Aller au contenu

Articles

Des articles pour tous les domaines de l'école primaire, le CRPE et les parents d'élèves.
André Jorge

Apprendre un chant

Par André Jorge, dans Musique

L'APPRENTISSAGE D'UN CHANT PAR IMPREGNATION





Pour faire apprendre un chant par imprégnation, il faut le faire écouter de nombreuses fois aux enfants avant de leur demander de le chanter. Il faudra donner aux enfants une consigne avant chaque écoute pour qu'il ne se lassent pas:
Faites écouter le chant une première fois, vérifiez que les enfants comprennent le sens du texte et faites expliquer le vocabulaire, les expressions,... Passez ensuite à une série d'écoutes, suivies chacune d'une activité:
a) Faites faire aux enfants une reconstitution des paroles de la chanson: Donnez-leur le texte au tableau ou sur une feuille en ayant pris soin d'enlever quelques mots. Les enfants devront donc compléter le texte après avoir écouté la chanson.
Vous pouvez ensuite procéder à une deuxième reconstitution du texte de la chanson, mais en enlevant plus de mots.
b) Proposez aux enfants les activités suivantes (sous forme de QCM ou alors, répondre oralement) :
- La structure de la chanson: combien de couplets y a-t-il? Y a-t-il une introduction? Une conclusion?
- Les timbres vocaux: s'agit-il de voix de femmes, d'hommes, d'enfants? Y a-t-il une ou plusieurs voix?
- Quels sont les instruments qui accompagnent la chanson?
c) Autres activités:
- Faites dire le texte sans le chanter, mais en respectant le rythme (dites-le vous même d'abord).
- Activités gestuelles: déplacements libres, jeux avec les mains (frappes, mouvements, seul où à deux,...).
- Faites chanter une partie de la chanson (vers, couplet) pendant que vous mettez le volume de votre lecteur à 0. Faites ensuite interpréter la chanson en entier.




L'APPRENTISSAGE D'UN CHANT FRAGMENTS PAR FRAGMENTS.

Interprétez pour les enfants le chant que vous avez choisi. Vérifiez que les enfants comprennent le sens du texte et faites expliquer les éventuels mots ou expressions inconnus. Chantez le premier vers (le premier fragment). Les enfants écoutent, puis ils doivent chanter à leur tour. Corrigez alors les erreurs de rythme et d'intonation. Procédez de cette manière pour chaque fragment de la première strophe, puis faites chanter la strophe en entier. Utilisez le même procédé pour le reste de la chanson.




André Jorge
Activités de mise en train : warming up.





Il s'agit d'activités "d'échauffement", de mise en train.

Exemples :

La date : What's the date today ? What day of the week is it ? What month is it ? [*]L'heure :
What time is it ? Le temps : What's the weather like (today) ? Is it cold (or hot) ? Is it sunny, cloudy or is it raining ?
etc. [*]Parler des enfants :
Shirley has got a new dress ! What colour is it ? Look at Suzy's new bag ! Do you like it ?
etc. [*]Les absences :
Who's absent today ? How many pupils are here ?

André Jorge

Tutorat et étayage

Par André Jorge, dans Articles divers

Notions de tutorat et d'étayage
Principe du tutorat : Une personne (le tuteur) connaissant la réponse peut aider une autre dans une situation d'apprentissage, sans apporter la réponse.
Bruner (1983) :
« Celui qui enseigne aux autres s'instruit lui même »
« enseigner c'est apprendre deux fois »
Qu'est ce que l'étayage?
Définition :
C'est l'ensemble des actions d'assistance de l'adulte permettant à l'enfant d'apprendre à organiser ses conduites afin de pouvoir résoudre un problème qu'il ne savait pas résoudre au départ.
Le processus d'étayage :
Le processus d'étayage consiste à rendre l'apprenti capable de résoudre un problème, de mener à bien une tâche, d'atteindre un but qui aurait été, sans assistance, au delà de ses possibilités.
Il s'agit des moyens grâce auxquels un adulte (ou un spécialiste) vient en aide à une personne moins adulte ou moins spécialiste que lui.
C'est une démarche de soutien qui nécessite un accompagnement et un support cognitif d'aide à l'apprentissage (par exemple : questions-guides, tutorat, etc.). Cette démarche doit mener à la pratique autonome.
Par conséquent, le support offert à un élève doit lui être retiré progressivement afin de le rendre le plus autonome possible.
L'idée centrale chez Bruner :
Il existe certains modes privilégiés d'intervention pédagogique qui permettent à l'élève de réussir dans de meilleures conditions, sans que l'on fasse le travail à sa place.
Selon Bruner , pour qui le langage de l'adulte (en particulier la mère) est très important pour le tout-petit, un facteur primordial du développement de la pensée enfantine est que l'expérience de l'enfant n'est jamais purement sensori-motrice.
Elle est mise en forme, d'emblée, par le langage de l'adulte.
La construction de l'action et la construction de la pensée se font de pair, en effet elles sont dès l'origine portées dans l'espace du langage et de la parole. Þ C'est l'étayage langagier ou dialogique.
Les fonctions
 
