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Egalité fille/garçon


satin

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Ca nous tombe dessus, j'ai découvert aussi comme beaucoup à travers le forum et les parents sinon je n'en aurais jamais entendu parlé. L'information aurait dû nous être donné avant qu'on se retrouve face aux parents.

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Pour ce qui est de l'école, on en est déjà à la formation des enseignants et à la publication de ressources pédagogiques sur le web :

http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/a-propos.html

Sauf que ce fameux ABCD de l'égalité(ton lien) est en cours de test dans 10 régions seulement et les enseignants des autres régions n'étaient pas au courant de l'existence de ce projet.

Et une bonne partie des enseignants de ces 10 régions "pilotes" n'étaient pas non plus au courant !! :secret:

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Par exemple j'aimerais qu'on m'explique l'intérêt pédagogique du tableau " les enfants de madame Charpentier" de Renoir qu'on nous propose comme levier d'apprentissage sur le site du cndp

http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/fileadmin/user_upload/doc/fichepedagogique_madamecharpentieretsesenfantsparaugusterenoir.pdf

Moi cela ne va pas m'aider à expliquer l'égalité fille/garçon.

Certainement pour montrer qu'à une époque petits garçons et petites filles étaient habillés pareil (cheveux longs, robe...). Peut-être pour tenter de les sortir des "schémas habituels" et leur montrer que ceux-ci évoluent selon les époques. :idontno:

Oui, j'aurais dû préciser qu'ils en étaient à la phase de tests. Mais le chemin ne semble-t-il pas déjà tracé puisqu'il est question d'une généralisation à la rentrée de 2014 ? J'ai comme l'impression que oui. :)

Une généralisation est prévue en septembre 2014, après évaluation des premiers résultats.

Les résultats à court terme, on les connait déjà : quand on fait un cours à des petits, ils sont capables de régurgiter une partie des idées sur lesquelles on les a fait travailler dans une évaluation finale suffisamment directive. L'expérience sera donc un triomphe, et il importera de la généraliser d'urgence, et en tout cas avant les prochaines élections.

On se gardera bien en revanche d'évaluer les changements de comportement induits hors de la classe, parce qu'on n'a pas la moindre idée de la façon de les mesurer, ni a fortiori ce qu'il en restera à moyen terme. De toute façon, on s'était passé d'un état des lieux initial.

On se gardera aussi d'envisager les changements liés à la réduction du temps consacré aux autres matières, aussi bien dans la formation des petits que dans celle des enseignants. Par chez moi, il est déjà clair, au moins officieusement, que l'essentiel de la formation permanente sera consacré aux questions de genre l'an prochain. Le niveau va monter, c'est sûr.

Et pour ce qui est des conséquences à long terme, y compris celles censées motiver le projet (agir sur les stéréotypes dès la maternelle pour changer l'engagement professionnels des jeunes femmes), ce n'est même pas la peine d'en parler...

l'était initial de quoi?

des différences de salaire, de métier, de reconnaissance, du nombre de violences subies par les femmes ?

Sans blague ! En effet, il n'y a rien à dire, et personne n'en a jamais causé ! Tu pousses un peu loin là !

Quant à l'objet de l'école : éducaction vs instruction.

Oui, en effet, l'école ne pourrait s'occuper que de B A BA sauf dans BAmbi; de baignoires deux fois deux robinets, ... ce n'est pas le cas, tu sembles le regretter. Soit.

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Est-ce que vous avez déjà eu l'expo maif sur les dangers domestiques (prudent contre les accidents) ? J'étais choquée de lire les textes sur la cuisine de maman, le sèche cheveux de maman, et les outils de papa...

Va falloir dépoussiérer l'expo pour coller aux nouveaux programmes !

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J'ai lu en diagonale ...

Comme Goelette, je constate une régression dans cette notion d'égalité entre les filles et les garçons en 20 ans. Regression qui s'accentue au fil du cursus scolaire ...

Désolé de le l'écrire mais c'est bien plus loin que la maternelle que le bat blesse ...

Tant qu'il y aura aussi peu de filles dans les filières "scientifiques" et de garçons dans les filières "sociales" ou "soin à la personne", il y a du boulot sur la planche.

Tant que des discours "Il y a cinq filles dans cette classe de S mais rassurez-vous, elles sont sérieuses et ne tournent pas la tête des garçons et pour la réalisation en tp, j'ai un projet aeronautique et que les parents des filles se rassurent, j'ai prévu un projet d'arrosage automatique pour elles." :unsure: ( Du vécu et il n'y a pas si longtemps que cela ! ), il y a du boulot sur la planche !

Tant qu'il y aura des regards suspicieux concernant un garçon souhaitant faire un CAP petite enfance ou un CAP Coiffure du type '" Il serait pas un peu homo ?? Ou : Il n'aurait pas quelques perversions ce garçon ???" :( ( Du vécu pour une amie dont le fils avait choisi de continuer en puericulture) Il y a du boulot sur la planche.

