Différence de traitement primaire /secondaire

[Freepaille]

Notre profession est totalement méprisée même par nos collègues du secondaire. Il suffit d'aller sur les forums de profs pour s'en rendre compte : on n'apprend rien aux élèves, on a des méthodes de m*****, on n'est pas fichu d'écrire trois mots sans faire de faute...

Côté solidarité, il y a deux ans, j'ai fait signé une pétition dans le quartier contre la réforme des rythmes pour demander au maire de ne pas l'appliquer, la seule personne qui a refusé de signer était un prof de lycée pro ! Restons unis !!

Oh la honte !!! Moi qui suis si fière de mon orthographe en plus !

[ratatouille]

Une "solution": passer le CAPES interne.

Pour l'histoire - géo > http://www.education.gouv.fr/cid51245/descriptif-des-epreuves-capes-interne-caer-capes-section-histoire-geographie.html#Epreuved’admissibilité

Pas effrayant. Encore faut-il voir le nombre de postes au concours.

EDIT: histoire-géo, 72 admis soit 10 % des candidats.

Pourquoi ? On peut aimer son métier de PE mais trouver que notre travail mérite les mêmes avantages financiers (je ne parle même pas du temps de travail et pourtant !) que les profs du secondaire. Pourquoi trouves-tu normal ces différences de traitement ? Si tu vas sur le post de PE qui sont passés dans le secondaire, la plupart admettent qu'il y a moins de boulot. Notre profession est totalement méprisée même par nos collègues du secondaire. Il suffit d'aller sur les forums de profs pour s'en rendre compte : on n'apprend rien aux élèves, on a des méthodes de m*****, on n'est pas fichu d'écrire trois mots sans faire de faute...

Côté solidarité, il y a deux ans, j'ai fait signé une pétition dans le quartier contre la réforme des rythmes pour demander au maire de ne pas l'appliquer, la seule personne qui a refusé de signer était un prof de lycée pro ! Restons unis !!

Ils doivent pas avoir la même conception du boulot que les profs du secondaire que je connais. Car ceux là, je suis bien contente de ne pas être à leur place...

Je suis Pe, mais j'ai eu l'immense chance, un temps, de passer par la case SEGPA. Alors bien sûr, on pourra me dire que la SEGPA, ce n'est pas le vrai collège (non, ce sont juste des gamins tout mignons et légèrement adolescents, du haut de leurs 15/16 ans en 4e -3e).

Mais je pense tout de même pouvoir comparer -un peu- la charge de travail dans les deux cas.

Et pour ma part, il n'y a pas photo : j'avais beaucoup moins de travail au collège que dans ma classe de primaire (tout en faisant les chose avec toujours la même conscience professionnelle).

Et les heures sup payées, effectuées sur mes heures de cours, j'ai bien aimé.

Et ne parlons même pas des bulletins, remplis en quelques minutes.

[jeanounette]

C'est sûr qu'en désignant comme ennemi le prof du secondaire on fait vachement avancer les choses .

Affligeant .

[Nao]

Une de mes meilleures amies est prof de lettres dans le même collège depuis 15 ans. Elle n'a d'ailleurs enseigné que dans cet établissement. Le public y est très dur (zone hyper rurale avec taux de chômage record, taux de grossesses chez les adolescentes énorme, problèmes d'alcoolisme précoce important également). Je connais bien le secteur car j'y ai enseigné, j'envoyais d'ailleurs mes cycles 3 dans cet établissement.

Il est difficile pour elle et moi de comparer notre temps de travail, car celui-ci est réparti très différemment sur l'année scolaire. Pour elle, décembre et mai sont des mois abominables car elle est présente une dizaine d'heures par jour dans son établissement. Et elle a, en plus, toujours ses préps et ses corrections.

En revanche elle a une journée libre par semaine (pour elle le jeudi cette année).

Et elle gagne 400 euros NETS de plus que moi tous les mois si l'on étale son ISOE, sa prime de prof principal et ses heures supps. Elle est au même échelon que moi. Je précise que je suis chargée d'école, que j'ai la prime de 75 euros pour mes deux enfants et que je déduis la MGEN pour nous trois.