1. L'enrôlement : correspond au comportement du tuteur, par lequel il s'attache à engager l'intérêt de son ou ses partenaires envers les exigences de la tâche.
2. La réduction des degrés de liberté :procédure par lesquelles le tuteur simplifie la tâche, par réduction du nombre d'actes requis pour atteindre la solution=> évite la surcharge cognitive de l'enfant.
3. Le maintien de l'orientation :évite que l'élève s'écarte du but de la tâche.
4. La signalisation des caractéristiques déterminantes :indique ou souligne par divers moyens les caractéristiques de la tâche qui sont pertinentes pour son exécution.
5. Le contrôle de la frustration : évite que les erreurs du novice se transforment en échec.
6. La démonstration ou présentation de modèles : implique l'exécution d'une compétence en présence de l'élève.
Interactions
Interaction tutelle : rôle de l'adulte
Dans l'interaction entre l'adulte et l'enfant, l'adulte essaye d'amener l'enfant à résoudre un problème qu'il ne sait résoudre seul.
Il prend en charge les éléments de la tâche que l'enfant ne peut réaliser seul et le guide à l'aide et à travers des « modèles d'échange ».
Il s'assure de l'adhésion de l'enfant à une tâche donnée, du maintien de son orientation vers la réalisation de cette tâche, de la simplification éventuelle d'une tâche si celle-ci est trop complexe, etc.
Le rôle du tuteur consiste à repérer les possibilités actuelles de l'enfant pour y ajouter l'aide dont il a besoin.
Principe du tutorat entre enfants
C''est un élève plus compétent qui vient aider un autre élève :
L'élève tuteur doit se garder de donner la solution, mais doit seulement expliquer au tutoré comment il doit s'y prendre pour réussir par lui même.
L'avantage dans un tutorat entre enfants, c'est que les élèves s'entretiennent dans des termes plus accessibles que le discours de l'enseignant.
Ce procédé renvoie à la notion de conflit socio-cognitif.
Ce type d'aide peut exister de manière spontanée. Mais si l'on souhaite mettre en place un dispositif régulier, il faut savoir que ces pratiques ne s'improvisent pas.
Quelques remarques :
1. Il faut veiller à ce que tous les élèves adhèrent à ce mode de fonctionnement, à la mise en place de règles,aux définitions des rôles de chacun, au choix des tâches.
2. Le tuteur ne doit pas toujours être le même élève « le bon » élève en présence « du mauvais »
3. L'élève tutoré doit accepter les remarque de l'autre élève sans se sentir abaissé.
4. Le tutorat élève -élève a aussi comme objectif de favoriser la confiance en soi du tutoré par la possibilité de réussite qu'il instaure.
=> L'aide apportée par un enfant se centre plus souvent sur la réussite de l'action, alors que l'enseignant vise plutôt la compréhension de la solution.
Quels bénéfices pour les élèves tuteurs?
Le tuteur retire d'avantage de bénéfices que le tutoré. La pratique du tutorat lui permet de :
1. raffermir ses connaissances
2. mieux s'approprier les savoirs acquis
3. verbaliser des actions et des procédures pour se faire comprendre, les organiser.
Etc.
Quelle différence entre tutorat et étayage ?
L'étayage se met en place entre une personne qui possède les compétences et les informations (par exemple : l'enseignant) et l'apprenant (par exemple : l'élève).
Le tutorat se met en place entre deux apprenants (ceux-ci n'ont pas obligatoirement une différence de statut).
A propos de cet article :
Ce document contient les principaux éléments à connaître à propos de la notion d'étayage.
Il a été réalisé par Grapholina et l'équipe du site EDP.
Vous pouvez également le modifier et l'améliorer en cliquant sur le bouton « Editer ».
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
Questionnaire : pouvez-vous répondre aux questions suivantes ?
1- Quel est le principe du tutorat ?
2- Qu'est-ce que l'étayage ?
3- Donnez et expliquez les 6 fonctions de l'étayage.
4- Quel est le principe du tutorat enseignant-enfant ? Quels en sont les avantages ?
5- Quel est le principe du tutorat enfant-enfant ? Quels en sont les avantages ?
6- Quelle différence y a-t-il entre le tutorat et l'étayage ?

André Jorge

L'art préhistorique

Par André Jorge, dans Histoire

Exemple de démarche proposée par le membre Pychomandante.
 
1- Rappels.
Effectuer un rappel de ce qui a été vu précédemment sur la préhistoire et les hommes préhistoriques. Puis, faire la transition en expliquant que vous allez étudier aujourd'hui des dessins réalisées par ces hommes préhistoriques.
2- Travail collectif autour d'un document.
Proposez aux enfants une représentation d'une peinture rupestre réalisée par des hommes préhistoriques, par exemple : la grotte de Lascaux.
Observez et analysez ce document avec les élèves :
Question générales :
- de quel type d'image s'agit-il ?
- de quand cette image date-t-elle ?
- qui l'a faite ?
- pourquoi a t-elle été faite ?
- que représente-t-elle ?
- que nous apprend-elle ?
Questions précises :
- comment les hommes préhistoriques ont-ils pu procéder pour réaliser ces dessins ?
- dans quelles conditions et avec quels moyens ont-ils réalisé ces dessins ? (éclairage, matières, techniques, etc.).
- pourquoi ont-ils réalisé ces dessins ?
Pour cette question, faire ressortir que l'on ne peut avancer que des hypothèses
(S'agissait-il de rites ? de magie ? ou simplement d'art ?... )
Les enfants ont déjà des connaissances sur la préhistoire. Il faudra :
- mettre en évidence les représentations qu'ils ont de cette période.
- essayer d'exploiter leurs interventions pour réaliser votre séance.
3- Travail en groupes.
Chaque groupe devra ensuite "analyser" un document différent, à l'aide d'un questionnaire proposé par la maitresse.
Un petit compte rendu sera élaboré.
4- Mise en commun.
Effectuer une mise en commun des comptes rendus et documents : chaque groupe va au tableau afficher les documents et expliquer ce qu'ils ont appris.
Ceci constituera la trace écrite.
5- Approfondissement : apport supplémentaire.
Tout ne peut pas être découvert et compris par les enfants. On leur propose donc finalement un document apportant des précisions et d'autres informations qu'ils n'auraient pas pu trouver.
Remarques :
- on peut trouver de nombreux documents dans un CRDP : représentations de grottes, de sculptures, etc.
- faire trouver sur une carte où se situent les lieux dont vous parlerez.
- faire remarquer qu'il n'y a pas d'écriture à cette époque et que l'on a donc peu d'informations à notre disposition.
(Les seules informations que l'on a sont le résultat d'hypothèses élaborées à partir de fouilles)
Prolongement :
- En prolongement, on propose aux élèves de réaliser des dessins à la manière des hommes préhistoriques...
On peut avantageusement se servir de briques rouges et de charbon de bois à concasser, mouiller, étaler avec ses doigts, un bâton...
- Regarder une reconstitution
Note de modification : j'ai remplacé "œuvre d'art" par "dessin" pour ne pas induire une représentation qui peut être erronée.

