montagny Posté(e) 22 novembre 2017 Posté(e) 22 novembre 2017 il y a 36 minutes, nonau a dit : Ce n'est pas une dérive ces pratiques se généralisent avec une forte pression. Le texte règlementaire est d'ailleurs assez clair à ce sujet. Si tu fais comme avant avec tes 2 ulis alors tu es hors cadre et c'est tant mieux pour tout le monde. Dans mon école aussi nous n'appliquons pas cette loi à la lettre. Mais je ne comprends comment ton syndicat laisse faire ça et défend une inclusion qui relève plus de l'illusion que de l'efficacité. Car l'objectif non avoué est de détruire les ULIS à plus moins long terme. c'est grâce à une intervention du SE lors des "formations" des enseignants Ulis que nous avons pu éviter les dérives. Chaque directeur avec Ulis ou chaque enseignant dans les "formations" ont montré l'absurdité de certaines injonctions ; fort heureusement les autres syndicats présents (Fo et Snuipp nous ont suivi). La position nationale n'a rien à voir avec le travail sur place en région.
nonau Posté(e) 22 novembre 2017 Auteur Posté(e) 22 novembre 2017 Il y a 1 heure, montagny a dit : c'est grâce à une intervention du SE lors des "formations" des enseignants Ulis que nous avons pu éviter les dérives. Chaque directeur avec Ulis ou chaque enseignant dans les "formations" ont montré l'absurdité de certaines injonctions ; fort heureusement les autres syndicats présents (Fo et Snuipp nous ont suivi). La position nationale n'a rien à voir avec le travail sur place en région. Les dérives sont dans la loi Refondation que le Se unsa a validé dans les instances nationales! C'est tout à fait contradictoire. Sorte de pompiers pyromanes... http://www.fo-snudi.fr/documents/4 pages inclusion_scolaire_2016.pdf
ronin Posté(e) 23 novembre 2017 Posté(e) 23 novembre 2017 Bien sûr que l'inclusion est un piège. Pour une partie des élèves c'est utile. Pour un nombre non négligeable ça se retourne contre eux. Mais ça permet de faire des économies et de satisfaire les associations de parents. N'oubliez pas les propos de Bernard Lejeune, directeur de cabinet de NVB "Si vous n'êtes pas pour l'inclusion, vous êtes pour l'exclusion". Certains syndicats parlent d'apartheid à propos des Segpa qui devrait être un dispositif supprimé et tous les élèves inclus dans les classes ordinaires. Ne soyons pas naïfs, les associations de parents, très puissantes, font de l'entrisme à l'EN mais surtout au ministère de la santé. Un élève en classe "ordinaire" avec AVS coûte deux fois plus cher qu'un élève sans AVS. Mais dans un établissement spécialisé, IME, ITEP, hôpital de jour, c'est 4 à 6 fois plus cher. Donc, bien évidemment, l'Etat est gagnant avec l'inclusion. C'est toute la perversité de la loi de 2005. Cette loi a été adoptée à l'unanimité et Chirac s'est frotté les mains, il s'est donné une image de type généreux, tout en faisant plaisir aux associations de parents et en recevant un satisfecit de Bercy. Pendant ce temps, les délais d'attente pour consultation dans les centres médicaux s'allongent. Est-ce-qu'un jour on comprendra qu'il ne suffit pas de poser un gamin dans une classe pour qu'il réussisse comme les autres, comme si c'était un sachet de thé et qu'il suffise qu'il infuse au contact des autres ? Est-ce-que l'on se pose la question quand un gamin a une leucémie ou besoin d'une dialyse ? non, il va à l'hôpital, on fait les soins et on adapte la scolarité. Mais pour le retard cognitif ou la pathologie mentale c'est moins visible, il n'y a pas de danger de mort sous 24 ou 48 heures donc on fait n'importe quoi. Et ensuite on accuse les enseignants des classes "ordinaires". La réponse magique du ministère et de la hiérarchie étant "différenciation" sans jamais montrer comment faire. Évidemment puisque c'est loin de suffire. 3 1 2
prune2007 Posté(e) 23 novembre 2017 Posté(e) 23 novembre 2017 Mais meme quand il y a danger de mort on fait n'importe quoi ! Une professionnelle d'un sessad m'a dit que oui, il y avait des risques, mais que n'importe quel élève de l'ecole pouvait avoir un accident dans nos locaux et en mourir. Comme si ca justifiait l'inclusion de gamins à hauts risques d'incident médical.
ronin Posté(e) 23 novembre 2017 Posté(e) 23 novembre 2017 Tant que les parents sont contents....et en cas de problème, ce sont les enseignants qui iront en justice....
