Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)

Tout comme Goëllette le dit : cadre et rigueur. Les élèves savent comment va se dérouler la journée. Bon je ne suis jamais assise à mon bureau et j'ai 6GS en plus.

Ca donne ça pour une journée ordinaire :

9h : rang, entrée en silence, debout derrière sa chaise, puis je dis aux élèves de s'assoir. Les CE1 ouvrent leur livre La lavande et le serpolet là où ils en sont et un élève distribue les questionnaires. lecture silencieuse, QCM en silence. Les GS sont avec moi sur le tapis je présente l'activité d'écriture (ou graphisme) au tableau, puis ils vont la faire à leur place.

9h15 : CE1 dictée de mots (les mêmes mots durant 4 jours) / GS écriture, je passe pour surveiller tout en dictant. Je corrige chaque CE1 et ils font leur pastille rouge ou verte dans leur lexique.

9h30 : Exos de Français ,les CE1 préparent leur cahier du jour (date et Exercices) et le distributeur distribue le 1er exo, , celui qui a fini le 1er distribuera le suivant etc ... C'est une série d'exercices portant sur plusieurs notions , des exos dont ils connaissent déjà le principe. A chaque introduction de nelle exos, on en fait un du même type ensemble au tableau. Ce sont les exos de cléo (retz). Aucun élève n'a besoin de moi pour comprendre ce qu'il faut faire. Tous les exos sont à faire sur le cahier (et non sur l'exo tapé). Ceux qui finissent en moins de 30mn font un temps calme (cahier d'écrivain, poésie, tapent un texte à l'ordi) ,lisent un livre.  Il n'y a que le vendredi ou c'est une dictée de phrases et des questions écrites de lecture pour le matin. / Les GS sont avec moi pour un travail en langage sur lecture d'album ou  phono.

10h10 :  Je demande aux CE1 de se préparer je vais être avec eux pour une mini leçon de 30mn max petite recherche /synthèse et le lendemain trace écrite  / alors juste ce fameux exo type qui sera introduit parmi les exos, que l'on fait ensemble. Les GS sont à leur table, avec un travail sur feuille (lecture ou phono).

10h35 : je préviens que ca va être la récré, il faut ranger et faire le silence.

10h40 : récré

11h05 : Maths , un jour avec les GS/ un jour avec les CE1 (j'ai une atsem). Leçon et exos, ou manipulations, ou que exos, bref selon le jour ... les problèmes se font sur le cahier, les autres exos bien souvent sur fiche que je peux corriger plus tard, car chaque jour correspond à une matière en maths, j'ai donc une semaine pour corriger les fiches, seuls le problèmes sont à corriger le jour même pour que le cahier des élèves soient à jour)

12h : On sort.

( repas dans ma classe, suivi de la correction des cahiers du jour exos de français)

13h45 : retour en classe, 10mn de temps calme avec une musique classique (les enfants choisissent) la tête dans les bras./ les GS partent dans la salle pour un repos allongé

14h : on distribue les cahiers du jour, le calcul mental de la veille, chacun corrige son calcul mental si besoin on fait ensemble (cest rare) et on fait le calcul mental du jour.

14h05 : selon les jours c'est anglais/ddm ou lecture-littérature, ils écrivent leur leçon eux même.

14h45 : retour des GS, ils dessinent ou font des jeux calmes.

15h : c'est selon le jour EPS/arts pla /ddm / musique

15h45 : recré

16h04: TAP

Posté(e)

Bon allez, à moi! :) Cadre et rigueur, je suis 100% ok, mais je fais aussi en sorte qu'il y ait des moments plus souples pour souffler.

J'ai des CP-CE1, et voilà un exemple de déroulement :

8h45 : on rentre... pas en rang ni en silence, on se dit bonjour, certains me racontent une anecdote, d'autres me montrent leur cahier de liaison.

Les CP ouvrent leur fichier de lecture et relisent leur lecture de la veille, et 1 CE1 lit un texte pendant 1 minute. Là c'est silence total.