André Jorge

Le sujet d'étude

Par André Jorge, dans Histoire

Le sujet d'étude
Le sujet d'étude se fait sur une période de temps longue : 6 à 8 heures.
On l'utilise pour approfondir un aspect particulièrement significatif de la période étudiée. C'est un travail d'interrogation et de recherche, à partir d'un ensemble varié et pertinent de documents préparés par le maître. Quand et pourquoi choisir un sujet d'étude ?
En fonction de l'intérêt des enfants pour le sujet. En fonction des savoirs et savoir-faire de ces enfants. En fonction du milieu local et de ses ressources historiques. En fonction des ressources documentaires disponibles dans l'école. En fonction des capacités d'abstraction des élèves. En fonction de leur aptitude au travail autonome.  

André Jorge

Compétences, objectifs et évaluation

Par André Jorge, dans Articles divers

Compétences, objectifs et évaluation

I- Glossaire de l'évaluation
Capacité : terme évoquant le savoir-faire, également lié au savoir-être général et transversal dans l'ensemble des disciplines. Ex : être capable de traiter des informations, respecter des consignes….
Compétences : savoir-faire en situation en utilisant les connaissances acquises.
Les compétences sont de l'ordre de l'action par opposition aux savoirs. Les savoirs peuvent paraître figés mais les compétences sont dues à l'action car elles évoluent. On devient de plus en plus compétent et performant selon la progression de la maîtrise de nos connaissances, selon différents niveaux.
Ces compétences se mettent en place et se construisent selon de multiples situations réelles et complexes. Les situations sont dites complexes, car elles n'existent pas en soi, alors que les savoirs existent par eux-mêmes.
L'élève compétent sait donc articuler et relier, savoir, savoir-faire et savoir-être selon des situations diverses. Ex : savoir rechercher des informations dans un texte, savoir élaborer une stratégie de recherche…
La compétence est ce que l'élève sait mettre en place dans des contextes différents et selon des activités variées.
Ces compétences sont difficiles à identifier clairement et à évaluer.
On utilise alors des indicateurs de compétences qui peuvent constituer des signes observables permettant de nous renseigner sur le niveau ou degré d'appropriation d'une compétence définie.
Selon les différents cycles, ces indicateurs évoluent suivant un seuil d'exigence fixé et visé. Les compétences s'affinent avec l'évolution des indicateurs qui sont de plus en plus ciblés. De ce fait, les apprentissages et l'acquisition de compétences s'inscrivent dans la durée.
Un indicateur de compétence peut se transformer en un objectif à atteindre pour une séance d'activité donnée. Ex : en moyenne section,
les élèves doivent être capables de reconnaître leur prénom uniquement par lecture des lettres.
Critères : caractéristiques permettant d'émettre un jugement de valeur sur un objectif et de trancher. Une évaluation doit se baser sur des objectifs et des critères à atteindre.
Evaluation : elle constitue la lecture d'une réalité d'un niveau de compétences atteint à un moment donné. C'est l'opération par laquelle on se prononce sur le niveau acquis par le biais d'exigences déterminées. C'est une confrontation entre le projet ou les objectifs visés et le résultat obtenu après une séance d'activité.
Il y a différents types d'évaluations possibles, selon les objectifs donnés et le moment où on se situe dans l'acquisition des apprentissages :
L'évaluation diagnostique : évaluation précédent une séquence d'apprentissage permettant d'adapter les activités proposées aux besoins des élèves à un moment donné. Elle permet de mettre en évidence les acquis des élèves et d'apprécier alors les compétences à mettre en place. Permet de rendre compte de l'acquisition de nouvelles compétences à partir de ce que l'élève sait. Permet aussi de mettre en place une pédagogie différenciée et une « individualisation » faisant intervenir des groupes de besoins.
L'évaluation formative : évaluation dont l'objectif est de contribuer à la formation de l'élève. Elle doit servir à orienter l'élève dans les moyens à mettre en place pour l'aider à progresser. C'est une évaluation centrée sur l'élève et les apprentissages à mettre en place pour le soutenir et développer ses compétences.
L'évaluation formatrice : ce type d'évaluation considère que seul l'élève peut réguler ses activités d'apprentissage selon ses besoins propres. L'implication de l'élève dans ses apprentissages est essentielle pour qu'il se représente les objectifs à atteindre. L'école ne transmet pas un modèle formel de connaissances dont l'élève aurait des difficultés à comprendre les objectifs. Cette évaluation de l'élève par lui-même se base sur des tâches concrètes qui lui permettent de comprendre ce qu'il reste à accomplir pour progresser (selon certains critères et des étapes successives).
L'évaluation sommative : évaluation qui permet d'établir un inventaire des compétences acquises (ou un bilan) après une séquence d'activité de formation.
 
