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Egalité fille/garçon


satin

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Groumpf, Vixine !

Je n'ai pas dit que "les comportements sont les mêmes quel que soit le sexe des élèves" (et d'ailleurs je suis la première à vérifier que ma classe est équilibrée garçons-filles lors des répartitions) je dis -depuis plusieurs messages - que le problème est pris à l'envers.

Nous réagissons, dans notre attitude d'enseignants, à des comportements qui ne sont pas dépendants de l'école. Que nous nous adaptons à des personnalités, des identités, si tu préfères, que nous n'avons pas forgées. Et si une fille est remuante, elle ne sera ni plus ni moins stigmatisée qu'un garçon ! (J'ose l'espérer)

Et donc que s'il faut chercher des causes aux différences comportementales que tu évoques, et que nous constatons, c'est au moins dans l'éducation familiale qu'il faut le faire, souvent plus permissive pour les garçons (enfin je crois seulement : je n'ai que deux filles à la maison).

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Je trouve que l'invocation de la terre plate, du créationnisme, et des anti-avortements... dans un sujet qui s'interroge sur le respect de l'égalité fille-garçon à l'école primaire, est déplacée.

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Argon, tu es passé d'une opposition de principe à une critique de la méthode. C'est un changement d'argumentation que je ne comprends pas. Et si tu peux nous mettre un lien vers la circulaire "qui impose un changement de langue à l'école", on comprendrait peut-être mieux ce qui t'inquiète.

Plus haut tu as parlé d'attaque contre la "culture française". Sans vouloir te commander et pour là aussi mieux comprendre ton point de vue, pourrais-tu définir ce que tu entends par culture française?

Je trouve que l'invocation de la terre plate, du créationnisme, et des anti-avortements... dans un sujet qui s'interroge sur le respect de l'égalité fille-garçon à l'école primaire, est déplacée.

Tous les manifestants du jour de colère ou de la manif pour tous, les partisans du retrait de l'école qui insinuent que nous sommes des pédophiles et que le gouvernement encourage ça, les Belghoul et consorts ne sont pas des intégristes religieux mais tous les intégristes religieux crient avec eux au complot et à la fin de la civilisation. C'est une convergence intéressante et pertinente je trouve.

Et l'article que j'ai mis en lien est extrait d'un site humoristique...

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Je trouve que l'invocation de la terre plate, du créationnisme, et des anti-avortements... dans un sujet qui s'interroge sur le respect de l'égalité fille-garçon à l'école primaire, est déplacée.

Tous les manifestants du jour de colère ou de la manif pour tous, les partisans du retrait de l'école qui insinuent que nous sommes des pédophiles et que le gouvernement encourage ça, les Belghoul et consorts ne sont pas des intégristes religieux mais tous les intégristes religieux crient avec eux au complot et à la fin de la civilisation. C'est une convergence intéressante et pertinente je trouve.

Et l'article que j'ai mis en lien est extrait d'un site humoristique

+1

Pour moi, ce n'était pas de l'humour mais on retrouve bien les mêmes chiffons agités avec les mêmes fanstames de fin de civilisation et de complot ...

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Groumpf, Vixine !

Je n'ai pas dit que "les comportements sont les mêmes quel que soit le sexe des élèves" (et d'ailleurs je suis la première à vérifier que ma classe est équilibrée garçons-filles lors des répartitions) je dis -depuis plusieurs messages - que le problème est pris à l'envers.

Nous réagissons, dans notre attitude d'enseignants, à des comportements qui ne sont pas dépendants de l'école. Que nous nous adaptons à des personnalités, des identités, si tu préfères, que nous n'avons pas forgées. Et si une fille est remuante, elle ne sera ni plus ni moins stigmatisée qu'un garçon ! (J'ose l'espérer)

Et donc que s'il faut chercher des causes aux différences comportementales que tu évoques, et que nous constatons, c'est au moins dans l'éducation familiale qu'il faut le faire, souvent plus permissive pour les garçons (enfin je crois seulement : je n'ai que deux filles à la maison).

