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PES au bord de la démission


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Posté(e)

Oui, c'est génial ! Les membres des jurys sont souvent des personnes avec un coeur.

Maintenant, à toi de leur montrer qu'ils ne se sont pas trompés, car souvent, leurs jugements dépendent des expériences qu'ils ont eues précédemment.

Je connais une PES qui a complètement fichu en l'air l'année de ses élèves et bien compliqué la vie de son directeur et de ses collègues, qui a malgré tout été titularisée (alors que franchement, je ne la trouve pas du tout motivée), qui est sur un poste hyper protégé cette année et qui ... multiplie les bêtises et les arrêts !

Posté(e)

Ben j'ai essayé de jouer la carte de la franchise, sans trop dire pourquoi j'avais été arrêtée. Je leur ai dit que j'avais eu beaucoup de doutes, que je m'étais demandée si je voulais vraiment faire ce métier, que je m'étais sentie débordée etc., que là c'était dur de prendre une position ferme vu que je n'avais que 6 jours de pratique derrière moi depuis ma reprise mais que en tout cas j'avais pu faire un travail sur moi-même, que je me sentais plus en confiance, mieux dans le métier et que je repartais pleine de motivation.
En tout cas là je suis dans une école super, je reprends petit à petit confiance en moi, je suis contente d'être en classe avec les petits, je suis dans une équipe géniale, les élèves sont vraiment chouettes, j'ai tout pour bien repartir!

Posté(e)

Super ! C'est signe que tu guéris et important car tu vas avoir un paquet d'années à faire ce métier !

Posté(e)

Super, Sushikat! Je suis très contente pour toi.

Posté(e)

oui le message de Sushikat redonne espoir. J'espère vraiment avoir la même joie!!!!!!!!!!!!!!!!! Je n'imagine même pas le soulagement que l'on doit ressentir

Posté(e)

En même temps, réfléchissez bien. Il n'y aura pas de poste adapté pour tout le monde et pour ceux qui auront cette chance, ça ne durera pas.

Donc pesez bien le pour et le contre pour savoir si vous voulez continuer.

N'y voyez pas d'offence, juste une mise en garde pour éviter d'avoir à souffrir plus tard.

L'enseignement était ma vocation, mais je ne suis pas sûre que si je devais débuter aujourd'hui, j'embrasserais la profession.

Posté(e)

Je n'espère pas avoir de poste adapté mais simplement d'être titularisée!!!!! Ce serait déjà pour ma part une énorme satisfaction.

Posté(e)

Je parlais de façon générale. Le métier veut que vous n'aurez pas forcément le poste rêvé dans l'école sympa proche de chez vous, au soleil.

Il faut vous attendre à devoir travailler dans des conditions difficiles et si vous n'avez pas la foi ou la force, ce sera d'autant plus dur.

Posté(e)

Merci pour vos messages. Après oui Goellete n'a pas tout à fait tort. Maintenant moi j'essaye de voir l'instant présent pour le moment et de ne pas trop penser à après. On verra bien comment ça se passe. Mon objectif est déjà de reprendre confiance en moi et me réconcilier avec le métier. Je pars un peu du principe que je n'ai rien à perdre après l'année affreuse que j'ai passée.

Posté(e)

C'est certain ! Mais si tu recommences à prendre du plaisir quand tu es avec tes élèves, c'est déjà une bonne chose !

  • 4 semaines plus tard...
Posté(e) (modifié)

Bonsoir à tous,

Cela fait plusieurs mois que je suis inscrite sur ce forum, que je lis vos messages sans jamais avoir moi-même posté. Et je ne pensais pas que mon premier message serait sur ce post…

Je suis PES depuis la rentrée et plus les semaines avancent plus je pense à la démission.

J’ai été affectée en MS dans une école en ZEP et je suis confrontée au cas d’un élève très difficile. Comme je suis débutante et seule dans la classe (pas d’ATSEM) la situation devient pour moi ingérable.

C’est un petit garçon qui a un comportement très violent, il frappe ses petits camarades à longueur de journée, il mord, pousse dans les escaliers, donne des gifles… Dernièrement il s’est mis à étrangler… Il n’écoute pas les consignes et ne fait que les activités qu’il a envie de faire.