II- Les vecteurs de l'évaluation selon P. Rossano et J. Cardinet
Qui est évalué ? L'élève.
Pour qui évaluer ? Pour l'élève, pour l'enseignant dans une pédagogie différenciée, pour d'autres enseignants dans un soucis de suivi scolaire selon les niveaux et les cycles.
Avec qui évaluer ? Si possible avec l'élève pour auto formation, autres instituteurs, aides spécialisées aux enfants en difficulté, intervenants extérieurs…
Quoi évaluer ? Les compétences, expression d'un savoir faire que l'élève doit acquérir.
Comment évaluer ? Selon des performances à un moment donné, c'est à dire des productions de l'élève et tout ce qui constitue un comportement observable lors des activités.
Avec quels outils ? Outils de l'enseignant, référentiels de compétences, livret scolaire …c'est à dire un rapport écrit destiné à rendre compte à l'élève et ses parents de son niveau et des progrès. Le livret a une fonction formative pour encourager une évaluation centrée sur la progression des apprentissages et « attestative » en tant que bilan de compétences et validation d'acquis.
Quand évaluer ? Avant l'activité pour apprécier les pré-acquis, après pour confirmer les acquis. Dans diverses situations privilégiées pour se rendre compte de ce qui est à renforcer.
Pour l'enseignant, l'évaluation (dans la pratique scolaire) peut être un outil servant à analyser la progression des élèves. L'enseignant peut alors détecter les élèves en difficulté et concevoir en conséquence des activités de remédiation.
Ces évaluations lui sont utiles pour orienter l'enseignement qu'il va proposer.
Les évaluations sont quantitatives lorsque l'on juge de l'acquisition d'une compétence ; elles sont qualitatives lorsque l'on considère la pratique pédagogique à mettre en place en tenant compte des objectifs poursuivis.
Elles ne se limitent pas au constat d'un résultat mais en estimant les réussites et les échecs, ceci permet de comprendre les différentes causes de ceux-ci et de mesurer les effets de l'enseignement. Elles apportent donc une aide importante pour prendre des décisions.
 
III- Les objectifs
Les objectifs peuvent porter sur différents types de faits :
Les contenus : les notions propres à une discipline (ex : en géo, savoir lire une carte), les relations possibles entre les multiples disciplines (c'est à dire les objets d'étude en eux même selon les programmes).
Les démarches de pensée : la capacité de suivre un raisonnement logique ou de choisir une stratégie adaptée selon les problèmes rencontrés. Cet objectif ne se réfère pas à une discipline en particulier mais constitue différents degrés d'aptitude à mettre en place. Ainsi, on ne peut pas vraiment le considérer comme acquis ou non acquis. Il correspond à de multiples niveaux d'apprentissage qu'il faut développer.
Fonction du savoir mis en situation : ceci concerne les liens que l'on construit entre les connaissances acquises et l'utilisation qui en est faite pour résoudre un problème dans une situation concrète. Ces objectifs se situent par rapport à la maîtrise du savoir par l'élève confronté à son environnement.
Ceci est nécessaire pour l'adaptation à la vie sociale et à la prise d'autonomie.
Cet objectif implique donc un aspect socio-affectif selon diverses motivations : s'impliquer dans un projet, coopérer, …
L'objectif pédagogique peut être considéré comme atteint quand on prend en compte certains critères :
Les comportements attendus : Ils constituent des indices pour évaluer le niveau de l'élève mais restent approximatifs. On peut les apprécier comme une manifestation directe observable de l'effet de l'apprentissage. Si l'élève reproduit correctement ce que l'enseignant lui a transmis ceci révèle la capacité d'appropriation des connaissances.
Les procédures utilisées : Il s'agit également d'un comportement à adopter et adapter selon les situations. Cependant, on ne peut pas les évaluer en se référant à des résultats dans l'immédiat. Certaines procédures sont plus générales que d'autres. Il existe plusieurs procédures de résolution pour un même problème. L'enseignant doit prendre en compte ces diverses procédures pour intervenir éventuellement et aider l'élève à poursuivre, dans un souci d'évaluation formative.
Représentations des procédures utilisées : Elles dépendent de l'aspect fonctionnel. Elles correspondent à des formes subjectives propres aux savoirs enseignés à l'école, c'est à dire à la compréhension par l'élève du contenu des programmes. Ceci peut se traduire par les multiples réactions possibles des élèves vis à vis des situations rencontrées.
La réussite de l'élève dépend également de son développement intellectuel à un certain âge.
L'enfant se construit un mode de réflexion selon de multiples situations réelles qui mobilisent ses connaissances et sa capacité à s'adapter. Il faut donc tenir compte des différentes étapes de son développement (Cf. Piaget, théorie de l'assimilation, accommodation).
Cependant, l'évaluation (selon un objectif particulier) suppose que l'on distingue la réalité des situations proposées de manière artificielle et de ne pas se limiter au savoir-faire. Il est difficile alors d'évaluer le degré d'engagement de l'élève dans la démarche choisie.

André Jorge

Séquences sur l'eau - cycle 3

Par André Jorge, dans Sciences et technologies

Cycle 3



L'évaporation et la condensation

Objectif opérationnel : comprendre les phénomènes d'évaporation et de condensation.



Première séance :

1/ Se questionner :
Qu'est-ce qui fait qu'un objet sèche plus ou moins vite ?
2/ Observer :
A partir d'images de la vie quotidienne, on regarde des phénomènes d'évaporation.
En ce qui concerne le temps d'évaporation, on laisse jaillir les hypothèses.
3/ Expérimenter, découvrir :
Pour tester la température et le vent (qui risquent d'être les réponses données) on leur demande de mettre au point des expériences qu'ils schématiseront dans leur cahier.
Par exemple :
Pour la température :

Matériel :
2 bols Verre doseur eau Expérience n°1
Mettre de l'eau dans un bol avec un verre doseur puis l'installer sur le radiateur. Prendre un bol témoin avec la même quantité d'eau sur la table.
Pour l'air :

Matériel :
2 bouteilles eau verre doseur Expérience n°2

Mettre la même quantité d'eau, à l'aide d'un verre doseur, dans une bouteille bouchée et dans une bouteille ouverte.
Marquer les niveaux avec un trait au velleda.
4/ Interpréter :
Après quelques jours on interprète les résultats. L'évaporation de l'eau est plus rapide quand la température est élevée et elle est plus rapide si l'aération est plus grande.



Deuxième séance

1/ Se questionner :
Que devient l'eau du linge mouillé ?
2/ Observer, expérimenter :
Chercher une expérience qui permette de voir ce que devient l'eau.

