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Egalité fille/garçon


satin

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Ce qui signifierait que l'on ne pense pas de la même façon selon notre langue ?

On dérive, mais j'ai du mal à croire qu'une règle de grammaire influe sur notre mode de pensée.

Il faudrait comparer avec des langues sans genres (turc, finnois...) et voir si leur pensée diffère de la nôtre...

Franchement, remettre en cause la grammaire - ou même l'école - pour régler des problèmes aussi graves, et extérieurs à elles, que les inégalités hommes-femmes (salaire, carrière, études, considération, attributions domestiques, vulnérabilité dans le couple car dépendance financière...) me semble à tout le moins ridicule.

C'est une hypothèse très sérieusement étudiée par les scientifiques et qui ne me paraît pas farfelue puisque nous savons déjà que le langage influe sur notre pensée. Par exemple, la syntaxe de l'anglais privilégie l'ordre chronologique et la coordination, là où le français privilégiera plutôt l'analyse des relations logiques et la subordination. L'animisme passe aussi beaucoup mieux en français qu'en anglais.

Deux petits bouquins un peu datés mais passionnants sur ce sujet:

http://bulco.univ-littoral.fr/clientbookline/service/reference.asp?INSTANCE=exploitation&DOCID=28550&DOCBASE=ULTR&STAXON=&LTAXON=&PORTAL_ID=

(l'introduction, sur la signalisation routière aux Etats-Unis, au Québec et en France est amusante et instructive)

http://books.google.fr/books/about/Stylistique_compar%C3%A9e_du_fran%C3%A7ais_et_de.html?id=kYM0AQAAIAAJ&redir_esc=y

Pour les détails (genre grammatical/ genre social, par exemple), il ne semble pas qu'il existe d'études établissant un lien clair. Il faudrait voir du côté du Québec peut-être, pour les francophones.

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Lu hier dans "Bouche bée tout ouïe ou comment tomber amoureux des langues" d'Alex Taylor un passage sur le sujet. Le fait que, par exemple, une clé soit un mot féminin en espagnol et masculin en allemand fait qu'espagnols et allemands ne décrivent pas l'objet de la même manière.

Le passage est court et ne suffit pas à une démonstration, mais l'idée est intéressante.

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Je suis à 100% d'accord avec ce qu'écrit cuivre.

On devrait s'attaquer aux vrais problèmes dus au sexisme tels que les différences entre les salaires des hommes et des femmes, l'évolution professionnelle beaucoup plus difficile pour une femme a partir du moment qu'elle a eu un enfant, etc....

+1

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Soit !

Bon ben alors c'est cool. On a trouvé des solutions pour qu'enfin les femmes sortent de milliers d'années de servitude.

Changer la grammaire + quelques débats philo.

(Et en plus ça ne coûte rien.)

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Bon, je me permets d'entrer, j'ai commencé par lire attentivement la circulaire interministérielle ici: http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=67018

Ce que j'y lis me convient, au sens que j'y vois ce que je crois important: Donner le droit à chacun de faire ce qui lui plait... Et dire à chacun qu'ils ont le droit de le faire...

Ce que moi je comprends, c'est qu'un garçon qui aime la danse doit pouvoir la pratiquer sans moqueries (vu il y a deux ans, le pauvre le vivait très mal)

Qu'une fille qui aime le foot doit pouvoir le pratiquer sans moqueries (là aussi, vu il y a 6 ans, la pauvre ne pouvait jamais y jouer en récré)

On en a parlé en classe, ça s'est un peu amélioré... Et je le referais autant que nécessaire,car tous mes élèves ont le droit au respect de leurs goûts.

C'est aussi donner le droit à une fille d'aimer jouer à la poupée et à un garçon de jouer aux voitures... Pas de les en empêcher, je ne vois pas ce qui dans la circulaire provoque de telles idées! Déconstruire des stéréotypes veut dire pour moi arrêter de faire croire qu'il y aurait des interdits implicites à faire ceci ou cela.

Bref, pour moi, c'est donner le droit à chacun de faire ce qu'il veut sans être moqué ou stigmatisé. C'est quand même pour moi la base du respect...

Et je trouve que c'est un bel objectif.

+1

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Soit !

Bon ben alors c'est cool. On a trouvé des solutions pour qu'enfin les femmes sortent de milliers d'années de servitude.

Changer la grammaire + quelques débats philo.

(Et en plus ça ne coûte rien.)

Je ne crois pas que qui que ce soit ai jamais affirmé ça.

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C'est aussi donner le droit à une fille d'aimer jouer à la poupée et à un garçon de jouer aux voitures... Pas de les en empêcher, je ne vois pas ce qui dans la circulaire provoque de telles idées!

Par exemple :

Préjugés et stéréotypes sexistes, ancrés dans l'inconscient collectif, doivent être combattus dès le plus jeune âge.

Combattus. On est loin de donner à chacun le droit de faire, et de penser, ce qu'il lui plaît. La question est alors : qui décide de ce qui relève ou non d'un préjugé ou d'un stéréotype sexiste, de ce qu'on a le droit de penser et de ce qui doit être combattu ?

Je vois ça comme Mayre.

