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Posté(e)
:lol: oui, et la dernière strophe est particulièrement chouette !

Spécial Alsaco!!! ;) :P

Quand j'étais au CM2, j'ai bcp aimé Le cèpe de Fernand Gregh

LE CEPE

J'aime à chercher le cèpe obscur, dans le mystère

Des feuilles, sous la mousse et les brins de bois mort,

Parmi l'ombre où, charnu, rond et secret, il dort.

J'arrache au sol son pied tout renflé, sans effort,

Je l'élève en riant d'un rire solitaire,

Et je respire en son parfum subtil et fort

Toute la moisissure exquise de la terre.

Fernand Gregh

Je m'imaginais, loin de l'école, dans la forêt de la Hardt, main dans la main avec mon grand-père... :wub: Quoique, que des cèpes, dans cette forêt en particulier, il n'y en a guère... :P

Edit: http://www.takatrouver.net/poesie/index.ph...p;profil=poesie

  • 5 mois plus tard...
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Posté(e)

La nièce attentionnée

Séraphine, dans sa main,

Tient QUATRE fleurs du jardin

Qu’elle a cueillies à QUATRE pattes,

QUATRE FOIS UN, QUATRE,

Va au marché, choisit des truites,

QUATRE FOIS DEUX, HUIT,

Qu’elle pose dans sa blouse

QUATRE FOIS TROIS, DOUZE,

Achète un panier de fraises,

QUATRE FOIS QUATRE, SEIZE,

Une bouteille de vin,

QUATRE FOIS CINQ, VINGT,

Un cornet de belles dattes,

QUATRE FOIS SIX, VINGT-QUATRE,

Puis une douzaine d’huîtres,

QUATRE FOIS SEPT, VINGT-HUIT,

Puis un ananas juteux,

QUATRE FOIS HUIT, TRENTE-DEUX,

Enfin, des grappes de cassis,

QUATRE FOIS NEUF, TRENTE-SIX

Pour la fête de sa tante,

QUATRE FOIS DIX, QUARANTE.

Jean TARDIEU

Posté(e)
Le poète et la tache ;)

C'est chouette, je ne connaissais pas!

Moi j'aime bien:

- le cancre

- mon cartable

- en sortant de l'école

Posté(e)

quelques poésies courtes... (suis en CE1-CE2)

Pomme Poire

Dans l’armoire

Fraise et noix

Dans le bois

Sucre et pain

Dans ma main

Plume et colle

Dans l’école

Et le faiseur de bêtises

Bien au chaud dans ma chemise

Luc Bérimont

Bientôt, je n’aurais plus de voix

Bientôt, je n’aurais plus de voix

Disait le voiturier

Bientôt, je n’aurais plus de chats

Disait le châtaignier

Bientôt, je n’aurais plus de rats

Disait le râtelier

Bientôt, je n’aurais plus de poux

Disait le poulailler

Regardez, je n’ai plus de rampe

Disait le rempailleur

Mais tous ceux qui ne disaient rien

Tous ceux-là n’en pensaient pas moins.

Luc Bérimont

Fabliette du hérisson

Il paraît qu’un hérisson

Monta sur un paillasson

Et descendit assez vite

Avec cet air qu’on évite

Quand on veut n’avouer pas

Qu’on vient de faire un faux pas

Mais lui, sans fanfaronnade

S’écrie à la cantonade :

Ce n’est pas pour les rieurs

Qu’est fait le droit à l’erreur.

Guillevic

Hérissons

Mère hérisson et ses enfants :

Fagots d’épines, trois châtaignes,

S’en vont sur l’herbe des champs

Que le vent peigne et dépeigne,

Grognent comme des porcelets,

Grattent leurs puces, hochent la tête

Et viennent boire le lait

Du chat dans son assiette.

Si le chat veut les manger,

Il se piquera le nez !

Jean Joubert

On n’est pas n’importe qui

Quand tu rencontres un arbres dans la rue, dis-lui bonjour

Sans attendre qu’il te salue. C’est distrait, les arbres.

Si c’est un vieux, dis-lui « Monsieur » ? de toute façon,

Appelle-le par son nom : Chêne, Bouleau, Sapin, Tilleul…

Il y sera sensible.

Au besoin, aide-le à traverser. Les arbres, ça n’est pas

Encore habitué à toutes ces autos.