8h55 : CE1 sur un travail sur cahier du jour : souvent même pas besoin d'explication, l'exercice est au tableau, dans le cahier du jour ils n'ont que des exercices sur des notions qu'ils connaissent bien

CP : lecture avec moi

9h25 : Dictée avec les CE1

CP : exercices en rapport avec la lecture

9h45 : rituels au coin rassemblement : date, chaque jour compte et tirelire. Moment plus informel, plus bruyant, on bouge (on compte jusqu'au nombre du jour et à chaque dizaine ils doivent faire un mouvement décidé ensemble par exemple). Certains diront que ça les excite, mais en fait depuis que je fais ces rituels (riches en apprentissages, pas du tralala) je trouve qu'ils sont plus dispo après pour bosser, car à 6-7 ans je trouve que rester presque 2h à fond boulot ben, c'est dur, et c'est là qu'on les perd...

10h : CP  : mathématiques avec moi

CE1 : écriture en autonomie

10h20 : CE1 : mathématiques avec moi

CP : mathématiques en autonomie

10h40 : récréation

11h : CE1 : mathématiques en autonomie

CP : écriture avec moi

11h20 : CE1 : grammaire avec moi

CP : encodage en autonomie

11h40 : CE1 : grammaire en autonomie

CP : dictée avec moi

12h : déjeuner

13h30 : on rentre en classe, tous les élèves distribuent les cahiers/feuilles/fichiers que j'ai corrigés le midi.

Silence

Poésie : on répète, on écrit, on illustre

13h45 : anglais : dialogues connus répétés

14h10 : ddm

14h40 : arts

15h15 : récréation

15h30 : sport

16h15 : sortie

 

Bon, tout ça pour dire que :

- le matin ce sont de petits créneaux, en général 20 minutes, pour limiter le temps en autonomie de chaque groupe

- le groupe en autonomie doit être en silence et n'a pas le droit de venir me voir

- les élèves, lorsqu'ils ont terminé leur travail, vont le poser au fond de la classe. Ils ont différents ateliers (genre Montessori) à faire à leur place ou sur des tables au fond de la classe. En silence.

- les temps de transition entre les matières je les laisse bavarder un peu, ça dure 30 secondes, après c'est de nouveau silence.

Voilà... juste pour montrer un fonctionnement parmi d'autres. Pour moi vouloir garder des élèves en silence et immobiles trop longtemps est ce qui peut fait perdre la classe : les enfants ont besoin de souffler par moment, ne serait-ce que 30 secondes, de bouger, ne serait-ce que pour poser un cahier après un travail. Il faut juste que ce soit très cadré et qu'ils sachent quand on veut entendre une moucher voler!...

 

 

Posté(e)
 

 

13h45 : anglais : dialogues connus répétés

 

Que font les élèves exactement ? Ils parlent tous en même temps ?

 

Posté(e)

Non, par exemple tous les élèves se lèvent, je pose une question à l'un d'entre eux, il répond et pose une question à un autre élève.

Chaque élève interrogé s’asseoit, comme ça on voit vite qui n'a pas été interrogé.

Posté(e)
 

Non, par exemple tous les élèves se lèvent, je pose une question à l'un d'entre eux, il répond et pose une question à un autre élève.

Chaque élève interrogé s’asseoit, comme ça on voit vite qui n'a pas été interrogé.

Je comprends mieux, merci pour ta réponse.

 

Posté(e)
 

Mais il faut être réaliste, avec un double ou triple (ou plus) niveau, ce n'est pas possible de faire tout aussi carré : il faut tout faire rentrer et s'arranger pour être avec chaque groupe.

Après, comme les autres, la seule solution c'est d'être carrée et de ne rien laisser passer (surtout au début). De bien montrer qu'on est la maîtresse, même si ça n'empêche pas de rire avec eux et d'avoir de bons moments de complicité (heureusement !).

C'est bien pour cela que j'ai écrit qu'il fallait l'adapter.

 

Tout comme Goëllette le dit : cadre et rigueur. Les élèves savent comment va se dérouler la journée. Bon je ne suis jamais assise à mon bureau et j'ai 6GS en plus.

 

11h05 : Maths , un jour avec les GS/ un jour avec les CE1 (j'ai une atsem). Leçon et exos, ou manipulations, ou que exos, bref selon le jour ... les problèmes se font sur le cahier, les autres exos bien souvent sur fiche que je peux corriger plus tard, car chaque jour correspond à une matière en maths, j'ai donc une semaine pour corriger les fiches, seuls le problèmes sont à corriger le jour même pour que le cahier des élèves soient à jour)

 

Petite remarque à propos de la correction : plusieurs d'entre vous ne décrivent pas quand et comment ils-elles corrigent le travail des élèves alors que ce point me semble essentiel.