Matériel :
Casserole et eau Plaque chauffante Expérience
Placer une assiette au-dessus d'une casserole d'eau bouillante.
On observe l'eau sur l'assiette.
3/ Interpréter :
L'eau se transforme en vapeur, c'est l'évaporation, puis elle redevient de l'eau liquide c'est la condensation.



La solidification

Objectif opérationnel : comprendre le phénomène de solidification.


Troisième séance :

1/ Se questionner :
Pourquoi le lac a-t-il gelé ?
2/ Expérimenter, observer :

Matériel :
2 pots à yaourt. Un freezer Un verre doseur 2 thermomètres Expérience n°1

Placer un pot de yaourt rempli d'eau dans le freezer dans lequel on met un thermomètre. Un autre pot à 5° dans le frigo. Sorti du freezer on peut lire 0° sur le thermomètre enserré dans un glaçon. Dans l'autre pot, il n'y a pas de glace.
3/ Interpréter :
L'eau se solidifie à partir de 0° et fond aussi à partir de O°.


Quatrième séance : la solidification
1/ Se questionner :
Pourquoi la bouteille d'eau placée au freezer a-t-elle éclaté ?
2/ Expérimenter, observer :
Dans un premier temps, on pourra montrer par des images les dégâts causés par le gel : fissures des routes, éclatement des canalisations d'eau... et laisser jaillir les hypothèses et les moyens de vérifier.

Matériel :
2 verres d'eau Un freezer Un verre doseur Expérience n°1
On met de la même quantité d'eau dans deux verres. On note d'un trait le niveau ; L'un reste dehors, l'autre va au freezer.
3/ Interpréter :
On observe que le volume a augmenté dans le verre au freezer.
On conclut que l'eau augmente en volume en se solidifiant.

Attention !
Les enfants pourraient croire que la masse augmente, on leur pose donc cette nouvelle question. La masse augmente t-elle ?
4/ Expérimenter, observer :

Matériel :
2 récipients Pétrole Glaçons Expérience n°2

On place dans un récipient, du pétrole et des glaçons et on note le niveau du mélange. On attend quelques temps et lorsque les glaçons ont fondu, on regarde à nouveau le niveau du mélange.
5/ Interpréter :
Le niveau est le même après la fonte des glaçons, on peut donc en conclure que la masse n'a pas changé.
Conclusion :
Le passage de l'état liquide à l'état solide est appelé solidification. L'eau augmente en volume lorsqu'elle se solidifie mais sa masse ne change pas. Le passage de l'état solide à l'état liquide s'appelle fusion.



Le cycle de l'eau.

Objectif opérationnel : Comprendre le cycle de l'eau.






Cinquième séance :
1/ Se questionner :
Comment se forment les nuages ? La neige ? La pluie ?
2/ Observer :
A partir du schéma du cycle de l'eau (qui se trouve dans tous les manuels de cycle 3) émettre des hypothèses.
3/ Généraliser :
Grâce aux expériences faites précédemment et au schéma les enfants devraient pouvoir généraliser et retrouver les trois états de l'eau : solide, liquide et gazeux ainsi que les trois opérations : évaporation, solidification, fusion.
Il existe des vidéos sur les états de l'eau (soit émission enregistrée sur la cinq, soit vidéo du CDDP à Arras).


Document proposé par Anne Sophie Boullis.


André Jorge

Qu'est-ce que la poésie ?

Par André Jorge, dans Français

Qu'est-ce que la poésie ?
Vers une approche de la poésie au cycle 3.
Ces séances pourraient être mises en place dans le cadre d'une semaine « classe-poésie » construite autour de trois axes : lecture, création et diction.
Le document présenté ici n'est qu'un guide pour vos activités, ce n'est pas un fichier « prêt à l'emploi », il vous revient de mettre au point l'organisation des séances, leur durée, etc.
PLAN DE L'ARTICLE
Intentions pédagogiques :
Tenter de découvrir, par la lecture, par l'analyse de différents poèmes et par la discussion, ce qu'est la poésie. Discuter sur le thème de la poésie. Trouver une définition de la poésie, la comparer avec celle d'autres poètes. Produire des écrits poétiques « à la manière de… ». Produire des écrits poétiques personnels. Apprendre à lire et interpréter des poèmes. Remarque : il faudra trouver des poèmes accessibles aux enfants.
 
Descriptif des séquences :
SEQUENCE I
Découverte de poèmes à dominante ludique et structurelle : des poèmes écrits pour les enfants et des comptines. Travail de création poétique « à la manière de… » SEQUENCE II
Découverte de poèmes à dominante « expression ». Travail de production poétique personnelle. SEQUENCE III
Travail sur la diction et la lecture de poèmes. SEQUENCE IV
La poésie en dessins. Les calligrammes. SEQUENCE V
Discussion : « Etre poète, qu'est-ce que c'est ? » Trouver une définition de la poésie, la comparer avec des définitions d'auteurs, de celles de dictionnaires. SEQUENCE VI
Rencontre avec un poète.
  SEQUENCE I Découverte de poèmes à dominante ludique et structurelle : des poèmes écrits pour les enfants et des comptines.
Travail de création poétique « à la manière de… »
Environ une séance de 45 minutes par poème étudié.
Phase 1 – Présentation du projet :
Expliquer aux enfants que tout le long de la semaine, ils travailleront sur la poésie et ses différentes formes.
Phase 2 - Lecture de plusieurs poèmes choisis par l'enseignant.
A) Lecture silencieuse, puis à haute voix, de quelques poèmes (5 ou 6) à dominante « pratique ludique de la langue », « jeux structuraux » et « jeux de mots ». Par exemple :
 
Ce qui est comique Savez vous ce qui est comique?
Une oie qui joue de la musique,
Un pou qui parle du Mexique,
Un boeuf retournant l'as de pique,
Un clown qui n'est pas dans un cirque,
Un âne chantant un cantique,
Un loir champion olympique.
Mais ce qui est le plus comique
C'est d'entendre un petit moustique
Répéter son arithmétique.
Maurice Carême.
 