Même chose avec les fleurs, les oiseaux, les poissons :

Appelle-les par leur nom de famille. On n’est pas n’importe

Qui ! Si tu veux être tout à fait gentil, dis « Madame la

Rose » à l’églantine ; on oublie un peu trop qu’elle y a droit.

Jean Rousselot

A l’aube du printemps,

Comme un coucou malin,

Dans le douillet du nid

D’une grive insouciante,

Entre les œufs bleutés,

J’ai glissé mon poème

Pour qu’il sache chanter.

Et maintenant j’attends

L’éclosion avec hâte

Pour savoir si mes mots

Sauront aussi voler.

Paul Bergèse

L’épicéa

Non non non

Trois fois non

En dépit de son nom

L’épicéa

Ne produit pas

D’épices

Vous trouvez ça bizarre

Dites-moi (au hasard)

Si monsieur Leroi

Est roi

Si madame Labiche

Est biche

Si les enfants Prunier

Sont prunes

Si mon oncle Justin

Est teint

Si ma tante Agnès

Est nièce

Jean-Claude Touzeil

Regarde le brin d’herbe

Tout petit, presque rien

Il connaît déjà tout

La pluie, le vent

Le soleil de midi

Ton pas dans le jardin

Ton ombre, ta voix douce

Ton souffle sur sa peau

La main qui le caresse

Sans toi, sans lui

Le monde serait moins beau

Marc Baron

La marmite

Sur le feu jaune et bleu

Chante la grosse marmite

La marmite au pot au feu.

La marmite au pot au feu

De temps en temps souffle un peu

De sa vapeur : « teuf, teuf, teu »

Comme une locomotive

Et quand il l’entend – mon Dieu !

Le chat qui dort dans la cendre

Entr’ouvre à demi les yeux.

Le feu lèche la marmite

Sans bruit et la soupe cuit.

Et l’horloge va moins vite :

Elle écoute la marmite.

La marmite au pot au feu.

Maurice Fombeure

Histoire salée

La douce rivière

Sortant de son lit

S’est jetée ma chère

Dans les bras mais oui

Du beau fleuve

L’eau coule sous les ponts

Et puis les flots s’émeuvent

- n’êtes-vous pas au courant ?

Il paraît que la rivière

Va devenir mer !…

Roland Bacri

Posté(e)

L'une de mes préférées qui est en plus mon arme secrète pour calmer les bavardages intempestifs ;) (après le dix millièmes "chut" pour faire taire un ou une bavarde invétérée, je dis "chut" puis j'enchaîne en récitant cette poésie puis je finis par dire "je crois que X à un petit rouge gorge dans la gorge qui gazouille la joie" ;) Plus tard, il suffit de dire "Dis à ton petit rouge gorge d'attendre la récréation pour gazouiller ;) " ça vaut tous les "chut" du monde ! ;):D )

Le silence est d'or

« Oui, le silence est d'or »,

Me dit toujours maman.

Et pourquoi pas alors,

En fer ou en argent ?

Je ne sais pas en quoi

Je puis bien être faite :

Graine de cacatois

M'appelle la préfète.

D'accord ! Je suis bavarde.

Mais est ce une raison

Pour que l'on me brocarde

En classe, à la maison,

Et que l'on me répète

Et me répète encor

A me casser la tête

Que le silence est d'or ?

Est ce, ma faute à moi

Si j'ai là dans la gorge,

Un petit rouge gorge

Qui gazouille de joie ?

Maurice Carême

Posté(e)

Une poésie courte et sympa, idéale pour les CM1:

10 ans

J'ai 10 ans aujourd'hui,

Dommage, ça va devenir sérieux.

Un seul chiffre faisait mon âge,

Maintenant, il en faudra deux.

Dix ans,

La même frontière que les gens les plus importants.

Dix ans,

Pour la vie entière, à moins d'aller jusqu'à cent ans !

Bon, je ne me rappelle plus du nom de l'auteur <_< et je n'ai pas trouvé sur internet. En fait j'ai apprise cette poésie quand j'étais moi même en CM1, c'est à dire il y a 14 ans donc je ne suis pas non plus très sûre de la ponctuation. Mais je serai bien contente si quelqu'un la connaissait et pouvait "l'ajuster" et lui rendre son auteur... :wub:

  • 2 mois plus tard...
Posté(e)
"L'heure du crime de Maurice Carême : assez courte mais les enfants adorent.

