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Enseignant pensant à la reconversion


gazelle

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Je rejoins Galictia aussi dans son analyse. C'est important de bien distinguer si c'est la nature même du métier qui est la raison principale de la souffrance ou les conditions dans lesquelles il est exercé, car la nature même du métier on ne peut rien y changer. Quant aux conditions d'exercice, on a une petite marge de manoeuvre pour les améliorer. Pour ma part, la possibilité de travailler à mi-temps (pas possible pour tout le monde, je sais) et le fait de changer d'école pour une autre population scolaire plus "facile" m'ont grandement aidée à retrouver du plaisir dans mon travail.

Effectivement, cela demande du temps et de l'énergie pour mettre en place de nouveaux fonctionnements dans sa classe et quand on est au bout du rouleau, c'est très compliqué. Même chose pour se reconvertir : il faut aussi du temps, de l'énergie et investir, 3 conditions pas évidentes à réunir quand on n'en peut déjà plus.

Morale de l'histoire : n'attendez pas d'être dans une situation extrême pour envisager de vous reconvertir. Sachez repérer les premiers signes avant-coureurs, ceux qui justifient pleinement une reconversion professionnelle.

Letapisrevant, j'entends bien ta souffrance et cela me désole de ne pouvoir rien faire pour t'aider. Peut-être qu'une consultation médicale et/ou thérapeutique serait la meilleure chose à envisager pour le moment. Parfois le congé maladie est salutaire à plus d'un titre et permet de se poser pour réfléchir plus sereinement à un nouvel horizon professionnel.

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Le 26/09/2017 à 08:37, zavata a dit :

Cela me semble d'autant plus important à travailler que même en changeant de métier, tous les travers de ce côté perfectionniste réapparaitront forcément ...

pas forcément. Je suis toujours autant perfectionniste mais dans mon nouveau métier (je suis SAENES, secrétariat dans un EPLE) je suis reconnue et appréciée comme telle, mais cela ne me bouffe plus la vie parce que le travail reste au bureau, quand je rentre chez moi je n'ai rien à faire. Alors les journées sont intenses, je n'arrête jamais parce que je veux tout faire tout de suite (impossible) mais j'ai la chance d'être tombée sur une équipe qui connait la difficulté (toute relative! je trouve ça très simple par rapport à PE, la difficulté est organisationnelle surtout, on a tout à faire en même temps) du métier et qui prend le temps de m'expliquer ce que je ne sais pas faire et qui ne me met pas la pression (mais je crois qu'ils ont compris que je me mettais bien assez la pression moi-même lol!).

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Le 26/09/2017 à 08:37, zavata a dit :

Cela me semble d'autant plus important à travailler que même en changeant de métier, tous les travers de ce côté perfectionniste réapparaitront forcément ...

Je ne suis pas vraiment d'accord. Depuis que je ne suis plus en classe, il n'y a plus ces travers. Je reste quelqu'un de rigoureux, qui va jusqu'au bout et qui fait bien les choses, mais le perfectionnisme n'a plus de versant négatif. 

Après, je pense que cela dépend de chacun mais le contexte du métier de PE favorise le perfectionnisme maladif : pressions multiples (hiérarchie, des parents...), non reconnaissance donc besoin de faire plus, solitude malgré tout, etc. 

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Merci les filles de nous prouver qu'il existe des métiers où le perfectionnisme n'est plus une cause de souffrance et qu'il peut être endigué et même carrément mis à profit pour faire du bon boulot oserais-je ajouter "du bon boulot reconnu" ?!

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à l’instant, letapisrevant a dit :

Merci les filles de nous prouver qu'il existe des métiers où le perfectionnisme n'est plus une cause de souffrance et qu'il peut être endigué et même carrément mis à profit pour faire du bon boulot oserais-je ajouter "du bon boulot reconnu" ?!

L'année passée à l'IA ou ce début d'année en lycée me le prouvent : reconnaissance de ce qu'on fait, retours positifs et encourageants, valorisation même... (bien sûr certains postes peuvent être plus difficiles).

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Le 27/09/2017 à 20:00, letapisrevant a dit :

Merci les filles de nous prouver qu'il existe des métiers où le perfectionnisme n'est plus une cause de souffrance et qu'il peut être endigué et même carrément mis à profit pour faire du bon boulot oserais-je ajouter "du bon boulot reconnu" ?!

c'est tout à fait ça!

et je vous souhaite sincèrement à tous de trouver aussi la voix qui vous épanouira :wub:

  • Merci 1
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J'ai contacté une copine qui exerce le métier qui m'intéresse pour me donner des cours au black. J'ai commencé aujourd'hui. Après 3 siestes et un craquage nerveux impressionnant qui m'a empêchée d'aller au boulot ce matin.
J'ai aussi demandé des renseignements sur un poste paru à la BIEP qui m'intéresse. Si le concret demandé me plait (parce que je n'ai pas tout compris aux phrases pompeuses de l'annonce), je postule. Je n'ai aucune chance mais ça me fera une expérience, et au pire mon nom aura déjà été entendu !