Il crie beaucoup aussi (notamment pour répéter en boucle un mot).

Dès la première semaine il a commencé à frapper sans que les punitions (l’isoler qlq minutes) n’aient d’effets. La décision a été prise de l’isoler des moments de regroupement pour le bon déroulement des rituels. Il a donc un siège à côté de moi et ne s’assoit pas sur les bancs avec les autres enfants. Idem pour les moments où on se déplace, il doit rester avec moi devant et me tenir la main sans quoi il frappe l’enfant avec lequel il est rangé et comme on doit descendre un escalier, cela représentait un risque trop important ( j’ai déjà du rattraper un enfant in extremis car il l’avait poussé dans le dos alors que nous étions en haut des escaliers…)

Mes collègues m’ont conseillé de faire preuve de plus d’autorité, de faire les gros yeux et de crier et de le punir systématiquement à chaque « coup ». J’ai écouté les conseils et ait adapté mon comportement en conséquence. Ça n’a eu aucun effet. Il continue d’être violent et de n’en faire qu’à sa tête. Les punitions ont même l’effet contraire, cela exacerbe sa violence. Si je le punis en l’envoyant s’assoir sur un siège à part, dans un premier temps il va rester dans le périmètre du siège et détruire ou renverser tout ce qui se trouve à sa portée (classeurs, pots de peinture …) puis au bout d’une minute il va se lever et se balader dans la classe, aller dans les coins jeux pour tout renverser. Je suis donc obligée d’interrompre toutes les 15 secondes ce que je suis en train de faire pour le rattraper (imaginez ce que cela donne lorsque cette situation arrive en plein regroupement). Je ne peux d’ailleurs mettre aucun affichage à hauteur d’enfant puisque sinon il va au mieux les crayonner ou au pire les arracher. Idem pour le poste de musique, quand je ne l’utilise pas il faut systématiquement que je le débranche et que je mette les CD hors de sa portée…

J’ai appelé à l’aide une conseillère pédagogique qui est venue me voir en septembre, elle m’a dit de le valoriser autant que possible, de lui donner des responsabilités et pour éviter qu’il ne frappe d’autres élèves pendant les activités de le tenir par la main tout le temps et de rester à côté de lui pendant les punitions.

J’ai essayé d’appliquer ces conseils. Je l’ai félicité pour toutes les choses positives qu’il faisait et à chaque fois qu’il était calme. Ça ne l’a jamais empêché de frapper même pas 5 minutes après… Je lui ai donné des responsabilités notamment au moment du rangement. Mais il frappait les enfants qui ne rangeaient comme il le voulait. Pour ce qui est de le tenir par la main tout le temps et de rester à côté de lui pendant les punitions c’est tout simplement impossible du fait que je n’ai pas d’ATSEM avec moi et que j’ai 25 autres enfants à gérer.

Lorsque la même conseillère est venue me voir pour la seconde fois en octobre je lui ai expliqué que malgré ses conseils les choses n’avaient pas évolué. Elle m’a simplement dit de nouveau de le tenir par la main toute la journée quitte à ce qu’il ne participe à aucun atelier de la journée !!! Je lui ai répondu que pour cela il faudrait déjà qu’il accepte de me donner la main et que dans le cas d’une punition il se débattait avec force et refuser systématiquement de donner la main. Elle m’a juste dit « alors dans ce cas il faut le laisser se calmer et ne pas le contraindre à donner la main de force ». Me voilà bien avancée.

J’ai demandé de l’aide auprès d’une MF qui m’a simplement dit que le fait de ne pas avoir d’ATSEM rendait les choses compliquées et qu’effectivement si j’avais eu une ATSEM l’ambiance dans la classe serait tout autre. Elle a admis que c’était difficile de gérer cet enfant et en même temps les 25 autres enfants toute seule mais ne m’a pas donné de conseils pratiques pour y remédier.