Ollinwan Posté(e) 26 novembre 2017 Posté(e) 26 novembre 2017 Récemment, je me suis fait frapper par un élève d'ULIS en inclusion car il avait eu un conflit en récréation et en était rentré très énervé, ne voulant pas travailler... que dis-je, juste s'assoir et se taire, ce qu'on demande essentiellement aux élèves inclus dans leur classe d'âge car ils sont, bien évidemment, incapables de suivre et de profiter de cette inclusion. Le 22/11/2017 à 15:15, maolecha a dit : Depuis deux ans nous vivons l'inclusion des élèves d'ULIS. L'équipe de ciro avait profité de ma nomination de directeur et de ma très maigre expérience concernant les classes CLIS pour faire subir à l'équipe (et moi-même ) une pression folle: déplacements des conseillers péda à chaque réunion de cycle, plus venus des conseillers spéciaux ASH, demandes répétées de l'IEN pour savoir où en été les inclusions, les emplois du temps des élèves, inscription obligatoire à des stages d'équipes "inclusion", dossiers de sortie refusés car ne figuraient pas les élèves d'ULIS (ben voyons quand on connaît les mômes concernés, les imaginer une semaine loin des soins, du SESSAD, du CAMPS de leurs parents et sur des ski on rigole!). Depuis, j'ai rencontré des collègues qui eux avaient encore la chance de fonctionner avec une classe ULIS et non pas avec une classe éclatée. Pour moi dirlo, une surcroît de travail: où sont les élèves, pris en charge ou dans leur classes d'inclusion ou en ULIS, impossibilité de les faire apparaître dans le LSUN, disparition de la classe au niveau de la mairie et disparition des créneaux EPS et musique avec intervenants. Pour les élèves, ils sont complétement perdus, les parents eux sont contents car pensent que tout va bien et donc refusent ensuite les orientations après le CM2...Ah j'oubliais le respect obligatoire de la sacro sainte règle: pas d'inclusion en fonction du niveau de l'élève mais en fonction de leur âge. C'est ce que je rencontre de plus en plus régulièrement comme TR. Le 22/11/2017 à 16:17, montagny a dit : je pense que tu es dans une dérive locale. Dans mon école avec 2 Ulis nous n'avons jamais eu ce genre de contraintes. On fonctionne comme avant ; d'ailleurs si tu lis la circulaire tu ce que tu vis n'y figure pas.... Cette dérive se généralise donc largement. Je croyais qu'il était maintenant interdit d'avoir deux ULIS dans la même école ... Ce qui serait bien, c'est que chaque école en ait une, pour éviter que ce soit uniquement les collègues des écoles avec ULIS qui se tapent les inclusions.
Nao Posté(e) 26 novembre 2017 Posté(e) 26 novembre 2017 il y a 30 minutes, Ollinwan a dit : Récemment, je me suis fait frapper par un élève d'ULIS en inclusion car il avait eu un conflit en récréation et en était rentré très énervé, ne voulant pas travailler... que dis-je, juste s'assoir et se taire, ce qu'on demande essentiellement aux élèves inclus dans leur classe d'âge car ils sont, bien évidemment, incapables de suivre et de profiter de cette inclusion. C'est ce que je rencontre de plus en plus régulièrement comme TR. Cette dérive se généralise donc largement. Je croyais qu'il était maintenant interdit d'avoir deux ULIS dans la même école ... Ce qui serait bien, c'est que chaque école en ait une, pour éviter que ce soit uniquement les collègues des écoles avec ULIS qui se tapent les inclusions. A minima, oui. Mais ce qui serait vraiment bien, ce serait une véritable prise en charge adaptée et pas des mesurettes illusoires qui font mener à chaque enseignant un combat perdu d'avance.
Ollinwan Posté(e) 26 novembre 2017 Posté(e) 26 novembre 2017 Bien entendu que c'est ce que je souhaite, notamment pour ces enfants. Mais il y a aussi des élèves qui n'ont pas le profil IME donc à qui une ULIS serait profitable, encore plus s'il y en avait une dans son école et qu'il ne devait pas prendre le taxi chaque jour pour s'y rendre.
montagny Posté(e) 26 novembre 2017 Posté(e) 26 novembre 2017 Il y a 1 heure, Ollinwan a dit : Je croyais qu'il était maintenant interdit d'avoir deux ULIS dans la même école ... 2 Ulis pour 15 classes donc une Ulis pour 7 classes, on est au-dessus de la moyenne académique qui est d'une Ulis pour 5 classes. Avoir une grande palette de possibilités d'inclusion est bien agréable.
nonau Posté(e) 13 janvier 2018 Auteur Posté(e) 13 janvier 2018 Nouvelle désillusion pour les adeptes de "l'école inclusive" sans moyen! En remplissant mon "fabuleux" nouveau livret de compétences LSU, j'ai donc constaté que des élèves d'ULIS étaient inscrits dans l'effectif de ma classe. Les compétences enregistrées, comme pour tous les autres élèves de ma classe (c'est le but de l'école inclusive), je "m'aperçois" qu'aucune des compétences attendues ne sont atteintes, et que donc, ce LSU enfonce et pointe du doigt encore plus ces élèves fragiles en situation de handicap ou très gros décrocheurs. Ces dispositifs (école inclusive, LSU...) qui se voulaient moins stigmatisants pour les élèves fragiles entrainent des effets contre lesquels il était censé lutter...
Lena Posté(e) 13 janvier 2018 Posté(e) 13 janvier 2018 Nan mé enfin! Tu as perdu de vue la logique curriculaire qui accompagne le LSU. Tu devais n'écrire que des compétences dans lesquelles l'élève (le singulier est important) est en réussite. (parole d'un directeur de ma connaissance)
Nao Posté(e) 14 janvier 2018 Posté(e) 14 janvier 2018 Mon mari a eu le même problème (22 élèves + 3 inclusions). Son IEN lui a dit que.... "ben tant pis, vous n'avez pas d'obligation de réussite pour les élèves qui relèvent du spécialisé". Devant tant de soutien et de conseils, il a laissé couler.
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