Si je comprends bien, tu dis que la cellule famille est le premier lieu de création des inégalités garçon fille et que donc on ne peut rien y faire.

C'est vrai ... que l'éducation familiale crée le genre.

Mais l'école aussi. En fait, à de rares exceptions près, j'estime que nous avons une vision plus ou moins sexiste et hétéro-normée liée à notre propre éducation. Du coup, nos réactions ou remarques en sont entachées. En avoir conscience, me permet d'être attentive.

Si tu es exempte de cela, tes élèves ont bien de la chance ...

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Argon, tu es passé d'une opposition de principe à une critique de la méthode. C'est un changement d'argumentation que je ne comprends pas.

Non. Je n'ai pas, et n'ai jamais eu d'opposition de principe aux idéaux d'égalité qui sous-tendent la réforme dont on parle. Ce que je conteste fondamentalement, ce sont les abus de pouvoir que le gouvernement s'autorise sous ce prétexte, et qui me semblent poser des précédents extrêmement dommageables. D'autre part, je suis très critique sur l'efficacité pratique des mesures proposées, qui me semblent plutôt symboliques et destinées à flatter les fantasmes idéologiques de quelques groupes de pression.

Cela dit, il me semble que nous sommes d'accord sur le fond : il est très bienvenu que les enseignants s'efforcent de minimiser toutes les formes de discrimination ; et en dernière analyse, ils continueront à le faire à leur façon, sans grand rapport avec les grands discours politiques.

Plus haut tu as parlé d'attaque contre la "culture française".
Ca me surprend, et ne m'évoque rien. Tu as une phrase plus précise en tête ?
à de rares exceptions près, j'estime que nous avons une vision plus ou moins sexiste et hétéro-normée liée à notre propre éducation. Du coup, nos réactions ou remarques en sont entachées. En avoir conscience, me permet d'être attentive.

Uh... D'accord avec l'idée, pas forcément avec le vocabulaire. Le mot qui me pose problème est "sexiste", qui

1/ a une connotation morale nettement négative. Si une façon de penser, souhaitable ou non, est quasi-universelle, elle est simplement humaine, ce qui n'a rien de négatif ;

et 2/ ouvre la porte à une séparation simpliste entre présumés "sexistes", toujours suspects, et "anti-sexistes", qui ne le sont jamais. Or les militants soi-disant "anti-sexistes" sont souvent parmi les plus atteints par des visions lourdement sexistes, à mon sens.

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Bien sûr qu'on peut y faire. D'ailleurs, on fait ! Tout simplement en proposant à tous les enfants un espace et un temps où ils peuvent se construire en dehors des affects et des modèles de la cellule familiale (mais sans jugement ni ingérence dans les choix éducatifs des parents de nos élèves). En reprenant sans relâche les propos discriminatoires de tous ordres qui n'ont pas leur place dans cet espace commun à tous.

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sur les traitements différents entre filles et garçon, il y a des études qu iont été faites montrant que à l'insu des profs, ceux-ci/celles-ci ne traitent pas pareil les filles et les garçons;