La situation se dégrade de semaine en semaine. Je suis en ZEP dans une classe assez énergique on va dire et les autres enfants voient très bien que je n’ai aucune autorité sur cet enfant. Du coup ils sont complétement entraînés à faire des bêtises eux aussi. C’est un effet boule de neige. Pourquoi eux devraient écouter les consignes et respecter les règles alors que lui a le droit de frapper, ne pas respecter les punitions, ne pas venir au coin regroupement etc… Je n’arrive plus à avoir d’autorité sur la classe.

Dans une classe si agitée, aucun apprentissage n’est possible. Et c’est épuisant pour moi. Je passe mes journées à crier. Du matin à la fin de l’après-midi. Je ne peux pas faire tourner mes ateliers correctement, mes ateliers dirigés ne le sont jamais vraiment puisque je dois m’interrompre toutes les 30 secondes.

Sa violence s’est encore un peu plus accrue, dans les dernières semaines, il a cassé les lunettes d’un enfant. Il a aussi cassé la dent d’un autre. Il a voulu l’étrangler et a appuyé si fort avec son pouce qu’il lui a déchaussé une dent de lait, le gamin avait du sang plein la bouche. C’est arrivé en fin d’après midi, il avait été terrible toute la journée, j’étais si épuisée que lorsque j’ai vu ça, j’en tremblais et j’ai en avais les larmes aux yeux.

La directrice refuse de réunir une équipe éducative. Pour elle c’est juste un enfant qui a besoin d’un peu plus d’attention que les autres. Tout ce qui a été mis en place c’est une réunion avec la maman qui n’a débouché sur aucune solution concrète pour cet enfant (ni pour moi du coup…). Pour la question de l’ATSEM, pour elle c’est un non-problème, on peut très bien se débrouiller sans (sous-entendu si je n’y arrive pas c’est que je suis une incapable…). Il est aussi pour elle hors de question que cet enfant ait une AVS.

Bien que nous soyons en ZEP, il n’y a pas de RASED donc pas de maitre G. Je ne peux donc pas obtenir d’aide de ce côté-là non plus.

Je n’ai aucune aide avec cet enfant, et je ne vois pas le bout du tunnel.

Mes journées sont un véritable enfer, je passe mon temps à crier sans effet. Je ne prends aucun plaisir à venir à l’école. Je n’arrive plus à dormir la nuit, et le peu de temps où j’arrive à dormir je fais des cauchemars sur l’école. Je me lève épuisée et j’ai des crises d’angoisse sur le chemin de l’aller.

La semaine dernière j’ai eu un étourdissement en classe. Heureusement c’était la fin de l’après-midi et j’ai réussi tant bien que mal à finir la journée. Le lendemain je suis allée voir mon médecin et je me suis effondrée en larmes dans son bureau. Je suis en arrêt jusqu’aux vacances et il m’a prescrit des anxiolytiques pour que je puisse me détendre et dormir un peu.

Je ne souhaite pas continuer ainsi mais je ne sais plus vers qui me tourner…

Modifié par Aurélie Langevin
Posté(e)

Mes journées sont un véritable enfer, je passe mon temps à crier sans effet. Je ne prends aucun plaisir à venir à l’école. Je n’arrive plus à dormir la nuit, et le peu de temps où j’arrive à dormir je fais des cauchemars sur l’école. Je me lève épuisée et j’ai des crises d’angoisse sur le chemin de l’aller.

La semaine dernière j’ai eu un étourdissement en classe. Heureusement c’était la fin de l’après-midi et j’ai réussi tant bien que mal à finir la journée. Le lendemain je suis allée voir mon médecin et je me suis effondrée en larmes dans son bureau. Je suis en arrêt jusqu’aux vacances et il m’a prescrit des anxiolytiques pour que je puisse me détendre et dormir un peu.

Je ne souhaite pas continuer ainsi mais je ne sais plus vers qui me tourner…

Zep sans RASED.

Une honte.

Préserve-toi, tu as raison.

Le métier, ce n'est pas que ça. Mais je suis en colère que l'on laisse une petite jeune dans une mouise pareille.

Et ton IEN, première personne à DEVOIR t'aider ?????

J'ai honte pour notre profession.

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