Je ne suis pas adepte de la correction collective systématique car on ne sait jamais vraiment ce que chacun a réellement fait seul et ce qu'il n'a pas compris.

Je n'aime pas non plus la correction à la demande de l'enfant se traduisant par un défilé au bureau ou des interpellations à travers la classe. Non seulement c'est bruyant et ça déconcentrent ceux qui sont à leur place, mais en plus, ça habitue les élèves à ne pas se débrouiller seuls et à ne pas forcément écouter les consignes, puisqu'elles vont les leur être répétées à l'envi ensuite.

Enfin, le fait de reporter à plusieurs jours la correction de fiches me semble dommage, surtout pour des élèves jeunes, qui ne se rappelleront peut-être plus du pourquoi de leurs erreurs quand on leur rendra leur feuille, et cela générera une perte de temps à les remettre dans le contexte.

 

 

Voilà... juste pour montrer un fonctionnement parmi d'autres. Pour moi vouloir garder des élèves en silence et immobiles trop longtemps est ce qui peut fait perdre la classe : les enfants ont besoin de souffler par moment, ne serait-ce que 30 secondes, de bouger, ne serait-ce que pour poser un cahier après un travail. Il faut juste que ce soit très cadré et qu'ils sachent quand on veut entendre une moucher voler!...

 

 

Je pense (et j'ai souvent constaté) exactement l'inverse. Plus les transitions (surtout avec déplacements) sont nombreuses et tes moments de calme courts et plus les élèves ont tendance à s'agiter et à perdre leur concentration, avec davantage de risques pour l'adulte de se faire déborder et perdre du temps d'apprentissage dans des moments clés car il devra attendre d'avoir remis le calme.

Les élèves apprécient le calme et la sérénité et peuvent tout à fait rester concentrés à leur place 20-30 minutes en CP sans solliciter l'adulte. Leur travail n'en est que plus efficace. Et cela ne veut pas dire qu'entre ces moments, ils ne peuvent pas souffler. L'idée est de faire en sorte qu'ils rendent un travail efficace et que l'enseignant puisse avoir le contrôle de la situation.

Je ne suis également pas fana des regroupements "type maternelle" en élémentaire, dont je ne vois pas le bénéfice par rapport aux mêmes activités faites à la place. Ça fait à nouveau des moments de flou, à l'aller et au retour, dans lequel peut s'installer le désordre, et je préfère économiser ce temps précieux du matin pour pouvoir le libérer pour des activités ludiques l'après-midi.

Maintenant, si tu te retrouves dans ce fonctionnement et tu arrives à coup sûr à "récupérer" ta classe après chaque moment de transition, c'est à mon avis l'essentiel. 

 

Posté(e)
 

C'est bien pour cela que j'ai écrit qu'il fallait l'adapter.

Petite remarque à propos de la correction : plusieurs d'entre vous ne décrivent pas quand et comment ils-elles corrigent le travail des élèves alors que ce point me semble essentiel.

Je ne suis pas adepte de la correction collective systématique car on ne sait jamais vraiment ce que chacun a réellement fait seul et ce qu'il n'a pas compris.

Je n'aime pas non plus la correction à la demande de l'enfant se traduisant par un défilé au bureau ou des interpellations à travers la classe. Non seulement c'est bruyant et ça déconcentrent ceux qui sont à leur place, mais en plus, ça habitue les élèves à ne pas se débrouiller seuls et à ne pas forcément écouter les consignes, puisqu'elles vont les leur être répétées à l'envi ensuite.

Enfin, le fait de reporter à plusieurs jours la correction de fiches me semble dommage, surtout pour des élèves jeunes, qui ne se rappelleront peut-être plus du pourquoi de leurs erreurs quand on leur rendra leur feuille, et cela générera une perte de temps à les remettre dans le contexte.

Je corrige le midi et les élèves ensuite se corrigent individuellement (tout leur travail doit être corrigé avant d'aller à un atelier). Les corrections collectives sont très rares et en CP-CE1 je ne trouve pas le temps de faire la "correction à la demande".

Je pense (et j'ai souvent constaté) exactement l'inverse. Plus les transitions (surtout avec déplacements) sont nombreuses et tes moments de calme courts et plus les élèves ont tendance à s'agiter et à perdre leur concentration, avec davantage de risques pour l'adulte de se faire déborder et perdre du temps d'apprentissage dans des moments clés car il devra attendre d'avoir remis le calme.