La fourmi Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Et pourquoi pas?
Robert DESNOS.
 
Choisir un poème et adopter la démarche suivante :
Remarques libres des enfants. Si nécessaire, interventions du maître pour souligner les formes structurelles : les jeux de mots ; les répétitions ; longueurs des vers (pieds) ; les strophes ; les rimes ; etc. Questionnement possible :
Aimez-vous ce poème ? Oui ? Non ? Pourquoi ? Qu'est-ce que ça vous fait « à l'intérieur » ? Que ressentez-vous ? Que remarquez-vous ?  
Phase 3 : travail de création poétique.
Proposer aux enfants d'écrire des poèmes « à la manière de » Robert Desnos.
 
SEQUENCE II
Découverte de poèmes à dominante « expression ».
Travail de production poétique personnelle .
Environ deux séances de 45 minutes.
Expliquer aux enfants qu'ils vont cette fois travailler sur des poèmes différents de ceux qui ont été vus lors de la dernière séance.
Phase 1 : lecture de poèmes.
Lecture d'autres poèmes, cette fois-ci à dominante « expression ». Exemples :
Il n'y a pas
Il n'y a pas de moment dans la vie
qui soit plus heureux qu'un autre.
Il n'y a pas d'ordre de fabrication
(mais pour ceux qui savent aimer, c'est le souffle de la beauté…).
Il n'y a rien qui reste après soi,
rien de plus gai que ce jour là…
Il n'y a rien qui ne soit plus fantastique
que le souffle de la tendresse.
Il n'y a rien que ma vie,
et que l'herbe qui pousse
après la pluie.
Il n'y a rien de plus douloureux
que mon amour.
Mais c'est mon amour
et je l'aime.
Jacques Baron. L'allure poétique. Gallimard
 
I les Iles Iles
Iles où l'on ne prendra jamais terre
Iles où l'on ne descendra jamais
Iles couvertes de végétations
Iles tapies comme des jaguars
Iles muettes
Iles mobiles
Iles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu'à vous.
Blaise Cendrars
 
Etude des poèmes :
Remarques libres des enfants. Interventions du maître pour mettre en valeur, affiner, préciser, voire expliquer ce qui est exprimé. Questionnement possible :
Aimez-vous ce poème ? Oui ? Non ? Pourquoi ? Qu'est-ce que ça vous fait « à l'intérieur » ? Que ressentez-vous ? De quoi l'auteur nous parle-t-il ? Comment le dit-il ? Phase 2 : production personnelle.
Proposer aux enfants de travailler sur l'un des thèmes particulier. Exemples :
L'amitié, l'amour, la paix, la guerre, le rêve, le temps, le silence, le bonheur, la musique, moi, le feu, les oiseaux,…
Proposition de déroulement type d'une séance de production personnelle.
Proposer aux enfants le thème d'écriture. Celui-ci doit s'inspirer d'un vécu réel des enfants (visite à l'aquarium, séance de cinéma/vidéo sur les volcans, etc.) Demander aux enfants de noter sur leur cahier d'essais tous les mots, groupes de mots ou phrases, en rapport avec le thème étudié, qui leur viennent à l'esprit.
Bien préciser qu'il faut tout noter, sans jamais chercher à savoir s'il s'agit d'idées intéressantes où non (ce dont ils décideront plus tard). Phase de socialisation des idées : les enfants disent ce qu'ils ont trouvé, ils partagent leurs idées qui sont notées au tableau par l'enseignant, ou alors ils vont eux-mêmes les écrire au tableau. De cette manière, personne ne sera en difficulté et l'imaginaire de tous sera stimulé. Faire commenter, expliquer les trouvailles, éventuellement les faire reformuler. Demander enfin aux enfants de produire un poème à partir des idées trouvées. Pendant cette phase d'écriture du poème, l'enseignant passe dans les groupes/rangs et apporte à chaque élève une aide individualisée.  
SEQUENCE III
Travail sur la diction et la lecture de poèmes.
Activités de 15 minutes maximum, à effectuer plusieurs fois pendant l'année.
Jeux sur la voix.
En lisant un poème :
Imiter un politicien, une hôtesse, un reporter sportif,... Mettre de l'émotion dans sa lecture: colère, tristesse, joie, ... lire un même poème avec à chaquefois une émotion différente,... Faire varier le débit. Exercices d'articulation.
Proposez aux enfants de lire ces phrases : Trois gros rats gris dans trois gros trous très creux C'est un plat plein de pâtes plates Trois petites truites cuites, trois petites truites crues Bigre les beaux gros bras gras blancs> Panier, piano... (plusieurs fois, très rapide) Ce cher Serge... Je veux_et j'exige d'exquises_excuses Le fisc fixe exprès chaque taxe excessive exclusivement au luxe et à l'exquis Didon dîna dit-on du dos dodu d'un dodu dindon Un criquet sur sa crique crie son cri cru et critique Françoise froisse fébrilement une feuille de frêne Sachez donc acheter six sauces_en sachet S'étant séché sagement, ce sensé chasseur se chausse sagement e : il s'agit d'un e non muet
veux_et : le signe _ signifie qu'il y a une liaison
 
Autres activités pour faire travailler les muscles de la bouche :
Lire une phrase avec un crayon dans la bouche. Imaginer que l'on mache un steak trop dur. Faire le chameau. Remarques :
La position de verticalité : demander aux enfants de se tenir droit et de ne pas croiser les bras.
La respiration abdominale : à faire faire dans le cas où les enfants montent les épaules ou soufflent fort.
« Debout, les mains sur le ventre, on inspire par le nez en gonflant le ventre, puis la poitrine, et on expire en rentrant et en contractant l'abdomen ».
 
