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Posté(e)

A mon avis cela signe le comportement d'un bon lecteur : s'il n'avait pas compris le sens du mot, il n'aurait pas pu le remplacer par un synonyme. Maintenant, il faut peut-être lui faire lever l'ambiguïté en le confrontant à des phrases qui joue sur des mots proches, où le sel de l'histoire est justement cette ambiguïté (type, "Le prince de Motordu"). Il verra alors qu'il peut être amusant de déchiffrer parfois complètement un mot, ensuite, il apprendra que c'est aussi utile !

Tous les ans j'ai des enfants qui apprennent à lire sans jamais décoder visiblement les mots courants (les miens ont appris aussi ainsi). Pour moi, c'est la preuve que le départ purement syllabique est inutilement barbant pour un bon nombre ...

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Merci Catherine :)

C'est aussi mon sentiment mais je ne suis pas une professionnelle de la profession...

Là où il est futé mon nain c'est que si je lui demande de lire des mots trés proches, il ne se trompe jamais :D

Posté(e)
Merci Catherine :)

C'est aussi mon sentiment mais je ne suis pas une professionnelle de la profession...

Là où il est futé mon nain c'est que si je lui demande de lire des mots trés proches, il ne se trompe jamais :D

Donc c'est un bon lecteur plein d'humour et futé ! A mon avis, pas de souci à te faire (au moins pour la lecture, pour les blagues, je suis moins sûre...)

Posté(e)
Exemple, hier dans le métro : "tirer la poignée en cas de difficulté", il me dit "tirer la poignée en cas de danger"... si je lui demande, il sait déchiffrer, mais il n'a pas envie.

Vous avez connu des enfants comme ça?

J'en connais un : mon loulou.

Et pourtant il sait aussi déchiffrer.

Et chose étonnante, alors qu'il a apparemment appris à lire "seul" (je mets entre guillemets, parce qu'il a forcément pris ici ou là les infos dont il avait besoin, et que lui, contrairement à ton fils, est scolarisé depuis la PS), il a une meilleure conscience "instinctive" orthographique que sa soeur, qui a su lire rapidement, mais un an plus tard.

Il n'est pas capable de dire pourquoi, par exemple, on met un acent sur le "a" de à Paris et pourquoi on n'en met pas sur le "a" de "il a un beau cartable", mais j'imagine que c'est le sens qui le guide.

Tant qu'on n'aura pas réellement compris ce qui se passe mécaniquement dans une tête (et est-ce qu'on y arrivera?) quand on lit et que l'image mentale se forme, on dira encore beaucoup de bêtises, ministres compris.

Il doit y avoir des voies que chaque cerveau privilègie parce que d'autres sont inhibées, et ça doit dépendre de tellement de facteurs individuels qui remontent à la préhistoire de l'enfant, entre les stimuli qu'on lui a fournis depuis toujours, sa place dans une fratrie, ses relations aux adultes, au langage, au livre, et sûrement d'autres facteurs tout aussi subtils comme sa relation à l'espace, sa capacité aller vers l'inconnu, sa prise d'autonomie, que penser que quand un gamin entre à 6 ans au CP, il est vierge de toutes ces influences, c'est vraiment penser qu'on n'est que des boites à remplir, toutes calibrées.

Posté(e)
Je répète, c'est plus difficile à expliquer et semble moins "rationnel" que le b -a ba, mais le processus d'apprentissage n'est pas un empilage de notions, mais plutôt un tissage avec beaucoup de croisements de fils ... L'apprentissage de la parole par exemple, se fait très globalement : l'enfant essaie de reproduire des mots, on ne le quide pas en lui faisant un jour aaaaa, puis bbbbb ... mais en lui parlant avec des vrais mots, même si les "vocalises-bébé" font aussi partie de l'apprentissage comme des sortes de gammes.

je le repete dans ce cas, j'ai le sentiment qu'il n'y a pas beaucoup de tissage, ca ressemble à du par coeur..

quand je dis à mon fils : regarde ce mot commence par quelle lettre ? il me regarde comme si je parlais chinois. alors que ce sont des choses avec lequelles on jouait ne serait-ce que pendant les vacances...

j'ai l'impression de parler dans le vide en fait. :cry:

j'ai l'impression que depuis le debut je vous fais part de mon inquietude (legitime selon moi) des METHODES EMPLOYEES par l'institutrice de mon fils, qu'autour de moi ca débat de methodes mixtes, avec des termes tres precis et techniques, ou de cas personnels, mais qu'en aucun cas il est question de methode globale et uniquement globale. c'est à ca que j'ai affaire moi. c'est comme si vous n'arriviez pas à entendre ou à admettre ce que je vous dis.

je me demande meme si vous me lisez finalement !

bon... bon..