Mes élèves se déplacent quand ils ont terminé leur travail, seul et en silence, donc il n'y a pas de perte de temps... ils ont terminé leur travail...

Et j'ai constaté que les transitions, avec ou sans "bavardage" autorisé, ne durent pas plus longtemps. Ce n'est pas non plus un temps d'excitation : ils échangent une impression sur le travail fait par exemple. Ils parlent, voire chuchotent, ils ne crient pas, ne partent pas dans des éclats de rire. Donc la concentration est bien présente pour le travail suivant.

Les élèves apprécient le calme et la sérénité et peuvent tout à fait rester concentrés à leur place 20-30 minutes en CP sans solliciter l'adulte. Effectivement c'est ce qu'ils font aussi dans ma classe si tu as bien lu (même si je penche plus pour le 20 que pour le 30 en CP, pour la majorité...). Leur travail n'en est que plus efficace. Et cela ne veut pas dire qu'entre ces moments, ils ne peuvent pas souffler. L'idée est de faire en sorte qu'ils rendent un travail efficace et que l'enseignant puisse avoir le contrôle de la situation. Tout à fait

Je ne suis également pas fana des regroupements "type maternelle" en élémentaire, dont je ne vois pas le bénéfice par rapport aux mêmes activités faites à la place. En double niveau : moment de classe, tous ensemble. Moment d'apprentissage, de répétition, de rebrassage. Je ne suis pas fana de l'idée de laisser un enfant de 6 ans assis toute la matinée avec juste la pause récré. On ne peut pas fonctionner sur tout l'élémentaire de la même façon. Ça fait à nouveau des moments de flou, à l'aller et au retour, dans lequel peut s'installer le désordre, ce n'est pas le cas dans ma classe et je préfère économiser ce temps précieux du matin pour pouvoir le libérer pour des activités ludiques l'après-midi.

Maintenant, si tu te retrouves dans ce fonctionnement et tu arrives à coup sûr à "récupérer" ta classe après chaque moment de transition, c'est à mon avis l'essentiel. Je pense aussi. Le tout est de trouver un fonctionnement qui nous convienne et qui convienne à la classe. Ce qui fonctionne une année peut ne pas fonctionner une autre année. Ma 1ère année de CP-CE1, je venais du cycle 3, je fonctionnais un peu comme tu le décris. En cours d'année j'ai changé pour y intégrer ce temps de rituels ensemble en milieu de matinée, ça a tout changé!! Avant ça je n'obtenais plus grand chose d'eux niveau travail (et donc comportement car s'ils ne travaillent pas ils s'excitent) les 40 minutes avant la récré. Avec ce temps différent ça les aide à se remobiliser après.

 

Voilà pour ma modeste expérience et mon avis!

 

 

Posté(e)

Pour la correction : quand ils travaillent sur leur cahier du jour, quand ils ont terminé, ils lèvent la main et je passe vérifier et leur indique le nombre d'erreurs qu'ils doivent trouver et corriger au crayon de papier.(en général je donne une indication : en ce moment on est par exemple sur le passé composé, si un élève a oublié de mettre le é au participe, je vais lui dire attention à tes participes ... et j'indique aussi si ce sont des erreurs de copie ou du travail)

Posté(e)

Pour la correction :

Je ne fais quasiment aucune correction collective (sauf parfois sur les petits exos de compréhension cléo), car je ne trouve pas le temps de placer ces moments de correction (surtout en double niveau). Donc d'une manière générale, tout est corrigé en individuel : ceux qui ont tout juste ne s'ennuient pas, ceux qui ont des erreurs réfléchissent sans recopier la correction donnée par les autres.

J'essaie de passer le plus possible dans les rangs pour tout de suite pointer les erreurs, si c'est possible, ils corrigent donc aussitôt.

Je ramasse les cahiers du jour tous les midis, et je les corrige c'est à dire que je souligne les erreurs et mets une croix au crayon dans la marge du haut. Je ne corrige pas les erreurs, je les pointe.

Quand je rends les cahiers, ils savent que une croix = un truc ou plusieurs à corriger dans cette page et ils corrigent seuls,  s'il s'agit d'une erreur d'accords, de calcul de terminaisons bref un truc qu'ils peuvent corriger seuls. Quand je ramasse à nouveau les cahiers je vérifie et gomme la croix. Ou parfois ils viennent me montrer et je leur dis qu'ils peuvent la gommer.