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Bonsoir,

Je pense moi même à la reconversion.

C'est simple, je suis quelqu'un de nature anxieuse certainement, mais ce métier m'angoisse profondément. 

J'ai aimé être en classe, parfois, lorsque le niveau, les collègues, le matériel...ect, quand tout me convenait, ça m'est réellement arrivé une fois en 9 ans.

Dès le moment où j'ai passé le concours, je suis devenue insomniaque, aller en classe en ayant dormi 1h, c'est juste plus possible. Je suis en arrêt, après avoir tenu 9 ans comme ça, sans jamais m'arrêter, là c'est craquage total.

Bref, depuis que je suis en arrêt (3 semaines), je revis avec toujours l'angoisse de la reprise présente...Mais cet arrêt me permet de prévoir de futurs projets, j'ai décidé de me sortir de ça.

Je me vois enseigner à mi-temps, ça je peux le faire, j'y prendrai plaisir, mais à temps complet je ne me sens plus capable.

Donc être à mi-temps et avoir une activité en parallèle.

Et puis franchement, 9 ans brigade, avec des remplacements par ci par là, de 1 jour à 1 an, enfin bref, tout ça n'a plus de sens pour moi et c'est pas comme ça que j'envisageais ce métier. Je suis très idéaliste mais c'est comme ça.

Donc je suis déterminée à aller jusqu'au bout de mon idée de vie idéale (je ne manque pas d'idées et de projets), surement pas rester comme ça, finish pour de bon.

 

Bon courage à celle qui sont mal dans ce boulot...déjà en étant en forme c'est dur, alors sans énergie et envie...

 

 

 

 

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Bonjour à toutes et à tous,

je viens m'ajouter aux très nombreux collègues qui pensent à la reconversion. Dans mon cas, c'est même  plus fort, je n'en peux vraiment plus de bosser avec des incompétents pareils (l’Éducation Nationale et ses petits soldats). Je ne finirais pas l'année chez eux, c'est sûr et certain.

Partant de ce constat, je suis en train de chercher des portes de sortie "rapides" (on se comprend) :

1) le détachement. Je me demande s'il y en a parmi vous qui sont détachés. Si oui, avez-vous réussi à trouver un poste rapidement? Quid des démarches (et de leur durée...)?

2) être prof dans le privé (sous contrat). Il serait possible de trouver un poste dans le privée et d'emmerder son monde jusqu'à ce que l'IA nous fasse passer côté éducation privée. Des gens ont déjà tenté ça?

3) la démission. C'est le moins glamour et la grosse blague, c'est que ça n'a pas l'air si simple... Des témoignages?

4) enchainer les arrêts maladies. Je ne le souhaite clairement pas mais ça serait mentir de dire que cette situation ne m'affecte pas.

  Merci d'avance et bonne chance à tous!

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Il y a 5 heures, Ugur a dit :

Bonjour à toutes et à tous,

je viens m'ajouter aux très nombreux collègues qui pensent à la reconversion. Dans mon cas, c'est même  plus fort, je n'en peux vraiment plus de bosser avec des incompétents pareils (l’Éducation Nationale et ses petits soldats). Je ne finirais pas l'année chez eux, c'est sûr et certain.

Partant de ce constat, je suis en train de chercher des portes de sortie "rapides" (on se comprend) :

1) le détachement. Je me demande s'il y en a parmi vous qui sont détachés. Si oui, avez-vous réussi à trouver un poste rapidement? Quid des démarches (et de leur durée...)?

le détachement en cours d'année est compliqué et rare, sinon dans tous les cas, à toi de chercher, sur la biep et autres...

2) être prof dans le privé (sous contrat). Il serait possible de trouver un poste dans le privée et d'emmerder son monde jusqu'à ce que l'IA nous fasse passer côté éducation privée. Des gens ont déjà tenté ça?

il me semble que ce n'est pas possible car pas de passerelle ... à confirmer

3) la démission. C'est le moins glamour et la grosse blague, c'est que ça n'a pas l'air si simple... Des témoignages?

il y a effectivement des démissions refusées, surtout dans les départements déficitaire mais globalement c'est faisable facilement 

4) enchainer les arrêts maladies. Je ne le souhaite clairement pas mais ça serait mentir de dire que cette situation ne m'affecte pas.

selon ton état, CMO ou congé long en effet

 

sinon dans tous les cas n'hésite pas à aller sur le site Quitterl'enseignementoupas.