Le stéréotype de la petite fille qui joue à la poupée, je ne vois pas ça dans les stéréotypes à combattre. Les goûts, c'est les goûts.

Par contre, il y a d'autres stéréotypes à combattre (faiblesse présumée des filles, cancratittude présumée des garçons, etc) mais oui, la question est ''lesquels'' et qui décide desquels ? Bonne question.

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@Nola

Je crois n'avoir rien compris au débat en cours, alors.

D'ailleurs de quoi débat-on, au juste ?

Je reste persuadée, avant d'en sortir, que l'école et la grammaire ne sont aucunement responsables du sexisme.

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l'école et la grammaire ne sont aucunement responsables du sexisme.

Non, mais ça y contribue peut-être.... comme tellement de choses dans la société, les pubs, ce qu'il se passe dans les familles, des milliers d'années d'histoire, de préjugés, de traditions....

Les sociétés, quoi qu'on en dise, évolue trèèèèès lentement. Il n'y a pas si longtemps que ça, les femmes n'avaient pas le droit d'avoir de compte bancaire à elle ni même de voyager sans l'autorisation de leur mari.

L'égalité homme/femme devrait d'abord commencer au boulot, avec les mêmes salaires pour les mêmes métiers, et ça, c'est du domaine du législateur qui ne le fait que du bout des lèvres.... Ben normal, sur 577 députés, combien de femmes ? Combien de femmes au Sénat ? Au gouvernement ? A la tête des entreprises ?

Ce sont les hommes qui dirigent le pays.

Y a qu'à regarder les infos à la télé, les dirigeants sont presque tous en costard-cravate.....

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@Nola

Je crois n'avoir rien compris au débat en cours, alors.

D'ailleurs de quoi débat-on, au juste ?

Je reste persuadée, avant d'en sortir, que l'école et la grammaire ne sont aucunement responsables du sexisme.

Non, l'école et la grammaire ne sont pas plus responsables du sexisme, que du racisme ou de de l'analphabétisme. Une fois qu'on a dit ça, quelles conclusions doit-on en tirer d'après toi?

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Le genre est créé par la sociabilisation. A partir de là, je considère que l'école, comme toute autre source de sociabilisation, a forcément un rôle dans la création du genre. Une prise de conscience des inégalités liées au genre permet d'être attentif à ne pas accentuer ce phénomène.

Qui n'a pas vu, ou même utilisé, le code couleur bleu / rose pour fille / garçon ? Cela m'avait marqué dans la classe de petite section de mon enfant.

Qui peut dire qu'il ne fait aucune différence entre deux enfants en fonction de leur genre. N'avons nous pas l'habitude d'accepter qu'un garçon soit plus remuant qu'une fille ? Ou qu'une fille soit plus bavarde qu'un garçon ?
Qui peut assurer qu'il offre des modèles féminins masculins non sexistes dans sa programmation en littérature jeunesse ?

Je suis sensible à cette question et je tente de ne pas tomber dans ces travers. M'interroger sur ma pratique professionnelle sur ce thème me permet pourtant de m'améliorer encore pour offrir un enseignement le moins sexiste possible.

Pour le langage, je suis convaincue qu'il influe notre façon de penser.

La langage structure la pensée et les représentations mentales. Il influence par conséquent la manière dont l'individu se construit.

Apporter des modifications à langue ne me choque pas. Le langage n'est pas figé. C'est un miroir de la société qui évolue avec le temps.

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Le genre est créé par la sociabilisation. A partir de là, je considère que l'école, comme toute autre source de sociabilisation, a forcément un rôle dans la création du genre. Une prise de conscience des inégalités liées au genre permet d'être attentif à ne pas accentuer ce phénomène.

Qui n'a pas vu, ou même utilisé, le code couleur bleu / rose pour fille / garçon ? Cela m'avait marqué dans la classe de petite section de mon enfant.

Qui peut dire qu'il ne fait aucune différence entre deux enfants en fonction de leur genre. N'avons nous pas l'habitude d'accepter qu'un garçon soit plus remuant qu'une fille ? Ou qu'une fille soit plus bavarde qu'un garçon ?

Qui peut assurer qu'il offre des modèles féminins masculins non sexistes dans sa programmation en littérature jeunesse ?

Je suis sensible à cette question et je tente de ne pas tomber dans ces travers. M'interroger sur ma pratique professionnelle sur ce thème me permet pourtant de m'améliorer encore pour offrir un enseignement le moins sexiste possible.

Pour le langage, je suis convaincue qu'il influe notre façon de penser.

La langage structure la pensée et les représentations mentales. Il influence par conséquent la manière dont l'individu se construit.

Apporter des modifications à langue ne me choque pas. Le langage n'est pas figé. C'est un miroir de la société qui évolue avec le temps.

+1 pour tout

Ce qui est surprenant, c'est qu'aucun collègue ne conteste la nécessité de lutter contre les stéréotypes xénophobes ou racistes. Et là, tout à coup, c'est trèèèèès controversé, alors même que la liberté pédagogique n'est pas remise en cause.

Anecdote: des collègues ont fait un flan à un CPC du 13 parce qu'il leur avait présenté le film "Tomboy" au programme d’École et Cinéma.

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