Si c'est trop difficile, comme les problèmes, je revois avec eux.

Quand ? Dès que je rends les cahiers au retour de la cantine, ils peuvent commencer à corriger, dès qu'ils ont un temps libre (c’est la 1ère chose à faire d'ailleurs), ou quand je leur laisse un temps pour parfois dans la semaine, et je suis toujours à leur disposition si besoin. Enfin, il m'arrive de donner comme devoirs à corriger son cahier, quand je sais que la correction peut être faite seul ou avec la leçon sous les yeux. (Je donne peu de devoirs, et jamais d'écrit en dehors de ces petites corrections)

Quand le cahier n'est toujours pas corrigé au bout d'un ou 2 jours, j'entoure la croix, ainsi de suite. Un élève qui a une croix entourée une fois, 2 fois, est rappelé à ordre.

Du coup, ils sont très autonomes pour cela.

Pour les fiches de maths, je les rends le jour où une nelle fiche arrive : ils corrigent avant de passer à la suivante. ou alors je leur donne et ils corrigent en temps libre. C'est à dire le matin qd ils ont fini leurs exos du cahiers du jour par exemple. Les corrections sont toujours à jour, j'y tiens bcp. Pour les problèmes maintenant ils sont super autonomes, mais en début d'année, je reprends avec eux le jour des problèmes, pdt que les autres avancent sur la suite des problèmes. Avec la méthode retz c'est génial !

 

Posté(e)
 

Je donnais un cadre général, qui fait en sorte que la majorité des élèves (voire la totalité) soit calme et travailleuse, et donc que les fortes individualités soient marginalisées, au contraire d'une classe qui serait plus agitée et dans laquelle tous les enfants seraient susceptibles de faire tourner l'enseignant en bourrique.

 

Pour ce qui est de l'emploi du temps, tout dépend de ton niveau de classe, mais pour un CE1, par exemple, ça peut donner ça :

 

9h :

 

  • sonnerie, rangement et entrée en classe immédiate

     

  • Les élèves s'assoient, sortent leurs affaires (dont le livre de la lecture donnée en leçons) en silence tandis que les élèves de service (maximum 2) ramassent les cahiers de liaison, qu'ils posent sur le bureau du maître.

     

  • Pendant ce temps, le maître écrit la date au tableau, s'assoit face à ses élèves et fait l'appel.

     

9h15 :

 

  • Le maître est toujours face à ses élèves, qu'il fait lire chacun à leur tour, en pointant sur un cahier qui a lu et de quelle façon. Il les interroge sur le vocabulaire et la compréhension, à l'oral.

     

  • Puis il les interroge sur la leçon d'orthographe (ou de grammaire, ...) également donnée en leçons et aborde la nouvelle leçon de cette matière.

     

9h30 : 

 

  • Les élèves de service distribuent les cahiers de classe tandis que l'enseignant écrit des questions de compréhension au tableau (dont la réponse aura été donnée à l'oral auparavant), auxquelles les élèves devront répondre sur le cahier par une phrase, puis les coordonnées de petits exercices d'application des règles d'orthographe en question (au moins un de chaque).

     

  • Il  lit les questions et explique l'exercice, répond aux questions des élèves.

     

  • Les élèves le réalisent dans le silence complet, sans venir au bureau, puisqu'ils auront posé toutes leurs questions auparavant.

     

  • Au bout d’un quart d’heure de silence, il appelle en premier ceux qu’il voit avoir fini (et qui s’occupent en silence à leur table à une occupation qu’ils possèdent déjà et ne nécessite pas de se lever), pour vérifier qu’ils ont réellement tout terminé et se sont relus, puis il passe aux autres, qui viennent un à un lui montrer où ils en sont, ce qui lui permet de réexpliquer certains points individuellement avec eux, pour les relancer dans leur travail.

     

10h15 grand maximum :

 

 

 

·         Tous les cahiers sont ramassés et c’est le moment d’une petite activité orale de vie de classe ou un moment de relâchement avant de sortir en récréation.

 

10h30-10h50

 

·         Récréation

 

·         Et comme à 9h00, le maître est devant son rang dès que ça sonne et ses élèves rentrent en classe immédiatement dans le calme.

 

10h50-12h00

 

 

 

·         Même déroulement qu’avant la récréation pour les mathématiques, avec un moment de manipulation ou de travail sur l’ardoise à la place de celui de lecture.

