Zarko Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 Pour Aurélie: Dans des cas comme ça, il ne faut pas trop compter sur les conseils...mais plutôt voir avec les collègues si vous ne pouvez pas le changer de classe de temps en temps...parfois ça les calme ! Sinon, c'est évident que ce gamin a besoin d'un suivi et que sans ATSEM, c'est impossible de bosser... Ce n'est pas toi la fautive dans l'histoire ! Préserve -toi avant de sombrer.
ann44 Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 Mes journées sont un véritable enfer, je passe mon temps à crier sans effet. Je ne prends aucun plaisir à venir à l’école. Je n’arrive plus à dormir la nuit, et le peu de temps où j’arrive à dormir je fais des cauchemars sur l’école. Je me lève épuisée et j’ai des crises d’angoisse sur le chemin de l’aller. La semaine dernière j’ai eu un étourdissement en classe. Heureusement c’était la fin de l’après-midi et j’ai réussi tant bien que mal à finir la journée. Le lendemain je suis allée voir mon médecin et je me suis effondrée en larmes dans son bureau. Je suis en arrêt jusqu’aux vacances et il m’a prescrit des anxiolytiques pour que je puisse me détendre et dormir un peu. Je ne souhaite pas continuer ainsi mais je ne sais plus vers qui me tourner… Travailler dans ces conditions est difficile, encore plus si tu n'es pas soutenue. Le métier ce n'est pas ça, ou en tout cas pas QUE ça! Protège-toi. Comment est-il possible d'avoir une classe de maternelle à 25 sans ATSEM, je ne comprends pas, encore plus en REP! Tu es dans une grande ville? Y a t-il d'autres classes dans ton cas? Pourquoi n'as tu pas au moins une ATSEM à mi-temps. Je comprends en plus combien cela doit être difficile d'alerter l'inspection lorsque l'on est PES. Et puis tenir la main d'un enfant toute la journée...Comment dire...La maternelle ce n'est pas mon truc mais quand même...Ca me parait juste impossible (surtout si c'est contre son gré! ) Courage
HappyPomme Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 Mes journées sont un véritable enfer, je passe mon temps à crier sans effet. Je ne prends aucun plaisir à venir à l’école. Je n’arrive plus à dormir la nuit, et le peu de temps où j’arrive à dormir je fais des cauchemars sur l’école. Je me lève épuisée et j’ai des crises d’angoisse sur le chemin de l’aller. La semaine dernière j’ai eu un étourdissement en classe. Heureusement c’était la fin de l’après-midi et j’ai réussi tant bien que mal à finir la journée. Le lendemain je suis allée voir mon médecin et je me suis effondrée en larmes dans son bureau. Je suis en arrêt jusqu’aux vacances et il m’a prescrit des anxiolytiques pour que je puisse me détendre et dormir un peu. Je ne souhaite pas continuer ainsi mais je ne sais plus vers qui me tourner… Zep sans RASED. Une honte. Préserve-toi, tu as raison. Le métier, ce n'est pas que ça. Mais je suis en colère que l'on laisse une petite jeune dans une mouise pareille. Et ton IEN, première personne à DEVOIR t'aider ????? J'ai honte pour notre profession. + 1. Pour tout. Prends soin de toi Aurélie
benoit10 Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 Je dirais un truc tout simple: refuse le et signale le. Il met la vie des autres en danger. Bon courage.
olivier34 Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 C'est in-croy -able ! On est dans un monde de fous ! Ce qui est le plus insupportable, c'est toutes les âneries, idées reçues, solutions faciles qui sont débitées par tous "les professionnels de l'éducation" : il faut le responsabiliser, il faut le valoriser, il demande un peu plus d'attention que les autres et patati et patata. Mais ça c'est bon pour les enfants un peu agités, un peu coquins, parce que là, on est dans un cas super lourd ! L'institution a un gros problème avec ce genre d'élève, elle n'arrive pas à reconnaître qu'ils ne relèvent plus de la compétence d'un enseignant lambda, et chacun y va de son petit conseil "pour une éducation bienveillante". Personne ne veut mesurer l'ampleur de la catastrophe quand on a un môme comme ça dans une classe : l'enseignant ne peut plus faire son travail, les autres élèves ne progressent plus, et surtout, ce qui n'est jamais dit, c'est que ce genre d'enfant ouvre des brèches et entraîne dans son sillage d'autres élèves qui ont une fragilité. "Si lui fait n'importe quoi, pourquoi pas moi ?" peuvent se dire certains, alors que d'autres ne voudront plus venir à l'école, car on s'y fait taper dessus. Le déni est monnaie courante dans l'EN. Ensuite, c'est vrai qu'on touche du doigt le manque de moyens. Pas de RASED, pas d'ATSEM et une AVS qui ne serait pas indispensable ? On crois rêver. Ce môme devrait être sorti de la classe et pris en charge par des spécialistes, il doit être en grande souffrance, peut-être même a-t-il des trouves autistiques (répéter les mêmes mots en boucle). Décidément, les gens ne se rendent pas compte quelles peuvent être les conditions de travail d'un enseignant. Difficile de t'aider Aurélie car tu n'es pas responsable de la situation et surtout ne te laisse pas culpabiliser par tous ceux qui vont sous-entendre que tout ne serait que pédagogie et bienveillance...Ce qui ne veut pas dire qu'il n'en faut pas...Mais ces dernières années on a tout misé là-dessus et si ça ne marche pas, c'est donc de la faute de l'enseignant. Dans une institution scolaire responsable, tu ne devrais plus avoir cet enfant en classe car il aurait été pris en charge par des personnes compétentes. 1
Lady Oscar Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 J'ai passé plusieurs mois à tenir la main d'un enfant ou à gronder en mettant au coin systématiquement... ça a fait effet au bout de quelques semaines mais rien de miraculeux, et heureusement: j'avais mon asem pour me surveiller les autres pendant ce temps là. J'étais vidée nerveusement et j'ai frôlé l'arrêt, mon expérience m'a fait dire stop et j'ai refilé l'élève aux autres classe et moralement je savais que le problème ne venais pas de moi. Peux-tu faire appel au psychologue scolaire avec l'accord de la famille? Je te souhaite que ton absence fasse réagir ta directrice, que le remplacant parle du danger que représente cet élève pour les autres et lui-même en plus du fait qu'il nuit grandement aux apprentissages dans cette classe...