Posté(e)

Je répète, c'est plus difficile à expliquer et semble moins "rationnel" que le b -a ba, mais le processus d'apprentissage n'est pas un empilage de notions, mais plutôt un tissage avec beaucoup de croisements de fils ... L'apprentissage de la parole par exemple, se fait très globalement : l'enfant essaie de reproduire des mots, on ne le quide pas en lui faisant un jour aaaaa, puis bbbbb ... mais en lui parlant avec des vrais mots, même si les "vocalises-bébé" font aussi partie de l'apprentissage comme des sortes de gammes.

je le repete dans ce cas, j'ai le sentiment qu'il n'y a pas beaucoup de tissage, ca ressemble à du par coeur..

quand je dis à mon fils : regarde ce mot commence par quelle lettre ? il me regarde comme si je parlais chinois. alors que ce sont des choses avec lequelles on jouait ne serait-ce que pendant les vacances...

j'ai l'impression de parler dans le vide en fait. :cry:

j'ai l'impression que depuis le debut je vous fais part de mon inquietude (legitime selon moi) des METHODES EMPLOYEES par l'institutrice de mon fils, qu'autour de moi ca débat de methodes mixtes, avec des termes tres precis et techniques, ou de cas personnels, mais qu'en aucun cas il est question de methode globale et uniquement globale. c'est à ca que j'ai affaire moi. c'est comme si vous n'arriviez pas à entendre ou à admettre ce que je vous dis.

je me demande meme si vous me lisez finalement !

bon... bon..

Je ne vois qu'une façon d'y voir clair, c'est d'aller voir l'instit de ton fils pour qu'elle t'explique ce qu'elle fait ...

Posté(e)
mon fils a commencé par de la globale (je m'appelle, je suis en cp ....) mais au bout d'un mois , on a vu des fiches sons arriver à la maison

Oui, c'est le modèle courant, mais c'est ce qui est interdit maintenant.

On a eu français ce matin. Le prof nous a fait une illustration avec la méthode "Pas à page" où, le premier jour, l'enfant doit "jouer" à faire des phrases avec les mots de "Le lapin de Roméo joue avec le rideau" =>

le prof nous a clairement dit que ce travail n'avait pas à être placé si tôt dans l'année, en respect de la nouvelle circulaire, puisque l'enfant n'a appris, le premier jour, que le phonème [a ]

De même, A loccasion du travail sur le code et la lettre a, la méthode montre les mots Lapin Cage etc qui sont là pour illustrer le "a" ne sont pas là pour être retenus par l'élève (pas question de faire relire "lapin" ou "cage" le soir à la maison, par exemple) mais juste pour travailler sur

"dans lapin, j'entends a

Dans lapin, je vois a"

Pour travailler sur le sens, les premieres semaines de CP, l'enseignant lit lui même les textes, fait rechercher des a dans le texte, par exemple, mais ne doit pas faire "lire" les élèves en leur ayant demandé de mémoriser des mots.

Posté(e)
Je suis désolée, Charivari, mais ce que tu exposes nous enferme dans la syllabique obligatoire ! En effet, ne pas donner à lire un mot si l'on n'en connait pas tous les phonèmes, c'est très réducteur quant à l'intérêt des textes proposés ! Je procède assez différemment de même que la plupart des utilisateurs de méthodes mixtes. On "lit" un texte en utilisant les différentes voies d'identification : globale (pour les mots outils : le la une ...), par le sens (en utilisant les illustrations, le contexte ...) et par analyse du mot (je reconnais la première lettre, un morceau de mot déjà vu, ça commence comme, ça finit comme ...). Pour cela, on s'appuie sur des mots appris globalement dont il serait difficile voir stupide de se passer : les prénoms des enfants, les jours de la semaine, les noms des personnages des albums lus ... On lit un texte qui existe et qui est intéressant à lire (donc un vrai album de jeunesse, à mon avis ou un vrai texte (recette, documentaire)). Cela est mené parallèlement à une étude plus systématique du code, qui permet de mettre au clair et de renforcer ce qui est remarqué par la plupart des enfants, et donne des outils pour vérifier les hypothèses faites sur le sens (ce qui est fait aussi systématiquement, mais en utilisant pas à tout prix e passage par le déchiffrage en syllabes, d'autres stratégies sont parfois plus pertinentes, comme regarder la première lettre, la longueur du mot ...). Il est important aussi de travailler la phonologie (perception des sons, découpage des mots à l'oral, rimes, remplacement de phonèmes ...).

Je répète, c'est plus difficile à expliquer et semble moins "rationnel" que le b -a ba, mais le processus d'apprentissage n'est pas un empilage de notions, mais plutôt un tissage avec beaucoup de croisements de fils ... L'apprentissage de la parole par exemple, se fait très globalement : l'enfant essaie de reproduire des mots, on ne le quide pas en lui faisant un jour aaaaa, puis bbbbb ... mais en lui parlant avec des vrais mots, même si les "vocalises-bébé" font aussi partie de l'apprentissage comme des sortes de gammes.

Ecoute, moi je dis ce qu'on nous apprend à l'iufm :idontno:

Mais, rationnellement, je ne comprends pas l'argument "c'est très réducteur quant à l'intérêt des textes proposés". Même dans les méthodes du type "abracadalire", encouragées par notre enseignant, on travaille sur des albums très intéressants, très riches !

