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Vos poésies préférées (cycle III) ?


Charivari

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une autre version de la cigale et la fourmi

La fourmi et la cigale

La fourmi ayant stocké

Tout l'hiver

Se trouva fort encombrée

Quand le soleil fut venu :

Qui lui prendrait ses morceaux

De mouches ou de vermisseaux ?

Elle tenta de démarcher

Chez la cigale, sa voisine,

La poussant à s'acheter

Quelques grains pour subsister

Jusqu'à la saison prochaine.

« Vous me paierez, lui dit-elle,

Après l'oût, foi d'animal,

Intérêt et principal. »

La cigale n'est pas gourmande :

C'est là son moindre défaut.

Que faisiez-vous au temps froid ?

Dit-elle à cette amasseuse.

- Nuit et jour à tout venant

Je stockais, ne vous déplaise.

- Vous stockiez ? j'en suis fort aise ;

Et bien soldez maintenant. »

Françoise Sagan

Hihi :D

Génial !

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Voilà ma contribution, un recueil de toutes vos poésies, sauf celles de pitquam, et mine de rien c'est du boulot de mise en forme et j'espère que ça servira à qq

merci pour toutes ces poésies...

Recueil_de_Po_sies.zip

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Voilà ma contribution, un recueil de toutes vos poésies, sauf celles de pitquam, et mine de rien c'est du boulot de mise en forme et j'espère que ça servira à qq

merci pour toutes ces poésies...

MERCI BEAUCOUP ! C'est une très bonne idée !!!

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Tiens, moi j'avais mis mon "recueil de mes poésies préférées" (il y a surtout les vôtres, + d'autres. 8 par page).

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Voilà ma contribution, un recueil de toutes vos poésies, sauf celles de pitquam, et mine de rien c'est du boulot de mise en forme et j'espère que ça servira à qq

merci pour toutes ces poésies...

Merci beaucoup c'est un travail énorme! Ca nous servira sûrement!

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  • 6 mois plus tard...

Merci pour ce poste formidable...je suis un féru de beaux mots et grâce à vous,j'ai trouvé mon bonheur!

Ce qui est comique

Savez-vous ce qui est comique ?

Une oie qui joue de la musique,

Un pou qui parle du Mexique,

Un boeuf retournant l'as de pique,

Un clown qui n'est pas dans un cirque,

Un âne chantant un cantique,

Un loir champion olympique,Mais ce qui est le plus comique,

C'est d'entendre un petit moustique

Répéter son arithmétique.

Maurice Carême

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  • 5 mois plus tard...

j'aime énormement celui-la: :wub:

l'aurore s'allume de Victor Hugo http://poesie.moncahier.com/index.php

L'Aurore s'allume

L'aurore s'allume,

L'ombre épaisse fuit;

Le rêve et la brume

Vont où va la nuit;

Paupières et roses

S'ouvrent demi-closes;

Du réveil des choses

On entend le bruit.

Tout chante et murmure,

Tout parle à la fois,

Fumée et verdure,

Les nids et les toits;

Le vent parle aux chênes,

L'eau parle aux fontaines;

Toutes le haleines

Deviennent des voix.

Tout reprend son âme,

L'enfant son hochet,

Le foyer sa flamme,

Le luth son archet,

Folie ou démence,

Dans le monde immense,

Chacun recommence

Ce qu'il ébauchait.

Qu'on pense ou qu'on aime,

Sans cesse agité,

Vers un but suprême,

Tout vole emporté;

L'esquif cherche un môle,

L'abeille un vieux saule,

La boussole un pôle,

Moi la vérité.

Victor HUGO, Les Chants du crépuscule(1835)

------------------------------------------------------------------------------

http://www.lirecreer.org/biblio/classiques/le_mot/index.html

Celui-là je le sors en lecture plaisir au moment du premier commérage venu :) Et ensuite zou on en discute en débat

Le mot de Victor Hugo

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites !

Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes ;

Tout, la haine et le deuil !

Et ne m'objectez pas que vos amis sont sûrs et que

vous parlez bas.

Écoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,

Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,

Vous dites à l'oreille du plus mystérieux

De vos amis de cœur ou, si vous aimez mieux,

Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,

Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,

Un mot désagréable à quelque individu.

Ce mot - que vous croyez qu'on n'a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre - Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre ;

Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin ;

Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,

De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle !

Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ;

Il suit le quai, franchit la place, et caetera

Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,

Et va, tout à travers un dédale de rues,

Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.

Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,

Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe,

Entre, arrive, et railleur, regardant l'homme en face,

Dit : " Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel."

Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.

-----------------------------------------------------------

http://www.lirecreer.org/biblio/classiques/si/index.html Si de Kipling (tu seras un homme mon fils)

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie,

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties,

Sans un geste et sans un soupir,

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,

Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,

Et te sentant haï sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre,

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles,

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles,

Sans mentir toi-même d'un mot,

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,

Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi, Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser, sans n'être qu'un penseur,

Si tu sais être dur sans jamais être en rage,

Si tu sais être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant,

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite,

Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête,

Lorsque tous les autres les perdront,

Alors les rois, les dieux, la chance et la victoire,

Seront à tout jamais tes esclaves soumis,

Et ce qui vaut bien mieux que les rois et la gloire,

Tu seras un homme, mon fils.

-----------------------------------

Ariette

Il pleure dans mon coeur

Comme il pleut sur la ville;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits !

Pour un coeur qui s'ennuie

O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison

Dans ce coeur qui s'écoeure.

Quoi! nulle trahison ?...

Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon coeur a tant de peine !

Paul VERLAINE, Romances sans paroles (1874)

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LA POMME ET L'ESCARGOT

Il y avait une pomme

A la cime d'un pommier;

Un grand coup de vent d'automne

La fit tomber sur le pré !

Pomme, pomme,

T'es-tu fait mal ?

J'ai le menton en marmelade

Le nez fendu

Et l'oeil poché !

Elle tomba, quel dommage,

Sur un petit escargot

Qui s'en allait au village

Sa demeure sur le dos

Ah ! stupide créature

Gémit l'animal cornu

T'as défoncé ma toiture

Et me voici faible et nu.

Dans la pomme à demi blette

L'escargot, comme un gros ver

Rongea, creusa sa chambrette

Afin d'y passer l'hiver.

Ah ! mange-moi, dit la pomme,

puisque c'est là mon destin;

par testament je te nomme

héritier de mes pépins.

Tu les mettras dans la terre

Vers le mois de février,

Il en sortira, j'espère,

De jolis petits pommiers.

Charles Vildrac

Je sais que celle-ci a déjà été postée (page 4 du post) mais je voulais ajouter que l'an dernier, avec mes CE2, après l'avoir apprise, nous l'avons "découpée" en 8 tableaux et mes élèves en ont fait une planche de BD ; ils ont adoré et mes CM étaient jaloux !!

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L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal (1857)

-------------------------------------------------------------

Chanson d'automne

Les sanglots longs

Des violons

De l'automne

Blessent mon coeur

D'une langueur

Monotone.

Tout suffocant

Et blême, quand

Sonne l'heure,

Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure,

Et je m'en vais

Au vent mauvais

Qui m'emporte

Deçà, delà

Pareil à la

Feuille morte.

Paul VERLAINE, Poèmes saturniens (1866)

------------------------------------------------------

Ce poème parle de la guerre de 1870 mais c sympa pour faire un lien aux moments des grandes guerres.

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent, où le soleil, de la montagne fière,

Luit ; c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort : il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme.

Nature, berce-le chaudement : il a froid !

Les parfums ne font pas frissonner sa narine

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur RIMBAUD, Poésies 1870-1871

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