philpelpet Posté(e) 8 décembre 2014 Posté(e) 8 décembre 2014 Il faut evoquer le probleme en conseil des maitres et reclamer à nouveau une equipe educative.
Malo33 Posté(e) 9 décembre 2014 Posté(e) 9 décembre 2014 Situation vraiment compliquée ! Mais comme les autres, il ne faut pas culpabiliser, cet enfant a visiblement des troubles importants. Qu'en était-il l'an dernier ? Il était dans l'école ? Que dit la maman au sujet du comportement ? Conseil : tout noter au jour le jour (et là, de ce dont tu te souviens depuis le début de l'année). Y-a-t--il une collègue avec qui tu t'entends bien dans l'école et qui constate comme toi les difficultés de l'élève ? Si non, je te conseille de te rapprocher d'un syndicat pour avoir le soutien de collègues. Ensuite, tu fais une demande de rendez-vous auprès de l'IEN, tu y vas accompagnée, et tu lui racontes ce que tu viens de dire.
Lady Oscar Posté(e) 9 décembre 2014 Posté(e) 9 décembre 2014 Lady Oscar : il n'y a pas de RASED. Donc hélas, pas de psychologue scolaire, du coup. Oh purée, je pensais naïvement que les psy scolaires pouvaient intervenir sur le secteur d'à côté en l'absence de rased sur le terrain. J'ai la "chance" d'être dans un département où le privé a chargé les effectifs par classe (bon au quotidien c'est y moins une chance de dépasser 27-30 élèves trop régulièrement) pour conserver le rased: PE de clis-psy scol-collègue rased qui viennent dans les écoles. Du coup je comprends mieux pourquoi on inscrit de plus en plus d'enfants en difficultés depuis quelques années. La proportion d'élèves de ma classe suivis par notre rased était plus faible au début de ma carrière: même pas un par an (je connaissais à peine les collègues du rased).
Lady Oscar Posté(e) 9 décembre 2014 Posté(e) 9 décembre 2014 Comment sont les parents: conscients ou non des ces problèmes?
Goëllette Posté(e) 9 décembre 2014 Posté(e) 9 décembre 2014 Lady Oscar : il n'y a pas de RASED. Donc hélas, pas de psychologue scolaire, du coup. Oh purée, je pensais naïvement que les psy scolaires pouvaient intervenir sur le secteur d'à côté en l'absence de rased sur le terrain. J'ai la "chance" d'être dans un département où le privé a chargé les effectifs par classe (bon au quotidien c'est y moins une chance de dépasser 27-30 élèves trop régulièrement) pour conserver le rased: PE de clis-psy scol-collègue rased qui viennent dans les écoles. Du coup je comprends mieux pourquoi on inscrit de plus en plus d'enfants en difficultés depuis quelques années. La proportion d'élèves de ma classe suivis par notre rased était plus faible au début de ma carrière: même pas un par an (je connaissais à peine les collègues du rased). Il y a de plus en plus d'élèves suivis partout. Comme s'il n'y avait plus d'enfant dans la norme... Une curiosité : votre RASED est composé de personnel du privé ou est-ce que ce sont les maîtres alphabétiques et le psy qui interviennent dans les écoles publiques du coin ?
katarinabellachichi Posté(e) 9 décembre 2014 Posté(e) 9 décembre 2014 En premier lieu, la directrice est une crétine irresponsable. Ensuite même si tu avais une ATSEM ce n'est pas son rôle de gérer ça. Quand aux conseils des CPC... Bref. Ce gamin a besoin d'une aide médicale, pas de RASED ou autre, tu n'es pas psy, ni enseignante spécialisé, donc, la seule solution est de refuser cet enfant. Qu'importe que les parents soient mécontents ou je ne sais quoi, il y va de ta santé et de celle de tes élèves. Il faudrait que les collègues te soutiennent dans cette démarche et que vous en informiez l'IEN. Ne le fais pas seule, tu risquerais d'être ennuyée, surtout en tant que PES. Sinon, tu l'acceptes, et à la première crise tu appelles les pompiers qui s'en chargeront et pourront aller jusqu'à une hospitalisation. Ça aidera les gens à bouger. Il serait temps d'arrêter ces conneries qui consistent à accepter tous les tarés dans nos classes, au nom de "l'école inclusive" (et des économies), et tant pis si ça fout en l'air l'année des tous les autres et de la maîtresse. On voit de plus en plus de gamins ingérables qui foutent en l'air des classes, parfois des écoles entières et personne ne fait rien, à part donner des conseils à la con du genre "valorisez-le". Et on s'étonne que l'école aille de plus en plus mal... C'est un peu fort, mais j"approuve assez.
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