Seulement, au début du CP, l'élève observe le texte, s'exerce à repérer le type de texte, à retrouver les phonèmes puis les mots qu'on connait déjà, à parler du texte, à recoonaitre des connecteurs... et il y a de plus en plus de mots.

Et oui, bien sûr, au début, les phrases que l'enfant déchiffre sont simples, mais le travail sur la compréhension et le sens se font sur des supports plus riches et tout à fait passionnants :idontno:

Stadire, moi je te lis, et le coup du "capital de mots" c'est vraiment exact(ement le contraire de ce qui est demandé.

Oui les mots comportent des a et des i, donc la maîtresse peut demander à l'enfant s'il entend a dans "table", et s'il voit a dans le mot "table" écrit. Mais, si l'enseignant veut respecter la circulaire il ne doit plus faire mémoriser des listes de mots.

Ca me fait "plaisir" que tu montres ça, parce que le coupd es listes de mots non-outils à bucher tous les soirs, c'est exactement ce que j'ai vu autour de moi autour de moi, alors que tous les enseignants d'EdP ou presque, jurent les grands dieux que ça fait 30 ans que les enfants n'ont plus de listes de mots non outils à mémoriser tous les soirs...

Posté(e)
Oui, c'est le modèle courant, mais c'est ce qui est interdit maintenant.

Interdit ? Déconseillé peut-être, mais interdit j'en doute !

Au passage, aucune trace de la circulaire du ministre dans notre école. Jamais reçue, jamais vue. Sommes nous les seuls dans ce cas ?

Posté(e)
Oui, c'est le modèle courant, mais c'est ce qui est interdit maintenant.

Interdit ? Déconseillé peut-être, mais interdit j'en doute !

Au passage, aucune trace de la circulaire du ministre dans notre école. Jamais reçue, jamais vue. Sommes nous les seuls dans ce cas ?

Pourtant elle est parue en janvier 2006 au BO : vous n'avez pas les circulaires du BO ?

Ici : CIRCULAIRE N°2006-003 DU 3-1-2006

"L’automatisation de la reconnaissance des mots nécessite des exercices systématiques de liaison entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j’attends donc des maîtres qu’ils écartent résolument ces méthodes qui saturent la mémoire des élèves sans leur donner les moyens d’accéder de façon autonome à la lecture. "

Nos profs nous ont bien expliqué que les circulaires s''imposent à nous. C'est comme dans le privé quand 'on chef te donne une consigne écrite : d'accord / pas d'accord, tu es tenu d'obéir il parait. Et là, notre prof nous dit "pas de "reconnaissance directe" de mots (sauf vrais mots outils : déterminants, connecteurs..), tant qu'on n'a pas appris à les déchiffrer".

Dansle cas de Stadire où, après un mois, l'élève n'a jamais fait de code mais se retrouve avec tout un "catalogue" de mots qu'il doit savoir reconnaitre par voie directe, l'instit est clairement hors jeu. A mon avis.

Posté(e)
Oui, c'est le modèle courant, mais c'est ce qui est interdit maintenant.

Interdit ? Déconseillé peut-être, mais interdit j'en doute !

Au passage, aucune trace de la circulaire du ministre dans notre école. Jamais reçue, jamais vue. Sommes nous les seuls dans ce cas ?

idem chez nous

mais de toutes façons l'ia n'envoie pas les textes officiels , c'est à nous d'aller chercher les textes ;)

et je suis d'accord avec toi ; rien n'est interdit , même dans la circulaire (en tout cas pour le moment car vu la censure qui est faite de certains chercheurs on peut s'attendre à tout :ninja: )

pour en revenir au question de stadire

je te rassure mon fils a su lire en 3 mois (et je n'ai rien fait à la maison pour que ça marche ,, juste suivi ce que la maitresse faisait et ça a fonctionné pour lui ;)

Posté(e)
Oui, c'est le modèle courant, mais c'est ce qui est interdit maintenant.

Interdit ? Déconseillé peut-être, mais interdit j'en doute !

Au passage, aucune trace de la circulaire du ministre dans notre école. Jamais reçue, jamais vue. Sommes nous les seuls dans ce cas ?

Pourtant elle est parue en janvier 2006 au BO : vous n'avez pas les circulaires du BO ?

Ici : CIRCULAIRE N°2006-003 DU 3-1-2006

"L’automatisation de la reconnaissance des mots nécessite des exercices systématiques de liaison entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j’attends donc des maîtres qu’ils écartent résolument ces méthodes qui saturent la mémoire des élèves sans leur donner les moyens d’accéder de façon autonome à la lecture. "

Nos profs nous ont bien expliqué que les circulaires s''imposent à nous. C'est comme dans le privé quand 'on chef te donne une consigne écrite : d'accord / pas d'accord, tu es tenu d'obéir il parait. Et là, notre prof nous dit "pas de "reconnaissance directe" de mots (sauf vrais mots outils : déterminants, connecteurs..), tant qu'on n'a pas appris à les déchiffrer".

ce n'est pas la circulaire qui a modifié les programmes

dans la circulaire modifiant les programmes (le lien a été donné hier) le ministre a adoucit ses propos ;)

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