Nous comparons régulièrement nos situations.

Franchement elle ne m'envie pas (mes 50 heures de travail / semaine, la moitié de mes petites vacances passées à travailler, mon investissement forcé auprès des familles et des élus, la menace confirmée d'une fermeture qui va me pousser à aller ailleurs, une hyper polyvalence) SAUF pour le public (des gamins sympas, des relations plus sereines qu'auparavant avec les familles, un supérieur hiérarchique que l'on voit peu ou pas).

Je ne l'envie pas non plus (des gamins écorchés vifs que l'adolescence perturbe d’avantage, un nombre de taches croissant, une ambiance de travail très dépendante du chef d'établissement qui, lui, est toujours sur place, une réforme qui finira forcément par aligner le régime du 2aire sur celui du 1aire) SAUF pour le salaire et la flexibilité du temps de travail.

L'herbe n'est pas forcément plus verte dans le pré du voisin.

[nonau]

Surtout que maintenant dans le second degrés c'est 1607 heures de présences...Ils peuvent dire merci à tous les syndicats "réformistes" d'avoir permis une telle avancée!

[Polythene Pam]

Surtout que maintenant dans le second degrés c'est 1607 heures de présences...Ils peuvent dire merci à tous les syndicats "réformistes" d'avoir permis une telle avancée!

Non. Ce sont les heures de travail, calculées sur la base des 35 heures, ce n'est aucunement une obligation de présence. Certes, certains s'engouffrent dans la brèche, notamment certains IEN du primaire, pour justifier le dépassement inévitable des 108 heures. Il y en a qui n'ont peur de rien (j'ai entendu ça de la bouche de ma hyène collector l'année dernière....soupirs....)

Quand bien même c'est le rêve de beaucoup de politiques d'assigner les profs à résidence scolaire, les conditions de présence ne sont pas réunies car pour cela, et pour imiter certains pays nordiques, il faut un nombre suffisant de pièces de travail, ce qui est loin d'être le cas.

[nonau]

Surtout que maintenant dans le second degrés c'est 1607 heures de présences...Ils peuvent dire merci à tous les syndicats "réformistes" d'avoir permis une telle avancée!

Non. Ce sont les heures de travail, calculées sur la base des 35 heures, ce n'est aucunement une obligation de présence. Certes, certains s'engouffrent dans la brèche, notamment certains IEN du primaire, pour justifier le dépassement inévitable des 108 heures. Il y en a qui n'ont peur de rien (j'ai entendu ça de la bouche de ma hyène collector l'année dernière....soupirs....)

Quand bien même c'est le rêve de beaucoup de politiques d'assigner les profs à résidence scolaire, les conditions de présence ne sont pas réunies car pour cela, et pour imiter certains pays nordiques, il faut un nombre suffisant de pièces de travail, ce qui est loin d'être le cas.

Les journées de formation à la "réforme du collège" ont lieu pendant les vacances ou les mercredis après midi...Raisons invoquées: les 1607 heures.

[Polythene Pam]

Surtout que maintenant dans le second degrés c'est 1607 heures de présences...Ils peuvent dire merci à tous les syndicats "réformistes" d'avoir permis une telle avancée!

Non. Ce sont les heures de travail, calculées sur la base des 35 heures, ce n'est aucunement une obligation de présence. Certes, certains s'engouffrent dans la brèche, notamment certains IEN du primaire, pour justifier le dépassement inévitable des 108 heures. Il y en a qui n'ont peur de rien (j'ai entendu ça de la bouche de ma hyène collector l'année dernière....soupirs....)

Quand bien même c'est le rêve de beaucoup de politiques d'assigner les profs à résidence scolaire, les conditions de présence ne sont pas réunies car pour cela, et pour imiter certains pays nordiques, il faut un nombre suffisant de pièces de travail, ce qui est loin d'être le cas.

Les journées de formation à la "réforme du collège" ont lieu pendant les vacances ou les mercredis après midi...Raisons invoquées: les 1607 heures.

Oui, je sais, mais c'est illégal.Certains recteurs (avec le summum, la rectrice de Montpellier) prennent leurs désirs pour des réalités et convoquent les personnels pendant les vacances. Il n'est écrit nulle part que c'est possible.