SEQUENCE IV
La poésie en dessins.
L'idée est de permettre aux enfants de mettre en image un poème : pas simplement l'illustrer, mais représenter l'image mentale que le texte crée en eux, par le collage, le dessin, la peinture, etc. Il faut donc bien choisir son poème.
Exemple :
Une grenouille, nouille, nouille
Qui se croyait belle belle belle
Montait à l'échelle chelle chelle
Et redescendait dait dait
Et se cassant le nez nez nez
C'est à toi de chercher !
Robert Desnos
 
Déroulement :
Expliquer aux enfants qu'un poème va leur être lu et qu'ils devront nous dire « qu'elles images » naissent dans leur tête. Lire le poème et interroger les enfants. Enfin, leur demander de la représenter en utilisant la technique qu'ils veulent. Des calligrammes Voir les propositions faites sur ce site, rubrique Production d'écrits.
Des pictogrammes
Dans un texte, les enfants remplacent les mots par leur équivalent graphique.
 
SEQUENCE V
Discussion : « être poète, qu'est-ce que c'est ? »
Trouver une définition de la poésie, la comparer avec des définitions d'auteurs, de celles des dictionnaires.
Durée : 2 fois 45 minutes.
Phase 1- Discussion :
Expliquez aux enfants que vous avez quelques questions à leur poser à propos de la poésie et des poétes.
Questionnaire :
Quand fait-on de la poésie ?
« Les gens ne sont en contact avec la poésie que pendant leur enfance, quand ils vont à l'école. Le plus souvent, après avoir quitté l'école, ils ne font plus de poésie. » Connaissez-vous des poètes ? Lesquels ? Les chanteurs sont-ils des poètes ?
« Oui, par exemple, … » Peut-on être poète ou vivre en poésie à d'autres moments qu'à l'école?
« Oui. » Comment ? A quels moments ?
« En disant les choses d'une façon inhabituelle, d'une façon qui fera naître des émotions. »
« En faisant les choses autrement…, d'une façon originale, différente et belle… » Qu'est-ce que la poésie ?

Ma définition très personnelle de la poésie :
"A chaque instant de sa vie, on peut être poète, et ce dans toutes ses activités, sans exceptions… La poésie, c'est une façon d'être et de vivre dans le monde : c'est ce qui sort de l'ordinaire et qui , par les mots mais aussi sans les mots, par le silence et les gestes, à travers les émotions, les sensations, les impressions et les images, s'adresse directement à notre être, ce que nous sommes vraiment, au fond de nous. C'est quelque chose de naturel, surtout pas réfléchi ou prémédité."
- Interroger les élèves. Demandez-leur ce qu'est, pour eux, la poésie. Noter leurs propositions au tableau.
- Faites chercher dans les dictionnaires (pour enfant mais aussi pour adulte) la définition du mot poésie. Notez au tableau et demandez de comparer les définitions, de dire ce qu'ils en pensent. Phase 2 : Comparer la définition trouvée avec celle d'autres poètes.
Proposez enfin aux enfants de lire des définitions de la poésie données par d'autres poètes.
Quelques définitions de poètes :
« La poésie est d'abord une façon d'être au monde, d'exister »
Jacqueline Held
« Pour moi, il n'y a pas de poésie sans silence. La poésie, c'est la sculpture du silence. Encenser le silence, pour moi, voilà le rôle de la poésie. Du silence qui se manifeste et laisse les choses se manifester. »
Guillevic
« Rencontrer la poésie, c'est rencontrer une parole à l'enjeu proprement vital, qui ne concerne ni la culture, ni le savoir, mais qui s'adresse à l'être de chair et de sang. »
Jean Pierre Siméon
Comparer ces définitions avec celles déjà trouvées. Phase 3 : écriture personnelle.
L'enseignant propose des thèmes. L'enfant choisit celui qui l'intéresse.
 
SEQUENCE VI
Rencontre avec un poète.

