

Donc, oui, il respecte la loi. Après, on peut être opposé à l'enseignement privé, même contrôlé par l'État, mais la loi de 1959 est respectée.

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Il y a 3 heures, Courfeyrac a dit :

Tiens ça me rappelle une jury de CRPE (épreuve d'admission) avec son t-shirt Main de fatma posant des questions laïcité. C'était ...... cocasse :clown:

La main de Fatma protège du mauvais oeil, c'est un porte chance et non un signe religieux. Elle est même considérée haram chez les intégristes. D'ailleurs, j'en ai une en porte clé et je ne suis pas musulmane...

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Il y a 3 heures, valdeloise a dit :

L'Etat augmente les finances du privé chaque année sans rien débourser pour le public. C'est ça le problème.

Personnellement, je suis contre le financement public de l'école privé, je suis donc opposé à la loi de 1959. Rappelons le serment de Vincennes du 9 juin 1960, et le vieux slogan :

FONDS PUBLICS A L’ECOLE PUBLIQUE !
FONDS PRIVES A L’ECOLE PRIVEE !

« Nous, délégués des pétitionnaires des communes de France représentant 10.813.697  français et françaises de toutes origines et de toutes opinions, ayant signé la protestation solennelle contre la loi scolaire de division du 31/12/1959 faisons le serment solennel :

de manifester en toutes circonstances et en tous lieux notre irréductible opposition à cette loi contraire à l’évolution historique de la Nation.

de lutter sans trêve et sans défaillance jusqu’à son abrogation.

et d’obtenir que l’effort scolaire de la République soit uniquement réservé à l’école de la Nation, espoir de notre jeunesse. »

Libre Pensée

Seulement voilà, ce n'est pas parce que je suis opposé au financement public de l'école privé que je devrais être pour le port de l'abaya. La loi de 1959 est une mauvaise loi, la loi de 2004 est une bonne loi.

  • Solidaire 1
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Il y a 11 heures, LouisBarthas a dit :

Rappelons que l'école n'est pas un service public, mais une mission régalienne de l'État

Pas d'accord. L'école est et reste un service public, le service public désignant "une activité d'intérêt général" (sans rentrer dans les détails).

C'est Macron qui veut faire de l'école "sa mission régalienne" comme il l'avait dit récemment en faisant référence aux dernières révoltes urbaines. Mais c'est pas parce que Macron a dit que c'est vrai. Il dit tellement de conneries...

Modifié par Alex32
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Il y a 16 heures, Alex32 a dit :

Pas d'accord. L'école est et reste un service public, le service public désignant "une activité d'intérêt général" (sans rentrer dans les détails).

C'est Macron qui veut faire de l'école "sa mission régalienne" comme il l'avait dit récemment en faisant référence aux dernières révoltes urbaines. Mais c'est pas parce que Macron a dit que c'est vrai. Il dit tellement de conneries...

Que l'école devienne un service public, c'est que que désirent les libéraux comme Macron afin de la privatiser. C'est pour cela que le ministère insiste tant, dans ses brochures et ses discours, sur le "service public de l'éducation". Parce qu'un service public peut toujours être privatisé. L'école ne rend pas un service. La SNCF qui vend un billet, l'EDF qui vend de l'électricité, la poste qui vend des expéditions rendent service à des usagers qui sont libres de faire appel à eux. Les usagers de services publics sont des clients. C'est pour cela que la menace de privatisation de la SNCF, d'EDF ou de la poste plane en permanence. En effet, pour les libéraux, ces services peuvent être assurés tout aussi bien par des entreprises privées.

C'est ce qui s'est passé pour les télécommunications. Qui se souvient des PTT ? Après l'invention du télégraphe électrique et ensuite du téléphone, l'État français avait créé en 1878 un ministère des Postes et Télégraphes, qui annexera les services du téléphone en 1889, le ministère des P & T devenant celui des PTT en 1923.

Première étape de la privatisation, pour préparer l'ouverture à la concurrence au 1er janvier 1998, une loi est votée en juillet 1996 transformant l'exploitant public en société anonyme dont l'État français est le seul actionnaire.

Seconde étape, en septembre 2004, l'État français cède une partie de ses actions pour passer en dessous de la barre des 50 %. France Télécom devient alors une entreprise privée. Cent quinze ans après sa nationalisation, le téléphone était redevenu privé en France. On considérait que passer un coup de fil relevait d'une volonté privée et que l'État n'avait pas à s'en mêler. L'usager du téléphone devenait le client d'une entreprise privée. Et c'est probablement ce qui va arriver pour les autres services publics. Et on dira que le service public d'éducation peut être assuré par des écoles privées. Il l'est d'ailleurs de plus en plus en plus, le supérieur montre la voie. Chacun sera libre de choisir son école comme on choisit son opérateur téléphonique.

Eh bien, je le refuse. L'école n'est pas un service public. Elle est, au même titre que la justice, la santé, la défense, l'ordre public une mission régalienne de l'État. C'est à l'État de les prendre en charge, lui seul est à même, parce qu'il n'a pas d'intérêt financier dans l'affaire, d'assurer correctement leur fonctionnement pour tous les Français, grâce à l'impôt.

Les parents et leurs enfants ne sont pas nos clients, et nous ne sommes pas des vendeurs. Je ne veux pas d'une police privée, d'une justice privée de Far West, d'une armée privée de miliciens à la Wagner russe, de cliniques privées de riches et de mouroirs pour les pauvres.

Donc je rappelle que si l'école devait devenir un service public - comme l'État et certains syndicats, qui comme d'habitude sont chargés de préparer le terrain, veulent nous le faire croire - alors ce service finirait un jour ou l'autre par être rendu par des entreprises privées.

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