un exemple - plus tout jeune

Dans les années 1990, la thèse de Mireille Desplats met en évidence le fait que les notes scolaires ne sont pas la pure expression de la valeur de la copie. Elles sont influencées, notamment, par la variable sexe : les mêmes copies de physique, bonnes, moyennes ou médiocres, sont distribuées à un panel d'enseignants avec un prénom de garçon ou de fille. Quand il s'agit d'une bonne copie, la note est plus élevée si elle correspond à un prénom de garçon. Mais quand la copie est médiocre, elle obtient une moins mauvaise note avec un prénom de fille. Le paradoxe n'est qu'apparent. L'attente de réussite en matière scientifique est plus grande du côté des garçons que des filles. Quand un garçon en rend une mauvaise, on le punit plus sévèrement. En revanche, on n'attend pas grand chose des filles et on les traite avec indulgence. Nicole Mosconi parle de double standard d'évaluation des élèves.
La méthode des cas fictifs de Bernadette Dumora, professeur de psychologie à Bordeaux (Gironde), met en évidence les mêmes phénomènes. Elle constitue des pseudo dossiers d'orientation en fin de classe de seconde. Parce qu'ils sont d'un niveau moyen, ces dossiers donnent une marge d'interprétation à l'enseignant. II apparaît que le même dossier, s'il correspond à un nom de garçon, a beaucoup plus de probabilité de conduire à une 1ère scientifique.
Propos de Nicole Mosconi recueillis par Christian Bonrepaux, Le monde de l'éducation, janvier 2003

autre exemple

En 2004, une chercheuse spécialisée dans les questions de "genre" est venue travailler à Järfälla1 dans le cadre d'un programme gouvernemental sur l'égalité des sexes. Pendant plusieurs mois, elle a filmé les activités, observé l'accueil des enfants le matin, assisté aux repas de midi. Et ses conclusions ont stupéfié les éducateurs : sans en avoir conscience, ils réservaient aux filles et aux garçons un traitement bien différent.
Les adultes laissaient ainsi beaucoup plus de place aux garçons, qui utilisaient en moyenne les deux tiers du temps de parole. Lors des échanges avec les enfants, les éducateurs acceptaient sans difficulté que les garçons interrompent les filles alors qu'ils demandaient aux filles d'attendre patiemment leur tour. [...]
Lors des repas, ces différences tournaient à la caricature : les films tournés en 2004 montrent des petites filles de 3 ou 4 ans servant docilement des verres de lait ou des assiettes de pommes de terre à des petits garçons impatients. Une répartition des rôles encouragée, bien involontairement, par les éducateurs. "Sans nous en rendre compte, nous demandions aux filles de nous aider à porter les plats et à participer au service, sourit Barbro Hagström, l'une des éducatrices. Nous ne sollicitions jamais les garçons."
Dans un pays où l'on ne plaisante pas avec l'égalité des sexes, l'étude a consterné les éducateurs. "Nous avons découvert que nous avions des préjugés sur la manière dont doivent se comporter les enfants, constate Mme Hagström. Nous attendions des filles qu'elles soient calmes, polies et serviables, alors que nous acceptions sans difficulté que les garçons fassent du bruit et réclament haut et fort ce qu'ils voulaient. […]
1 banlieue de Stockholm
Anne Chemin (2008), « l'égalité des sexes à bonne école ». Le monde, édition du 14 novembre

ce sont ceux que nous avons sous le clavier à la maison.

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Comme le dit Mel(yMélo), même sans le vouloir, nous faisons des différences car notre construction se base sur la distinction féminin/ masculin et que spontanément, nous attribuons cette distinction masculin/féminin à des attitudes, des qualités ...

Argon, c'est dans ce sens là que j'ai utilisé le terme "sexiste" que j'aurai du remplacé par "genré".

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à de rares exceptions près, j'estime que nous avons une vision plus ou moins sexiste et hétéro-normée liée à notre propre éducation. Du coup, nos réactions ou remarques en sont entachées. En avoir conscience, me permet d'être attentive.
c'est dans ce sens là que j'ai utilisé le terme "sexiste" que j'aurai du remplacé par "genré".

Ou plus proprement encore, à mon sens : « une vision différenciée ». Notre perception d'autrui, y compris des enfants, dépend d'une infinité de paramètres — le sexe, assurément, mais aussi la couleur, l'odeur, l'âge, le prénom, les fringues, l'espacement des yeux ou la hauteur des pommettes, un sourire heureux ou une larme au bord de l'œil... Le cerveau humain est une machine à différencier. Certaines personnes nous sont sympathiques, d'autres moins ; certaines nous attirent, d'autres non ; certaines nous semblent avoir besoin de toute notre attention à un instant donné, d'autres moins.