  Merci d'avance et bonne chance à tous!

 

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Il y a 3 heures, Ugur a dit :

Dans mon cas, c'est même  plus fort, je n'en peux vraiment plus de bosser avec des incompétents pareils (l’Éducation Nationale et ses petits soldats). Je ne finirais pas l'année chez eux, c'est sûr et certain.

Apparemment, tu aimes encore enseigner vu que tu envisages de passer dans le privé. Je ne sais pas ce qu'il t'arrive, mais par rapport aux incompétents, tu pourrais peut-être essayer de prendre du recul : l'IEN, on le voit au pire tous les 3 ans... Le privé, même hors contrat, doit avoir son lot d'incompétents aussi. 

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Il y a 23 heures, kapout123 a dit :

Et puis franchement, 9 ans brigade, avec des remplacements par ci par là, de 1 jour à 1 an, enfin bref, tout ça n'a plus de sens pour moi et c'est pas comme ça que j'envisageais ce métier. Je suis très idéaliste mais c'est comme ça.

Donc je suis déterminée à aller jusqu'au bout de mon idée de vie idéale (je ne manque pas d'idées et de projets), surement pas rester comme ça, finish pour de bon.

Pour avoir connu plusieurs années consécutives sur un poste de TRS, je comprends que tu sois aussi usé(e) par tes remplacements en pointillé: c'est certain que ça ne donne pas envie de s'investir, a fortiori quand justement on est idéaliste et qu'on a envie de faire des choses abouties et "bien".

Donc à mon sens, c'est tout naturel de vouloir ressentir ce sentiment d'accomplissement (qui ne peut pas être à 100% tous les jours non plus, et ce dans tous les métiers). 

Mais c'est sûr que quand on sent qu'on n'aura pas ce qu'on veut en restant à cette place, il vaut mieux tenter d'aller voir ailleurs plutôt que de devenir aigri... En tout cas c'est ce que je m'étais dit, rester c'était vraiment finir par s'éteindre et dire adieu à des tas de projets que je ne pouvais pas mettre en place faute de conditions suffisantes... 

Il y a 5 heures, Ugur a dit :

Partant de ce constat, je suis en train de chercher des portes de sortie "rapides" (on se comprend) :

1) le détachement. Je me demande s'il y en a parmi vous qui sont détachés. Si oui, avez-vous réussi à trouver un poste rapidement? Quid des démarches (et de leur durée...)?

2) être prof dans le privé (sous contrat). Il serait possible de trouver un poste dans le privée et d'emmerder son monde jusqu'à ce que l'IA nous fasse passer côté éducation privée. Des gens ont déjà tenté ça?

3) la démission. C'est le moins glamour et la grosse blague, c'est que ça n'a pas l'air si simple... Des témoignages?

4) enchainer les arrêts maladies. Je ne le souhaite clairement pas mais ça serait mentir de dire que cette situation ne m'affecte pas.

  Merci d'avance et bonne chance à tous!

Je te conseillerais quand même de prendre le temps de la réflexion... parce que parfois on prend la voie de sortie la plus proche et on doit ensuite faire de sacrés détours avant d'arriver au point souhaité... bref, si tu as encore la forme et un tant soit peu de patience (pas facile à dire, je sais) alors mieux vaut réfléchir à la meilleure direction. Parce que trouver une porte de sortie rapide qui soit quand même un minimum satisfaisante, ce n'est pas forcément facile non plus. 

Démissionner n'a pas l'air facile? Disons que sur le net, comme pour d'autres sujets, on lit et on retient surtout les aspects négatifs (le cerveau fonctionne comme ça, il mémorise le négatif on dirait!). Mais c'est aussi un mythe qu'on veut nous imposer... j'ai démissionné, et d'autres aussi, sans problème! Evidemment c'est une démarche très particulière et radicale, mais en deçà, je crois qu'il ne faut surtout pas s'arrêter aux on-dit, sinon on ne fait plus rien! 

Il y a 2 heures, Byza31 a dit :

Apparemment, tu aimes encore enseigner vu que tu envisages de passer dans le privé. Je ne sais pas ce qu'il t'arrive, mais par rapport aux incompétents, tu pourrais peut-être essayer de prendre du recul : l'IEN, on le voit au pire tous les 3 ans... Le privé, même hors contrat, doit avoir son lot d'incompétents aussi. 

Alors oui, qui sont ces incompétents dont tu parles Ugur?

Effectivement, il y en a partout... et ce n'est pas un problème en soi, tant que ça ne te gêne pas dans ton travail - mais je me doute que si tu évoques cela, c'est que tu as dû en pâtir. (?)

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