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J'ai été assez affolé en lisant les nouveaux programmes pour la maternelle par tout ce qui concerne les problèmes numériques. J'aborde ici seulement les problèmes "partie-tout". On lit comme exemple de réussite avant 4 ans : - Manifester sa compréhension du problème en réalisant l’action décrite par l’énoncé avec du matériel figuratif. Ce qui montre que, pour les auteurs, un problème est, dès la petite section, une question posée par un texte (pourquoi pas un texte écrit pendant qu'on y est). Les élèves dont le langage est encore peu développé et les allophones apprécieront certainement. Comme Magali Hersant et moi même venons de publier dans la revue Grand N un article expliquant pourquoi les problèmes à texte ne sont pas une bonne idée même en CP, nous ne sommes évidemment pas très enthousiastes pour les importer en PS. On trouve aussi la merveille suivante, cette fois dans la catégorie "à partir de 4 ans" : si l’enseignant déclare « Lilou avait cinq kiwis et elle en a mangé deux, combien de kiwis lui reste-t-il ? », l’élève est capable de verbaliser la réponse sous une forme du type : « Si Lilou avait cinq kiwis et qu’elle en a mangé deux, pour trouver combien de kiwis il lui reste, je recule de deux à partir de cinq : quatre ; trois. Il lui reste trois kiwis ». Je suis un peu injuste car une autre procédure est envisagée mais celle-ci est tout de même merveilleuse. J'en viens à ma demande de collaboration. Il se trouve que je suis co-auteur des "Maths à grands pas" dont une nouvelle édition devrait sortir bientôt. Nous souhaitons inclure dans la nouvelle édition du volume PS-MS une situation qui relève des problèmes "partie-tout", l'idée étant d'éviter que les collègues soient obligés de choisir entre le respect des programmes et l'intérêt de leurs élèves. Nous avons écrit une situation, mais les délais étant très courts (il faut fournir le texte pour la mi-janvier) il nous sera difficile de la tester dans plusieurs classes. C'est pourquoi je joins ici le brouillon qui sera complété ou modifié pour publication. Si des collègues sont intéressés pour tester dans leur classe et me faire part des réussites et des difficultés rencontrées, ainsi que des modifications qu'ils envisageraient, ils auront droit à toute ma gratitude. Compte tenu de la période, le test n'est possible qu'en MS (pour nous, c'est éventuellement envisageable en période 5 de PS, mais surtout adapté à partir de la période 3 de MS). Les deux tours (3) copie.pdfLes deux tours (3) copie.pdf

L’ouvrage de Françoise Boulanger, Lire à 3 ans – c’est tout naturel (éditions Nathan), est un livre pratique, destiné aux parents, publié aux éditions Nathan (collection "Guides parents") en juin 2021. Il n’en est cependant pas à ses débuts : la première édition a vu le jour en 1992, et la parution de 2021 constitue une version revisitée et enrichie. Lire à 3 ans – c’est tout naturel (éditions Nathan), suscite un intérêt croissant chez les parents et intéressera les enseignants sensibles à une approche bienveillante et précoce de la lecture. À travers des situations ludiques et une exposition régulière à l’écrit, l’autrice propose d’accompagner les enfants de 2 à 6 ans dans une découverte naturelle de la lecture, à leur rythme. L’idée maîtresse est simple mais puissante : apprendre à lire est tout aussi naturel qu’apprendre à parler. L’enfant, dès qu’il commence à explorer les lettres et les sons, peut développer la lecture s’il est accompagné avec bienveillance. Le livre, destiné aux enfants de 2 à 6 ans, encourage une approche respectueuse du rythme de l’enfant, en s’appuyant sur : le jeu, l’observation, le dialogue interactif avec le parent. Mais cette méthode, qui mise sur l’observation, l’intuition et la reconnaissance globale des mots, est-elle compatible avec les instructions officielles du Ministère de l’Éducation nationale ? Une méthode qui s’apparente à une approche globale. Dans ce livre, l’enfant est invité à observer les lettres, les mots, les phrases, à les reconnaître dans leur forme, à jouer avec les sons et les images. L’idée est de lui permettre d’entrer dans la lecture comme il est entré dans le langage oral : naturellement, sans passer par un apprentissage systématique. Cette approche peut séduire par sa douceur et son respect du rythme de l’enfant. Elle s’apparente toutefois à une méthode globale ou mixte, centrée sur la reconnaissance des mots dans leur ensemble, à partir de leur forme visuelle et de leur sens en contexte. Des recommandations officielles claires. Depuis plusieurs années, les instructions officielles insistent sur la nécessité d’un apprentissage structuré, explicite et systématique du code alphabétique. L’objectif est clair : apprendre à lire, c’est d’abord comprendre que chaque lettre ou groupe de lettres correspond à un son (approche grapho-phonémique), et apprendre à déchiffrer tous les mots, même inconnus. Le Ministère recommande donc une méthode syllabique, appuyée sur la conscience phonologique et l’enseignement progressif des correspondances graphèmes-phonèmes. Les méthodes globales ou semi-globales sont explicitement déconseillées. Un risque de confusion. Dans ce contexte, l’utilisation de l’ouvrage de Françoise Boulanger peut prêter à confusion, notamment si l’on cherche à s’en inspirer en classe : Ce livre n’est pas un manuel de lecture pour l’école. Il ne peut remplacer un enseignement structuré du code en CP. Il propose une démarche de sensibilisation précoce à l’écrit, à destination des familles, ou éventuellement dans des contextes très spécifiques de maternelle. Ce qu’on peut en retenir malgré tout. Malgré ce décalage avec les recommandations officielles, certaines dimensions de l’ouvrage sont intéressantes pour l’école maternelle, en tant que support d’éveil à la lecture : Mettre en valeur le plaisir de la langue écrite, Favoriser un climat affectif positif autour des livres, Encourager l’interaction adulte-enfant autour de l’écrit, Stimuler la curiosité pour les lettres et les sons. Autant d’éléments qui peuvent préparer le terrain pour un apprentissage plus formel et rigoureux au CP. En conclusion. Lire à 3 ans – c’est tout naturel s’inscrit dans une démarche affective et intuitive d’éveil à l’écrit, utile pour nourrir la curiosité des jeunes enfants. Mais elle n'a pas pour objectif de se substituer à un enseignement rigoureux du code alphabétique au CP, tel que le préconisent les textes officiels et tel qu'il est mis en oeuvre dès le CP. Les enseignants y trouveront une lecture intéressante, instructive, et gagneront à distinguer ce qui relève de la sensibilisation — bienvenue en maternelle — de ce qui constitue réellement l’apprentissage de la lecture.

Bonjour, On a tous eu connaissance de l’acte odieux d’une maîtresse envers une enfant de 3 ans. Cela suscite beaucoup de débats en ce moment et certaines personnes réclament la présence de caméras à l’école, comme dans les bureaux des entreprises. J’ai vu pas mal de vidéos sur Twitter qui parlent de ces caméras qu’on pourrait installer dans les classes. Personnellement je ne suis pas fan de l’idée surtout pour l’élémentaire. Mais vous, qu’est-ce que vous en pensez ? La présence de caméras est-il réalisable ? Moi ce qui me pose problème, c’est le suivi de ces vidéos, où iront- elles et qui les regarderont ?? Pensez-vous qu’une mise en place de caméras de surveillance au sein des classes puisse augmenter les démissions d’enseignants ? Merci pour votre avis.

La scolarisation avant trois ans dans le collimateur gouvernemental : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/02/08022018Article636536710170885010.aspx