 

·         Ainsi, tout le gros travail est fait le matin, le maître pouvant commencer à corriger les cahiers de français pendant le moment de silence puis entre midi et deux, ce qui lui permet de faire venir les élèves en difficulté à son bureau l’après-midi, pendant des moments calmes (copie, poésie, arts visuels …) pour de la remédiation, ce qui évite aux élèves ayant compris de passer la journée à entendre le rabâchage de la notion et permet à l’enseignant de savoir où en sont réellement chacun de ses élèves et de les aider.

 

Après-midi

 

·         Il peut être consacré à toutes les autres matières plus légères ou ludique et à la vie de la classe (conseils, arrosage des plantes, nourrissage du cochon d’inde ou du poisson rouge, goûter, …), sans avoir l’impression de courir tout le temps et faire courir ses élèves.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ton message me parle, il est très explicite et détaillé, c'est une mine de conseils (ainsi que le suivant). 

Je me reconnais bien dans beaucoup de travers que tu décris et cette sensation d'épuisement, d'imperfection, de manque de rigueur, d'avoir fait s'embêter ceux qui ont "percuté" et pas réussi à aider comme je l'aurais souhaité tous ceux qui en ont besoin... Je différencie beaucoup en lecture et cela représente beaucoup de travail en amont et me prend aussi trop de plages temporelles en classe.

Ce qui me paraît difficile est de gérer l'hétérogénéité des élèves, je ne vous pas encore comment arriver à avoir tous les élèves qui bossent sans aide de ma part pendant les apprentissages que tu as places le matin. 

Et pour le coup j'en ai quelques uns en extrême difficulté (dont un avec des problème de comportement +++ et une autre qui voudrait me parler toutes les 30 secondes). 

Mais je note bien dans tes propositions que tu consacres du temps l'après-midi en remédiation donc je vais essayer de réfléchir en ce sens : plus de rigueur et tout qui soit prêt à l'avance pour éviter le moindre flottement et ne pas essayer de tout faire en même temps (voir comment gérer autrement ma différenciation, peut-être pas sur la même plage horaire... ; réfléchir au fait que différenciation et remédiation sont deux choses différentes).

Posté(e)

J'ai l'impression que vous donnez à peu près tous les mêmes recettes pour ce qui fonctionne, à la différence que certains doivent avoir des classes plus difficiles que les autres, ce qui explique certaines permissions ici et pas là, et que d'autres donnent des conseils à ceux qui ne s'en sortent pas plus que décrivent leur fonctionnement réel.

 

Je donne maintenant mon impression de TR de longue date, qui "voyage" beaucoup, sur du court et de la REP essentiellement donc qui a une idée de la réalité des classes et des difficultés des TR selon les fonctionnements.

  • C'est la grande mode depuis quelques années en élémentaire des rituels, des regroupements comme en maternelle, mais aussi des plans de travail, bref, beaucoup de temps pris dans la journée qui n'apporte pas toujours grand chose aux apprentissages et qui conduit à avoir des élèves qui font encore de la grammaire à 15h30 car les collègues n'ont pas réussi à la caser ailleurs. Ca m'interpelle car je les en sens incapables.
  • Je vois beaucoup de classes où les élèves ne sont plus capables de rester concentrés et de mener à bien un travail seul sans solliciter l'adulte, même les meilleurs, et je trouve cela désolant. Cela s'explique à mon avis par un trop grand maternage et une différenciation poussée à l'extrême qui sont contre-productifs et ça complique la prise de la classe par une autre personne (complément de temps partiel, TR).

Du coup, quand j'arrive dans les classes, je dois presque toujours cadrer à fond et passe pour un TR sévère si je veux faire travailler les élèves. Par contre, si je ne propose que des mandalas et du visionnage de films, j'ai une paix royale, mais je ne trouve pas que je fasse bien mon travail.

 

Dans le fonctionnement courant des classes des collègues débordés par leurs élèves dans lesquelles je passe, voici ce qui m'interpelle, en vrac, et dont je pense que c'est en partie responsable de leurs difficultés :

- une mise au travail trop tardive, le matin, avec des rituels qui prennent trop de temps et ne sont pas souvent utiles aux apprentissages

- trop d'élèves responsables de tout et de rien, ce qui renforce leur côté revendicateur et au final, des rangs pas rangés, des tableaux mal essuyés, des copies mal distribuées et ramassées, etc et donc encore du temps perdu.