André Jorge

Création poétique avec ''Liberté'' de Paul Eluard

Par André Jorge, dans Français

Création poétique avec ''Liberté'' de Paul Eluard
Proposition de séance sur le poème "Liberté" - Niveau : cycle 3.
PAYET Marie-Céline - Conseiller Pédagogique
Saint-Paul 2 - Ile de la Réunion.
Ecrire un poème à la manière de "Liberté" (Paul Eluard).
COMPETENCES DANS LE DOMAINE DE LA LANGUE :
* Ré-écrire un texte à partir des remarques d'un ou de plusieurs lecteurs.
* Réinvestir dans la production d'écrits les connaissances acquises par l'étude des caractéristiques des différents types de textes rencontrés en lecture.
COMPETENCES TRANSVERSALES :
* Savoir repérer et représenter les éléments significatifs d'une situation.
OBJECTIFS :
* Développer la sensibilité de l'enfant.
* Accentuer sa faculté de réinvestissement : prolonger le poème de Paul Eluard sur le même mode structural.
DUREE :
* Environ 45 minutes.
ORGANISATION :
* Collectif et individuel.
MATERIEL/SUPPORT
* Extraits du poème Liberté de Paul Eluard.
* Enregistrement (CD) du poème.
DEROULEMENT :
Lancement de l'activité (5 min).
Je demande aux élèves : "Qu'est-ce que la liberté pour vous ?"
S'ils n'ont aucune idée, on pourra leur demander si chez eux ils peuvent faire ce qu'ils veulent, se référer aux différentes légendes, au cours d'histoire sur l'esclavage,... "Il y a des poètes qui ont écrit sur la liberté. Ecoutez ce poème de Paul Eluard."
Je fais écouter l'enregistrement de Gérard Philipe (ne pas faire écouter la dernière strophe).
Je laisse les enfants s'exprimer sur le poème, puis je leur demande :
"Quel est le titre du poème ?" (S'il n'y a pas de réponse, y revenir dès que les élèves ont le poème sous les yeux).
"Qu'est-ce que vous avez ressenti ?"
"A quoi pensez-vous ?"
Analyse de la structure (5 min).
Les élèves découvrent le poème qui est écrit au tableau.
"Nous allons voir comment Paul Eluard a écrit ce poème."
"Qu'est-ce que vous remarquez ?"
S'ils ont des difficultés, leur demander combien de vers il y a dans une strophe, s'ils se ressemblent tous.
Réponses attendue : il y a 4 vers.
* Le premier vers commence par le petit mot (la préposition) "sur".
* Le deuxième vers commence par le petit mot (la préposition) "sur".
* Le troisième vers commence par le petit mot (la préposition) "sur".
* Le quatrième vers ne change pas : "j'écris ton nom".
J'écris (en rouge) au tableau la structure du poème, au fur et à mesure qu'elle est donnée.
Avant de passer à l'écriture collective, il faut revenir sur les mots que le poète emploie et montrer que ce sont des mots fantaisistes, originaux, bizarres, inhabituels.
Poser la question : "Qu'est-ce que vous pouvez dire sur les termes, les mots que le poète emploie pour écrire ses strophes ?"
Ecriture collective (10 min).
"Maintenant qu'on a vu comment Paul Eluard a écrit son poème, on va le continuer, on va écrire ensemble une strophe qui fera suite à ce poème."
"Vous êtes libre de proposer ce que vous voulez, comme le poète était libre d'écrire ce qu'il voulait."
"Pensez à ce que vous aimez, aux planètes du système solaire par exemple…., à ce que l'on a vu ensemble, à vos lectures."
Je note au tableau les propositions des élèves, ( retenir uniquement les vers dont les mots sont agréables à entendre : relire quelques vers des strophes au tableau) puis je lis la strophe pour la classe.
Ecriture individuelle (15 min).
"Maintenant que vous avez vu comment on fait pour écrire la suite du poème, chacun de vous va écrire une strophe."
"Comment allez-vous faire pour écrire cette strophe ? Il faudra commencer par les trois premières strophes par "sur" et la dernière ne change pas."
Faire reformuler la consigne par 3 élèves : " Qu'allez-vous faire ? Comment allez-vous faire ? "
- Faire ressortir que l'on doit avoir la même structure.
- J'aide les enfants, je les encourage en passant dans la classe. Je respecte leurs idées.
Mise en commun (10 min).
Des volontaires viennent lire leur trouvaille (4 /5).
Demander aux élèves : "Est-ce que d'après vous, le poème Liberté se termine de la même manière que chaque strophe ?"
Faire écouter la fin du poème.
Prolongement :
Nouvelle écriture en respectant le nombre de pieds de chaque vers.
Le poème :
LIBERTE
(…)
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
(…)
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
(…)
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
(Dernière strophe
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Poésie et vérité - Paul Eluard (1895 - 1952)

André Jorge

Quelles activités en poésie ?

Par André Jorge, dans Français

Quelles activités en poésie ?
Quelles activités en poésie? Quelques exemples concrets.
Travail de la mémoire: apprentissage de poèmes.
Pour apprendre une poésie, voyez les quelques techniques que je vous propose en études dirigées. Une façon intéressante d'apprendre en classe, c'est d'écrire le poème au tableau, puis d'effacer des mots et demander aux enfants de les retrouver. Puis en effacer encore d'autres, et procéder ainsi jusqu'à ce que tous les mots aient été effacés du tableau. Production écrite: création « à la manière de... » création personnelles. [*]Travail de la diction: exercices d'articulation.
[*]Lecture et écoutes de poèmes.
Il est possible de faire quelques jeux sur la voix.
N'hésitez pas, pour l'écoute, à utiliser des K7.
Organisation des activités. La mémorisation / récitation et la production écrite de poèmes sont deux activités différentes et complémentaires.
En général on commence les activités de poésie par une phase d'imprégnation: les enfants lisent et écoutent des poèmes. Ensuite, on fait réaliser aux enfants des « jeux poétiques ». Puis on passe à la création poétique « à la manière de... », et enfin à la production personnelle.
Il va de soi qu'il ne s'agit pas là de phases bien séparées dans la progression annuelle. C'est « en gros » comme cela que ça s'organise.
Exemples de jeux sur la voix:
 
Imiter un politicien, une hôtesse, un reporter sportif,... Mettre de l'émotion dans sa lecture: colère, tristesse, joie, ... lire un même poème avec à chaque fois une émotion différente,... Faire varier le débit. Exercices d'articulation:
Trois gros rats gris dans trois gros trous très creux C'est un plat plein de pâtes plates Trois petites truites cuites, trois petites truites crues Bigre les beaux gros bras gras blancs Panier, piano... (plusieurs fois, très rapide) Ce cher Serge... Je veux_et j'exige d'exquises_excuses Le fisc fixe exprès chaque taxe excessive exclusivement au luxe et à l'exquis Didon dîna dit-on du dos dodu d'un dodu dindon Un criquet sur sa crique crie son cri cru et critique Françoise froisse fébrilement une feuille de frêne Sachez donc acheter six sauces_en sachet S'étant séché sagement, ce sensé chasseur se chausse sagement e : il s'agit d'un e non muet
veux_et : le signe _ signifie qu'il y a une liaison
Exemples de jeux poétiques:
Mots valises: il s'agit de fabriquer de nouveaux mots à partir d'autres mots coupés en deux. On peut travailler sur un thème, comme les animaux,...
Le cadavre exquis: un élève écrit le GNS, un autre écrit le GV, et un troisième écrit le complément sur une bande de papier. Un quatrième élève déplie les bandes de papier et les lit.
Garder les phrases humoristiques.
Le jeu des questions et des réponses: La question doit commencer par « pourquoi » et la réponse par « parce que ».

×
×
  • Créer...