L'heure du crime

Minuit. Voici l'heure du crime.

Sortant d'une chambre voisine,

Un homme surgit dans le noir.

Il ôte ses souliers

S'approche de l'armoire

Sur la pointe des pieds

Et saisit un couteau

Dont l'acier luit, bien aiguisé.

Puis masquant ses yeux de fouine

Avec un pan de son manteau,

Il pénètre dans la cuisine

Et, d'un seul coup, comme un bourreau

Avant que ne crie la victime,

Ouvre le coeur d'un artichaut.

Maurice Carême

Est ce que celle-là est trop"bébé" pour des cm1-cm2 ??

Posté(e)

J'ai travaillé sur L'heure du crime avant les vacances en parallèle aux Doigts rouges en littérature. Ils ont adoré la poésie ! Je leur avais d'abord lu sans donner le dernier mot, à eux d'imaginer. On s'est régalé le jour de la récitation, j'ai eu de superbes interprétations-mises en scène.

C'était avec des CE2-CM1, je pense que c'est faisable avec ta classe, tout dépend de la façon dont tu leur amènes le poème.

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)
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  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Allez, des nouvelles :

Le petit chat

C'est un petit chat noir, effronté comme un page.

Je le laisse jouer sur ma table, souvent.

Quelquefois il s'assied sans faire de tapage;

On dirait un joli presse-papier vivant.

Rien de lui, pas un poil de sa toison ne bouge.

Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,

A ces matous, tirant leur langue de drap rouge,

Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.

Quand il s'amuse, il est extrêmement comique,

Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.

Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique

Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,

Le frôle; puis, à coups de langue très petits,

Il le lampe; et dès lors il est à son affaire;

Et l'on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,

Et ne relève enfin son joli museau plat

Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose

Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

Alors, il se pourlèche un moment les moustaches,

Avec l'air étonné d'avoir déjà fini;

Et, comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,

Il relustre avec soin son pelage terni.

Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates;

Il les ferme à-demi, parfois, en reniflant,

Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,

Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.

Mais le voilà qui sort de cette nonchalance,

Et, faisant le gros dos, il a l'air d'un manchon;

Alors pour l'intriguer un peu, je lui balance,

Au bout d'une ficelle invisible un bouchon.

Il fuit en galopant et la mine effrayée,

Puis revient au bouchon, le regarde, et d'abord

Tient suspendue en l'air sa patte repliée,

Puis l'abat, et saisit le bouchon et le mord.

Je tire la ficelle, alors, sans qu'il le voie;

Et le bouchon s'éloigne, et le chat noir le suit,

Faisant des ronds avec sa patte qu'il envoie,

Puis saute de côté, puis revient, puis refuit.

Mais dès que je lui dis: "Il faut que je travaille;

Venez vous asseoir là, sans faire le méchant!"

Il s'assied ... Et j'entends, pendant que j'écrivaille,

Le petit bruit mouillé qu'il fait en se léchant.

Edmond Rostand

------------

La chance

Si tu caresses le chat

Et qu'il ronronne,

Si tu effleures le la

Et qu'il résonne,

Si tu cueilles le jasmin

Et qu'il embaume,

Si la rose dans ta main

Est toute arôme,

Si le sable coule et chante

Entre tes doigts,

Si dans ta main l'eau brillante

Pleure de joie,

Si ta main s'ouvre sans bruit

Lorsque tu donnes,

Si dans celle d'un ami

Ta main frissonne,

Si pour l'eau de la mémoire

Ta main se creuse,

Tu as la chance d'avoir

La main heureuse.

Jacques Charpentreau.

Posté(e)

Une qui a plu à mes CM1 et aussi à leurs parents :

Naître

Naître, c’est oser,

C’est prendre le risque,

C’est quitter la terre ferme,

C’est ne pas savoir à l’avance

Ce qu’il y a devant,

C’est accepter l’inconnu

L’inattendu, l’imprévu,

Et la rencontre.

Naître, c’est quitter son abri,

C’est essuyer le vent de face

Et porter le soleil sur son dos.

Naître, c’est avoir trop froid et trop chaud.

Naître, c’est n’avoir plus d’autre maison

Que le passage.

Jean Debruynne

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