- pas assez de travail au propre sur un cahier, trop de photocopies, dont les élèves n'ont qu'à boucher les trous et qui ne sont pas toujours corrigées avec eux

- beaucoup trop de supports de travail dans lesquels ils ne se retrouvent pas (et le maître a priori pas plus), ce qui se manifeste pas des "trous"

- pas assez d'exigence de tenue de cahier, de relecture du travail, et des élèves rapides qui passent leur journée à noircir ou colorier des "plans de travail autonomes" avec soit du ludique soit des révisions de notions déjà abordées, mais que les élèves ne comprennent pas toujours, et qui ne seront pas forcément corrigés, donc dont je ne vois pas franchement l'intérêt.

Du coup, pendant le temps des exercices d'application, au lieu d'avoir des élèves sages et silencieux, qui passent 15 minutes pour presque tous réussir, j'ai bien souvent un brouhaha permanent d'élèves pas habitués à écouter les consignes (et d'ailleurs, ont-ils vraiment écouté la leçon ?), qui reposent des tas de questions et m'interpellent sans cesse car ils disent ne pas avoir compris. Les bons élèves potentiels bâclent tout en 2 minutes puis ouvrent ce fameux plan de travail et ... passent leur temps à venir te trouver pour te demander des explications ! Et quand je me mets à la correction, je me rends compte qu'aucun élève n'a tout juste alors que ça a duré 30 minutes au lieu de 15 !

Du coup encore, je dois régulièrement hausser la voix pour obtenir ce que j'estime être une ambiance de travail, et rudoyer les bons élèves pour qu'ils acceptent de se relire et les autres de mener à bien leur exercice, et c'est usant !

- trop de différenciation, pas toujours à propos, ce qui complique encore plus ce que j'explique plus haut. Un élève qui voit mal a surtout besoin qu'on lui agrandisse la fiche, celui qui peine à écrire qu'on lui fasse compléter un texte à la place de le copier, etc ..., mais pas forcément qu'on donne 4 fiches totalement différentes.

- des emplois du temps très irréguliers, et pas seulement parce qu'il y a le créneau piscine ou sport le matin

- du temps perdu, pour les exercices, avec des petites étiquettes à découper, coller, alors que les élèves mettraient trois fois moins de temps à recopier les mots, et ça les entraînerait à écrire

- des supports de leçon ou d'exercices pas toujours appropriés (trop petits, mal imprimés, avec des erreurs d'orthographe, ...) qui ne favorisent pas la compréhension

- des progressions ou des fiches de travail, de leçon, directement "pompées sur internet", au gré des surfs, et qui soit ne constituent pas un ensemble régulier, soit sont truffées d'erreurs. C'est fou ce qu'il y a de fautes d'orthographe voire de Français, de doublons, d'incohérences, sur les sites enseignants, d'où l'importance de tout relire avant de proposer aux élèves ou mettre au mur !

- des décloisonnements compliqués où il y a plus de temps passé dans les couloirs et à chercher ses élèves qu'au travail proprement dit.

 

Attention, je ne fais pas le procès des collègues, souvent dans la difficulté, que je remplace, mais j'essaie, par mon témoignage, d'apporter mon expérience.

Souvent, leurs élèves sont en effet difficiles, mais ils sont plus gérables avec certains fonctionnements qu'avec d'autres, et les collègues se sont noyés dans des gadgets qui au final ne leur apportent pas grand chose.

 

 

  • J'adhère 2
Posté(e)
 

Pour la correction : quand ils travaillent sur leur cahier du jour, quand ils ont terminé, ils lèvent la main et je passe vérifier et leur indique le nombre d'erreurs qu'ils doivent trouver et corriger au crayon de papier.(en général je donne une indication : en ce moment on est par exemple sur le passé composé, si un élève a oublié de mettre le é au participe, je vais lui dire attention à tes participes ... et j'indique aussi si ce sont des erreurs de copie ou du travail)

Au début de ma carrière, presque tous les élèves (et en tous cas tous les bons) faisaient leur travail seuls, se relisaient et rendaient un travail sans erreur. C'était normal.

Maintenant, j'en rencontre très peu, sauf au bout de deux-trois jours de remplacement, à force d'avoir serré les boulons et exigé qu'ils s'appliquent, preuve que c'est possible.

 

  • J'adhère 1

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...