Alors, s'il faut une piqure de rappel dès la maternelle : Tant mieux !

Un ATSEM n'est pas moins compétent qu'une ATSEM et une inspectrice n'est pas moins compétente qu'un inspecteur pour rester dans le métier.

Egalité ne veut pas dire "totalitarisme socialo-féministe"...

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Je comprends dans ce que dit Argon (dis-moi si je m'égare) que l'école laïque, en enseignant le même contenu à tous les élèves, sans aucune distinction, est le garant d'une égalité, au moins entre ses murs.

Elle est, selon moi, et en ce sens, exemplaire, et remplit tout à fait son rôle. De même qu'elle assume autant que faire se peut son rôle d'émancipation par le savoir.

Elle ne peut être tenue responsable de l'éducation reçue par ailleurs, et des modèles et stéréotypes présentés via les médias ou par la famille. Je ne pense pas que la parole, les débats avec des enfants des âges dont nous avons la charge soient plus puissants que ce que nous leur proposons de vivre déjà. C'est effectivement, peut-être, en donnant une priorité aux contenus (et pas que lire-écrire-compter, hein) que l'on lutte le plus efficacement contre l'obscurantisme qui considèrerait qu'un individu est moins ceci, ou plus cela, du fait de son sexe.

Surtout, je refuse que l'on culpabilise une nouvelle fois notre profession, parce que l'on aurait des attentes ou des attitudes dépendantes du sexe de nos élèves.

Et quand bien même... Nous répondons le plus souvent à une réalité dont nous ne sommes pas responsables (oui, j'avoue, j'ai plus de pbs de comportement à gérer avec les garçons qu'avec les filles...).

De même, je ne souhaite pas que l'on culpabilise une fois de plus nos élèves-filles de préférer les jeux plus calmes dans la cour, de refuser d'aller se frotter aux footeux, et de porter des jupes roses. Zut.

Il serait, à mon avis, complètement inefficace de porter un regard critique (et même indirectement) sur les choix de vie, de travail, ou de partage des tâches... de leurs parents, et je ne me vois pas assumer ce rôle.

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Il serait, à mon avis, complètement inefficace de porter un regard critique (et même indirectement) sur les choix de vie, de travail, ou de partage des tâches... de leurs parents, et je ne me vois pas assumer ce rôle.

C'est pourtant ce que nous faisons et ce qu'ont fait tous nos prédécesseurs depuis les débuts de l'école publique.

Edit: j'oubliais de mentionner nos collègues dans le monde entier.

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Nola, je ne comprends pas ce que tu veux dire, concrètement.

Quand nous imposons l'assiduité (ce qui était et reste une contrainte très forte pour certaines familles même de nos jours en France), la mixité, le refus du racisme et de l'antisémitisme, l'enseignement de l’instruction civique qui suit les valeurs républicaines qui ne sont pas celles des royalistes entre autre, la laïcité qui s'oppose aux vérités absolues et révélées, etc...

Quand nos collègues se battent contre le travail des enfants ou les mutilations infligées aux petites filles, eux aussi "jugent" les familles.

Le relativisme est une impasse éducative...

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Une généralisation est prévue en septembre 2014, après évaluation des premiers résultats.

On se gardera bien en revanche d'évaluer les changements de comportement induits hors de la classe, parce qu'on n'a pas la moindre idée de la façon de les mesurer, ni a fortiori ce qu'il en restera à moyen terme. De toute façon, on s'était passé d'un état des lieux initial.

l'était initial de quoi?

En l'occurrence, je parlais des comportements qu'ABCD prétend induire hors de la classe. Pour évaluer les résultats en la matière, il faudrait savoir précisément d'où l'on part, dans au moins deux groupes, l'un soumis à cette nouvelle approche, l'autre non, et comparer ce qu'ils sont devenus à la sortie.

Les sociologues et les anthropologues, qui sont des gens sérieux, sont extrêmement prudents quant aux conclusions qu'on peut tirer d'études de ce genre, toujours croisées pour identifier les paramètres à l'œuvre. Les sciences de l'édu, beaucoup moins. Et là, on prétendrait obtenir des résultats fiables en moins d'un an ? Foutaise.

l'était initial de quoi?

des différences de salaire, de métier, de reconnaissance, du nombre de violences subies par les femmes ?

Sans blague ! En effet, il n'y a rien à dire, et personne n'en a jamais causé ! Tu pousses un peu loin là !

C'est toi qui te laisses avoir par le discours officiel. Personne, et surtout pas moi, ne conteste l'existence de comportement sexistes, les violences faites aux femmes, les différences de salaire.