Il est évident que cela influe dans une certaine mesure sur nos réactions, et c'est une excellente chose, même pour un enseignant (sinon, un enseignement déshumanisé ferait tout aussi bien l'affaire). Il est tout aussi évident qu'il est important de s'efforcer de donner le meilleur de soi à chaque élève.

Une fois qu'on a dit ça, a-t-on avancé vers une quelconque solution, une recette universelle pour être un bon prof ? Je ne le crois pas. Inversement, mon intuition serait plutôt qu'à mettre une pression énorme sur un seul de ces paramètres, le sexe des enfants, on tendrait à saturer la capacité d'introspection et d'auto-adaptation des enseignants.

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En ce qui me concerne, j'évite les phrases-types comme celles citées en début de post, et je m'amuse toujours à varier les phrases que je donne en grammaire par exemple, en changeant les rôles stéréotypés des garçons ou des filles, des papas ou des mamans, ou encore à mettre des prénoms d'origine étrangère, etc.

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à de rares exceptions près, j'estime que nous avons une vision plus ou moins sexiste et hétéro-normée liée à notre propre éducation. Du coup, nos réactions ou remarques en sont entachées. En avoir conscience, me permet d'être attentive.
c'est dans ce sens là que j'ai utilisé le terme "sexiste" que j'aurai du remplacé par "genré".

Ou plus proprement encore, à mon sens : « une vision différenciée ». Notre perception d'autrui, y compris des enfants, dépend d'une infinité de paramètres — le sexe, assurément, mais aussi la couleur, l'odeur, l'âge, le prénom, les fringues, l'espacement des yeux ou la hauteur des pommettes, un sourire heureux ou une larme au bord de l'œil... Le cerveau humain est une machine à différencier. Certaines personnes nous sont sympathiques, d'autres moins ; certaines nous attirent, d'autres non ; certaines nous semblent avoir besoin de toute notre attention à un instant donné, d'autres moins.

Il est évident que cela influe dans une certaine mesure sur nos réactions, et c'est une excellente chose, même pour un enseignant (sinon, un enseignement déshumanisé ferait tout aussi bien l'affaire). Il est tout aussi évident qu'il est important de s'efforcer de donner le meilleur de soi à chaque élève.

Une fois qu'on a dit ça, a-t-on avancé vers une quelconque solution, une recette universelle pour être un bon prof ? Je ne le crois pas. Inversement, mon intuition serait plutôt qu'à mettre une pression énorme sur un seul de ces paramètres, le sexe des enfants, on tendrait à saturer la capacité d'introspection et d'auto-adaptation des enseignants.

Entièrement d'accord. Je disais d'ailleurs (là?) qu'avant d'être fille, garçon, petit, gros, blanc....on est avant tout une personne.

Je suis on ne peut plus d'accord avec le fait que une fois que l'on a dit cela on est pas forcément un bon prof. Et pour moi sans intuition aucune je pense que mettre la pression sur un paaramètre on va droit dans le mur.

Un bon enseignant est d'abord quelqu'un qui est capable de se décentrer et pas seulement sur le plan cognitif mais aussi culturel...Se décentrer complètement (au moins essayer). Sinon je pense que le mot laïcité, la constitution sont des référent déjà bien assez explicites sans avoir besoin d'en rajouter...

Je trouve que ça ne sent pas bon de reverbaliser et de noyer les esprits. Ca sent jamais bon non plus la discrimination positive. Y'a qu'à voir sur la Shoah les effets. Le CVUH avait pourtant bien alerté sur les dangers de la discrimination positive et de l'approche par les sentiments (ce n'est pas de l'histoire que de faire ça).

Les profs en reviennent, les inspecteurs aussi

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