[Invité]

A contrario:

- les h supp ne sont forcément choisies, et la 1ère ne peut pas être refusée

- nos réunions ont un cadre horaire (les p...ains de 108h) , les leurs peuvent être ad nauseam (conseil péda, conseil d'administration et ses commissions dont conseils de discipline, réunions internes à la matière faites, formations imposées - et là avec les futurs programmes, ils vont prendre cher- )

- une rédac de 6ème ressemble fichtrement à une rédac de cm2, mais en fin de collège et au lycée, ça n'est pas la même chanson.

oui mais le prof n'a qu'une seule matière à enseigner. Nous un bon paquet.

Après un prof qui a 5 classes de 3ème fait les même cours dans chacune de ses classes de 3ème , il n'a pas besoin de tout refaire..

- nos services partagés se font à la journée, les leurs pas forcément, et avec les diminutions d'horaire par matière, même des vieux de la vieille se retrouvent à faire des navettes (petit collège , comme il en existe tant = forcément service incomplet en techno, musique, dessin, allemand, espagnol dans le collège de mes enfants; et de fait , aussi un service partagé en français, maths, HG).

Et puis... il faut s'enquiller une bande d'ados en surcharge hormonale ; je sature lorsque j'ai 2 pouffes de 10-11 ans qui se prennent pour des grandes parce qu'elles mettent du 90A, alors 15 de 13 ans en + des 10 garçons qui commencent eux aussi... )

Je rajouterai que les profs ne surveillent pas les récréations non plus...

Qu'ils peuvent émettre des voeux d'emploi du temps avant chaque rentrée (très souvent respecté d'ailleurs)...

[thalie83]

Surtout que maintenant dans le second degrés c'est 1607 heures de présences...Ils peuvent dire merci à tous les syndicats "réformistes" d'avoir permis une telle avancée!

Non. Ce sont les heures de travail, calculées sur la base des 35 heures, ce n'est aucunement une obligation de présence. Certes, certains s'engouffrent dans la brèche, notamment certains IEN du primaire, pour justifier le dépassement inévitable des 108 heures. Il y en a qui n'ont peur de rien (j'ai entendu ça de la bouche de ma hyène collector l'année dernière....soupirs....)

Quand bien même c'est le rêve de beaucoup de politiques d'assigner les profs à résidence scolaire, les conditions de présence ne sont pas réunies car pour cela, et pour imiter certains pays nordiques, il faut un nombre suffisant de pièces de travail, ce qui est loin d'être le cas.

Les journées de formation à la "réforme du collège" ont lieu pendant les vacances ou les mercredis après midi...Raisons invoquées: les 1607 heures.

Et nous rien pas une heure! Pas une minute sur notre temps de travail (ici les profs sont libérés 2/3j au compte goutte)

J'avoue que je suis pas pour la gueguerre primaire secondaire, mais notre hiérarchie fait tout pour la provoquer! Et c'est assez rageant que personne ne s'en émeuve plus que ça, deux poids deux mesures.

J'attends au tournant le conseil école college pour voir comment tout ça va se mettre en place. Parce que ce qui est sur c'est que ici est tjs la guerre entre la principale et nos ien et que je compte pas me faire avoir sur les conseils de cycle inutiles et chronophages.

[ratatouille]

C'est sûr qu'en désignant comme ennemi le prof du secondaire on fait vachement avancer les choses .

Affligeant .

Puisqu'il faut expliquer...

Je ne cherche absolument pas à faire de nos collègues du secondaire des boucs émissaires.

Je fais part de mon sentiment / expérience qui m'a montré que, à étude et servitude égale, non, les collègues du secondaire n'ont pas une charge de travail supérieure. Elle me semble -au minimum -comparable à la notre. Ou moindre.

D'où la question initiale : dans ces conditions, appartenant tous à la catégorie A des cadres, par quoi justifie -t-on la différence de salaire? (aussi)

[Freepaille]

L'herbe n'est pas forcément plus verte dans le pré du voisin.

L'herbe n'est peut-être pas plus verte mais le salaire est plus important (et c'est le sujet du post)