Sauf que ce n'est absolument pas la question. La question, ici, c'est : la procédure mise en œuvre par le Ministère a-t-elle une chance de changer les choses dans le bon sens. Personne n'en sait rien (enfin si : pour le coup, la carrière des promoteurs d'ABCD a toutes les chances d'évoluer très positivement, elle !).

A partir de là, deux possibilités : soit on essaye, on expérimente ABCD sérieusement à petite échelle, sur des temps assez longs pour que des résultats significatifs apparaissent, et avec une évaluation par des gens qui n'ont rien à y gagner. On les publie, on en discute — et de préférence avec les opposants à la méthode plutôt qu'avec ses thuriféraires — et quand on y voit plus clair, si on y voit plus clair, on généralise éventuellement. C'est ce qu'on appelle la méthode scientifique.

Soit on passe en force, on insulte tout porteur de contestation, on lui applique des catégories en "-iste", en "-phobe", on explique que, s'il ne veut pas signer un chèque en blanc aux gentils d'ABCD, c'est qu'il est partisan des violences faites aux femmes, de tous les comportements sexistes du monde, on embrouille autant qu'on peut le débat — et ton intervention montre assez bien, pour moi, que tu as toi-même été victime de cette dialectique foireuse — et au final, la cause des femmes régresse, tant on a exacerbé des passions malsaines. Mais c'est la faute aux Méchants.

Quant à l'objet de l'école : éducaction vs instruction.

Oui, en effet, l'école ne pourrait s'occuper que de B A BA sauf dans BAmbi; de baignoires deux fois deux robinets, ... ce n'est pas le cas, tu sembles le regretter. Soit.

Relis-moi : ce n'est pas du tout ce que je dis. Personnellement, comme je l'ai déjà noté plusieurs fois, je trouve parfaitement légitime qu'un professeur des écoles influe sur les comportements et la morale de ses élèves, dans la limite de sa conscience, de ses opinions et de son obligation de neutralité. De même des parents (sans la neutralité...). Plus l'enfant rencontrera de modèles différents, plus il aura de chances de pouvoir les comparer, et d'apprendre à penser par lui-même, à faire ses propres choix.

C'est une approche par la diversité, le contraire exact d'une approche monolithique, dans laquelle tous les PE enseignent le même ABCD, dérivé d'une unique idéologie imposée d'en haut, sans prendre en compte les caractéristiques individuelles des enfants. L'Etat, lui, n'a pas vocation à intervenir sur le plan moral.

Egalité ne veut pas dire "totalitarisme socialo-féministe"...

Certes. Mais certains des pires totalitarismes du siècle dernier se réclamaient de l'égalité.

la laïcité qui s'oppose aux vérités absolues et révélées, etc...

Non. La laïcité refuse de prendre parti à leur égard.

Quand nos collègues se battent contre le travail des enfants ou les mutilations infligées aux petites filles, eux aussi "jugent" les familles.

Pour moi, ce n'est pas leur job. Ce sont des délits et des crimes punis par la loi, qui doivent être dénoncés à la Justice.

Une raison essentielle de ce partage des tâches — je sais, je radote — est que la Justice se prononce en droit, pas sur des critères moraux. Comme devrait aussi s'y tenir le pouvoir exécutif. Mais pas nécessairement les professeurs !

Le relativisme est une impasse éducative...

La militance idéologique aussi.

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la laïcité qui s'oppose aux vérités absolues et révélées, etc...

Non. La laïcité refuse de prendre parti à leur égard.

C'est déjà trop pour beaucoup de croyants, on va dire "conservateurs" pour être gentil. Le simple fait de reconnaître la liberté de conscience est déjà dur à faire passer. Ne parlons même pas de l'athéisme ou de l'apostasie.

Quand nos collègues se battent contre le travail des enfants ou les mutilations infligées aux petites filles, eux aussi "jugent" les familles.

Pour moi, ce n'est pas leur job. Ce sont des délits et des crimes punis par la loi, qui doivent être dénoncés à la Justice.

Une raison essentielle de ce partage des tâches — je sais, je radote — est que la Justice se prononce en droit, pas sur des critères moraux. Comme devrait aussi s'y tenir le pouvoir exécutif. Mais pas nécessairement les professeurs !

Donc il faut supprimer les programmes de prévention mis en œuvre par les enseignants des écoles publiques dans les pays d'Afrique subsaharienne ou d'Amérique centrale, par exemple? Tu devrais soumettre cette idée à l'UNESCO et aux ministère de l'éducation des pays concernés.

Je note avec plaisir que tu n'es pas favorable au droit des familles à donner une éducation violente, xénophobe, raciste ou antisémite, sans être contredites par l'institution scolaire.

Sur le problème "technique" de l'ABCD de l'égalité, sauf si la liberté pédagogique est remise en cause, il sera utilisé, déformé ou ignoré par les collègues.

Et je trouve sidérant qu'on soit en train de chercher des excuses à Belghoul et aux manifestants du "jour de colère".

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